Dinard 2018: Hommes brisés et Femmes fortes

Posté par redaction, le 30 septembre 2018

Si on doit synthétiser le pouls du cinéma britannique cette année à travers la sélection du seul festival qui lui est dédié en France, le Dinard Film Festival, on notera deux grandes tendances: des hommes brisés par le destin et des femmes fortes et combattantes.

Le film d'ouverture, Breathe, premier film d'Andy Serkis, a d'ailleurs parfaitement résumé cette synthèse avec un brillant jeune homme condamné à rester immobile à cause de la polio qui le foudroie en pleine ascension et son épouse qui est déterminée à le faire vivre le plus longtemps possible par tous les moyens. Le mari est impuissant, paralysé, tandis que l'épouse regorge de vitalité et de force. On se croyait dans Out of Africa, on bascule dans Mar Adentro.

Des mecs abimés, il y en a eu plusieurs, notamment en compétition. Rupert Everett a écrit un Oscar Wilde en pleine déchéance, entre sa sortie de prison et sa mort à Paris, dévasté par sa condamnation et la maladie. Au point que les spectateurs qui ignorent qui il étai n'apprendront rien de sa période de gloire et de son génie. The Happy Prince est un biopic où les désirs de la vie butent contre une forme de morbidité. Et les autres hommes qui l'entourent ne sont pas en meilleur état, se disputant une partie du grand homme au point de se détruire eux aussi.

Dans Winterlong, de David Jackson, c'est un adolescent abandonné par sa mère, qui est accueilli par un père qu'il ne connaissait pas et qui vit coupé du monde. Deux mâles paumés. Pour eux, il y a de l'espoir: des femmes dont ils tombent amoureux. Las, par un malencontreux accident, leur bonheur va être amoché: les hommes sont parfois bêtes (surtout quand ils sont amoureux).

L'amour est aussi au cœur de Old Boys de Toby MacDonald. L'histoire tourne autour d'un ado brillant, binoclard et maladroit et d'un leader costaud, macho et pas futé. Ce "Cyrano" dans un collège anglais, sous forme de comédie légère, montre toutes les difficultés d'un jeune mâle pour séduire une jeune femme, thème assez récurrent cette année.

Car les femmes, dans la compétition, sont finalement le moteur des diverses intrigues. Il n'y avait pourtant qu'un film sur six réalisé par une cinéaste (malheureusement le moins convaincant de la sélection).

Dans Jellyfish, de James Gardner, Hitchcock d'or et Hitchcock de la critique, les hommes sont faibles mais l'héroïne est une ado déterminée et débrouillarde, jouant le rôle de mère pour sa maman comme pour ses frère et sœur, capable de tout pour gagner de l'argent et ne pas se faire expulser de chez eux. La tonalité sociale à la Ken Loach, l'absurdité d'un système, la mise en scène sans faute de goût auraient suffit à en faire un très bon film. Mais le personnage (et l'actrice qui l'incarne, la jeune Liv Hill), peu charismatique au premier abord, s'avère d'une force exemplaire, joué avec un naturel bluffant.

Pin Cushion et Funny Cow mettent aussi des femmes au centre de l'histoire. Dans le premier, réalisé par Deborah Haywood, c'est une mère excentrique et une adolescente un peu simplette qui veut s'intégrer à une bande de filles, qui conduit à parler de harcèlement, et de rejet. Dans le second, réalisé par Adrian Shergold, on est dans l'Angleterre prolétaire mais c'est bien une femme humoriste qui cherche à faire rire, comme la jeune ado de Jellyfish: les blagues les plus "proches" sont les meilleures.

Et hors de la compétition, les tendances sont les mêmes. Dans The Bookshop, les femmes sont à la manœuvre, de deux classes sociales différentes, dans un village anglais. Les hommes sont soumis, effacés ou carrément à l'écart volontairement pour ne pas se mêler de leurs affaires. Bill Nighy interprète ainsi un "ermite" dévoreur de livres qu'on sent épuisé par les mesquineries de l'humanité.

Dans Men of Honor, avec son gros casting masculin (Sam Claflin, Paul Bettany, Toby Jones, c'est la guerre (celle de 14-18) qui anéantit le moral, le physique et finalement l'humain. Piégés dans leurs tranchées, ils sont littéralement cassés ou envoyés à l'abattoir. Dans Journeyman, Paddy Considine est un boxeur qui va faire le match de trop, s'effondrant sur le ring. Victime d'un grave traumatisme crânien, il a besoin de rééducation des membres et retrouver la mémoire. Les destinées sont aussi chaotiques pour les demi-frères de Eaten by Lions, le jeune Leon dont les espoirs s'amenuisent en grandissant dans Obey, le batteur bipolaire de The Dreamer and the Keeper... Les hommes ont bien du mal à canaliser leurs émotions ou à déclarer leur flamme (Lucid, Crooked House...).

