Cannes 2013 : la Palm dog a du chien

Posté par MpM, le 8 mai 2013

Depuis 2001, la Palm dog récompensant le meilleur Chien d’un film toutes sections confondues est décernée lors du Festival de Cannes. C'est Toby Rose, journaliste anglais de cinéma, qui est à l’initiative de ce prix dont le mot d'ordre est « Oui, les chiens comptent ».

Par le passé, on a pu voir des personnalités comme Chloé Sévigny, Jennifer Jason Leigh ou Ewan McGregor soutenir la Palm Dog en posant avec le collier du lauréat.

Cette année, le jury se compose des journalistes Derek Malcolm (The Evening Standard), James Christopher (critique de cinéma), Peter Bradshaw (The Guardian), Kaleem Aftab (The Independent) et Charles Gant (Heat Magazine). Ils auront la (lourde) tâche de déterminer quel chien succédera à Boss, Uggie et Banjo et Poppy, respectivement récompensés en 2010, 2011 et 2012 pour Tamara Drew, The artist et Touristes.

Avec beaucoup de chien, bien sûr... et un sérieux qui n'a d'égal que l'humour qui le sous-tend.

Mission G : un film pas du tout cochon…

Posté par Claire Fayau, le 13 octobre 2009

gforce.jpg«- Tous les enfants aiment les cochons d’Inde »

L'histoire : Le gouvernement a mis au point un programme classé secret défense qui forme des animaux à devenir de parfaits espions. Armés des tous derniers gadgets de haute technologie, des cochons d'Inde hyper entraînés découvrent que le destin du monde est entre leurs pattes. La Mission-G est constituée de Darwin, le chef d'équipe, déterminé à remplir sa mission coûte que coûte, Blaster, expert en armement et amateur de tout ce qui est extrême, et Juarez, une pro des arts martiaux sexy. L'équipe compte aussi une mouche experte en reconnaissance, Mooch, et une taupe, Speckles, spécialiste en informatique.

Notre avis : Mission G , un titre qui fait penser à un film érotique. Point de sexe pour cette « G-Force ». Donc, Mission G, c’est l’histoire de petites bébêtes pas si bêtes, super-entrainées qui veulent sauver le monde. Soit dit en passant,  l’armée US aurait déjà tenté de former des animaux( dauphins, cafards,  etc .) dans un but d’espionnage ... De plus, Gerboise bleue était le nom de  la première arme nucléaire française ... Le réalisme s'arrête là.

Admettons donc que des animaux puissent parler, réfléchir et  sauver le  monde. Comme le dit le leader de la bande à propos de sa mission, « Mon optimisme  est inversement proportionnel à ma taille. » Et la bêtise  et le ridicule de ce film inversement proportionnels aux effets spéciaux de ce film ?

C’est du Disney  moderne, pas trop gnangnan, même si on subit le couplet sur l’Amitié et « comment-trouver-sa –famille- de -cœur -quand –on- est- orphelin » . Un film sympathique pour les  moins de 10 ans. Il manque un scénario pluri-dimensionnel pour que le point G soit plus transGenérationnel.

Jean-Jacques Annaud tourne avec les loups

Posté par MpM, le 19 août 2009

JJ AnnaudAprès avoir filmé des ours (L'ours en 1988) et des tigres (Deux frères en 2004), Jean-Jacques Annaud se prépare à mettre en scène des loups. Un nouveau challenge pour le réalisateur qui a la réputation de travailler le plus possible avec de vrais animaux afin d'utiliser le minimum d'effets spéciaux. Le tournage, qui devrait se dérouler en Mongolie intérieure et extérieure début 2011, pourrait ainsi coûter près de 30 millions de dollars.

A l'origine du projet, il y a un best-seller chinois (2,6 millions exemplaires vendus dans le pays sans compter les innombrables copies) intitulé Le totem du loup et signé Lu Jiamin, de son vrai nom Jiang Rong, qui raconte la découverte de  la Mongolie intérieure par un jeune étudiant pékinois durant la Révolution culturelle. Sollicité par la maison de production Beijing Forbidden City Corp, Jean-Jacques Annaud a été conquis par le roman dans lequel il a trouvé beaucoup d'échos de son expérience personnelle.

"A 20 ans, Jiang Rong est parti pour la Mongolie intérieure, moi je suis allé en Afrique faire mon service militaire", a-t-il notamment expliqué lors d'une conférence de presse à Pékin. "Et de la même façon que la Mongolie intérieure, sa population, sa culture, l'environnement naturel et les animaux ont changé la vie de Jiang Rong, la mienne a été changée par l'Afrique".

Le réalisateur a également été sensible au plaidoyer pour la protection de l'environnement que contient le roman. "Je ne m'attendais pas à un livre aussi environnemental en provenance de Chine mais de voir que ce mouvement est relayé de manière active par des gens très divers que j'ai rencontrés au cours des derniers jours m'enchante absolument", a-t-il précisé.

Quant au différend qui avait opposé le cinéaste français et le gouvernement chinois au moment de Sept ans au Tibet, parce que le film mettait en scène le Dalaï lama, considéré par Pékin comme un dangereux séparatiste, il semble définitivement oublié (enjeux financiers obligent ?) .

