Golden Globes 2014 : American Bluff domine un palmarès consensuel

Posté par vincy, le 13 janvier 2014

american bluff

14 prix, 11 films récompensés (voir le palmarès). Hormis American Bluff (3 prix) et Dallas Buyers Club (2 prix), la presse étrangère basée à Los Angeles n'a voulu se fâcher avec personne en primant à peu près tout le monde.

Ainsi Alfonso Cuaron (Gravity), Spike Jonze (Her), Cate Blanchett (Blue Jasmine, soit le 3e Golden Globe de sa carrière), Leonardo DiCaprio (Le loup de Wall Street, son deuxième Globe après Aviator) ne sont pas repartis bredouilles. Chacun a été sacré dans sa catégorie, sans de réelles surprises, au risque de saupoudrer un palmarès qui s'avère au final très consensuel.

Certes, 12 Years a Slave de Steve McQueen, a été couronné par le Golden Globe du meilleur film dramatique. Manière de consacrer le producteur Brad Pitt, sans qui le film ne se serait pas fait de l'aveu même du réalisateur, un an après la victoire de George Clooney producteur d'Argo. Mais le film de McQueen n'a reçu aucun autre prix à côté. Au poids, Dallas Buyers Club remporte la mise avec deux prix d'interprétation : Matthew McConaughey, meilleur acteur dramatique, et Jared Leto en second-rôle.

On peut cependant considérer que les votants ont donné une prime à American Bluff (American Hustle) de David O. Russell : meilleure comédie, meilleure actrice dans une comédie (Amy Adams, son premier Globe après quatre nominations infructueuses), meilleur second-rôle féminin (Jennifer Lawrence, qui avait déjà été "goldenglobisée" l'an dernier). Un brelan d'as.

Pour le reste, les quelques snobés - Nebraska, Capitaine Phillips, Inside Llewyn Davis et Philomena (tous avaient au moins 3 nominations) - peuvent se consoler : la course aux Oscars n'est pas terminée. Le vote pour les nominations est terminé depuis le 8 janvier et le palmarès n'aura aucune influence sur la révélation des nominations, qui aura lieu jeudi 16 janvier.

Le palmarès des Golden Globes a aussi récompensé La grande Bellezza de Paolo Sorrentino (film en langue étrangère) et La reine des neiges (film d'animation). Et côté télévisé, Ma vie avec Liberace est reparti avec le prix du meilleur film pour la TV et le prix d'interprétation masculine pour Michael Douglas.

C'est Diane Keaton qui est venue recevoir le prix honorifique décerné à Woody Allen. Ce fut l'un des moments de grâce de cette cérémonie, avec les discours de Blanchett et Cuaron, mais aussi la présence de la véritable Philomena Lee et du très long parcours jusqu'à la scène (un record semble-t-il) de Jacqueline Bisset, meilleur second-rôle féminin pour un film télévisé.

Independent Spirit Awards 2014 : 12 years a slave et Nebraska en tête des nominations

Posté par MpM, le 27 novembre 2013

12 yearsTraditionnellement, les Independent Spirit Awards (Oscars du cinéma indépendants auxquels ne sont éligibles que les films d'un budget égal ou inférieur à 20 millions de dollars) lancent la saison des prix aux Etats-Unis. Cette année, il semble y avoir eu une certaine unanimité parmi les votants puisque deux films totalisent à eux seuls 13 nominations.

C'est en effet le chouchou du public du Festival de Toronto, 12 years a slave de Steve McQueen, qui arrive en tête des nominations (sept, dont les plus prestigieuses : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur...). Il est suivi de près par l'une des surprises du dernier festival de Cannes, Nebraska d'Alexander Payne, qui avait d'ailleurs valu un prix d'interprétation à Bruce Dern.

Les films remarqués en festivals sont d'ailleurs légion dans la liste des nominés, de All is lost de JC Chandor (hors compétition à Cannes) à Fruitvale Station (Grand prix à Sundance), de Before midnight de Richard Linklater (présenté à Berlin) à Inside Llewyn Davis des frères Coen (grand Prix à Cannes), sans oublier la palme d'or 2013, La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche.

A noter que Matthew McConaughey nebraskaest à nouveau sur la liste des nominés (pour Dallas Buyers Club), après sa double nomination en 2013 (il avait finalement reçu le Spirit Award du second rôle pour Magic Mike) tandis que James Gandolfini reçoit une nomination posthume pour le prix du meilleur acteur dans un second rôle dans Enough said.

En 2013, c'est Happiness Therapy de David O. Russell qui avait été le grand gagnant avec 4 récompenses. Mais il faut savoir que les Spirit Awards, dont la cérémonie se déroule la veille des Oscars, sont généralement considérés comme une remise de prix permettant à un film boudé par les Oscars mais chouchou de la critique de sauver son honneur. A vérifier le 1er mars 2014.