Cet état des lieux reflète finalement une société où l'inégalité des sexes s'inverse. C'est d'autant plus intéressant, peu importe le genre de cinéma ou la forme du film, que les blockbusters américains sont très loin d'avoir été aussi loin, malgré un affichage contraire (ethnies, genres, femmes...) et que les films populaires européens continuent de véhiculer des clichés sexistes. Il n'y avait peut-être pas beaucoup de films réalisés par des femmes mais ce sont bien les femmes qui intéressent de plus en plus le cinéma anglais, cette année en tout cas.

Dinard 2018: tout le monde succombe au charme de Jellyfish

Posté par vincy, le 29 septembre 2018

6 films en compétition par des cinéastes émergents ou des talents confirmés qui font leurs débuts, avec ou sans stars, dramatiques ou drôlatiques, ou les deux. Le Dinard Film Festival a décerné son palmarès ce samedi 29 septembre, après trois jours sous le soleil, et dans le vent. Un bon air marin qui a fait oublier le Brexit. Des salles pleines même un samedi matin aux soirées dansantes tard dans la nuit, cela n'a pas empêché le jury de Monica Bellucci de rendre son verdict.

Par ailleurs, cette année, pour la première fois, un nouveau prix Hitchcock a été remis, celui de la Critique, décerné par un jury de journalistes. Avec le Hitchcock d'or du jury et le Hitchcock du public, cela aurait pu faire trois grands prix à donner pour une compétition certes inégale mais variée et inspirante.

Pourtant il n'y a qu'un grand vainqueur, plusieurs fois récompensé par le jury, y compris avec un prix créé pour l'interprétation, mais aussi par la critique.

Assez logiquement, Jellyfish a remporté les suffrages. Dans la veine de Ken Loach, James Gardner, pour son premier long métrage, suit une adolescente débrouillarde qui cherche à sauver sa famille (sa mère, atteinte d'un trouble psychologique, son frère et sa sœur), tout en poursuivant ses études, en travaillant à mi-temps et en s'affranchissant de limites morales pour gagner un peu plus d'argent. Ce drame doux, amer et drôle est porté par une mise en scène délicate et simple, qui a enthousiasmé les professionnels.

C'était le premier film sélectionné pour la compétition, dès le mois de mai. Comme s'il s'agissait d'une évidence. Liv Hill, dont c'est le premier rôle au cinéma, et Sinead Matthews, qui incarne la mère, ont reçu en juillet le prix d'interprétation au Festival d'Edimbourg. Liv Hill, actuellement à l'affiche de The Little Stranger de Lenny Abrahamson, a été révélée l'an dernier avec la série Three Girls. Le film avait aussi été montré à Tribeca à New York en avril en avant-première mondiale. Espérons que ce beau parcours intéresse un distributeur en France...

Old Boys, qui a gagné le prix du public est un choix assez évident tant le film réunit tous les attraits de la comédie britannique avec une intrigue à la Cyrano.

Avec seulement deux films sur six récompensés, et rien pour Winterlong par exemple, le palmarès ne reflète sans doute pas l'éclectisme de la sélection et certaines qualités des films retenus, mais on espère au moins que pour le 30e anniversaire l'an prochain, malgré la sortie du Royaume Uni de l'Union européenne, Dinard continue de chercher une pépite comme Jellyfish. Mais il faudra aussi revoir le règlement et contraindre le jury à ne pas cumuler les prix pour un seul film.

Le palmarès

Hitchcock d'or du jury: Jellyfish de James Gardner

Prix d'interprétation: Liv Hill pour Jellyfish de James Gardner

Meilleur scénario: Jellyfish de James Gardner

Hitchcock d'honneur: Ian Hart

Hitchcock d'or du public: Old Boys de Toby MacDonald

Hitchcock d'or de la critique: Jellyfish de James Gardner

Hitchcock "Coup de cœur" La règle du jeu: The Bookshop d'Isabel Coixet

Hitchcock shortcuts du jury: Bridge de Lain Robertson
Mention spéciale: Cabin de Matthew Lee

Hitchcock shortcuts du public: Two strangers who meet five times de Marcus Markou

Dinard 2018: Quatre actrices légendaires sans filtre dans Nothing Like a Dame

Posté par vincy, le 28 septembre 2018

Roger Mitchell (Coup de foudre à Notting Hill), grand habitué du Dinard Film Festival, est sélectionné cette année hors-compétition avec un documentaire, Nothing Like a Dame.

Quatre actrices légendaires s'installent dans un cottage britannique. Pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de la résidence de Sir Laurence Olivier et Lady Joan Plowright, par ailleurs anoblie au titre de Dame. C'est la plus ancienne d'entre elle, à 88 ans. Cette immense comédienne de théâtre, aux rares apparitions à Hollywood (Les 101 Dalmatiens, Last Action Hero, Les chroniques de Spiderwick) a été une fois nommée aux Oscars et deux fois gagnante aux Golden Globes.

A 84 ans, Dame Eileen Atkins, outre les planches londoniennes, a brillé dans Equus en 1977, mais aussi dans des films comme Wolf, Retour à Cold Mountain, Gosford Park, The Hours ou récemment Paddington 2.

