Un palmarès éclaté pour le 11e festival des Arcs

Posté par vincy, le 22 décembre 2019

Vendredi soir Les Arcs Film festival a décerné son palmarès. C'est le cinéaste ukrainien Valentyn Vasyanovych qui a remporté la Flèche de Cristal avec Atlantis, récit dystopique où l'eau est devenue rare dans une Ukraine désertique. Un vétéran pas très en forme psychologiquement rencontre une jeune femme et vont tenter de reconstruire une vie normale. Le film n'a aucun distributeur en France pour l'instant.

C'est le seul prix remporté par le film dans un palmarès éclaté.

Le seul vainqueur qui se détache est Instinct de la néerlandaise Halina Reijn, reparti avec trois récompenses: un des prix d’interprétation pour Carice Van Houten, le prix Cineuropa et le prix du jury jeune. Le film, présenté à Locarno, et qui était le candidat néerlandais pour les Oscars,suit une psy oeuvrant en prison et qui devient obsédé par l'un de ses patients, un violeur en série qui doit bientôt être mis en liberté conditionnelle.

Il y a eu deux autres prix d'interprétation, pour Nichola Burley et Roxanne Scrimshaw dans Lynn + Lucy du britannique Fyzal Boulifa.

Le Grand prix du jury a été décerné à Rocks de la britannique Sarah Gavron, qui sortira en France le 29 avril. Rocks est le nom d'une jeune fille de 15 ans, qui vit à Londres avec sa mère et son petit frère. Quand du jour au lendemain leur mère disparait, une nouvelle vie s’organise avec l’aide de ses meilleures amies tout en essayant d échapper aux services sociaux.

Autre film qui sortira sur les écrans français, Echo de l'islandais Runar Runarsson, récompensé pour la musique de Kjartan Sveinsson. En salles le 1er janvier. Le prix de la photo a été remis au réalisateur et chef opérateur suisse Basil Da Cunha pour O fim do mundo, court-métrage présenté en mai à la Quinzaine des réalisateurs. Puisqu'on parle court métrage, le Grand prix a distingué Beast d’Aasne Vaa Greibrokk. Le jury a aussi donné deux mentions spéciales à All Inclusive de Corina Schwingruber Ilic à Héloïse Valle pour son interprétation dans Matriochkas de Bérangère McNeese.

Et quand on dit qu'il n'y a pas eu consensus cette année, il suffit de voir les deux autres derniers prix majeurs de ce palmarès.

Le public a choisi Benni (Systemsprenger) de l'allemande Nora Fingscheidt, qui sortira le 4 mars. Prix Alfred-Bauer1 à Berlin en février dernier, plusieurs fois nommé aux European Film Awards, le film suit Benni, neuf ans, égligée par sa mère, enfermée depuis sa petite enfance dans une violence qu'elle n'arrive plus à contenir. Prise en charge par les services sociaux, elle n'aspire pourtant qu'à être protégée et retrouver l'amour maternel qui lui manque tant. De foyer en foyer, son assistante sociale et Micha, un éducateur, tenteront tout pour calmer ses blessures et l'aider à trouver une place dans le monde.

Quant à la presse, le jury a choisi Lara Jenkins de l'allemand Jan-Ole Gerster (en salles le 26 février), déjà doublement primé au festival de Karlovy Vary. Comme tous les matins, Lara débute sa journée par une cigarette et une tasse de thé. Aujourd'hui est un jour important : elle a 60 ans et c'est le premier concert de piano donné par son fils Viktor. Elle le soutient depuis ses débuts et se considère comme déterminante dans son succès. Mais Viktor est injoignable depuis des semaines et Lara semble ne pas être conviée à l'événement, contrairement à son ex-mari et sa nouvelle compagne. La journée va alors prendre un tour inattendu.

