Prix Lumière 2019 : Francis Ford Coppola au panthéon

Posté par wyzman, le 11 juin 2019

C'est aujourd'hui que se tenait la conférence de presse précédant le Festival Lumière de Lyon. L'occasion pour les organisateurs de répondre à la question que tout le monde se pose : qui pour succéder à Jane Fonda, lauréate 2018 du Prix Lumière ?

Légendes du cinéma

Et c'est donc Francis Ford Coppola qui recevra le Prix Lumière le 18 octobre prochain à Lyon. Auteur de films devenues cultes tels que Apocalypse Now et Conversations secrètes, la trilogie du Parrain ou encore Dracula, Francis Ford Coppola est ce que l'on appelle communément un réalisateur qui ne se présente plus. Double Palme d'or à Cannes, le réalisateur se verra consacré lors d'une soirée événement, la "Nuit du Parrain", qui se tiendra le 19 octobre à la Halle Tony Garnieret permettra à petits et grands de découvrir ou re-découvrir la trilogie qui a mené Francis Ford Coppola au panthéon des cinéastes.

Et Francis Ford Coppola ne sera pas le seul homme à l'honneur.  Thierry Frémaux a en effet annoncé un pré-programme chargé: Daniel Auteuil devrait également avoir son quart d'heure de gloire. La star de La Fille sur le pont et Le Huitième Jour aura droit à une rétrospective et donnera une master-class. L'actrice Marina Valdy sera également de la partie pour l’hommage rendu à André Cayatte. Récemment primé à Cannes d'une Palme d'or pour Parasite, Bong Joon-ho sera l'un des invités d'honneur et est attendu pour une master-class qui s'annonce déjà incontournable. De même pour Ken Loach qui, après avoir reçu le Prix Lumière en 2012, revient à Lyon le temps d'une master-class et de l'avant-première de Sorry we missed you.

Surprises en tout genre

Du 12 au 20 octobre, les festivaliers auront la possibilité de découvrir en avant-première mondiale et en copie restaurée Dans la nuit, l'unique réalisation de l’acteur Charles Vanel devenue un classique parce qu'il s'agit du dernier film français muet. Il en va de même pour La roue d’Abel Gance. Avant une ressortie prévue pour le 23 octobre, la trilogie Zombie de George A. Romero sera également projetée en copies restaurées.

Notons également la rétrospective "Forbidden Hollywood, les années Warner" qui célébrera l’âge d’or hollywoodien avec une sélection de films de 1930 à 1934, avant le code de censure Hays. Un hommage doit être rendu à l’actrice Dominique Laffin, en présence de sa fille Clémentine Autain qui lui consacre l'ouvrage Dites-lui que je l'aime (Grasset). Chez les enfants, la grande séance familiale s’articulera autour de Charlie Chaplin, avec le ciné-concert L’Émigrant et autres courts métrages le dimanche 13 octobre à la Halle Tony Garnier. Enfin, Deux livres seront l’objet de séances spéciales : Amis américains de Bertrand Tavernier (Institut Lumière / Actes Sud) et Sterling Hayden, l’irrégulier de Philippe Garnier (La Rabbia).

Petite nouveauté de cette année : Lumière Classics sera doté d’un jury invité à commenter et juger une sélection des restaurations de l’année ainsi qu'une compétition de documentaires sur le cinéma. Pour plus d'informations concernant le programme détaillé de cette 11e édition du Festival Lumière, il faudra s'armer de patienter et attendre septembre.

Fin des tribulations de Maria Pacôme (1923-2018)

Posté par vincy, le 1 décembre 2018

La comédienne Maria Pacôme est morte samedi à l'âge de 95 ans, a annoncé son fils à l'AFP.