Mais le réalisateur met davantage en lumière les deux autres comédiennes, elles aussi nées sur scène après la seconde guerre mondiale. Elles aussi pas forcément des canons de beauté quand elles étaient jeunes. Sans doute parce que le grand public les connait davantage. Dame Maggie Smith, 83 ans, amie et membre de la troupe de Laurence Oliver et de Joan Plowright, a eu de beaux rôles sur grand écran (Mort sur le Nil, Chambre avec vue, Hook) avant de devenir incontournable grâce à son second-rôle dans Sister Act. On la voit aussi dans Gosford Park (comme Atkins), Nanny McPhee et le Big Bang, Indian Palace et évidemment dans la saga Harry Potter en Minerva McGonagall. Un Oscar et cinq autres nominations, 3 Golden Globes et dix nominations: un beau palmarès. Mais finalement c'est Violet, comtesse douairière de Grantham, qui, durant 52 épisodes de Downton Abbey, la rend immortelle. Série dont elle a le coffret et qu'elle n'a toujours pas vue! De loin, elle balance les meilleures répliques.

Et il y a le cas de Dame Judi Dench, 83 ans aussi. Deux films film ont changé sa vie en 1995 et 1997, respectivement un James Bond (GoldenEye, où elle créé un M iconique dans 6 épisodes de la franchise) et La dame de Windsor qui va l'abonner aux rôles de reines. Avant la comédienne avait fait beaucoup de théâtre et de télévision (y compris une sitcom). C'est l'un des rares cas d'école où un/une artiste est devenu mondialement célèbre après ses 60 ans. Avec Smith, elle tourne aussi Indian Palace. Avec Smith et Plowright, elles sont à l'affiche de Un thé avec Mussolini. Tout se croise. Dench devient avec Helen Mirren, la comédienne "senior" la plus demandée à Hollywood (les trois autres "filles" du Docteur Mitchell en plaisantent d'ailleurs), tournant avec Burton, Eastwood, Frears, Branagh, Fukunaga, Marshall... récoltant au fil de sa carrière un Oscar (et six nominations) ainsi que deux Golden Globes (et 9 nominations). Avec humilité, elle prend son rôle de "reine" du quartet sans jamais le revendiquer.

Quartet harmonieux

Voilà donc quatre grandes comédiennes partageant leurs souvenirs personnels et leurs parcours professionnels, leur jardin secret et leurs peurs, malgré la mémoire défaillante, la vue déclinante, l'ouïe peu fiable. Un mélange de sérieux et d' inside jokes, de gravité et de dérisions, d'humour anglais et d'élégance intime, de franchise et de connivence. Tout est bienveillant, même si parfois c'est superficiel et léger, comme le Ruinart servi à la fin. Elles peuvent être théoriciennes du jeu et du théâtre comme elles peuvent se rappeler leurs 400 coups.

Il y a des moments franchement hilarants. On comprend qu'elles ont été connectées toute leur vie, par le travail (films ou pièces ou partenaires en commun) comme par l'amitié extra-professionnelle. Si on rit, c'est bien parce qu'elles nous divertissent. Mais au-delà des anecdotes et des archives rares déterrées, ou encore de l'admiration portée par le cinéaste Roger Mitchell sur ces quatre grandes "drama-queens", on retient finalement l'essentiel: des vérités sur ces déesses de l'illusion.

Si ici, elles sont de drôles de Dames, sans filtre et très expressives, elles s'interrogent toujours et encore sur les moyens de rendre le vrai en faisant du faux. Le jeu plutôt que le je. Comme si toute leur vie, elles n'avaient voulu que tendre à ce but: être une autre en restant en soi-même.

Dinard 2017: Le jury tombe amoureux de « Seule la Terre »

Posté par vincy, le 30 septembre 2017

Le jury du Festival du film britannique de Dinard, présidé par Nicole Garcia, a (logiquement) succombé au meilleur film de la compétition, Seule la terre de Francis Lee qui est sacré par un Hitchcock d'or. Ce premier film a déjà reçu le prix de la mise en scène à Sundance, le prix du jury dans la section Panorama à Berlin, le prix du meilleur film britannique à Edinbourgh et de nombreux prix dans les festivals LGBTQI.

Francis Lee suit le parcours de Johnny, jeune homme malheureux, subissant sa vie de fermier dans le Yorkshire, alors que son père, handicapé ne peut plus assurer l'entretien de la ferme. Le soir, il noie son amertume au pub du village et multiplie les aventures sexuelles et furtives. Pour l'aider en cette fin d'hiver, ils font appel à un saisonnier, Gheorghe, d'origine roumaine. Johnny doit alors faire face à des sentiments jusqu’alors inconnus. Une relation intense naît entre eux. Johnny saura-t-il saisir la chance que lui offre le destin?

Seule la terre est "un premier long métrage intelligent, drôle, et très joliment filmé, qui a des faux airs de feel good movie rural et romantique" (lire notre bilan).

Le film sortira le 6 décembre en France chez Pyramide. Il a également reçu le Hitchcock « Coup de cœur » décerné par l’association La Règle du Jeu.

Le reste du palmarès couronne Pili de Leanne Welham, qui reçoit une mention spéciale du jury et le prix du public. Le sujet en lui-même est inspiré d'une multitude de faits réels: l'histoire d'une femme tanzanienne, seule avec ses deux enfants, qui luttent simultanément contre son HIV et cherche de l'argent pour s'offrir un commerce et une vie meilleure.