Paul Verhoeven président du jury du Festival de Berlin 2017

Posté par vincy, le 9 décembre 2016

Le scénariste, réalisateur et producteur néerlandais Paul Verhoeven sera le Président du jury de la 67e Berlinale qui se déroulera du 9 au 19 février 2017. Son dernier film, Elle, sortira sur les écrans allemands le 2 février 2017.

"Avec Paul Verhoeven comme Président du jury, nous avons un cinéaste qui a travaillé dans différents genres, aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis. La palette de son travail cinématographique reflète sa créativité, la diversité, l'audace ainsi que sa volonté d'expérimenter", a déclaré le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick dans un communiqué du Festival.

Verhoeven avait notamment participé au Berlinale Talent Campus de 2013 où il avait exposé et partagé ses méthodes de travail et sa vision de la production des deux côtés de l'Atlantique. Aucun film de Paul Verhoeven n'a été présenté à la Berlinale.

Avec Turkish Delight en 1973, il reçoit une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Quatre ans plus tard, avec Soldier of Orange, il obtient une nomination aux Golden Globes. L'appel d'Hollywood l'amène à réaliser trois gros hits consécutifs : Robocop, Total Recall et Basic Instinct (deux fois nommé aux Oscars, hors-compétition à Cannes). Malgré l'échec de Showgirls, devenu culte avec le temps, il reste à Los Angeles et réalise Starship Troopers et Hollow Man. Entre science-fiction, thriller et érotisme, le réalisateur a toujours aimé flirter avec les tabous et la transgression.

Il revient en Europe et sort le très bon drame de guerre Black Book en 2006, sélectionné à Venise. Les spectateurs attendront dix ans pour revoir un film signé Verhoeven: Elle, en compétition à Cannes, tourné en français, représente la France aux Oscars et reçoit de multiples distinctions, pour le film comme pour son actrice principale Isabelle Huppert.

Rémi Waterhouse, Peter von Bagh et George Sluizer : semaine noire pour le cinéma

Posté par vincy, le 28 septembre 2014

remi waterhouse peter von bagh george sluizerCette semaine, trois personnalités du cinéma nous ont quittés.

Rémi Waterhouse, 58 ans, est mort le 21 septembre des suites d'une longue maladie. Scénariste de Ridicule, pour lequel il fut nommé aux Césars, qu'il souhaitait tourner avant de confier la réalisation à Patrice Leconte, il s'était fait remarquer comme réalisateur en 1999 avec Je règle mon pas sur le pas de mon père, où Jean Yanne côtoyait Guillaume Canet. Waterhouse avait écrit trois films de Yannick Bellon - La triche, L'affût et Les enfants du désordre - et participé à l'adaptation d'Absolument fabuleux. En 2002, il a réalisé un deuxième film, Mille millièmes.

Ridicule, sélectionné au Festival de Cannes en 1996, avait reçu le César du meilleur film, de David di Donatello et le BAFTA du meilleur film étranger, et avait été nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Scénariste, historien du cinéma et critique, le finlandais Peter Von Bagh, 71 ans, est décédé le 17 septembre. Il a réalisé près de soixante films documentaires pour le cinéma et la télévision. Il a rédigé une quarantaine de livres sur le cinéma. Le seul ouvrage publié en France est le fabuleux Aki Kaurismäki, une anthologie autour du cinéaste publiée par Les Cahiers du Cinéma en 2006 à l'occasion de la rétrospective qui lui était consacrée au Festival de Locarno. Avec les frères Kaurismäki, ils avaient fondé le Midnight Sun Festival en 1986. On le croise aussi comme figurant dans certains des films d'Aki. Rédacteur de chef de la revue Filmihullu, il fut également membre du jury du Festival de Cannes en 2004.

