BIFFF 2019 : Avec The Beach Bum, ça plane pour Harmony Korine

Posté par kristofy, le 17 avril 2019

Le BIFFF met en avant les films fantastiques de tout genre; fantasy, thriller, science-fiction, qu'ils soient drôles ou/et sanglants. A cet éclectisme, s'ajoutent certaines surprises. Cette année Bruxelles a fait découvrir en avant-première, avant sa sortie française le 31 juillet, le fameux (fumeux ?) The Beach Bum avec la promesse d’un Matthew McConaughey sous substance de paradis artificiel.

Pour la première fois de sa carrière, sans doute, le cinéaste Harmony Korine livre ici un film qui en fait ne sera pas sujet à aucune controverse. On ne lui reprochera même pas de faire la promotion de l’usage de drogue, même si c’est un élément important de l’histoire.  The Beach Bum est d’ailleurs le récit le plus simple de sa filmographie : un homme très hédoniste vit chaque jour pour son propre plaisir, quoiqu’il arrive. The Beach Bum est une illustration du ‘carpe-diem’ idéal mélangé à un ‘sea sex and sun’ très "feel-good". Bref, ça plane pour le personnage.

Harmony Korine est connu pour avoir toujours écrit à propos de la perte d’innocence: celle d’une jeunesse en quête de repères avec les scénarios de Kids et Ken Park (réalisés par Larry Clark), celle des adolescents en perte de repères avec ses films Gummo et Julien Donkey-Boy, avec des adultes étant absents ou dysfonctionnels. C’est en délaissant son univers white-trash pour un film un peu sexy et très flashy qu’il gagne son plus gros succès mondial avec Spring Breakers. A la fin on y entendait d’ailleurs comme un mantra en répétition ‘Spring break forever, Spring break forever, Spring break forever…’, cette recherche du plaisir qui ne devrait pas s’arrêter et trouve son aboutissement ici, à travers The Beach Bum.

Matthew McConaughey est un poète qui se la coule douce, avec, en permanence, une bière ou un joint à la bouche, et sous la main une nouvelle courbe féminine. Il peut ne rien faire sauf boire-fumer-baiser. Il jouit d’une petite notoriété pour avoir publié il y a x temps un livre de poèmes et profite de la fortune de sa femme officielle (Isla Fisher) qu’il vient retrouver de temps en temps. Pendant les absences de son mari, elle s'amuse dans les bras de l’ami Snoop Dogg. Tout va bien ainsi jusqu’au jour où il faut tous se réunir pour le mariage de leur fille : c’est une très belle fête qui s'achève par un drame. Matthew McConaughey doit alors rendre à son agent Jonah Hill un nouveau livre à publier, faute de fric. Qu’importe les contrariétés de la vie, notre héros continuera à s’enivrer de plaisirs au jour le jour au fil de diverses péripéties avec Zach Efron ou Martin Lawrence

Dans ce The Beach Bum, pour la première fois chez Korine, la jeunesse est absente. C’est surtout un portrait linéaire d’aventures en aventures d’un homme, qui d’ailleurs pourrait bien être l’idéal du réalisateur. Un idéal de vie libre et libertin.

Le film est réalisé comme Spring Breakers, avec l’appui du directeur de la photographie Benoit Debie dont on reconnaît en fait la patte graphique faite de contrastes et de néons, ce qui donne au film une certaine élégance. Encore une fois certaines scènes se superposent mais ici, heureusement, il n’y a plus une voix-off comme béquille (un point faible de Spring Breakers). Le cinéaste a préféré insérer plusieurs séquences musicales façon clip sans dialogue. L’humour est aussi présent avec des scènes où un comportement qui est à priori réprouvé est intérieurement envié. Le plus fascinant est bien l’incarnation idéale de type par Matthew McConaughey qui joue à fond son personnage, même les fesses à l'air.

Pourtant, The Beach Bum est, malgré les apparences, le film de Harmony Korine le plus sage.

Les retrouvailles de Matthew McConaughey et Anne Hathaway

Posté par vincy, le 10 mars 2018

Serenity se positionne pour les Oscars. Le film avec Matthew McConaughey et Anne Hathaway sortira fin septembre aux Etats-Unis, et devrait bénéficier d'avant-premières à Toronto et d'autres festivals.

Ecrit et réalisé par Steven Kinght (réalisateur de Locke, scénariste de Alliés et des Promesses de l'ombre), le film sera distribué aux Etats-Unis par Aviron, société créée l'an dernier.

McConaughey et Hathaway ont déjà joué ensemble dans Interstellar de Christopher Nolan.

Serenity est un thriller psychologique assez sombre. C'est l'histoire d'un capitaine de bateau de pêche qui lutte avec son mystérieux passé en vivant très simplement dans une île des Caraïbes. Sa rencontre avec une femme très belle va l'interroger sur sa réalité et son mode de vie. Surtout quand elle le quitte.