Le prix Hitchcock du meilleur scénario a récompensé Daphné, le film de Peter Mackie Burns. Parmi les autres prix, le jury des courts métrages a distingué We Love Moses de Dionne Edwards (Hitchcock d'or du court métrage) et une mention spéciale à The Party d'Andrea Harkin. Le prix du public revient à The Driving Seat de Phil Lowe. A noter que les deux Hitchcock d'or, celui du long et celui du court, récompensent des films dont le thème est assez similaire: l'homosexualité cachée.

Enfin, un Hitchcock d'honneur a sacré Jim Broadbent, Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 2001 dans Iris et prix d'interprétation à Venise pour Topsy-Turvy, père de Bridget Jones, maître de cérémonie du Moulin Rouge, juge dans Vera Drake (Lion d'or à Venise) et doyen dans Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal. Il était à Dinard pour présenter À l'heure des souvenirs (The Sense of an Ending) de Ritesh Batra, film avec Charlotte Rampling, dont la sortie est prévue en France en avril 2018.

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Dinard 2017 : Bill Nighy, guest-star triomphante qui, un jour, a dormi sous l’Arc-de-Triomphe

Posté par kristofy, le 29 septembre 2017

© ecran noirOn dit souvent que les meilleurs acteurs du monde sont britanniques, et l'un des meilleurs d'entre eux est justement venu présenter au Festival du film britannique de Dinard deux grands films en avant-première. Bill Nighy a une carrière déjà longue d'une quarantaine d'années entre télévision et cinéma. Il est devenu un visage familier dans des films cultes ou chéris du public : on le retrouve plusieurs fois chez Richard Curtis (dans Love actually évidemment en chanteur sur le retour qui fait un hit inattendu, dans Good morning England et Il était temps) tout comme chez Edgar Wright (dans Shaun of the dead, Hot fuzz, Le dernier pub avant la fin du monde), et aussi dans des sagas spectaculaires comme les Harry Potter, Underworld, Pirates des Caraïbes...

Quand on rencontre Bill Nighy, on est immédiatement charmé par son élégance, son charme et son humour: ce je-ne-sais-quoi très britannique...

La France de Bill
"J’ai lu dans mon adolescence tous les grands auteurs comme James Joyce, Ernest Hemingway, F. Scott Fitzgerald, et très jeune je suis allé à Paris pour y écrire le prochain grand roman anglais... et je n’ai rien écrit du tout. J’étais parti à Paris au lieu de passer mes examens, alors, à mon retour en Angleterre, sans diplôme, j'ai voulu devenir acteur. A Paris, pour ma première nuit, je n’avais aucun endroit où aller et j’ai dormi sous l’Arc de Triomphe, aucun policier ne m’a trouvé, et j’ai été réveillé par le trafic des voitures. C'était ma première nuit en France. J’ai toujours aimé venir en France, particulièrement à Paris mais aussi dans le sud, il n’y a pas longtemps j’étais à Arles. Je connaissais déjà Dinard de réputation, le festival avait déjà voulu m’y inviter mais ça n’a pu se faire parce que je travaillais sur un film, je suis heureux d'y être maintenant."

A Dinard il est venu accompagner le nouveau film de Lone Scherfig Une belle rencontre (avec Gemma Aterton, Sam Claflin et Eddie Marsan). Durant la guerre une femme devient scénariste dans une société de production de films, dominée par les hommes. Il faut produire un film à propos d'une opération de sauvetage de soldats à Dunkerque (le même fait historique que le Dunkirk de Christopher Nolan). C'est elle qui doit s'imposer en tant que femme contre les autres hommes pour sauver la réussite du film... Bill Nighy y joue un grand comédien vaniteux, qui va s'adoucir à son contact, avec beaucoup d'humour.

Dans un tout autre genre, le comédien accompagnait The Limehouse Golem de Juan Carlos Medina (avec Olivia Cooke, Douglas Booth, et encore Eddie Marsan...), déjà sélectionné dans différents festivals de films fantastiques (Bruxelles, Neufchâtel, Sitges..) : dans le Londres victorien de 1880 un tueur en série signe ses crimes du surnom de 'Golem' et un des suspects est un comédien de music-hall qui aurait été lui tué par sa femme. Qui a vraiment tué qui et pourquoi, les assassinats vont-ils continuer, plusieurs suspects aux motivations troubles sont la cible de l'enquête de l'inspecteur Kildare, alias Bill Nighy...