Enfin, le réalisateur néerlandais George Sluizer a disparu le 20 septembre, à l'âge de 82 ans. Depuis plusieurs années, sa santé était fragile. Né à Paris en 1932, il s'était fait remarqué à Hollywood en 1993 avec The Vanishing (La Disparue), dans lequel jouaient Sandra Bullock, Jeff Bridges et Kiefer Sutherland. Cette année-là, il tournait Dark Blood, avec River Phoenix dans le rôle principal. Mais la mort soudaine de l'acteur a interrompu le tournage. Sluizer n'a jamais abandonné l'idée de sortir le film. Au moment de la mort de River Phoenix, quelque 80% des images avaient été tournées, selon le cinéaste. Le film avait finalement été présenté en avant-première en 2012 à Utrecht (Pays-Bas) puis au Festival de Berlin en 2013. Parmi ses autres films, notons Utz (1992) avec Armin Mueller-Stahl, qui a reçu deux prix à la Berlinale, et La balsa de piedra (2002).

Vendôme 2013 : l’animation néerlandaise à l’honneur

Posté par MpM, le 10 décembre 2013

Le festival du film de Vendôme consacre chaque année un panorama au cinéma d'animation d'un pays européen. Après la République tchèque et l'Italie, ce sont cette année les Pays Bas qui sont à l'honneur au travers de cinq courts métrages révélant les différentes facettes de cette cinématographie réputée, mais souvent méconnue du grand public. Petit tour d'horizon des grands noms qui la composent.

get realGet real d'Evert de Beijer a reçu une mention spéciale au Festival de Berlin où il était présenté dans la section Generation en 2011.

Réalisé en grande partie au stylo bic, ce qui lui confère un aspect crayonné à dominante bleue, le film est construit comme un jeu vidéo qui contamine peu à peu la réalité du personnage central, un ado accro à ce jeu où il est le garde du corps d'une grande star de la chanson.

La musique techno qui envahit elle aussi le quotidien et l'absence de dialogue audible renforcent l'impression de porosité entre les univers. Ne reculant pas devant une certaine provocation, Evert de Beijer s'empare des codes adolescents (violence fantasmée versus faiblesse physique, sexualité exacerbée versus timidité excessive, etc.) pour raconter un parcours initiatique symbolique dénué de pathos ou de morale.

L'animation se prête particulièrement à ce type de projet qui ne recherche en aucun cas à imiter la réalité, mais au contraire à se la réapproprier pour en faire le reflet du monde tel qu'il est perçu par les personnages.

Le moine et le poisson le moine et le poisson de Michael Dudok de Wit a connu une belle carrière internationale au milieu des années 90, avec une nomination à l'Oscar du meilleur court métrage et un César reçu en 1996. Le film est le résultat de la rencontre entre le réalisateur néerlandais Michael Dudok de Wit et le programme "Artistes en  résidence" des studios Folimage.

Réalisé avec une technique d'aquarelle traditionnelle (sans assistance informatique), il raconte la complicité naissante entre un moine et le poisson qu'il tente par tous les moyens d'attraper. Aussi sautillant l'un que l'autre, les deux personnages évoluent au rythme de la musique primesautière du compositeur Serge Besset (La prophétie des grenouilles, Une vie de chat) basée sur La Follia d'Arcangelo Corelli.

Avec sa simplicité graphique et la fluidité de son animation, Le moine et le poisson fait office de classique de l'animation. Son réalisateur a d'ailleurs obtenu l'Oscar du meilleur court métrage avec son film suivant, Père et fille. Il travaille actuellement sur un projet de long métrage coproduit par Wild bunch et les studios Ghibli.

ChaseChase d'Adriaan Lokman s'inscrit dans la lignée expérimentale des précédentes œuvres du cinéaste (Barcode, Forecast...) et propose une interprétation personnelle (proche de l'abstraction) du Bullitt de Peter Yates.

Entièrement conçu par ordinateur, il propose une expérience hallucinée, qui parvient à être à la fois drôle, captivante et ultra-rapide, d'un univers perçu comme une gigantesque modélisation informatique. Il a d'ailleurs été pensé pour être projeté en 3D (ce fut le cas à Annecy en 2012), pour ajouter à l'impression d'immersion dans ce monde composé de triangles mouvants.