Autour des deux comédiens oscarisés, on retrouve Jason Clarke (Mudbound), Djimon Hounsou (qui retrouve McConaughey 21 ans après Amistad), Jeremy Strong et Diane Lane, qui a remplacé Uma Thurman, initialement prévue.

Le film a été tourné sur l'île Maurice l'été dernier.

Matthew McConaughey choisit une comédie d’Harmony Korine pour se relancer

Posté par vincy, le 7 février 2017

Matthew-McConaughey

Il était l'acteur le plus hot du moment il y a à peine deux ans et demi, après avoir enchaîné Magic Mike, Mud, Dallas Buyers Club (et un Oscar en poche), Le Loup de Wall Street et Interstellar, en plus de la série phare "True Detective". Matthew McConaughey traverse pourtant une mauvaise passe, même s'il peut s'enorgueillir d'être la voix principale de Tous en scène, hit mondial, et de Kubo et l'Armure magique, considéré pari les meilleurs films d'animation de l'année. Free State of Jones de Gary Ross a rapporté à peine 20 millions de $ (il a couté 50M$). The Sea of Trees (Nos souvenirs) de Gus Van Sant a été hué à Cannes et n'a pas dépassé les 2000 $ de recettes (autant dire que personne ne l'a vu aux Etats-Unis). Et son dernier film, Gold, de Stephen Gaghan, calibré pour les Oscars, a été boudé par les votants et cumule à date 6M$ de recettes.

Comment va-t-il rebondir? L'acteur vient de signer pour être la star de la comédie d'Harmony Korine (Spring Breakers), The Beach Bum. Le film suit les mésaventures hilarantes de Moondog, coquin, rebelle et adorable qui vit sa vie en grand. Korine promet une course sauvage et audacieuse, édifiante et sans issue. Le personnage est outrancier, charismatique et l'humour aussi noir que frais.

D'ici là, le comédien sera à l'affiche de La Tour sombre de Nikolaj Arcel, adaptation du best-seller de Stephen King, avec Idris Elba. le film est prévu en salles le 9 août. Et en janvier 2018, il sera au générique de White Boy Rick, de Yann Demange ('71).

Dans l'actualité, Matthew McConaughey a surpris tout le monde avec ses récentes déclarations sur Donald Trump: "Les Américains n'ont plus tellement le choix maintenant. Il est notre président. Et si les jours qui ont précédé et succédé à son investiture furent dynamiques et clivants, au regard de ses déclarations et de ses premiers décrets, il est peut-être temps de l'accepter et de se montrer constructif", a déclaré l'acteur dans l'émission The Andrew Marr Show, diffusé sur la BBC. "Peu importe les raisons de nos désaccords, il va falloir réfléchir à la manière dont on va pouvoir travailler avec lui au cours des quatre prochaines années, au moins."

Yann Demange (’71) convoite Matthew McConaughey pour son prochain film

Posté par vincy, le 19 novembre 2016

Matthew McConaugheyAprès un premier film assez bluffant, '71, Yann Demange passe directement par la case Hollywood. Pour son prochain film le cinéaste courtise l'acteur oscarisé Matthew McConaughey. White Boy Rick doit se tourner dau début de l'année 2017.

Le film est l'histoire de Richard Wershe Jr., indicateur depuis l'âge de 14 ans pour des agences gouvernementales et devenu lui même un gros trafiquant de drogue à 17 ans. Il a été condamné à la prison à vie mais cette sentence reste critiquée et de nombreux militants plaident pour une révision de son procès: après tout, il a été mis en contact avec le milieu de la drogue, alors qu'il était mineur, pour les besoins et à la demande des agents fédéraux.

McConaughey jouerait le père de Wershe, qui a aujourd'hui 46 ans: un ouvrier qui essaie de garder une certaine cohésion de sa famille tout en sauvant son job dans l'industrie automobile, qui ne va plus très bien.

Le scénario, écrit par Logan et Noah Miller, auteurs et réalisateurs de Shérif Jackson, a été réécrit par Steve Kloves (Harry Potter). Le tournage est programmé pour mars dans le Michigan et l'Ohio.

Né à Paris en 1977, Yann Demange s'était fait remarqué avec '71, son premier long métrage en 2014, récompensé comme meilleur film à Athènes, meilleur réalisateur aux British Independent Film Awards et aux festivals de Munich et Philadelphie, en plus d'être sélectionné parmi les 10 meilleurs films indépendants de l'année par le National Board of Review.

Who run the world? Jennifer Lawrence!