L'époque victorienne
"Cette époque victorienne est visuellement très intéressante comme cadre pour un film. Le scénario était étonnant avec un mix de personnages de fictions et de personnages réels. J’ai adoré l’idée que Karl Marx puisse être un suspect tout comme George Gissing qui est un grand écrivain , et Dan Leno qui était un comédien célèbre de l’époque. Le scénario est très intelligent, il se rapproche d’une sorte de film de genre en étant peut-être un sub-genre (ndlr : le whodunit), j’aime beaucoup les films de détectives. A cette époque l’Est de Londres c’était un peu une sorte de Far-West dangereux, ce qu’on appellerai presque aujourd’hui une no-go zone, personne n’y allait si on n'avait aucune nécessité à y aller. Il y avait des vols et des meurtres...  J’ai aimé le fait que ce policier ait été un peu mis à l’écart, peut-être à cause d’une rumeur d’homosexualité, sans que le film ne précise vraiment ce qui s’est passé ou pas. En tout cas ce genre de chose à Londres en 1880 était presque synonyme de bannissement si on était un représentant de l’ordre. Bref, Ce que j’admire c’est la subtilité du scénario qui laisse deviner que ce détective est probablement gay tout en étant aussi séduit d’une manière romantique par cette femme jouée par Olivia Cooke, puisqu'il ressent une certaine attraction envers elle pour différentes raisons. Cet homme est mis de côté par sa hiérarchie, il y a de la corruption parmi ses supérieurs. Son sens de l’injustice est aiguisé et il est donc sensible à sa situation d’avoir été mise en prison, alors il est sans doute un peu protecteur pour elle. On lui a confié l’enquête avec la supposition qu’il échouerai, car la résolutions des meurtres semble insolubles donc c’est lui qui serait discrédité et pas d’autres. On lui a confié une affaire vraiment empoisonnée..."

Le film sera à découvrir dans quelques mois (en vod), et on vous le recommande...

Dinard 2016 – #Brexit: « Dites à vos amis anglais que l’on s’éclate dans l’Europe! »

Posté par cynthia, le 2 octobre 2016

"C'est à nous de faire en sorte à ce que "Brexit" reste un mot ridicule sur du papier!" Ce sont sur ces mots de Rebecca O'Brien, productrice anglaise des films de Ken Loach et marraine du 27e festival du film britannique de Dinard.

Qui dit britannique en 2016, dit forcément "Brexit". D'autant que, de l'autre côté de la Manche, la Première ministre Theresa May vient de lancer la grande Loi pour sortir le Royaume Uni de l'Union européenne.

Entre les projections, les interviews, les belles rencontres et quelques festivités qui réduisent le temps de sommeil, tout le monde ne parlait que du "Brexit". Que va-t-il advenir du Royaume-Uni et de son septième art? Personne ne le sait... Et on reste un peu sur sa faim à l'issue du festival: même la table-ronde qui était dédiée au "Brexit" n'a pas vraiment répondu aux interrogations.

A croire que l'incertitude qui traversait tous les scénarios ou presque de la sélection était aussi le sentiment général des personnalités britanniques venues à Dinard.

L'acteur James D'Arcy, membre du jury, nous a confié qu'il avait voté pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l'Europe et que l'avenir du septième art de son pays est flou: "est-ce que le Brexit va toucher l'industrie du cinéma? Je ne sais absolument pas... d'ailleurs personne ne le sait." A l'inverse, sa collègue de jury, l'actrice Anne Parillaud est persuadée que le Brexit va chambouler l'industrie du cinéma.

Le journaliste Adam Stevens était effondré par le choix de ses compatriotes, y compris parmi ses proches. "Je suis londonien, européen, et ensuite anglais" affirme-t-il, tout en s'inquiétant du divorce et de ses conséquences, et en espérant qu'il ne soit pas trop violent.

Brexit, ce mot effrayant qui nous a secoués le 24 juin dernier continue de créer des émules. Le festival était aux couleurs de l'Angleterre et de son fâcheux départ de l'Union Européenne. Mais l'exil du pays de la Reine mère ne s'est fait qu'en pensées... Apparemment, le Royaume-Uni commencera ses bagages courant mars 2017.

Finalement la jolie ville de Dinard a offert une bulle aux personnalités venues du Royaume Uni: accueillis comme des voisins qu'on aime, les Anglo-saxons partageaient tout avec les "froggies" et nous clamaient leur amour pour la France et l'Europe, entre deux verres, dans les salles obscures, aux différents repas officiels et même sur les dancefloors. Christy O'Donnell, acteur et musicien écossais du film Moon Dogs, le prouvait avec de nombreux "hugs".

rebecca o'brien productrice des films de Ken Loach © ecran noirUne exposition de dessins de presse sortis au moment du maudit référendum permettait quand même d'aborder le sujet avec dérision et humour, les meilleures des armes face à l'incompréhension.

"Dites à vos amis anglais que l'on s'éclate dans l'Europe!" s'est écriée Rebecca O'Brien durant son discours de clôture.

Mais, il est certain que durant les prochaines éditions du Festival du film britannique de Dinard les films qui seront présentés aborderont le sujet.

Le Festival du film britannique de Dinard succombe au charme de Sing Street

Posté par vincy, le 1 octobre 2016

Reparti bredouille de Deauville, Sing Street de John Carney a remporté les suffrages au 27e Festival du film britannique de Dinard. "Feel-good movie" par excellence, le film musical irlandais, aux sons si "eighties", a reçu ce soir le Hitchcock d'or du meilleur film, le Hitchcock du meilleur scénario, le Hitchcock du public et le Hitchcock "Coup de cœur" (qui permet au film d'être distribué 40 salles du Grand Ouest). Cela faisait quelques années que le Grand prix du jury n'avait pas récompensé un film aussi grand public.
Déjà primé aux Oscars irlandais (meilleur second-rôle masculin, en plus de six nominations dont meilleur film)et au Festival de Nashville, sélectionné à Sundance et Toronto, Sing Street sort avec Mars films en France le 26 octobre.

