Posté par vincy, le 9 août 2019
Le tournage du biopic sur Louis Wain va démarrer demain à Londres, avec, sur le plateau Benedict Cumberbatch, Claire Foy, Andrea Riseborough et Toby Jones.
Produit par StudioCanal, SunnyMarch, Shoebox, Film4 et Amazon Studios, Louis Wain va être réalisé par Will Sharpe (la série "Flowers"), qui a coécrit le scénario avec Simon Stephenson, qui signe là son premier long métrage en solo.
Louis Wain (1860-1939) était un artiste connu pour ses dessins d'animaux anthropomorphes, et notamment ses chats qui se comportaient comme des humains. Son enfance ne fut pas très heureuse, entre un bec de lièvre le défigurant, une sœur admise en asile, les autres qui vécurent toute leur vie avec la mère... Ado errant, il devient malgré tout professeur de dessin, épouse la gouvernante de ses sœurs (qui décède rapidement d'un cancer), et commence à publier ses premières illustrations de chatons (qui financèrent la vie de cette famille de femmes.
Son épouse sera incarnée par Claire Foy. Le mariage fut considéré comme scandaleux puisqu'elle avait 33 ans, lorsqu'il n'en avait que 23. Durant la maladie de sa femme, il découvre qu'il peut la divertir en apprenant des tours à leur chat, ce qui deviendra son obsession créative. Mais, instable mentalement, Wain sera interné durant les quinze dernières années de sa vie. Mais auparavant, ses dessins de chats, parmi les premiers comic-strips, connurent un grand succès. Cependant, à cause de sa naïveté, il cédait ses droits pour une bouchée de pain ou se faisait avoir par les éditeurs.
Benedict Cumberbatch et Claire Foy ont déjà travaillé ensemble en 2011 dans le drame de Dictynna Hood, Wreckers.
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Posté par vincy, le 6 décembre 2018
La réalisatrice danoise Lone Scherfig fera l'ouverture de la prochaine Berlinale (7-17 février 2019) avec The Kindness of Strangers. Ce film, tourné entre Copenhague, le Canada et New York, met en scène l'acteur français Tahar Rahim aux côtés de la comédienne britannique très en vogue Andrea Riseborough et de Zoe Kazan. Le générique comprend également Caleb Landry Jones, Jay Baruchel et Bill Nighy. L'histoire suit plusieurs personnages tentant de survivre à l'hiver new yorkais, ce que la réalisatrice avait évoqué lors d'un entretien avec Ecran Noir.
Le film s'installe dans un restaurant russe, où l'on croise une mère (Kazan) victime de la violence de son mari policier, une infirmière (Riseborough), le proprio du resto (Nighy), et son gérant (Tahar Rahim), un jeune chômeur (Landry Jones), un avocat (Baruchel)... A un carrefour de leurs vies, chacun va comprendre qu'il peut se libérer de ses poids en faisant confiance aux autres.
Cette coprod internationale, soutenue par Arte, n'a pas encore de distributeur en France.
Pour Lone Scherfig, c'est un grand retour à Berlin. En 2001, avec son film Italian for beginners, réalisé selon les principes du Dogme danois, elle avait reçu quatre prix: le prix du jury (Ours d'argent), le prix du jury œcuménique, le prix FIPRESCI de la critique internationale et le prix des lecteurs du Berliner Morgenpost. Avec Une éducation, en 2010, elle avait également été nommée trois fois aux Oscars, huit fois aux Baftas, en plus d'une présentation hors-compétition à Berlin. La cinéaste a aussi présenté The Birthday Trip et Seule à la maison à la Berlinale. Récemment, elle a réalisé Un jour, The Riot Club et Une belle rencontre.
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Posté par vincy, le 8 janvier 2013
Les BAFTA (British Awards) ont dévoilé le nom des cinq comédiens en lice pour le Rising Star Award (équivalent du meilleur espoir). Pour ce prix, qui sera remis le 10 février, c'est le public qui vote, et non pas les professionnels.
Elizabeth Olsen (Martha Marcy May Marlene, Red Lights), Andrea Riseborough (Shadow Dancer, W.E.), Juno Temple (Killer Joe, The Dark Knight Rises), Alicia Vikander (Anna Karenine, Royal Affair) et le jeune Suraj Sharma (L'Odyssée de Pi) sont les heureux élus.
Hormis Sharma dont c'est le premier rôle et qui n'a pas d'autres projets en cours, tous les autres sont attendus dans de grosses productions hollywoodiennes dans les prochains mois.
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Posté par vincy, le 6 octobre 2012
On attendait le fantastique Ill Manors, de Ben Drew. C'est Shadow Dancer de James Marsh qui repartira du 23e Festival du film britannique de Dinard avec le Hitchcock d'or (prix du jury) et le prix du public. Le film, qui réunit Clive Owen, Andrea Riseborough, Gillian Anderson, Aidan Gillen et Domhnall Gleeson, a donc fait consensus. Ce qui est assez logique tant le film est finalement assez consensuel, même s'il n'est ni prévisible, ni formaté.