Posté par wyzman, le 19 novembre 2015

Depuis 2012, le site américain Vulture établit chaque année le classement des 100 acteurs qui ont le plus de valeur à Hollywood mais également dans le monde. Véritable indicateur de la popularité et de la crédibilité d'une star, le classement est réalisé grâce à divers paramètres plus pertinents les uns que les autres : l'argent rapporté au box office américain et mondial, l'intérêt porté par les studios et les paparazzis, la cote de popularité auprès du grand public, le nombre d'Oscars et de nominations, l'avis des critiques et enfin le nombre de mentions sur Twitter. Le classement de cette année a été dévoilé plus tôt dans la semaine et le haut du panier n'a pas changé !

Sans surprise et parce que tout le monde aime la voir tomber en robe de soirée, Jennifer Lawrence trône fièrement, dans son indestructible bulle de coolitude. Adorée par les critiques et les patrons de studios, l'actrice de 25 ans est "la plus grande star de ciné de sa génération" pour reprendre les termes de Vulture. Alors que le dernier volet de Hunger Games est sorti hier en France, nous avons tous hâte de voir pour quel film elle recevra une quatrième nomination aux Oscars.

Bien qu'il n'ait toujours pas reçu d'Oscar - et bien que l'on doute qu'il en reçoive un prochainement -, Robert Downey Jr. continue d'être le principal atout de l'écurie Disney, avant la (re)mise à flot de la saga Star Wars. Cette année, sa seule participation à Avengers : L'ère d'Ultron (1,4 milliards de dollars de recette aux box office mondial) lui aura permis de toucher 40 millions de dollars. Qu'on l'aime ou pas, le cinquantenaire mène Marvel par le bout du nez. Et cela ne devrait pas changer de si tôt puisqu'il sera présent au casting de Captain America : Civil War (sortie prévue le 27 avril 2016).

En troisième position, le chouchou de la planète entière, j'ai nommé Leonardo DiCaprio, est toujours en attente de son Oscar du meilleur acteur. Après 4 nominations, celui que l'on retrouvera le 24 février prochain dans The Revenant de Alejandro González Iñárritu pourrait bien toucher le jackpot. A moins que le sort ne s'abatte encore sur lui… En attendant, la presse à scandale l'adore (d'ailleurs, il sort avec quelle mannequin cette semaine ?) et le public continue d'être réceptif à ses films. A l'exception de J. Edgar, les six derniers longs dans lesquels il a joué ont tous rapporté plus de 290 millions de dollars au box office mondial. Bien joué Leo !

Dans le reste du top 20, on notera la présence de stars à l'aura plus que conséquente - malgré des projets pas forcément aboutis ou rentables : Tom Cruise (#6), Hugh Jackman (#7), Sandra Bullock (#8), Scarlett Johansson (#10), Tom Hanks (#12), George Clooney (#15), Brad Pitt (#16) et Angelina Jolie (#17). Trusté par des hommes de plus de 30 ans, ce top 20 ne compte que 4 femmes - dont la plus jeune est bien évidemment Jennifer Lawrence !

Dans la mesure où les acteurs non mentionnés jusqu'ici (Bradley Cooper, Matt Damon, Matthew McConaughey, Liam Neeson, Ben Affleck) ont déjà été nommés aux Oscars, les véritables surprises se trouvent du côté des action heroes que sont Dwayne Johnson (#5), Channing Tatum (#9), Chris Pratt (#11) et Chris Hemsworth (#20). Mon premier a littéralement tout explosé dans Fast & Furious 7 et San Andreas. Mon second a enlevé le haut pour Jupiter Ascending et Magic Mike XXL. Mon troisième a explosé la machine à sous avec Jurassic World et mon quatrième s'est d'abord appelé Thor avant de laisser imaginer son plus gros atout dans Vive les vacances !

La liste complète est à voir ici.

William Friedkin passera l’hiver avec Frankie Machine

Posté par cynthia, le 10 août 2015

william friedkin

Trois ans après Killer Joe, le réalisateur William Friedkin (L'exorciste, Sorcerer) revient avec un nouveau projet cinématographique : l'adaptation de L'hiver de Frankie Machine. Ce polar écrit par Don Winslow, et sorti en 2007, voit décidément défiler les plus grands réalisateurs.

En effet, Martin Scorsese puis Michael Mann furent tour à tour attachés (en vain) au projet. C'est finalement le réalisateur oscarisé pour son légendaire French Connection qui le reprend, cette fois-ci pour de bon on l'espère !

L'écrivain lui-même se chargera d'écrire le scénario aux côtés de Wiliam Friedkin. Nous découvrirons l'histoire de Frank Machianno, un ancien tueur à gages devenu gérant d'une boutique spécialisée dans la pêche et dont la vie va basculer lorsqu'il accepte d’intervenir dans un conflit entre mafieux, se retrouvant pris au piège d'une machination afin de provoquer sa propre mort.