A Dublin en 1985, le jeune Conor (Ferdia Walsh-Peelo), ado pris en tenailles entre la séparation de ses parents et sa difficile intégration dans un lycée catholique où la brutalité règne. Pour s'échapper de ça, et pour séduire la belle Raphina (Lucy Boynton), il décide de monter un roupe pop-rock avec tous les losers du quartier...

La BOF, irrésistible, mélange des titres connus (The Cure, Duran Duran, A-ha, The Jam, Joe Jackson) et des compositions originales emballantes du réalisateur.

Notons que Claude Lelouch, président du jury, a décerné une mention spéciale à Away de David Blair, qui met en scène Juno Temple et Timothy Spall. Le film avait été présenté au Festival d'Edinbourgh et sortira au premier trimestre 2017 au Royaume-Uni.

Nouveauté de cette 27e édition, le jury Shortcuts, présidé par l’actrice française Marianne Denicourt, a récompensé Operator de Caroline Bartleet d'un Hitchcock d'or du court métrage tandis que le prix du public du court-métrage est revenu à Balcony de Toby Fell-Holden.

Dinard 2016: des films qui jouent avec le temps

Posté par cynthia, le 1 octobre 2016

Une inspiration semble traverser les cinéastes de cette 27ème édition du Festival du film britannique de Dinard: la construction déstructurée des scénarios. mais on notera aussi que deux œuvres de la compétition, ont usé du même pitch (à peu près) et de la même passion (la musique) pour proposer deux films complètement différents dans le ton.

Casse-tête chinois made in UK

Quatre films ont retourné notre cerveau dans tous les sens avant de nous laissé perplexe et/ou amusé. Whisky Galore de Gillies MacKinnon, Brakes de Mercedes Grower, Away de David Blair et Detour de Christopher Smith. Chacun s'amuse à sa manière avec la temporalité et la linéarité.

Ainsi Gilles MacKinnon nous offre un copié collé soporifique du film Whisky Galore d'Alexander Mackendrick de 1949. L'histoire tragique (qui se veut drôle) de la pénurie de whisky touchant les habitants d'une île isolée en Écosse. À force de prière, un bateau transportant des cargaisons de whisky fait naufrage au grand plaisir des habitants qui vont tenter de récupérer les bouteilles tout en évitant l'armée. À côté de ça, les deux femmes principales du film veulent se marier mais rencontrent des ennuis, le père est en pleine remise en question, le vieux du village est mourant, etc...(oui il y a un etc...). Le réalisateur semble avoir pris tous les sujets possibles de cinéma (il ne manquait plus que l'horreur et le porno) puis les a disposé dans un mixeur géant et sans saveur avant d'appuyer sur le bouton «destruction massive». Un véritable rubik's cube qui nous a usés plus qu'amusés.

Dans le même registre (en beaucoup moins catastrophique), Away de David Blair nous plonge dans l'enfer de deux personnages atypiques et joués avec brio par Timothy Spall et Juno Temple. Un léger fouillis s'empare de l’œuvre, qui n'évite aucun cliché du genre, et des deux personnages, presque stéréotypés. Vivant tous deux dans un hôtel, ce sont leurs flashbacks qui permettent au spectateur de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Mais comprendre est un euphémisme car les scènes se mélangent tellement qu'on en vient à situer le récit juste en observant la barbe de Timothy Spall: s'il est rasé vous êtes au présent. Un véritable méli-mélo entre souvenirs et instants présents qui pourrait rendre fou un fan de Retour vers le futur.

De façon un peu plus éloignée, Finding Altamira, de Hugh Hudson, n'est pas loin de l'indigestion d'images également. L'histoire vraie de la découverte des peintures des grottes d'Altamira en Espagne au 19ème siècle est quelque peu gâchée par les visions à répétition de la jeune fille qui a fait cette découverte. Les bisons de cette grotte deviennent réels si souvent que l'on se demande si nous ne sommes pas sous LSD. Et ne parlons pas de Brakes affreusement filmé par Mercedes Grower qui nous offre une première partie sur une série de séparations (neuf au total) avant de montrer dans une seconde partie la rencontre de ces neuf couples.

Finissons par le meilleur: dans un registre beaucoup plus maîtrisé, et avec une vraie mise en scène, Detour de Christopher Smith nous maintient en haleine et en alerte en nous bernant du début à la fin. Peut-être trop malin, même si on essaie de deviner quel twist le cinéaste nous réserve, la narration mélange avec une certaine jubilation et d'astucieux artifices de montage des scènes réelles, imaginées, supposées, passées, futures. Ici, la déstructuration de son œuvre est faite avec finesse et minutie. Porté par un trio brillant et charismatique de comédiens, on se laisse avoir et séduire jusqu'à la dernière (triste) seconde qui change toute la vision du film.