Le chihuahua de Beverly Hills : ne vous fiez pas à sa taille…

Posté par MpM, le 23 mars 2009

Le chihuahua de Beverly Hills"Je suis peut-être petite, mais je vais me battre pour quelque chose de plus grand que ça"

L’histoire : Chloé, chihuahua hyper protégée de Beverly Hills, mène une existence luxueuse et futile entre massages aux algues et séances de shopping. Mais lorsque sa maîtresse adorée part en voyage d’affaires en la confiant à sa nièce un peu trop cool, elle se retrouve brutalement livrée à elle-même au beau milieu du Mexique.

Notre avis : Difficile de croire que cette comédie canine très gentillette a tenu la tête du box-office américain l’été dernier ! En effet, à moins d’afficher très peu d’années au compteur, on ne se passionne guère pour les aventures de cette petite chienne de luxe qui, confrontée à la "vraie vie", va enfin devenir elle-même… sans pour autant renier ni la vie facile, ni l’attitude matérialiste allant avec.

En guise de voyage initiatique, on a donc vu mieux, ou en tout cas moins artificiel. Car au lieu d’avoir profité du concept (donner la parole aux animaux) pour critiquer notre propre société, le film ne fait que mettre en scène des bêtes savantes évoluant dans cette même société, et répondant exactement aux mêmes codes. Ainsi, les héros du film sont aux prises avec des dilemmes et des sentiments purement humains (arrogance, cruauté, culpabilité…) et ne bénéficient d’aucune touche de fantaisie moins anthropomorphique. On ne perçoit pas non plus une immense critique envers le mode de vie pour le moins tapageur de ces animaux traités mieux que des enfants…

Néanmoins,  les principaux intéressés (à partir de 4 ans, mais probablement pas au-dessus de dix), devraient quant à eux se laisser facilement séduire par cette mignonne petite chienne qui, au fond, cache un cœur gros comme ça, ainsi que par ses impayables compagnons (le duo rat et iguane, le chien policier digne et loyal, le chef des chihuahuas…). Après tout, tant que ce genre d’histoires pour enfants vante la loyauté, le courage et une curiosité bienveillante envers ceux qui paraissent différents, peu importe si c’est une chihuahua un peu snob qui porte le message…

La famille Suricate : au pays des géants…

Posté par vincy, le 12 octobre 2008

suricate.jpg Synopsis : Ce documentaire animalier suit la première année d'existence de Kolo, petit Suricate à peine né, en plein désert du Kalahari, dans le sud de l'Afrique. Il ouvre les yeux en pleine période de sécherese. tous les animaux sont à l'affût de la moindre nourriture. Véritable loi de la jungle, avec ses menaces, Kolo va-t-il survivre à la famine, aux rapaces, aux serpents? Va-t-il pouvoir avoir le temps d'apprendre comment chasser et manger un scorpion? Aventurier, audacieux, un jour, en combattant une bande rivale, il se perd et s'éloigne de son territoire. Seul, il n'a, a priori, aucune chance de s'en sortir et encore moins de revenir...

Notre avis : Il y a une frustration dans ce documentaire animalier. Car tout y est : une espèce animale curieuse et attachante, un décor digne du cinémascope, des plans esthétiquement somptueux, des ennemis randeur nature nommés lion, cobra, aigle, scorpion... Cela justifierait assez bien la motivation cinématographique de ce documentaire, genre plutôt adapté à la télévision. La famille Suricate doit malgré tout surmonter deux défauts. Une mise en place assez longue qui attend la fin des trois premiers quart d'heure pour partager les palpitations de ce carnivore pas plus grand qu'un double décimètre. Et la voix de Guillaume Canet. L'acteur semble en mode éteint, terne, appliqué, prononçant chaque syllabe, telle une lecture trop sage. Cela contraste évidemment avec l'ampleur et la vivacité du film.

Car "ces petits animaux sont bien plus coriaces qu'il n'y paraît." Ils ont du chat, du rat, du renard, de l'humain, du singe... Véritablement touchants, ces nano-mammifères, cousins de la mangouste, ont de l'enfant le goût du jeu et la peur de l'inconnu. On vit ainsi tous les traumas de l'initiation à la vie (ou plutôt la survie) de Kolo. Dans sa construction, le film n'a rien de novateur : il alterne les moments intenses et dramatiques avec des scènes plus légères, la musique passant alors du symphonique au chorale, du tragique au festif. Mais reocnnaissons un sacré travail de montage. Car lorsque le cobra se faufile à l'intérieur du terrier, l'image passe au noir et blanc, et nous vivons des minutes terrifiantes dans les couloirs souterrains, dignes d'un film à suspens. Une bête de deux mètres de long, dotée d'un venin pouvant tuer dix hommes.

De ce moment, et parce que Kolo va progressivement être livré à lui même, on se sent, grâce à la caméra subjective, à hauteur de Surricate.  Si la voix off en rajoute sur la fatlité, le destin scellé, l'inéluctable fin, la tension atteint son paroxysme avec une séquence finale hollywoodienne : notre petit héros pourchassé par l'aigle qui a tué son frère et le cobra. Telle est proie qui croyait prendre... Impressionnant.