Née le 18 juillet 1923, après le cours Simon, où elle côtoie Michèle Morgan (qui est déjà une actrice connue) et de Danièle Delorme, elle épouse l'un des grands acteurs de l'époque en 1950, Maurice Ronet. Par amour pour lui, elle sacrifie sa carrière pour faire de la peinture et de la poterie. Finalement elle divorce en 1956 et revient à ses premières passions: la comédienne débute en 1958 au théâtre dans "Oscar", avec Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo. Elle sera aux côtés de Bébel au cinéma en 1965 dans Les tribulations d'un Chinois en Chine de Philippe de Broca. Elle y joue la future belle-mère bourgeoise de Belmondo.

Elle tourne déjà un peu depuis quelques années, des petits rôles dans des comédies comme Les jeux de l'amour du même de Broca, Le tracassin d'Alex Joffé, Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault.

Sur les planches ou sur les plateaux, elle incarne parfaitement les bourgeoises tantôt coquines tantôt excentriques, parfois délurées, parfois au bord de la crise de nerf, dans la lignée des Jacqueline Maillan. Au théâtre, elle devient vite une tête d'affiche des comédies populaires, comme celle de Jean Poiré, Joyeuses Pâques en 1981. Au ciné, on la voit dans les films de Girault, de George Lautner, de Jean Becker (Tendre voyou), de Pierre Richard (Le distrait). Mais après 1980, et l'énorme succès des Sous-doués de Claude Zidi, où elle campe une directrice aussi dingue que dictatoriale, elle s'absente du grand écran. On l'aperçoit sur le petit, qu'elle n'aimait pas: "Non, je ne vais pas regarder la télé, je vais l'allumer, mais sans la regarder pour bien lui manifester mon mépris" écrivait-elle dans son autobiographie. Elle était lucide et explique en partie son insuccès cinématographique: "Je ne suis pas photogénique. Dans une piscine, quand j'ai la tête mouillée, j'ai l'air d'un rat saucé dans l'huile."

Mais c'est au théâtre qu'elle consacre tourte son énergie.

Auteure

Car depuis 1977, sans doute frustrée de se voir confier toujours les mêmes rôles, elle écrit aussi ses pièces: Apprends-moi Céline avec un jeune Daniel Auteuil, Le Jardin d'Eponine, On m'appelle Émilie avec un très jeune Patrick Bruel, Les Seins de Lola, Et moi et moi, Les Désarrois de Gilda Rumeur et enfin L'Éloge de ma paresse, qui lui valu une nomination au Molière du one man show.

Au cinéma, elle a reçu une seule nomination aux César, dans la catégorie de la meilleure actrice dans un second rôle pour La Crise. C'est en 1992. Coline Serrau la choisit pour être la mère de Vincent Lindon, où elle transporte une scène de ras-le-bol général contre son époux et son fils en grande embardée féministe. La séquence devient culte. Le film est un succès populaire.

Sa rousseur, sa voix, son style de femme classe et déglinguée lui permettent de se singulariser et de devenir au fil des décennies un visage familier pour les Français. Même si le cinéma ne lui a jamais vraiment déclaré sa flamme. On la voit chez de Chalonge, Zeitoun, Alessandrin ou, en 2012, l'adaptation d'Arrête de pleurer Pénélope de Juliette Arnaud et Corinne Puget.

Sur scène, elle avait fait ses adieux en 2009, avec La Maison du lac, remplaçant Danielle Darrieux, qui ne peut plus jouer, aux côtés de Jean Piat, décédé il y a deux mois. La pièce avait été un triomphe.

Comme elle le disait si bien: "Drôle de carrière: tout le monde me connaît et personne ne parle de moi!"

Daniel Auteuil et Catherine Frot en retraités pas tranquilles

Posté par redaction, le 26 mai 2018

41 ans après s'être croisés dans le téléfilm L'enlèvement du régent - Le chevalier d'Harmental - ils étaient très jeunes - Daniel Auteuil et Catherine Frot se retrouvent pour T'exagères, troisième film de José Alcala.

Le tournage a débuté lundi dans le sud de la France.