Video didn't kill the radio stars

Ne vous faites pas d'illusions, en matière de musique les Anglo-Saxons sont toujours les plus talentueux. Il n'est pas donc étonnant de voir que le septième art britannique pousse la chansonnette.

Le premier a nous avoir touché en plein cœur est le merveilleux Sing Street de John Carney que l'on ne présente plus tant il a fait du bruit depuis Sundance. La création de ce groupe express de pop dans les années 80 rejoint l'histoire de Moon Dogs de Philip John. Tout comme Sing Street, ce film commence dans un foyer où l'atmosphère y est pesante. Deux frères que tout oppose dans Moon Dogs décident de partir sur un coup de tête et rencontre une jeune fille un peu rebelle avec qui ils vont former un groupe de musique (rock-electro-folk) sans le vouloir, tout en réglant leurs traumas du passé. Ils sont (demi)frères, mais ne sont pas obligés de s'aimer.

À l'inverse, avec le plus enthousiaste Sing Street, les deux frères sont proches grâce à une passion commune: la pop-rock british. Et si l'un vit par procuration, l'autre se bat afin de réaliser ses rêves. En ajoutant la thématique de la fille-fantasme qui mène le garçon où elle veut, Moon Dogs et Sing Street auraient pu faire un crossover remarquable et sans accroc si ce premier n'errait pas un peu longuement au deux tiers de son récit.

À travers ces films, le cinéma anglais montre leur ambition à se démarquer du marché européen et américain tout en tentant le reste du monde à oser sans avoir peur de choquer.

Dinard 2016: Les Sept (jeunes) Mercenaires

Posté par cynthia, le 29 septembre 2016

Chaque festival à son lot de nouvelles têtes et de nouveaux talents. Alors que débute le festival du film britannique de Dinard, voici une petite présentation de sept têtes britanniques et/ou américaines à suivre qui seront dans la sélection cette année.


Jack Reynor, l'Irlandais aux yeux revolver

Âge: 24 ans
Vu dans: Transformers, l'âge de l'extinction et Macbeth aux côtés de Michael Fassbender et Marion Cotillard.
Attendu à Dinard pour: le merveilleux Sing Street (notre coup de cœur au festival de Deauville dernier).
Prochainement: Le livre de la jungle, les origines d'Andy Serkis aux côtés de Christian Bale, Cate Blanchett et Benedict Cumberbatch, rien que ça!

Tyler Hoechlin, le beau gosse avec qui on pourrait se brûler les ailes
Âge: 29 ans
Vu dans: Il joue les loups-garous sexy dans la célèbre série Teen Wolf (série qui a également lancé Dylan O'Brien).
Attendu à Dinard pour: Stratton un film d'espionnage aux côtés de Dominic Cooper (Captain America, Mamma Mia, Tamara Drewe) et Tom Felton (méchant blondinet dans la saga Harry potter).
Prochainement: Il sera Superman dans la série Supergirl et fera trembler les filles (et compromettre sa belle carrière) dans Cinquante nuances plus sombre (bande-annonce la plus vue sur Youtube).

Jessica Brown Findlay, la brunette incendiaire
Âge: 27 ans
Vue dans: Les deux séries britanniques qu'il faut avoir vu: Misfits et Downton Abbey. Mais aussi The Riot Club et Victor Frankenstein face à James McAvoy et Daniel Radcliffe.
Attendu à Dinard pour: This Beautiful Fantastic, l'histoire d'une amitié entre une jeune femme qui rêve d'illustrer des livres pour enfants et son voisin, un veuf au caractère bien trempé.
Prochainement: Au théâtre (à Londres) dans la pièce Hamlet.

Emory Cohen, l'ange au regard de braise
Âge: 26 ans
Vu dans: Il a incarné le fils de Bradley Cooper dans The Place Beyond the pines avant de tous nous faire fondre dans Brooklyn (nommé aux Oscars) aux côtés de Saoirse Ronan.
Attendu à Dinard pour: Detour, une virée vengeresse sous fond de meurtre.
Prochainement: Nous le verrons avec Brad Pitt et Tilda Swinton en 2017 dansWar Machine.

Augustus Prew, le dandy caméléon anglais
Âge: 29 ans
Vu dans: Les Borgias aux côtés de Jeremy Irons, Kick Ass 2 et High-Rise face à Tom Hiddleston.
Attendu à Dinard pour: Chubby Funny, une comédie sur l'acceptation de soi et l'envie de percer dans le show-biz.
Prochainement: Il rejoint officiellement le casting de la série TV Prison Break.

Christy O'Donnell, l'écossais à la voix suave
Âge: 20 ans tout juste
Vu sur: Sa propre chaîne Youtube où ses abonnés peuvent se délecter de ses talents de musicien (sa première profession avant le cinéma).

Attendu à Dinard pour: Moon Dogs, un road trip entre deux frères et une fille dont ils tombent tous deux amoureux.
Prochainement: On espère en concert sur Paris, histoire de l'inviter à boire un café et à manger des croissants au lit après sa prestation.