Si Robert De Niro a longtemps été pressenti pour le rôle titre, sa participation au projet n'est plus qu'une histoire ancienne. Aucun acteur n'est confirmé pour le moment même si le célèbre réalisateur a deux noms qui lui trottent dans la tête : Walton Goggins (Justified et prochainement Hateful Eight de Quentin Tarantino) et Matthew McConaughey qu'il avait dirigé dans Killer Joe.

De la patience est donc requise avant de découvrir le résultat sur grand écran...

L’instant Glam’: des mâles et (encore) des traînes

Posté par cynthia, le 16 mai 2015

Parmi les mannequins qui lancent des regards de feu et abhorre des bouches en cul-de-poule, il y a des stars quatre étoiles qui se bousculent sur le tapis rouge du 68e festival de Cannes. Un petit retour s'impose sur cette quatrième journée.

Des mâles, des vrais

Il y en a eu des hommes sur la Croisette aujourd'hui. Et ce n'est pas pour nous déplaire. Nous commençons avec Matthias Schoenaerts, venu présenté Maryland d'Alice Winocour. Une grosse voix bien rauque, un costume qui laisse entrevoir ses muscles saillants, une barbe de quelques jours, Matthias a fait pleurer nos organes génitaux. Très disponible pour les journalistes, le Belge de 37 ans a révélé qu'il quitte la Croisette lundi. Bien, il nous reste à peu près 24h pour le choper... c'est faisable si nous révélons le Jack Bauer qui est en nous.

Autre mâle qui ne nous a pas laissé indifférent (pour d'autres raisons), Matthew McConaughey venu en compagnie de Naomi Watts et Gus Van Sant pour présenter The Sea of Trees. L'acteur, oscarisé pour The Dallas Buyers Club, se la joue total look façon Leonardo Dicaprio avec une bonne grosse barbe de Robinson Crusoë et des cheveux mi-longs pas très shampouinés. Nous espérons que ce soit pour un film car ressembler à Chabal n'a jamais été sexy. Si tu ne connais pas la marque Wilkinson nous pouvons peut-être faire quelque chose pour toi: contacter les fournisseurs, demander des échantillons gratuits... Pour Gus Van Sant, pas de poils mais une bonne paire de lunettes de soleil pendant le shooting photo. C'est que ça fait mal à la rétine les flashs. Et puis une paire de lunettes ça peut toujours servir quand on est réalisateur... après s'être fait hué par la presse, cela permet de pleurer sans que personne ne s'en aperçoive (pauvre Gus, l'incompris). Ou peut-être que tu as préféré garder les lunettes de soleil car tu as été trop ébloui par la couleur de cheveux du chanteur Robbie Williams (blond platine effet glossy) venu assister à la projection du film Amy.

Des gestes pleins de charme...

Jane Fonda est arrivée sur les marches avec une robe bleue électrique fendue un peu partout laissant les photographes sans voix. C'est qu'elle a de la classe la Dame! Même chose pour Andie MacDowell, venue promouvoir une marque de cosmétique (vu son visage cela doit être pour une crème anti-âge), qui portait une magnifique robe blanche. Révérence pour la belle Diane Kruger et sa robe couverte de petites pierres précieuses (en toc?). Même si Matthias Schoenaerts a marché sur sa traîne, la belle blonde a su garder sa classe et son sourire.

D'ailleurs l'histoire de ces traînes commence à être effrayante: tout le monde en porte sans se soucier des conséquences d'un tel mètre de tissu. Chute possible dans les escaliers, difficulté de déplacement (cf Emma Stone) donc réel danger en cas d'incendie, microbes prépondérants chez le porteur de la robe. Et ne parlons pas de leurs passages aux toilettes. Choisir sa tenue c'est comme choisir son mec: il faut y réfléchir longuement! Sienna Miller en est la preuve. La jolie blonde, venue en tant que jury, portait une robe assez étrange: tissu bleu orné d'un losange de quatre couleurs et d'une traîne transparente. Nous nous serions cru devant un tableau de Mondrian, et pas le meilleur. Et oui Sienna, c'est ça de s'habiller dans le noir. Se vêtir dans le noir, c'est tout le contraire pour Sophie Marceau, qui est venue cette fois en pantalon (avec une traîne tout de même). Après la mésaventure de la culotte (agrémentée par le net), l'actrice a opté pour la sécurité. Bien réfléchi Sophie, tu vas pouvoir être tranquille tout en restant classe. Ce qui n'est pas le cas de Naomi Watts! Sublime à souhait, l'actrice est venue avec une robe froufrou grise qui faisait penser à une pièce montée! On l'aurait bien mangée toute crue la Naomi tant elle est jolie...mais tout de même le festival de Cannes ce n'est pas la réunion des meilleurs pâtissiers du monde, mais celui du septième art.