Daniel Auteuil (Gilbert) et Catherine Frot (Simone) interprètent deux retraités dans un village du Sud de la France. Mais la retraite est agité entre le départ d’Étienne (Bernard Le Coq), voisin du couple et amant de Simone, le manque d’argent, et la colère permanente du mari. Aussi, Simone décide de fuir le foyer. Gilbert prend alors conscience qu’il est prêt à tout pour retrouver sa femme, unique et grand amour de sa vie.

On connaît la chanson et on se doute de la fin.

Cette comédie dramatique, coécrite par le réalisateur, Agnès Caffin et Antoine Lacomblez, est produite par Agat Films & Cie et sera distribué par Apollo Films.

José Alcala a déjà tourné deux longs métrages (Alex, avec Marie Raynal, Lyes Salem, Adrien Ruiz et Eric Savin, en 2005, et Coup d'éclat, avec, déjà, Catherine Frot, Karim Seghair, Marie Raynal, Nicolas Giraud et Tchéky Karyo, en 2011). Il a aussi réalisé cinq courts métrages et sept documentaires.

Auteuil a reçu récemment une 13e nomination aux César pour son rôle dans Le brio, son 26e film millionnaire en entrées en France. Il vient d'essuyer un échec commercial avec sa réalisation Amoureux de ma femme et est attendu dans Rémi sans famille d'Antoine Blossier. L'an dernier, Frot a connu un joli succès avec Sage Femme de Martin Provost et un revers de fortune avec Momo de Sébastien Thiéry et Vincent Lobelle.

Cannes 2017 – Télex du marché: Cruise, Boon, Sorrentino, Rampling, Claflin & Woodley, un reboot et une histoire de BMW

Posté par vincy, le 24 mai 2017

- Top Gun 2 se confirme. Tom Cruise a confirmé que le projet était dans les tuyaux, enfin. Stoppé net par le décès de Tony Scott, le film est en rodage. Joseph Kosinski, qui a déjà dirigé Cruise dans Oblivion, est en première ligne pour le réaliser. Le tournage pourrait commencer l'année prochaine, 32 ans après la sortie du film qui a propulsé Cruise dans les acteurs bankables. Justin Marks (Le Livre de la jungle) a été engagé pour écrire la dernière version du scénario, qui devrait mettre en scène des drones et la fin de l'époque des pilotes-stars. Val Kilmer a été contacté pour reprendre son rôle.

- Pathé a annoncé plusieurs projets en cours: tout d'abord le prochain Dany Boon, La Ch'tite famille, qui sera en tournage dès le mois prochain pour une sortie fin février 2018. Un remake italien a même déjà été vendu. Valérie Bonneton, Line Renaud et Pierre Richard sont de l'aventure nordiste, avec en toile de fond la honte des origines ch'ti pour un designer parisien. Abandonné en décembre (lire notre article), Paolo Sorrentino reprend son projet Loro, un temps abandonnée, ce film sur Silvio Berlusconi. Toni Servillo incarnera le politicien-milliardaire. Le tournage débutera finalement en juillet. Cannes 2018? Par ailleurs, The Little Stranger de Lenny Abrahamson (Room), prévu en salles à l'été 2018, a rassemblé un sacré casting, avec Charlotte Rampling, Domhnall Gleeson, Ruth Wilson et Will Poulter au générique. Le studio français a également confirmé deux projets: Le brio d'Yvan Attal, avec Daniel Auteuil en mentor tyrannique d'un brillant élève, et le documentaire de Gilles de Maistre sur Alain Ducasse.

- Un reboot de plus: celui de Drôle de dames, avec Elizabeth Banks. La sortie en salles est déjà calée par Sony en juin 2019, soit 16 ans après la sortie du deuxième film avec Drew Barrymore et Cameron Diaz. Les deux films adaptés de la série TV avaient rapporté 525M$ à eux deux. Pas d'autre casting pour le moment.