Jack Lowden, le blondinet prometteur
Âge: 26 ans
Vu dans: Nous l'avions découvert à Dinard dans l'excellent '71 puis dans la série Tunnel aux côtés de la jolie Clémence Poésy.
Attendu à Dinard pour: Tommy's Honour, film dramatico-historique sur la relation père/fils entre le golfeur écossais Tom Morris et Tom Morris Junior.
Prochainement: Il montrera ses talents dans le prochain film de Christopher Nolan, Dunkerque.

Dinard 2016: Le cinéma « british », le Brexit, Bridget et une Palme d’or au programme

Posté par kristofy, le 28 septembre 2016

Rendez-vous sur les plages de la côte d’emeraude et plus particulièrement dans la si jolie ville de Dinard : du 28 septembre au 2 octobre se déroule la 27e édition du Festival du film Britannique de Dinard, avec comme maître mot la curiosité du cinéma d’outre-Manche (anglais mais aussi irlandais, écossais…). Il y a quelques mois la politique du Royaume-Uni avait été bousculée par le vote du Brexit vers une sortie de l’Europe: on n'y échappera pas. Outre une exposition de dessins dédiée à la sortie européenne du Royaume-Uni, une table ronde autour du Brexit, "Brexit...What Next ?", sera organisée et risque d'attirer beaucoup de monde... à moins que les festivaliers ne préfèrent aller au Tea time de Downton Abbey, avec scones et experts de la série.

Mais durant cette semaine les talents britanniques seront très nombreux à venir à la rencontre du public français. Hussam Hindi, le directeur artistique du festival, remarque d’ailleurs que "les professionnels britanniques vont tout faire pour sortir leurs films hors du pays au lieu de s’isoler à l’intérieur de leurs frontières comme le souhaitent leurs hommes politiques. Ils ont été plus nombreux cette année encore à nous envoyer leurs films… Parmi leurs arguments, l’importance des financements versés au cinéma britannique par l’Union européenne (plus précisément par le programme MEDIA), soit environ 130 millions d’euros entre 2007 et 2015, des subventions qui permettent de mener à bien de nombreuses productions cinématographiques... "

Durant ces 5 jours de festival il y aura 6 salles de projections pour accueillir les films en avant-première (une vingtaine) et ceux de la compétition (6) dont le jury franco-britannique sera présidé par Claude Lelouch (qui évoquera sa carrière lors d’une masterclass) avec autour de lui James D’Arcy, Anne Parillaud (qui remplace Sylvie Testud), Florence Thomassin, Victoria Bedos, Julie Ferrier, Jalil Lespert, Phil Davis, Colin Vaines et Eric Lagesse. Les courts-métrages qui ont toujours eu leur place à Dinard seront eux aussi vu par un jury emmené par Marianne Denicourt,

Le Festival va rendre un hommage particulier à l’actrice Kate Dickie (Couple in a Hole était d’ailleurs le Hitchcock d’Or de l’année dernière) et au comédien Gary Lewis (Petits meurtres entre amis, Billy Elliot aussi déjà primés à Dinard). Cette année la marraine du festival est la productrice Rebecca O’Brien qui est aux cotés de Ken Loach depuis vingt ans : Moi, Daniel Blake qui a reçu la palme d’or du Festival de Cannes sera dévoilé ici avant sa sortie le 26 octobre, avec aussi le documentaire Versus, The Life and Films of Ken Loach. Notons aussi que l'acteur principal de Moi, Daniel Blake, Dave Johns, fera le déplacement à Dinard.

Sont aussi attendus pour accompagner leurs nouveaux films des talents tels que Jason Fleyming, Alice Lowe, Roger Allam, Christopher Smith, Simon West, Hugh Hudson, Clément Sibony, Jason Connery See you there !

Compétition

  • Away de David Blair
  • Chubby Funny de Harry Michell
  • Moon Dogs de Philip John
  • Prevenge d'Alice Lowe
  • Sing Street de John Carney
  • This Beautiful Fantastic de Simon Aboud et Christine Alderson

Avant-premières

  • Whisky Galore de Gillies Mackinnon - film d'ouverture
  • Finding Altamira de Hugh Hudson - film de gala
  • Bridget Jones Baby de Sharon Maguire - projection spéciale
  • Moi, Daniel Blake de Ken Loach - projection spéciale
  • Adult Life Skills de Rachel Tunnard
  • Brakes de Mercedes Grower
  • Coriolanus de Ralph Fiennes
  • Detour de Christopher Smith
  • Eat Local de Jason Flemyng
  • Hi-Lo Joe de James Kermack
  • Love Is Thicker Than Water de Emily Harris & Ate de Jong
  • Stratton de Simon West
  • The Hippopotamus de John Jencks
  • Tommy’s Honour de Jason Connery
  • Tourner pour vivre de Philippe Azoulay
  • Versus, The Life and Films of Ken Loach de Louise Osmond
  • War on Everyone de John Michael McDonagh
  • You’re Ugly Too de Mark Noonan
  • Monsieur Bout-de-bois de Jeroen Jaspaert - séance jeune public

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27e édition du Festival du film Britannique de Dinard
Du 28 septembre au 2 octobre 2016 à Dinard
Informations et horaires sur le site de la manifestation