Mission G : un film pas du tout cochon…

Posté par Claire Fayau, le 13 octobre 2009

gforce.jpg«- Tous les enfants aiment les cochons d’Inde »

L'histoire : Le gouvernement a mis au point un programme classé secret défense qui forme des animaux à devenir de parfaits espions. Armés des tous derniers gadgets de haute technologie, des cochons d'Inde hyper entraînés découvrent que le destin du monde est entre leurs pattes. La Mission-G est constituée de Darwin, le chef d'équipe, déterminé à remplir sa mission coûte que coûte, Blaster, expert en armement et amateur de tout ce qui est extrême, et Juarez, une pro des arts martiaux sexy. L'équipe compte aussi une mouche experte en reconnaissance, Mooch, et une taupe, Speckles, spécialiste en informatique.

Notre avis : Mission G , un titre qui fait penser à un film érotique. Point de sexe pour cette « G-Force ». Donc, Mission G, c’est l’histoire de petites bébêtes pas si bêtes, super-entrainées qui veulent sauver le monde. Soit dit en passant,  l’armée US aurait déjà tenté de former des animaux( dauphins, cafards,  etc .) dans un but d’espionnage ... De plus, Gerboise bleue était le nom de  la première arme nucléaire française ... Le réalisme s'arrête là.

Admettons donc que des animaux puissent parler, réfléchir et  sauver le  monde. Comme le dit le leader de la bande à propos de sa mission, « Mon optimisme  est inversement proportionnel à ma taille. » Et la bêtise  et le ridicule de ce film inversement proportionnels aux effets spéciaux de ce film ?

C’est du Disney  moderne, pas trop gnangnan, même si on subit le couplet sur l’Amitié et « comment-trouver-sa –famille- de -cœur -quand –on- est- orphelin » . Un film sympathique pour les  moins de 10 ans. Il manque un scénario pluri-dimensionnel pour que le point G soit plus transGenérationnel.

Cinespana 2009 : des films généreux au palmarès

Posté par MpM, le 13 octobre 2009

AnderVoilà, les jeux sont faits. Cette 14e édition du festival de cinéma espagnol de Toulouse s’est achevée après dix jours de convivialité joyeuse, de soleil et de découvertes cinématographiques sur un palmarès globalement en phase avec les préférences des festivaliers. Assez logiquement, la Violette d’or du meilleur film récompense Ander de Roberto Caston, un film sobre et élégant racontant une histoire d’amour entre un agriculteur quadragénaire et son employé péruvien. Retorno a Hansala de Chu Gutierrez, l’autre grand favori qui traite de l’immigration clandestine en Espagne, reçoit pour sa part les prix du meilleur scénario et de la meilleure photographie. Les prix d’interprétation vont à Anna Lizaran (Forasters de Ventura Pons), Irene Visedo (Amores locos) de Beda Docampo et Unax Ugalde (La buena nueva d’Helena Taberna). Enfin, c’est El somni de Christophe Farnarier (un très joli portrait de berger pratiquant sa dernière transhumance) qui a reçu le prix du meilleur documentaire.

L’heure est désormais au bilan. Vitrine de tous les cinémas espagnols (fictions, documentaires, longs et courts métrages), Toulouse offre chaque année un instantané de la Retour à Hansalaproduction ibérique contemporaine. Le cru 2009 a permis une nouvelle fois de constater la vivacité et la variété de cette cinématographie qui, avec environ 170 films produits annuellement, aborde tous les genres et tous les sujets. Le poids de l’histoire, toujours au cœur des préoccupations (et surtout le traumatisme de la guerre civile), n’empêche pas les cinéastes de se pencher sur des questions plus contemporaines, voire plus légères, avec notamment une grosse proportion de comédies romantiques et de réflexion autour du couple. Curieusement, l’autre grande spécificité de l’Espagne (le cinéma de genre) n’était pas tellement représentée à Toulouse cette année. Par contre, la section documentaire a permis de mettre en valeur cette part non négligeable de la cinématographie espagnole (en 2008, environ 50 films sur les 173 produits) où s’expriment toutes les préoccupations propres au pays : le franquisme, la lutte armée, la tauromachie, l’exode politique, le régionalisme…

15% de parts de marché seulement

Un tel dynamisme s’explique sur le papier par une législation avantageuse qui impose des quotas de diffusion en salles du cinéma national ainsi que par différents dispositifs d’aides publiques à la production. Les télévisions sont obligées d’investir 5% de leurs revenus dans le cinéma et depuis la promulgation de la "Ley del Cine", une distinction est faite entre producteurs liés aux chaînes de télévision et producteurs indépendants. Ces derniers sont désormais favorisés par la loi qui redistribue les aides en fonction de critères objectifs. Un dispositif qui pourrait faire rêver certains professionnels français… bien qu’il soit loin d’être la solution miracle. Sur le territoire espagnol, en 2008, le cinéma national obtenait en effet moins de 15% de parts de marché tandis que les films américains se taillaient la part du lion avec plus de 70% des entrées.