Festival de Varsovie, l’éclectisme cinématographique

Posté par redaction, le 30 octobre 2017


Le 33e Festival international du film de Varsovie, organisé du 13 au 22 octobre dans la capitale polonaise, était placé sous le signe de la diversité, en accueillant des longs-métrages et des cinéastes du monde entier. Le palmarès en est d’ailleurs l’illustration, les films récompensés provenant notamment de Chine, des Philippines, de Pologne, de Slovaquie, de Slovénie, de France, de Norvège, des Pays-Bas et des Etats-Unis.

Le jury de la compétition internationale, dans lequel figurait l’Israélien Eran Riklis (Les citronniers, La Fiancée syrienne), a attribué son Grand Prix à To kill a watermelon. Ce film chinois de Zehao Gao relate l’histoire d’un agriculteur prenant peu à peu conscience de la nécessité de se battre contre l’injustice du monde qui l’entoure. Le prix du meilleur réalisateur est revenu à la Française Joan Chemla, pour son premier long-métrage, Si tu voyais son cœur, qui sortira le 10 janvier sur les écrans français. Ce film dont l’action se situe à Marseille, dans la communauté gitane, bénéficie d’un joli casting avec Gabriel Garcia Bernal, Marine Vacth et Nahuel Pérez Biscayart, révélé dans 120 battements par minute, et actuellement à l'affiche d'Au revoir là-haut d'Albert Dupontel. La musique est signée Gabriel Yared.

Pour sa part, le jury de la FIPRESCI (Fédération internationale de la presse cinématographique) a décerné son prix à Nina du Slovaque Juraj Lehotský, un film poignant racontant l’histoire de Nina, une adolescente de 12 ans qui subit douloureusement les conséquences du divorce de ses parents. Grâce à la natation, la fillette réussit à s’échapper un peu de cette atmosphère familiale pesante. Elle n’a plus qu’une idée en tête : participer à une compétition à laquelle son entraîneur souhaite l’inscrire. Mais les relations tendues entre ses parents menacent de l’empêcher d’y participer, au risque de lui faire perdre cette bouée de sauvetage à laquelle elle s’accroche.

Les festivaliers ont eu la chance de bénéficier pendant toute la durée de la manifestation d’un temps clément, leur permettant aussi de découvrir Varsovie, appelée parfois « ville phénix » parce qu’elle a été presque totalement reconstruite après avoir été détruite à plus de 80% pendant la Seconde guerre mondiale. Couronné par la Palme d’or du festival de Cannes en 2002, Le pianiste de Roman Polanski, rappelle avec force cet épisode tragique de l’Histoire.

Aujourd’hui, cette ville d’1,8 million d’habitants qui a vu naître la physicienne et chimiste Marie Curie, et dans laquelle le compositeur et pianiste Frédéric Chopin a passé son enfance, est devenue un grand centre économique, financier, mais aussi culturel et artistique.

Les gratte-ciel côtoient des bâtiments massifs datant de l’ère soviétique, mais aussi des édifices construits aux XIVe et XVe siècle comme la cathédrale Saint Jean, de style gothique. Cette diversité architecturale se reflète dans l’éclectisme du Festival du film de Varsovie, qui propose chaque année des longs et courts-métrages de fiction, des documentaires, en présence de nombreux réalisateurs et acteurs qui répondent volontiers aux questions des cinéphiles.

Au total, plus d’une centaine de films ont ainsi été projetés pendant dix jours au public, venu en grand nombre pour découvrir une programmation très variée. Outre le film de Joan Chemla, plusieurs longs-métrages français ont été présentés, dont La vie de château de Modi Barry et Cédric Ido, Djam de Tony Gatlif, ou encore Ava de Léa Mysius.

A Varsovie, Pierre-Yves Roger

Un documentaire sur Ennio Morricone en 2018

Posté par vincy, le 30 octobre 2017

Cela fait quelques années déjà que Giuseppe Tornatore travaille sur un grand documentaire concernant la légende de la musique de film, Ennio Morricone.

Maestro Morricone: Lo sguardo della musica (Maître Morricone: Le regard de la musique) pourrait être prêt pour le Festival de Cannes ou de Venise l'année prochaine. Il devrait sortir aux alentours du 18 novembre 2018, à l'occasion des 90 ans du musicien. Le cinéaste de Cinema Paradiso, dont Morricone avait d'ailleurs signé la musique ainsi que celles de 8 autres de ses films, a déjà enregistré plus de 40 heures d'interviews avec le Maestro mais aussi Bernardo Bertolucci, Dario Argento, Marco Bellocchio, Bruce Springsteen et Joan Baez.

Récemment, Giuseppe Tornatore s'est exprimé sur le film qu'il tourne depuis trois ans: "Je me suis toujours demandé quel genre de documentaire je ferais à propos d'Ennio. Et maintenant, non seulement je sens que le moment est venu de réaliser mon rêve, mais je sens aussi que j'ai une bonne idée sur la façon de le faire."

Le documentaire est déjà assuré de sortir en Italie, en Scandinavie et au Bénélux. Ennio Morricone, nommé aux Oscars pour Les moissons du ciel, Mission, Les Incorruptibles, Bugsy et Malèna, de Giuseppe Tornatore, a du attendre 2016 pour emporter un Oscar de la meilleure musique avec Les huit salopards, neuf ans après son Oscar d'honneur. Il a signé quelques unes des partitions les plus mémorables du 7e art (Il était une fois en Amérique, Le bon, la brute et le Truand, Il était une fois dans l'Ouest, La cage aux folles, ...).

Sa tournée "60 ans de musique" a déjà été vue par 500000 personnes dans le monde depuis 2014.