Junkyard de Hisko Hulsing junkyardprend le contrepied des autres films présentés dans le programme en proposant un dessin inspiré de la peinture, mais réalisé à la palette graphique.

Avec une esthétique assez proche de la bande dessinée, il raconte une rencontre dans un wagon de métro qui provoque une suite de flashbacks entrecoupés de séquences au ralenti et de flashs presque stroboscopiques.

Là encore, peu de dialogues. En revanche, la tonalité du film, ultra pessimiste, et la violence (à la fois physique et psychologique) qui s'en dégage en font une étude sociale à la noirceur glaçante, étrangement renforcée par l'utilisation de l'animation.

monster of nixThe monster of Nix de Rosto est un conte musical en animation 3D qui s'offre les voix de Tom Waits (en hirondelle menaçante) et Terry Gilliam (en garde forestier froussard).

Etrange et ténébreux, l'univers du film lorgne visiblement du côté de Tim Burton : personnages effrayants, décors dévastés, œufs contenant des histoires monstrueuses...

Si le parcours initiatique du jeune Willy demeure un peu obscur, cela n'empêche pas une certaine poésie macabre, à la limite du kitsch, qui ouvre tout un univers de possibles animés.

Cannes 2013 : Qui est Alex van Warmerdam ?

Posté par MpM, le 19 mai 2013

Alex van WarmerdamAlex van Warmerdam est ce que l'on appelle communément un "artiste complet". Très jeune, il souhaite devenir peintre et suit des études à l'Académie Rietveld d'Amsterdam dont il sort diplômé en graphisme et peinture. Pourtant, c'est vers le théâtre qu'il s'oriente finalement assez vite.

Il fonde ainsi deux compagnies mêlant musiciens et comédiens (Hauser Orkater et De Mexicaanse Hond) et met en scène de nombreuses pièces dont Regarder les hommes tomber (Zie de Mannen vallen) qui est sacré en 1980 meilleur spectacle étranger à Paris.

Vers la fin des années 70, il se tourne vers le cinéma. D'abord, il écrit deux scénarios de courts-métrages pour la troupe Hauser Orkater, puis se lance dans le format long avec Abel, l'histoire particulièrement décalée d'un trentenaire (incarné par van Warmerdam lui-même) qui n'est littéralement jamais sorti de l'appartement de ses parents. Le film est sélectionné à Venise où il reçoit le Prix de la critique internationale. Le ton ironique et original du cinéaste séduit également la presse néerlandaise qui lui décerne elle-aussi un prix.

Ainsi encouragé, Alex van Warmerdam poursuit sur sa lancée avec des œuvres atypiques et corrosives qui portent sur le monde un regard à la fois farfelu et perçant, dans lesquels il se donne malicieusement les rôles les moins flatteurs (en 2009, dans Les Derniers Jours d'Emma Blank, sélectionné aux Venice Days et à Toronto, il ira même jusqu'à interpréter... le  chien de la famille...).

Il renforce notamment sa réputation en 1992 avec Les habitants, comédie insolite sur un lotissement du nord de l'Europe où l'on croise un enfant fasciné par la guerre au Congo, un boucher obsédé sexuel, une femme qui s'entretient avec la Statue de St François, etc. Suivent La robe et l'effet qu'elle produit sur les femmes qui la portent et les hommes qui la regardent (1996), l'histoire d'une robe qui porte malheur à ses propriétaires ; Le P'tit Tony (1998), sélectionné au Certain regard cannois en 1998 ; Grimm, adaptation grinçante de Hansel et Graetel à l'époque contemporaine ou encore Waiter!, qui met en scène un personnage de fiction se rebellant contre l'écrivain responsable de son existence minable.