Comic Con 2014: 8 événements qu’il ne fallait pas rater

Posté par cynthia, le 29 juillet 2014

Le Comic-Con de San Diego vient de s'achever après avoir fait vibrer les fans. l'événement BD est de plus en plus la rampe de lancement de blockbusters hollywoodiens (SF, super héros, fantasy) devenant un Festival spécialisé à part entière, avec ses stars et ses révélations.

Retour sur les nouveautés de cet événement.

Qu'est-ce que la Comic-con de San Diego?

Si vous ne savez pas ce qu'est le Comic-Con de San Diego c'est que soit vous avez été kidnappé par des Aliens il y a 60 ans puis relâchez aujourd'hui, soit vous vivez dans une grotte isolée en Islande... mais bon au cas où voici une petite explication de cette événement exceptionnel.

Le Comic-Con de San Diego, en Californie, est l'une des manifestations les plus importantes consacrées aux bd, mangas et comics et à leurs divers produits dérivés. Du 23 au 27 juillet, il vient de rassembler plus de 150 000 visiteurs (certains estiment même 200 000). Depuis sa fondation par Shel Dorf en 1970, présentant à l'origine essentiellement des bandes dessinées, le Comic-Con s'est élargi au fil des années pour s'ouvrir à une frange plus large allant des séries TV, aux films en passant par les cartoons.  Il n'est donc pas étonnant de croiser Benedict Cumberbatch au détour du même couloir que Daniel Radcliffe (qui cette année a troqué sa tenue de Quidditch pour le costume de Spiderman à l'occasion de la Comic-Con).

Vous l'avez compris, les styles et les goûts se mélangent. Super-héros, dragons, rebelles et autres seigneurs d'un autre temps, cette année, la Comic- Con a une nouvelle fois tapé fort. Attention risque de spoilers!

wonder woman dans batman vs superman1) Batman et Xena...euh Wonder Woman pardon

La Comic-Con a dévoilée les toutes premières images de Ben Affleck en Batman, dans Batman vs Superman: Dawn of justice. Si les fans sceptiques ont été quelque peu rassurés sur le choix de l'acteur, cela fut l'effet inverse pour son acolyte Wonder Woman. L'apparition de Gal Gadot en Wonder Woman a créé beaucoup d'émoi. Et pour cause... bye bye le short étoilé et le lasso, cette nouvelle héroïne est sanglée dans une tenue de cuir et porte une épée en mode Xena (photo) qui part à l'assaut du trône de fer. Pourtant c'est bien dans Batman vs Superman qu'elle apparaîtra et non dans la suite de 300. Et même si on est perplexe, elle rejoint tout de même Ben Affleck (Batman), Henry Cavill (Superman) et Amy Adams (Loïs Lane) dans un casting qui doit viser le milliard de dollars de recettes en 2016. Patience.

2) Les nouveaux personnages de Game of Thrones

On ne sait pas combien de temps ils vont survivre mais en tout cas les nouveaux acteurs, fraîchement débarqués dans la série la plus regardée et buzzée du moment, Game of Thrones, se sont dévoilés le temps d'une vidéo sur le net. Très excités, ils se sont présentés auprès de leur fans en décrivant quel personnage ils allaient interpréter. C'est ainsi que nous découvrons la famille d'Oberyn Martell (légèrement cabossé durant la saison 4) composée de son frère et de plusieurs de ses filles. Côté Tagaryen, on découvre un nouvel esclave aux côtés de la belle Khalessi.

Ont-ils signé pour plusieurs saisons ou vont-ils nous quitter aussi vite qu'ils sont arrivés? George R.R. Martin adore tuer ses héros après tout. Affaire à suivre...

3) L'arrivée en trombe de l'équipe d'Avengers

Si vous étiez d'une humeur maussade, il fallait passer du côté Avengers pour avoir le moral. L'équipe (presque) au grand complet et venue présentée les premières images d' Avengers 2: Age of Ultron (prévu en salles au printemps 2015) est arrivée avec classe et en chanson sur un tube de Mickael Jackson. Robert Downey Jr a ouvert le bal avec un pas de danse dont lui seul à le secret, suivit de très près par Jeremy Renner, Samuel L Jackson, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Cobie Smulders et Chris Evans qui a agité son joli popotin à la joie de l'assemblée. Mais l'événement de ce jour (non ce n'était pas l'absence remarquée de Scarlett Johansson, immobilisée pour cause de grossesse) était sans nul doute la présentation des deux nouveaux membres de l'équipe Aaron-Taylor Johnson et Elizabeth Olsen.