- Sam Claflin (Hunger Games) devrait rejoindre Shailene Woodley (Divergente) dans le drame "survival" Adrift. Il remplacerait Miles Teller, qui a un agenda trop rempli. Le film, écrit et produit par Aaron et Jordan Kandell, sera réalisé en juin par Baltasar Kormakur. Il s'agit de l'histoire vraie de Tami Oldham, véritable miraculée. En septembre 1983, elle et son fiancé Richard Sharp furent piégés par un ouragan entre Tahiti et San Diego. Assommée, elle ne se réveille que le lendemain, avec son fiancé gravement blessé, sur leur bateau brisé et sans moyen de communication. Elle aura ainsi survécu 41 jours en mer.

- Kristin Scott Thomas sera la vedette de Paramour, une histoire de séduction et d'extorsion réalisée par Alexandra-Therese Keining. Là aussi, c'est inspiré d'une histoire vraie, celle de l'héritière du groupe BMW, Susanne Klatten,puissante, riche mais vivant recluse et loin des lumières. Quand Helg Sgarbi entre dans sa vie, elle se jette à corps perdu dans cette passion, sans connaître les mauvaises intentions de son amant mystérieux. Le tournage n'aura pas lieu avant l'année prochaine.

Jaco Van Dormael enrôle deux stars belges pour son nouveau film

Posté par vincy, le 21 février 2014

Trois ans après M. Nobody, le cinéaste belge Jaco Van Dormael, 57 ans, s'apprête à tourner son quatrième long métrage. Le tout nouveau testament sera une comédie dramatique avec Benoît Poelvoorde et Yolande Moreau dans les rôles principaux.

Le scénario raconte les mésaventures familiales de Dieu, installé anonymement à Bruxelles avec sa femme et sa fille de 12 ans. Mais cette dernière supporte mal son quotidien. Poelvoorde incarnera Dieu et Moreau son épouse. Poelvoorde a prévenu : "ça va être un Dieu particulier, c'est pas un gentil." De l'aveur de l'acteur, c'est "tordu" et "rigolo".

Le tournage est prévu cet été. Le film devait s'intituler La fille de Dieu et Daniel Auteuil était initialement prévu dans le rôle de Dieu.

Van Dormael a réalisé Toto le héros, caméra d'or à Cannes, en 1991, Le huitième jour, en 1996, et Mr. Nobody en 2007 (le film n'est sorti qu'en 2010 et fut un gros échec financier). Depuis, il a aussi réalisé un court métrage, Eole, et mis en scène un opéra, Stradella, à l'Opéra royal de Wallonie.

Marius et Fanny : la passion de Pagnol selon Auteuil

Posté par cynthia, le 9 juillet 2013

Raphaël Personnaz Victoire Belezy mairus fanny

Sous le soleil du vieux port de Marseille, Marius est fou amoureux de Fanny et Fanny est folle amoureuse de Marius. Dit comme ça on pourrait penser que tout va bien dans le meilleur des mondes et pourtant... l'amour n'est pas si simple, surtout chez Pagnol

Deux ans après La fille du Puisatier, Daniel Auteuil récidive avec les deux premiers films de sa trilogie, dont César sera l'aboutissement, en 2014.

Véritable Roméo et Juliette provençal, les nouvelles générations découvriront sans doute l'histoire de Marius qui met du temps à prendre conscience de ses sentiments pour son amie d'enfance. Crise de jalousie, regard caché, le jeune homme ne sait même plus ce qu'il ressent pour la belle marseillaise. Du côté de cette dernière, c'est l'amour fou pour le jeune homme. Un amour qu'elle n'arrive pas à exprimer mais qui hante ses pensées toute la journée. Pudiquement. Lorsque Marius finit enfin par admettre ses sentiments pour Fanny, leur amour éclate et se fracasse contre le mur de la dure réalité. Sa dulcinée rêve d'appartement, de mariage et de bébé (ce qui semble un peu désuet) alors qu'il ne rêve que de bateau, de découverte et de mer lointaine. S'ajoute à cela le vieux Panisse, «Monsieur Panisse», qui est prêt à tout pour se marier avec la jeune et jolie Fanny et voilà que l'on nage en plein amour impossible.