Shadow dancer est une histoire d'espionnage au moment où le gouvernement britannique tente de signer un accord de paix avec l'IRA en Irlande du nord. Une jeune femme se voit contrainte de jouer les indics pour le MI-5, alors que ses frères sont des membres actifs de l'organisation terroriste. Le film se distingue d'une part avec son esthétique, d'autre part avec son scénario. Cette jeune femme (Andrea Riseborough) qui doit jouer les agents doubles est une tache de couleur rouge (la couleur de son imperméable) dans une atmosphère fascinante, terne et pluvieuse. Les tensions et rebondissements, les trahisons et révélations ponctuent le film comme autant de pistes qui se brouillent pour attendre l'ultime plan et comprendre (ou pas) l'enjeu initial. C'est parfois confus (la fin ouvre la voie à deux interprétations) mais suffisamment bien maîtrisé pour nous interpeller du début à la fin.
Le film avait fait son avant-première mondiale au Festival de Sundance avant d'être présenté à celui de Berlin cet hiver. A celui d'Edimbourgh, Andrea Riseborough et Brid Brennan, qui joue sa mère, ont remporté le prix d'interprétation féminine. Il sortira le 2 janvier 2013 sur les écrans français.
Ill Manors, bien plus audacieux et brillant, repart avec le prix de la meilleure photo et le prix "coup de coeur", décerné par l'association La règle du jeu et lui permettant d'être diffusé dans 40 salles du Grand Ouest.
Good Vibrations de Lisa Barros D'Sa & Glenn Leyburn reçoit le prix du meilleur scénario.
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Posté par geoffroy, le 22 juin 2011
L'histoire : Brighton 1964. Pinkie Brown, redoutable petite frappe de dix-sept ans, tourmenté, sexuellement inhibé et déjà mégalomane, veut venger le meurtre de son chef de gang et, par la même occasion, s’imposer comme leader.
Rose, une jeune et innocente serveuse tombe sur des preuves le liant à un règlement de comptes, il décide de la séduire afin de s’assurer de son silence. Celle-ci tombe facilement sous le charme envoûtant de l’odieux assassin.
Notre avis : Brighton Rock version 2011 est une toute nouvelle adaptation du roman éponyme de Graham Greene paru en 1939. Il peut s’agir également du remake du film anglais de John Boulting réalisé en 1947, le Gang des tueurs. Dans les deux cas, le premier film du scénariste Rowan Joffe (28 semaines plus tard, the American), développe tranquillement cette histoire à la romance de gangs autour d’un jeune truand se retrouvant à devoir séduire une serveuse bien naïve à la seule fin de servir ses intérêts.
La première chose qui frappe à la vision du film est à mettre au crédit du style, parfait pour retranscrire l’Angleterre des années 60. La construction artisanale du long-métrage favorise la reconstitution d’une époque tout en accentuant la crédibilité du propos. De fait, elle nous immerge plutôt facilement dans cette histoire de gangs matinée de psychologie et de tragédie 'opératique'. Si la vérité crue sonne plutôt bien malgré l’archétype de certains personnages, la noirceur est bien là, palpable. Le côté implacable aussi. Et puis la mise en scène essaye, malgré quelques lourdeurs, de se renouveler pour provoquer la réaction du spectateur en face d’un Pinkie manipulateur en diable (Sam Riley, tout simplement magistral, fut la révélation de Control).
Ce qui frappe, en second, c’est l’ambiguïté avec laquelle le cinéaste nous offre la naissance d’un couple anormal, presque déviant malgré les circonstances de leur union. En effet, Rose, touchante Andrea Riseborough, pourrait inculper Pinkie dans une affaire de meurtre suite à un règlement de compte entre gangsters. Le jeu de séduction est réussie car peu commun. Rapide, direct et d’une certaine manière abrupt, il rend compte à la fois de la détresse de Rose et du mal être de Pinkie. Nous louons cette partie originale et vraiment captivante. La crédibilité vis à vis de l’époque où elle est censée se dérouler renforce notre adhésion. Elle suscite également notre curiosité quant à la suite des opérations.
Celles-ci seront moins habiles. Pas forcément illogiques, justes moins bien intégrées à la tournure des évènements. Le film patine alors tout doucement, comme incapable de créer le malaise recherché. L’interprétation des deux acteurs principaux – nous omettrons volontairement les quelques guest stars du film – sauve le film d’un ennui certain. Mais la conclusion nous ravit. Non pas qu’elle soit forcément réussie. Elle distille une patine très hitchcokienne en référence au maître du genre. Le dénouement nous fait aussi un peu penser à des films anglais comme Faute de preuves avec Liam Neeson (qui se déroulait également à Brighton en 1959). Pas révolutionnaire mais maîtrisé. Du bon cinéma anglais en quelque sorte.
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