Les deux acteurs, mariés dans la dernière version de Godzilla, incarnent ici des frères et sœurs aux pouvoirs dévastateurs. "Nous jouons un frère et sa sœur et […] nous avons essayé de changer notre dynamique par rapport à celle que nous avions dans Godzilla, où nous étions mari et femme" confie l'acteur Aaron-Taylor Johnson. On ne sait pas encore si l'alchimie sera aussi fulgurante qu'elle a été bien promue, mais une chose est sûre ces deux personnages sont autant attendus au tournant que les deux qui vont suivre...

4) Un calendrier chargé pour Marvel

Disney et Marvel ont fait une OPA sur le calendrier des sorties en salles des 5 prochaines années.

On savait déjà certaines de ces dates. En 2015, The Avengers: Age of Ultron est prévu pour le 1er mai et Ant-Man pour le 17 juillet. En 2016, Captain America 3 débarque le 6 mai et Doctor Strange le 8 juillet. En 2017, un Marvel surprise sera dans les salles le 5 mai (on pense évidemment à Iron Man 4), la suite des Gardiens de la Galaxie le 27 juillet et un autre film pour l'instant inconnu le 3 novembre. A priori Thor 3 tient la corde. Marvel a également bloqué le 6 juillet 2018 et le 2 novembre 2018 ainsi que le 3 mai 2019. Un spin-off avec la Veuve noire, un troisième Avengers, un quatrième Captain America, une suite à Doctor Strange ou AnMan (en fonction de leur box office) sont envisageables/interchangeables.

Pendant ce temps Sony a décalé Spider-Man 3 de deux ans (désormais calé à 2018) et a remplacé son créneau de 2016 (le 10 juin) par Uncharted, l'adaptation du jeu vidéo avec comme héros Nathan Drake. Sony en profite aussi pour développer la franchise Spider-Man avec deux spin-off: Venom et Sinister Six, déjà calé au 11 novembre 2016.

5) Hunger Games 3: La Révolte Partie 1 se dévoile légèrement

La première bande annonce de Hunger Games - La révolte Partie 1 a été révélé à San Diego (quand on vous dit que c'est l'événement de l'année). On y retrouve Jennifer Lawrence en une Katniss plus dévastée que jamais qui va devoir mener la révolte à son apogée. Pas de trace de Peeta (chers compatriotes lecteurs vous savez pourquoi) mais nous retrouvons le tristement regretté Philip Seymour Hoffman dans un de ses derniers rôles, ainsi que Natalie Dormer (The Tudors, Game Of Thrones) dans le rôle de Margaery Tyrell, et Julianne Moore récemment récompensée à Cannes.

6) Mad Max, la nouvelle version

Courses endiablées dans le désert, explosions et machines futuristes alimentent le remake de Mad Max: Fury Road, dont la sortie est prévue en 2015. Là encore, la bande annonce a été révélée lors du Comic-Con. Tom Hardy et Charlize Theron feront-ils oublier le duo Mel Gibson/Tina Turner? Réponse en suspend. Mais ça déménage...

7) Mais qui va mourir dans Les Simpsons?

C'est le stress du mois, de l'année et même du siècle pour des millions de fans à travers le monde. L'équipe de la série la plus connue à travers le monde, Les Simpsons, est venue présenter la prochaine saison... et quelle saison! Les scénaristes ont révélé qu'un personnage allait mourir. Comble du comble, ils ont laissé en émois les fans avec un teaser dévoilant un Homer Simpson souffrant. Le papa le plus chou et drôle de la TV va-t-il tirer sa révérence? Préparons nos mouchoirs mais en attendant on se ronge les ongles jusqu'au sang! On parie plutôt pour un rôle secondaire, genre le voisin ou un pilier de bar.

8) et la cerise sur le gâteau : Interstellar

Christopher Nolan et Matthew McConaughey sont venus présentés un teaser inédit d'Interstellar et dialoguer avec les fans. Là nous n'aurons besoin d'attendre que novembre pour découvrir le film.

Leonardo DiCaprio et la malédiction des Oscars

Posté par cynthia, le 4 mars 2014

leonardo dicaprio matthew mcconaughey oscars 2014À 39 ans, l'une des plus grandes stars hollywoodiennes (depuis près de 20 ans) et l'un des acteurs les plus respectés a (encore) vu l'Oscar lui passé sous le nez. Pour la quatrième fois, Leonardo DiCaprio n'a pas pu monter sur la scène et brandir la statuette du vainqueur. Matthew McConaughey lui a été préféré pour <Dallas Buyers Club.. Malédiction?

Tommy Lee Jones

La maudite histoire de Leonardo Dicaprio et de la (tant convoitée) statuette dorée a débuté en 1994. L'acteur, alors âgé de 19 ans fut nommé pour l'Oscar du meilleur second rôle suite à son interprétation (spectaculaire) du jeune frère intellectuellement retardé de Johnny Depp dans le film Gilbert Grape. Sa prestation était tellement forte que de nombreuses personnes s'arrêtaient dans la rue souhaitant lui venir en aide en pensant qu'il souffrait vraiment d'une déficience mentale. Malgré cette anecdote, l'académie préfère donner l'Oscar à l'acteur Tommy Lee Jones pour Les fugitifs. Le vétéran plutôt que le novice. La quête de l'Oscar ne fait que commencer...