En salles simultanément le même jour, Marius et Fanny se suivent à la scène près, permettant au spectateur de vivre en continue cette aventure portée par des acteurs beaux et talentueux (Victoire Belezy et Raphaël Personnaz), avé l'assent. Evidemment il manque Raimu. Et aussi doué soit-il Auteuil n'est pas le monstre sacré. Pêché d'orgueil?

Loin de pouvoir et même vouloir comparer le Marius d'Alexandre Korda (1931) ou le Fanny de Marc Allégret (1932), il est évident qu'Auteuil ne cherchait pas à rivaliser avec eux. Peu importe : des spectateurs qui iront le voir, combien ont en tête les films originels? Les dialogues cultes, l'époque, authentique, et pas reconstituée, sont un sommet du cinéma de l'entre deux-guerres.

Mais voilà : il faut rafraîchir, rajeunir, reprendre le patrimoine, ce qui donne des remakes en pagaille depuis la nuit des temps. Une oeuvre doit se transmettre quitte à la reproduire, ici en couleurs et avec la nostalgie d'un monde disparu. mais toujours avec les phrases, immortelles.

Auteuil se laisse donc guider par quelques fulgurances : un désir refoulé dans le regard, une danse langoureuse mais timide dans une salle, un éclat de rire dans un bar. L'amour se ressent partout dans le film. Dans chaque scène, chaque réplique, nos héros le respirent pour que notre cœur batte la chamade. Comme dans les séries TV contemporaines, Marius et Fanny sont en quelque sorte l'illustration de cette jeunesse apeurée par l'amour. On préfère se chamailler plutôt que de s'aimer. On s'enivre d'amour même si une dague plane au dessus de notre tête.

On est donc déchiré par cette passion. Elle est identique ou presque à celle d'il y a 80 ans. Car Auteuil n'a pas cherché à faire un autre film, à porter un autre regard. Marseille est un décor (de carton), la partition musicale s'accorde aux thèmes du moment, et finalement, Auteuil ne filme pas plus mal qu'Allégret, ce qui rend service à la postérité de Korda, seul cinéaste à avoir su capter l'essence même de Pagnol. Même l'immense Claude Berri s'était heurté au mythe en écrasant les paysages par des personnages envahissants.

Le pari sera réussi si les jeunes redécouvrent Pagnol grâce à Auteuil. Mais on ne peut s'empêcher de songer à un cinéma français qui ne sait plus raconter des histoires d'amour aussi tragiques et belles que celles-ci. En "feuilletonnant" la trilogie César, les spectateurs auront peut-être l'impression de voir un de ces feuilletons romanesques à gros budgets diffusés à la télévision. C'est ultraclassique, c'est mélo. Mais au moins, Auteuil, après l'écueil de son premier film, parvient à être un formidable directeur d'acteurs. Sa sincérité vaut au moins qu'on s'attarde, sans cynisme, à son projet, aussi conservateur soit-il. Et puis il y a le texte, jamais trahi. Et ça, c'est beau, peuchère, et ça continue de nous fendre le coeur.

Cannes 2013 : le jury de la compétition officielle

Posté par MpM, le 24 avril 2013

affiche cannes 2013 © agence bronxJury à la fois glamour et brillant pour cette 66e édition du festival de Cannes. Le président Steven Spielberg sera en effet entouré de quatre acteurs dont deux lauréats d'un prix d'interprétation cannois et de quatre réalisateurs dont un Palmé. A noter que la répartition est parfaite puisque la moitié du jury est constitué de femmes, dont deux réalisatrices.

