André Téchiné, Todd Haynes et David Byrne au jury de Venise

Posté par vincy, le 8 juillet 2011

Ils seront les hommes et femmes du réalisateur américain Darren Aronofsky, président du jury du 68ème Festival de Venise. 6 artistes venus du monde entier qui se retrouveront du 31 août au 10 septembre ^pour choisir un palmarès et le successeur de Somewhere, Lion d'or contesté l'an dernier..
Par ordre alphabétique :

- Eija-Liisa Ahtila, artiste multimédia finlandaise. Son moyen métrage, Consolation service fut présenté à la Biennale de Venise en 1999.
- David Byrne, musicien américain, ex-membre des Talking Heads, Oscar pour la BOF du Dernier empereur de Bernardo Bertolucci ; il a aussi joué son propre rôle dans le récent Paolo Sorrentino, This must be the Place (présenté à Cannes).
- Todd Haynes, scénariste et réalisateur américain, primé à Venise pour Loin du paradis (actrice, photo) et I'm Not There (prix spécial du jury).
- Mario Martone, cinéaste italien, primé à Venise (Mort d'un mathématicien napolitain, Grand Prix spécial du jury) et récent David di Donatello du meilleur film (Noi credevamo).
- Alba Rohrwacher, actrice italienne, Prix d'interprétation féminine à Venise l'an dernier (La solitude des nombres premiers)
- André Téchiné, scénariste et réalisateur français dont le dernier film, Impardonnables, a été tourné à Venise. Il n'a été sélectionné qu'une fois sur la Lagune, en 2001, avec Loin.

Harry Potter et les Reliques de la mort : affrontement final spectaculaire

Posté par vincy, le 8 juillet 2011

Si le premier épisode de ce dernier film de la saga Harry Potter nous semblait un peu bancal, pour ne pas dire un peu mou et inégal, la fin ultime de la série tient toutes les promesses d'un blockbuster. Harry Potter et les Reliques de la Mort, 2e partie, est tout autant nerveux que spectaculaire, fidèle au livre et conclut joliment l'épopée cinématographique. L'émotion n'est pas absente, principalement dans le long flash-back explicatif de l'ambivalence de Severus (Alan Rickman). Mais elle aurait pu être plus aigüe sur le final... Sans doute le soulagement (que tout se finisse bien, et même que tout se finisse enfin après une vingtaine d'heures de films) l'emporte sur les larmes d'adieux.

David Yates n'a pas démérité avec un découpage plus tendu et assez malin (un baiser cathartique surviendra en plein milieu du film), une mise en scène ciblant davantage les ados que les enfants, avec ses références à Tolkien, Star Wars, et récents péplums à effets spéciaux.

En réunissant les deux épisodes des Reliques de la mort, on s'apercevra quand même que l'ensemble est déséquilibré et long. Mais Warner Bros et J.K. Rawling ne s'en offusqueront pas : l'affrontement final multipliera les dollars, les ventes de coffrets DVD et Blu Ray et celles de livres, imprimés ou numériques. Pottermore.com ouvrira en octobre et proposera le premier tome en version téléchargeable.

L’instant court : La 40e marche, réalisé par Nicolas Saada

Posté par Benjamin, le 8 juillet 2011

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Little big love réalisé par Tomas Mankovsky, voici l’instant Court n° 40.

Au dernier festival de Poitiers, en décembre 2010, Nicolas Saada avait donné une leçon de cinéma sur le thème de la mise en scène. Et il s’était mis en tête de relever un défi de taille : reprendre une séquence du film d’Hitchcock Les 39 marches, et la tourner en une soirée, en présence du public poitevin (voir notre actualité du 7 décembre).

Aujourd’hui, après plusieurs mois de montage, le résultat est enfin visible sur le site internet du festival. Les internautes peuvent visionner librement ce court métrage d’environ 6 minutes, intitulé La 40ème marche… tout le monde voit la référence ?

Pour le spectateur lambda, il est possible que ce court métrage paraisse des plus classiques : le personnage principal, joué ici par le jeune et talentueux Grégoire Leprince-Ringuet, est en fuite et se réfugie dans une salle de spectacle où se déroule un débat politique. Pris pour un orateur, on le pousse sur scène pour y faire un discours élogieux à propos du candidat présent. Dans la salle, une jeune femme, qui le reconnaît, se lève pour aller prévenir la police… Tout cela en noir et blanc bien sûr.

Mais ce court métrage a une saveur particulière pour tous les spectateurs qui étaient présents dans la salle ce soir là. Tout ceux qui ont assisté et participé au tournage de ce film et qui, aujourd’hui, peuvent en apprécier le résultat.

C’est donc une leçon de cinéma qui trouve sa réponse finale avec le visionnage de ce petit film, car c’est seulement maintenant qu’il est possible de voir quels sont les passages qui ont été coupés, ainsi que les raccords effectués, etc. Toute la mécanique du cinéma apparaît ici pleinement. Car d’ordinaire, le spectateur n’assiste qu’à la projection du film, il ne sait pas combien de prises ont été nécessaires, quels furent les problèmes rencontrés, ni pourquoi tels cadrages et tels emplacements de caméra ont été choisi plutôt que d’autres. Ici, ceux qui ont assisté à l’évènement peuvent se remémorer les commentaires de Nicolas Saada qui expliquait ses choix mais aussi ses contraintes : le temps imparti (trois heures), la foule à gérer et aussi l’espace de la salle de théâtre à maîtriser. Autant d’éléments qu’il était possible d’appréhender ce soir-là.

Il y a donc beaucoup de plaisir et de nostalgie en regardant La 40ème marche. On se reconnaît dans le public. On ressent un sentiment d’appartenance vis-à-vis du film. Nous y avons participé et nous nous remémorons quelle belle expérience ce fut.

Enfin, j’ajouterai que, si Grégoire Leprince-Ringet a déclamé son texte une trentaine de fois, c’est vraiment en visionnant le film que l’on perçoit la finesse et la force de son jeu d’acteur. Le cadrage le sublime, le cinéma met en lumière son talent.

Ne passez pas à côté de cette jolie expérience, d’autant que vous retrouverez également sur le site du festival les coulisses de la soirée en bonus !

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A lire également :
- le récit de cette soirée de tournage
- l'interview de Nicolas Saada