Alors que Les habitants a bénéficié d'une ressortie en salles en décembre 2012 (20 ans après sa création), Alex van Warmerdam a pour la première fois les honneurs de la compétition cannoise avec son nouveau film intitulé Borgman. Ce thriller noir et tordu sur un homme s'invitant dans une famille bourgeoise parfaite marque le retour d'un film néerlandais dans la course à la Palme d'or depuis Mariken van Nieumeghen de Jos Stelling il y a... 38 ans.

De quoi faire de van Warmerdam un quasi héros national, lui qui est déjà titulaire du Prix Sea Lion de bronze pour sa contribution au cinéma hollandais (en tandem avec son frère Marc van Warmerdam avec lequel il a créé la société de production Graniet Films) et dont les quatre premiers longs métrages ont été classés au top 100 des meilleurs films hollandais du siècle au Dutch Film Festival 1999. Si, en plus, il revenait tout auréolé d'une récompense cannoise, probablement deviendrait-il directement le plus grand cinéaste néerlandais de tous les temps... le plus provocateur, sans l'ombre d'un doute.

River Phoenix renaît de ses cendres dans un film inédit

Posté par vincy, le 2 août 2012

Il est mort il y a bientôt 19 ans. River Phoenix, frère de Joaquin,a fait une overdose en octobre 1993 à Los Angeles à l'âge de 23 ans. Il devait interpréter Arthur Rimbaud dans Rimbaud et Verlaine. Le rôle échoua à Leonardo DiCaprio. L'acteur avait déjà une longue carrière derrière lui. Il avait tourné dans des succès comme Les Experts, Stand by Me (ses deux plus importants succès hormis Indiana Jones et la dernière croisade où il incarnait Indiana jeune), My Own Private IdahoA bout de course, Mosquito Coast... Phoenix avait emballé Gus Van Sant, Sidney Lumet, Lawrence Kasdan, Sam Shepard, Peter Weir, Joe Dante, Steven Spielberg, Peter Bogdanovich... et George Sluizer.

Le réalisateur néerlandais (L'homme qui voulait savoir) n'avait jamais pu achever son film Dark Blood en 1993. Et pour cause son acteur principal River Phoenix était décédé en plein tournage. Dark Blood, avec Judy Davis, Jonathan Pryce et Karen Black, racontait l'histoire d'un jeune veuf vivant comme un ermite sur un site d'essais nucléaires, responsables de la mort de sa femme, attendant la fin du monde tout en concevant des poupées. Il vient en aide à un couple en voyage de noces dont la voiture s'est ensablée alors qu'ils traversent le désert. Il tombe alors amoureux de l'épouse et va prendre le couple en otage.

Par un étrange retour de circonstances, ce film va faire son avant-première le 27 septembre, 19 ans après son tournage, durant le festival du film néerlandais à Utrecht, aux Pays-Bas. Il y sera en compétition.

Quand Phoenix s'écroule sur le trottoir de Sunset Boulevard, il restait 11 jours de tournage (80% du film était en boîte). Les producteurs ont même été jusqu'à réclamé un copieux dédommagement à la mère de l'acteur, sous prétexte qu'elle n'avait pas déclaré aux assurances l'accoutumance à la drogue de son film.

Le réalisateur, aujourd'hui âgé de 80 ans, a décidé, malgré son état de santé fragile, de recommencer la post-production. A l'origine, Sluizer voulait utiliser les images du film pour en faire un documentaire sur le comédien. Mais le Netherlands Film Fund et le site de financement contributif Cine Crowd ont facilité le bouclage d'un budget suffisant pour assurer la post-prod et le montage final, tout comme Eyeworks production a dénoué les imbroglios légaux autour des droits du film.

Juste après la mort de Phoenix, le réalisateur avait réussi à revenir aux Pays-Bas avec les bobines de peur qu'elles soient détruites. Pour parvenir à un montage final cohérent, en l'absence de 20% de séquences, Sluizer a modifié une partie du film et demandé au frère de River, Joaquin Phoenix, de faire la voix off du personnage principal.

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Site officiel du film
Extraits vidéos du film