Le jury chargé de décerner la Palme d'Or le 26 mai prochain sera donc composé de :

- Steven Spielberg (réalisateur américain) - le président du jury

Steven Spielberg était le seul cinéaste de sa génération (Coppola, Scorsese...) à ne pas avoir été président du jury à Cannes. Oubli désormais réparé. En tant que réalisateur, il a monté les marches bien des fois : avec Sugarland Express en 1974 (il remporte le Prix du scénario), en 1982 avec E.T. l'extra-terrestre qui est présenté en clôture, pour la dernière séance du Palais Croisette, quatre ans plus tard avec La couleur pourpre qui est sélectionné hors-compétition, et en 2008 pour l'avant-première mondiale d'Indiana Jones et le Royaume du crane de cristal, toujours hors-compétition.

- Nicole Kidman (actrice américaine)

Elle est venue plusieurs fois à Cannes, notamment en 2001 pour Moulin Rouge de Baz Luhrmann qui faisait l'ouverture. En 2003, elle aurait mérité le prix d'interprétation pour Dogville de Lars von Trier. En 2012, elle était de retour avec Paperboy de Lee Daniels et un rôle joyeusement sulfureux.

- Daniel Auteuil (acteur et réalisateur français)

Il a reçu le prix d'interprétation masculine en 1996 pour Le Huitième Jour, ex-æquo avec Pascal Duquenne. Il est revenu sur le tapis rouge en 2002 pour L'adversaire, en 2005 pour Peindre ou faire l'amour et pour Caché.

- Christoph Waltz (acteur autrichien)

Cannes est le lieu qui l'a révélé en lui remettant le prix d'interprétation masculine en 2009 pour son rôle d'officier SS dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino.  Depuis, il a reçu deux Oscars du meilleur second rôle pour Inglourious Basterds et Django Unchained.

- Ang Lee (réalisateur taïwanais)

Le double Oscarisé (Le secret de Brokeback Mountain et L'odyssée de Pi) n'a jamais eu de chance à Cannes, où il a présenté en compétition The ice storm et Taking woodstock qui n'ont pas séduit les jurés. Son fameux Tigre et dragon fut quant à lui montré hors compétition.

- Cristian Mungiu (réalisateur roumain)

Sa première participation à la compétition cannoise lui a valu une Palme d'Or à Cannes. C'était en 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Depuis, il est revenu sur la Croisette en section Un certain regard en 2009 (Contes de l'âge d'or) et en compétition en 2012 avec Au-delà des collines qui a reçu le prix du scénario et un double prix d'interprétation féminine.

- Vidya Balan (actrice indienne)

Révélée au milieu des années 2000, Vidya Balan est actuellement l'une des actrices indiennes les plus réputées en Inde. Elle a notamment reçu tous les honneurs cinématographiques pour son rôle d'une actrice prête à tout pour réussir dans The Dirty Picture de Milan Luthria en 2011. Sa présence au jury s'ajoute à la forte représentation de l'Inde à Cannes cette année, dans le cadre du centenaire du cinéma indien.

- Lynne Ramsay (réalisatrice britannique)

Lynne Ramsay est venue à Cannes dès son premier long métrage, Ratcatcher, présenté à Un Certain Regard. En 2002, Morvern Callar (sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs) reçoit le prix de la jeunesse du meilleur film étranger. Neuf ans plus tard, elle est en compétition avec We need to talk about Kevin. Cette année, en plus de son rôle de jurée, elle accompagne son court-métrage Swimmer à la Quinzaine des Réalisateurs.

- Naomi Kawase (réalisatrice japonaise)

C'est une habituée du festival de Cannes où elle a remporté la Caméra d'or en 1997 avec son premier long métrage Suzaku. Depuis, elle est venue en compétition avec Shara (2003), La forêt de Mogari (Grand prix en 2007) et Hanezu, l'esprit des montagnes en 2011.

Cannes 2012 : des projets avec Scott-Thomas, Roth, Chomet, Kidman …

Posté par vincy, le 18 mai 2012

- Philippe Claudel va retrouver Kristin Scott-Thomas, la star de son premier long métrage, Il y a longtemps que je t'aime (2008). Pour son prochain film, Avant l'hiver, le réalisateur de Tous les soleils,  a aussi enrôlé Daniel Auteuil et Leila Bekhti.