Après plusieurs films indépendant, Leonardo Dicaprio est découvert par le grand public en 1996 dans l'adaptation moderne et originale de Romeo + Juliette. Un an plus tard, il devient une star planétaire (ainsi que le fantasme de toute une génération) en incarnant le rôle du romantique Jack Dawson dans Titanic. Si le film devient l'un des films les plus oscarisé de l'histoire, avec 11 statuettes, Leo ne reçoit aucune nomination. Premier choc et même premier scandale.

Se faisant littéralement diabolisé par les médias à cause de la Leo-mania (imaginez juste l'effet One Direction puissance 1000 et vous obtiendrez son quotidien), l'acteur poursuit sa carrière tranquillement (L'homme au masque de fer,Celebrity), puis prend une année sabbatique avant de renaître tel le phœnix. Dans les années 2000 il travaille avec les plus grands réalisateurs. Il est quand même oublié pour Gangs of New York et Attrape-moi si tu peux deux ans auparavant.

Jamie Foxx et Forest Whitaker

Il retrouve Scorsese, dont il devient l'égérie, pour The Aviator. Cette fois l'acteur est nommé dans la catégorie meilleur acteur pour avoir incarné l'un des personnages les plus emblématiques du cinéma américain, Howard Hugues. Crise de larmes, hypocondrie et jeu époustouflant ne suffiront pourtant pas à séduire la galerie face à la prestation de Jamie Foxx dans Ray. Leonardo DiCaprio repart bredouille, les larmes aux yeux, dépité, persuadé que sa notoriété et son talent suffisaient pour être oscarisé.

Entre quelques conquêtes de Victoria's secret, Leonardo Dicaprio tourne et confirme, film après film, à quelque point il est un grand acteur (incompris?). En 2007, il bluffe en incarnant le rôle d'un trafiquant de diamant dans Blood Diamond. A la Meryl Streep, il prend même l'accent africain et reçoit une troisième nomination pour l'Oscar du meilleur acteur dans un film de genre (entre action, aventure et cinéma engagé). On pourrait croire que sa double présence à l'écran cette année-là (avec Les infiltrés) serve sa cause. Mais, jamais deux sans trois : c'est l'acteur Forest Whitaker, certes impressionnant, qui l'emporte pour Le dernier roi d'Écosse. Le sortilège va-t-il prendre fin?

Leonardo Dicaprio est un immense acteur. Il est également populaire. C'est aussi un bon producteur. Mais on va bientôt finir par croire qu'il est mal aimé à Hollywood. Intense et dramatique dans Les noces rebelles, il est zappé en 2008. Sa formidable incarnation de John Edgar Hoover dans J.Edgar de Clint Eastwood en 2011 est toute autant snobée par l'Académie. Ce fut, après Titanic, un deuxième choc (médiatique). Et on pourrait évoquer Inception ou Django Unchained : il n'est même pas cité.

Matthew McConaughey

Rebelote cette année, l'acteur est nommé pour le film Le loup de Wall Street de Martin Scorsese. Cette fois on y croît en se disant qu'ils vont quand même, enfin, récompenser la star. Le jeu est ouvert : il s'agit même de l'une des rares catégories où il existe un peu de suspenses. Matthew McConaughey était le rival le plus sérieux : il a remporté la plupart des prix d'interprétation cet hiver. On sait aussi que les votants aiment les transformations physiques, les rôles qui défient le simple jeu. Et puis, il y a également Chiwetel Ejiofor (12 Years a Slave) qui incarne toutes les nuances d'un homme subissant la dure loi de l'esclavage. Mais on sait aussi que les Oscars, parfois, sont un peu irrationnels. On peut récompenser davantage une carrière qu'un rôle, remercier une star pour services rendus à l'industrie plutôt qu'une performance singulière. Le problème est que McCoonaughey cumulait un peu tout cela, en plus d'un statut de revenant (et Hollywood aime les come-backs).
Conscient de toutes ces "données", l'acteur décide de changer de stratégie : jusque là très distant avec le "lobbying" pré-Oscars, il n'hésite plus à donner des interviews, participer à des tables rondes professionnelles, fouler les tapis rouges des différentes cérémonies, construire une image de vainqueur potentiel. Il passe d'outsider à oscarisable. Les médias américains vont jusqu'à évoquer que c'est peut-être la bonne année pour DiCaprio.

En vain. Il manque une nouvelle fois la statuette et ne peut même pas se consoler sur le "selfie" (autoportrait) de Bradley Cooper qui a été twitté plus de 3 millions de fois à travers le monde.