7 nominations

12 years a slave de Steve McQueen : Film, réalisateur, scénario (John Ridley), acteur (Chiwetel Ejiofor), second rôle féminin (Lupita Nyong’o), second rôle masculin (Michael Fassbender), image (Sean Bobbitt).

6 nominations

Nebraska d'Alexander Payne : film, réalisateur, acteur (Bruce Dern), second rôle féminin (June Squibb), second rôle masculin (Will Forte), premier scénario (Bob Nelson).

4 nominations

All is lost de JC Chandor : film, réalisateur, acteur (Robert Redford), image (Frank G. DeMarco).

3 nominations

Blue Jasmine de Woody Allen : scénario (Woody Allen), actrice (Kate Blanchett), second rôle féminin (Sally Hawkins).
Fruitvale Station de Ryan Coogler : premier film, acteur (Michael B. Jordan), second rôle féminin (Melonie Diaz).
Inside Llewyn Davis des frères Coen : film, acteur (Oscar Isaac), image (Bruno Delbonnel).
Short Term 12 de Destin Cretton : actrice (Brie Larson), second rôle masculin (Keith Stanfield), montage (Nat Sanders).

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Deauville 2013 : Palmarès engagé et un John Travolta impliqué pour le dernier jour

Posté par kristofy, le 8 septembre 2013

Jesse Eisenberg Night MovesLe festival du cinéma américain de Deauville s'est achevé hier soir avec son palmarès.

Grand prix du jury : Night moves de Kelly Reichardt, avec Dakota Fanning, Jesse Eisenberg, Peter Sarsgaard.
Également en compétition à Venise et sélectionné à Toronto, le film raconte l'histoire de trois écologistes radicaux, convaincus de la nécessité de passer à l'action extrême pour défendre leur cause. Ils décident de faire exploser un barrage hydroélectrique mais cet acte aura des conséquences auxquelles ils ne s'attendaient pas...

Prix du jury ex æquo : All is lost de Jeffrey C. Chandor, qui était hors-compétition à Cannes et Stand clear of the closing doors , qui avait déjà reçu une mention spéciale à Tribeca, de Sam Fleischner.
Dans All is Lost, Robert Redford, seul à l'image, est un navigateur confronté aux éléments déchaînés au milieu de l'océan Indien, alors que son embarcation prend l'eau.
Dans Stand clear of the closing doors, on suit l'errance d'un adolescent autiste dans le métro de New York à l'approche de l'ouragan Sandy.

Prix du public et prix de la révélation Cartier : Fruitvale station de Ryan Coogler.
Le film a déjà reçu le Prix de l'avenir de la sélection "Un certain regard" au Festival de Cannes, le Grand prix du jury et le Prix du public du festival de Sundance. Il est produit par Forrest Whitaker.

Prix de la critique internationale : The Retrieval de Chris Eska.
Le film, déjà présenté aux Festivals d'Austin et de Phoenix, suit un jeune garçon chargé de retrouvé un homme recherché par la justice, à l'époque de la guerre de Sécession.

John Travolta, entre amour du public et opposition à la guerre

Dernier invité de prestige sur les planches normandes, John Travolta. Deauville a rendu hommage à la star, déjà présente il y a 25 ans du temps de Grease. Travolta a renversé les rôles en rendant hommage à Deauville et au public français. La star s’est montrée très proche des festivaliers, se rendant disponible le plus possible : entre un bain de foule en milieu d’après-midi et le tapis-rouge du soir tous ceux qui étaient présents ont pu avoir une photo avec lui ou une dédicace. "Le public (c'est) ma motivation", a-t-il dit vendredi soir en français.

Il venait présenter Killing Season de Mark Steven Johnson, avec Robert de Niro en partenaire. On l'y découvre en soldat revenu de la guerre de Bosnie, avec le cheveux ras et un collier de barbe. "Mon objectif était de comprendre cette guerre et ce qui fait que Monsieur tout le monde peut devenir un criminel de guerre", a-t-il expliqué. "Cette guerre était moins une question religieuse, ou politique qu'une question financière contrôlée par des pays plus grands" selon lui. Farouche opposant à la guerre, il rappelle : "J'ai été adolescent dans les années 60 et 70. J'ai assisté à une vague de protestation contre le concept de guerre. C'est là qu'est mon coeur".
Travolta, comme beaucoup d'autres stars hollywoodiennes cette année, regrette que ce genre de films, "avec un message" soit "de nos jours plus difficile" à financer, nécessitant l'appel à une coproduction belge.