- Tim Roth rejoint Jean Dujardin et Cécile de France pour le prochain film d'Eric Rochant, Mobius, un thriller d'espionnage. Roth, actuel Président du jury d'Un certain regard, interprétera un oligarche russe suspecté d'avoir blanchi de l'argent.

- Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville, L'illusionniste) collaborera de nouveau avec Les Armateurs, après sa parenthèse chez Pathé, pour son prochain film d'animation, en finalisation d'écriture. Swing Popa Swing est le prequel des Triplettes de Belleville et reviendra sur l'enfance du trio.

- Gabriel Lucien-Laferrière change de genre. Après Neuilly Sa Mère, le réalisateur adaptera le roman de Laurent Bénégui, SMS. Le tournage débutera en mars 2013 sous la houlette des productions du Trésor. Le livre est un thriller où un homme se fait voler son smartphone. De là, son enfant disparaît, sa femme le quitte, la parano l'emporte, et il ne va pouvoir compter que sur une ex-amie travaillant pour une compagnie de télécom.

- Ce sera finalement Nicole Kidman qui incarnera Grace Kelly dans Grace de Monaco, le biopic écrit par Arash Amel et réalisé par Olivier Dahan (La Môme). Le film se concentrera sur l'année 1962 quand, Princesse depuis 6 ans, Alfred Hitchcock la sollicite de nouveau pour un film.

- Mahamat-Saleh Haroun, à qui l'on doit Un homme qui crie, prix du jury à Cannes en 2010, s'apprête à reprendre les chemins des plateaux pour Grigris. Le tournage est programmé au Tchad cet automne.

Michele Placido réunit Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz

Posté par vincy, le 28 juin 2011

En attendant son prochain film, L'ange du mal, en salles le 7 septembre, Michele Placido, connu pour son polar noir et sang Romanzo Criminale, a déjà attaqué un nouveau projet : Le guetteur. Autre thriller. Il le tournera en français, avec dans les rôles principaux Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz.

Le tournage commence lundi, pour une durée de deux mois, à Paris et dans la région parisienne. Le générique comprendra aussi Olivier Gourmet, Nicolas Briançon et Luca Argentero.

Le film s'articule autour de la construction d'un piège monté par un Commissaire (Auteuil) pour arrêter un gang de braqueurs. Mais ce gang de trois a un atout : un quatrième élément, tireur d'élite (Kassovitz). L'histoire est celle d'un face-à-face entre un flic intraitable, ce tueur et un truand machiavélique.

Daniel Auteuil fait une OPA sur Pagnol

Posté par vincy, le 24 mars 2011

La première réalisation de Daniel Auteuil sort en salles le 20 avril. La fille du puisatier est le remake du film de Marcel Pagnol, tourné en 1940 avec Raimu et Fernandel.

Alain Sarde et Pathé ont signé pour qu'il poursuive sa réinterprétation de l'oeuvre de l'auteur provençal. Trois pièces de théâtre de Pagnol - Marius, Fanny, César - seront donc adaptées par Auteuil, dès 2012. Marius en 1931, Fanny en 1932 et César en 1936 ont déjà existé au cinéma, respectivement filmés par Alexandre Korda, Marc Allégret et Marcel Pagnol lui-même. Fanny a aussi fait l'objet d'une adaptation à Broadway sous forme de comédie musicale et et à Hollywood en film musical. La trilogie avait aussi été tournée pour la télévision en 2000.

L'oeuvre de Pagnol a toujours été populaire au cinéma, même après sa mort. Yves Robert a rencontré un immense succès avec La gloire de mon père et Le château de ma mère. Claude Berri fut sacré grâce au diptyque de L'eau des Collines (Jean de Florette, Manon des Sources)... dans lequel on croisait un certain Auteuil dans le rôle d'Ugolin. Avec ce personnage, sa carrière a viré de bord, passant des comédies potaches et séries B aux films d'auteur français les plus respectables. Et il gagna son premier César.