Redford, Clift, Grant, Cotten, et confrères

Internet préfère en rire. Il est vrai que si l'acteur n'a toujours pas ce qu'il mérite, il n'en est pas moins devenu le roi du gif animé concernant cette malédiction autour des Oscars. Gags, parodies : des véritables perles interactives montrant avec humour cette injustice circulent sur le net depuis quelques années. Leonardo sans Oscars, c'est devenu une habitude. On se demande même si le jour où il l'aura, les quatre chevaliers de l'apocalypse ne vont pas faire une descente sur Hollywood.

On a conscience que DiCaprio n'a pas besoin d'un Oscar. Les Oscars auraient davantage besoin d'inscrire un DiCaprio dans ses annales. Après tout, ils sont nombreux à ne pas l'avoir reçu et à être restés dans le Panthéon hollywoodien : Warren Beatty, Charles Boyer, Richard Burton, Montgomery Clift, Cary Grant, Marcello Mastroianni, Peter O'Toole, Robert Redford ont tous été nominés et jamais récompensés. Certains (Pacino, Newman, Jeff Bridges, Henry Fonda) ont attendu quelques décennies avant de l'obtenir.
Et n'oublions jamais que les Oscars n'ont jamais nominé Richard Gere, Joseph Cotten, Jim Carrey, John Barrymore, Donald Sutherland, Edward G. Robinson, Danny Glover, Steve Martin, Malcolm McDowell, Dennis Quaid ou Bruce Willis.

Oscars 2014 : 12 Years a Slave et Gravity dominent le palmarès

Posté par vincy, le 3 mars 2014

Il aura été difficile de départager les deux favoris de la 86e Cérémonie des Oscars (voir le palmarès intégral).

On pourra dire que 12 Years a Slave a gagné la récompense suprême, en plus du prix du meilleur scénario / adaptation et du meilleur second-rôle féminin. Trois statuettes pour 9 nominations. Bon ratio. C'est aussi la première fois qu'un producteur noir - le réalisateur Steve McQueen - gagne l'Oscar du meilleur film. La seconde fois qu'un scénariste noir emporte un Oscar lié à l'écriture d'un film (la première fois ne date que de 2009 avec Precious). La victoire de Lupita Nyong’o dans la catégorie du meilleur second-rôle féminin s'inscrit aussi dans les annales de l'événement : ce n'est que la 14e actrice noire à obtenir un Oscar et elle rejoint le club fermé (seulement 15) des comédiens oscarisés dès leur premier film. Enfin c'est également le deuxième Oscar du meilleur film pour Fox Searchlight, après Slumdog Millionaire. Et le premier Oscar pour Brad Pitt, coproducteur du film.

Gravity a gagné au volume. 7 Oscars (sur 10 nominations) : une invasion mexicaine. Le film rentre dans le cercle des films les plus récompensés (ils n'étaient que 25 à en avoir gagné autant ou plus). Alfonso Cuaron devient le premier cinéaste latino-américain à être consacré meilleur réalisateur. Il gagne aussi un deuxième Oscar dans la foulée en partageant celui du meilleur montage. Un an après l'Oscar du meilleur film pour Argo, Warner Bros continue d'être le seul grand studio à aligner blockbusters et films primés par l'Académie.

Parmi les autres faits notables :
- 3 Oscars pour Dallas Buyers Club dont celui du meilleur acteur à Matthew McConaughey, la star du moment, et du meilleur second-rôle masculin, Jared Leto, le revenant.
- 3 Oscars pour l'Australie à travers Cate Blanchett (meilleure actrice) et Catherine Martin (décors et costumes pour Gatsby le magnifique). Blanchett gagne ainsi son 2e Oscar (le premier était pour un second-rôle) et rejoint ainsi les 21 autres comédiens qui ont gagné dans les deux catégories. C'est aussi la seconde actrice à être oscarisée dans un film de Woody Allen, 36 ans après Diane Keaton dans Annie Hall
- La France repart avec l'Oscar du meilleur court métrage animé (Mr. Hublot)
- L'Italie assoit son pouvoir sur la catégorie du meilleur film en langue étrangère : La Grande Bellezza est le 14e film italien à remporter la statuette (le cinéma français est 2e avec 12 Oscars). Le cinéma italien n'avait pas gagné cet Oscar depuis La vita è bella en 1999.
- Enfin, avec la victoire de La Reine des neiges, Disney Animation gagne son premier Oscar dans la catégorie meilleur long métrage d'animation (qui existe depuis 13 ans). Le film a aussi ramené l'Oscar de la meilleure chanson dans son escarcelle.

Les deux grands perdants de la soirée sont évidemment Le Loup de Wall Street et American Bluff, qui repartent les mains complètement vides.