Tom Cruise raconte la cascade aérienne de Mission:Impossible – Rogue Nation

Posté par cynthia, le 26 mars 2015

La bande annonce du cinquième opus de Mission Impossible intitulé Rogue Nation agite les foules sur la toile depuis sa mise en ligne en début de semaine. Et pas seulement à cause du titre, déposé depuis quelques mois, soit bien avant que Disney n'annonce un spin-off de Star Wars intitulé Rogue.

À la fin de la bande annonce, nous pouvons voir Tom Cruise, 52 ans, qui prend quand même un coup de vieux dans les scènes de combat, attaché à l'extérieur d'un avion Airbus A400M en plein décollage. Que toutes les mauvaises langues se taisent, il s'agit bien de l'acteur dans cette scène et non d'un cascadeur ou d'un effet spécial.

Une lentille spéciale pour garder les yeux ouverts

À l'occasion d'un entretien pour le portail Yahoo, Tom Cruise a révélé qu'il voulait une scène d'avion pour ce cinquième opus. Après un TGV dans le tunnel sous la manche (opus 1), l'escalade le grand vide entre les gratte-ciel de Shanghai (opus 3) et la plus haute tour du monde à Dubai (opus 4), il fallait une séquence spectaculaire. L'avion, c'est tendance: de The Dark Knight Rises à James Bond, ça fonctionne toujours très bien, comme les poursuites en voitures/motos ou les trains qui filent à toute allure.

Tom Cruise raconte: «Déjà enfant, au cours d'un vol, je me souviens m'être demandé ce que ça ferait de se retrouver sur l'aile ou à l’extérieur d'un avion.» Pilote amateur, l'acteur l'a fait, aussi difficilement soit-il: «Nous devions résoudre l’aspect technique de l'installation d'une caméra à l'extérieur de l'avion, déterminer l’endroit où je pourrais me placer et le type d'images que nous voulions obtenir, confie l'acteur. Il fallait aussi réfléchir aux aspects mécaniques de la prise de vue car nous voulions un décollage en pente raide pour capturer l'image du sol s’éloignant très vite sous moi. Et c'est un très gros avion. Nous avons donc rencontré le pilote d'essai, ainsi que l'équipe qui a créé l'Airbus A400M, afin de parler calculs et de discuter de la faisabilité de la scène. Ensuite, nous avons dû concevoir le support [pour la caméra], parce qu’avec des moteurs d’une telle puissance, il faut s'assurer que la caméra ne va pas se détacher et me percuter!» Et techniquement, ce ne fut pas le seul défi: il a fallu créer une protection pour les yeux (une sorte de lentille couvrant entièrement l'oeil de la star), évacuer les oiseaux et autres animaux volants des alentours, régler le problème des particules et des débris qui étaient sur la piste et en l'air, trouver une solution au kérosène qui s'échappait des moteurs, etc.

« Je me souviens d’un moment où nous roulions sur la piste et où une petite particule m'a atteint, elle était plus petite qu’un ongle. Heureusement, elle n’a touché ni mes mains ni mon visage - ces parties de mon corps étaient exposées et j’aurais alors eu un problème. Mais cette particule aurait aussi pu me briser les côtes ! Il y avait aussi la question du froid parce que nous étions en Angleterre et que la température descend tous les 300 mètres. Il faisait vraiment froid, et le fait que je ne portais qu’un costume, à l’extérieur de l'appareil, n’arrangeait rien ! » se rappelle la star.

Le grand huit en altitude

Autant de technique pour une scène qui a bien fichu les jetons à Super Tom Cruise: «C'est honnêtement la chose la plus dangereuse que j'ai faite de toute ma vie. Et j'ai dû le faire HUIT FOIS avant d'obtenir la bonne prise. La scène du Burj Khalifa de Mission Impossible - Protocole Fantôme était incroyablement dangereuse, tout comme Moab la scène d'escalade dans Mission Impossible 2. Les scènes à moto sont dangereuses parce que je ne peux pas porter de protections et que je ne porte pas de casque. Je roule à une grande vitesse et tout peut arriver. Mais je suis aux commandes de la moto... Je peux freiner. Mais à l'extérieur d'un avion, il existe tant de facteurs, vous êtes à la merci de tant d’imprévus. Ce n’est vraiment pas une chose à faire. Une fois la scène finie, les choses étaient claires : “Nous ne le referons plus jamais !”»

