Jaco Van Dormael enrôle deux stars belges pour son nouveau film

Posté par vincy, le 21 février 2014

Trois ans après M. Nobody, le cinéaste belge Jaco Van Dormael, 57 ans, s'apprête à tourner son quatrième long métrage. Le tout nouveau testament sera une comédie dramatique avec Benoît Poelvoorde et Yolande Moreau dans les rôles principaux.

Le scénario raconte les mésaventures familiales de Dieu, installé anonymement à Bruxelles avec sa femme et sa fille de 12 ans. Mais cette dernière supporte mal son quotidien. Poelvoorde incarnera Dieu et Moreau son épouse. Poelvoorde a prévenu : "ça va être un Dieu particulier, c'est pas un gentil." De l'aveur de l'acteur, c'est "tordu" et "rigolo".

Le tournage est prévu cet été. Le film devait s'intituler La fille de Dieu et Daniel Auteuil était initialement prévu dans le rôle de Dieu.

Van Dormael a réalisé Toto le héros, caméra d'or à Cannes, en 1991, Le huitième jour, en 1996, et Mr. Nobody en 2007 (le film n'est sorti qu'en 2010 et fut un gros échec financier). Depuis, il a aussi réalisé un court métrage, Eole, et mis en scène un opéra, Stradella, à l'Opéra royal de Wallonie.

Wes Anderson à Lyon : un Américain au pays des Frères Lumière

Posté par Morgane, le 21 février 2014

wes anderson à lyonÀ l'occasion de la sortie la semaine prochaine de son nouveau film The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson était présent à Lyon pour présenter deux avant-premières de son film (l'une au Comoedia et l'autre à l'Institut Lumière) et inaugurer sa propre plaque posée pour l'occasion sur le Mur des Cinéastes, rue du Premier Film.

Ovationné lors de son arrivée dans la grande salle de l'Institut Lumière, le francophile cinéaste de Moonrise Kingdom nous souhaite une bonne séance et se retire rapidement afin de retourner au Comoedia, où le film était projeté plus tôt, promettant de revenir ici à la fin du film pour un débat avec les spectateurs... À l'image de M. Gustave (Ralph Fiennes) dans son film, deux endroits, deux publics à satisfaire, rien de cela n'est impossible pour Mister Anderson. Le générique terminé, la salle se rallume et Wes Anderson réapparait, comme par enchantement.

Généralement les débats peinent à trouver un spectateur qui veuille bien se jeter à l'eau pour la première question. Ici les mains se lèvent avec une rapidité surprenant même Thierry Frémaux. Certains veulent savoir pourquoi Ralph Fiennes? D'autres s'intéressent aux scènes tournées à Londres ou encore à "l'obsession" du réalisateur pour l'uniforme. Wes Anderson, quant à lui, se prête volontiers au jeu, et ce avec beaucoup d'humour.

"Ralph Fiennes était fâché et quand il est faché, j'ai peur"

Pour ce qui est de Ralph Fiennes, il l'avait choisi avant même d'écrire son scenario. Concernant les scènes londoniennes, elles ne sont finalement qu'au nombre de deux, et très courtes. Quant à l'uniforme, et notamment celui de M. Gustave, il nous raconte une petite anecdote. Ils l'ont fait faire à Berlin, mais il a déplu à Ralph Fiennes. Ce dernier ne se sentait pas bien dedans, il voulait pouvoir bouger comme un danseur. "Ralph Fiennes was angry and when he is angry, he's scary!" ("Ralph Fiennes était fâché et quand il est faché, j'ai peur", ndt). Ils ont donc refait les costumes...

Wes Anderson parle également de l'univers de The Grand Budapest Hotel, disant qu'il a inventé son propre monde tout en faisant des références sur le plan historique. Il voulait faire un film européen, continent où il réside depuis 10-12 ans, et indique que sa plus grande source d'inspiration a été les livres de Stefan Zweig, peu connu aux Etats-Unis, et dont son livre préféré est également celui par lequel il a découvert l'écrivain, La pitié dangereuse. Il révèle aussi que l'hôtel du film n'existe pas (dommage!) mais en revanche le hall, lui, est bel et bien réel et se situe dans un petit village à la frontière polonaise.

Pour finir cette soirée, Wes Anderson a également eu droit à quelques petites questions difficiles dont il s'est tiré par de jolis traits d'humour. À la question "donnez-nous trois mots pour décrire ce film" il tente d'y répondre mais en vain. "Je ne suis pas bon à ce jeu. Je pense, je suppose... non, je ne sais pas! Mais je ne vous en veux pas!".

wes anderson thierry fremauxLobby boy, nourriture et honneurs

Puis, lorsqu'un spectateur lui demande comment il a réussi à réunir un tel casting, il répond que c'était grâce à la nourriture! "On ne les paie pas donc il faut bien compenser". Un autre spectateur lui demande dans sa filmographie quel est celui qu'il souhaiterait améliorer "Tous. Mais en même temps, c'est comme demander à un parent lequel de ses enfants il aime le moins". Et pour finir, avez-vous besoin d'un lobby boy? "Toujours". La place est à prendre...

Tout le monde s'est ensuite dirigé vers la Rue du Premier Film où, remercié par Thierry Frémaux et sous les flashs crépitants des fans, Wes Anderson a retiré le tissu rouge qui recouvrait sa plaque nouvellement ajoutée au Mur des Cinéastes.

Une soirée pleine de fantaisie dans l'antre des Frères Lumière... Quelques jours après avoir reçu son Grand prix du jury au Festival de Belrin, Wes Anderson est désormais dans la cour des grands.