Mais l'acteur garde un très bon souvenir de ce cauchemar: « Je pilote des warbirds (des avions militaires vintage), je pilote des avions de voltige, mais ça, c'était vraiment très excitant et exaltant. L'adrénaline coulait à flots ! Quand l'appareil se déplaçait le long de la piste, je faisais de mon mieux pour garder mes pieds vers le bas. Après, il décollait et mon corps était plaqué sur le côté de l'appareil. Je me disais “Wow, c'est intense.”»

De quoi faire de ce cinquième Mission impossible, un événement pour la saison estivale (il a été avancé de six mois tellement le studio est persuadé détenir un blockbuster). Déjà très attendu par les fans il réuni également les acteurs Jeremy Renner, Alec Baldwin, Rebecca Ferguson, Ving Rhames et Simon Pegg et sortira en salles en France le 12 août 2015.

Le maître du Kung-fu Liu Chia-liang disparaît (1936-2013)

Posté par vincy, le 25 juin 2013

lau kar leung liu chia liangLiu Chia-liang était l'un des grands Maître du Kung-fu : acteur, réalisateur, cascadeur, chorégraphe, directeur de combats, il était passé expert en arts martiaux chinois.

Dès les années 50, il débute dans le cinéma hong-kongais, en pleine effervescence. A l'époque le Kung-fu est secondaire dans le 7e art. Ce cantonnais aura dirigé les cascades de plus de 70 films, jusqu'en 2005. Il aura aussi joué dans autant de films, notamment toute la série des Wong Fei Hung. C'est en 1966, avec The Jade Bow, qu'il marque l'histoire du genre avec un mélange de kung-fu, de sabres et d'effets spéciaux. La célèbre Shaw Brothers l'engage immédiatement. Il chorégraphiera les combats des films de Chang Cheh. Commence alors l'âge d'or d'un cinéma qui ne s'exporte pas encore mais cartonne dans la zone Asie.

Avec l'arrivée de Bruce Lee, le cinéma hong kongais change de nature et Liu Chia-luang évolue pour se renouveler. Le Shaolin fait alors son entrée. Mais les flops s'enchaînent. Il songe alors à s'expatrier aux USA. La Shaw Brothers le retient et lui propose de réaliser ses propres films. Il en réalisera 26, entre 1973 et 2003, parmi lesquels Le boxeur spirituel, Le combat des maîtres, La 36e chambre de Shaolin, Le singe fou du kung-fu, Les 18 armes légendaires du Kung Fu, Les 8 diagrammes de Wu-lang, et bien entendu Les démons du karaté... Il mélange ainsi les techniques de son art avec un humour qui sera repris, plus tard, par un certain Jackie Chan. Son cinéma est loin de celui de Chang Cheh. Liu Chia-liang préfère la repentance des méchants ou le pardon des gentils. Son oeuvre est tout autant documentaire, épique et morale. Et le public est de nouveau au rendez-vous jusqu'à la fin des années 70. La Shaw Brothers décline, Jackie Chan explose. Une fois de plus la mutation du cinéma local entraîne l'artiste dans son effondrement. Au milieu des années 80, l'arrêt de la production cinématographique de la Shaw Borthers met un terme à 35 ans de domination de ses techniques.

Paradoxalement, c'est un Chinois qui vient le sauver : Jet Li. Liu Chia-liang change de registre : décors naturel, wushu, gymnastique... l'aspect cinétique devient plus important que le réalisme des combats. Hélas, l'entente avec l'équipe chinoise est mauvaise. Et son déclin s'accélère. Il travaillera malgré tout encore : avec Chow Yun-fat, Jackie Chan... Dépassé, le vieux Maître, maintes fois récompensé, se résigne à laisser de nouveaux cinéastes s'emparer du Kung fu. Ultime chant du cygne, il dirige les cascades de Seven Swords en 2005, film de Tsui Hark qui ouvre le festival de Venise, dans lequel il joue aussi. Il reçoit le Golden Horse Award des meilleures chorégraphies d'action.