[On va tous au cinéma] Rocks (16 septembre)

Posté par redaction, le 13 juin 2020

Le pitch: Rocks, 15 ans, vit à Londres avec sa mère et son petit frère. Quand du jour au lendemain leur mère disparait, une nouvelle vie s’organise avec l’aide de ses meilleures amies. Rocks va devoir tout mettre en oeuvre pour échapper aux services sociaux.

Le cast: Réalisé par Sarah Gavron, avec Bukky Bakray, Kosar Ali, D'angelou Osei Kissiedu.

L'atout: Avec Rendez-vous avec Brick-Lane et le plus consensuel mais pas moins engagé Les suffragettes, Sarah Gavron est l'une des réalisatrices les plus prometteuses du cinéma britannique. Grand prix du jury aux Arcs, primé au festival de Dublin pour l'ensemble de ses interprètes, et récompensé à San Sebastian, le film pourrait-être la jolie pépite intersectionnelle anglaise de la rentrée.

Les festivals et les films atteints par le coronavirus

Posté par vincy, le 6 mars 2020

Le cinéma en Chine a été le premier à subir l'effet coronavirus. Les salles fermées, les sorties repoussées, de nombreux tournages annulés. Maintenant que le Covid-19, son joli nom scientifique, est en Europe, et notamment en Italie, où les salles ont aussi fermées.

Le virus se propageant, de nombreuses manifestations et événements populaires sont annulés ou reportés. Passage en revue.

Le Festival de Cannes n'est pas concerné par les mesures gouvernementales (rappelons que tout événement réunissant plus de 5000 personnes en milieu confiné est interdit). Le plus grand festival du monde, qui doit se dérouler du 12 au 23 mai, maintient son calendrier.

Pourtant deux événements cannois - le MipTV et Canneséries - ont été respectivement annulé et reporté, alors qu'ils se tiennent au même endroit et accueillent moins de monde. Si le Festival de Cannes n'est pas reporté, on peut être sûr que de nombreux participants américains ne viendront pas si le virus perdure : les studios ont interdit de voyager à leurs employéés. De même la clientèle asiatique - Chine, Corée du sud, Japon - risque de se faire rare. Et ne parlons pas des Italiens, qui, s'ils restent confinés d'ici là, manqueront à l'appel.

Canneséries est reporté en octobre. Ce qui n'est pas plus mal face à la concurrence frontale au printemps avec SERIES MANIA. Ce festival, à Lille, maintient ses dates fin mars. Mais là encore, de nombreux étrangers pourraient annuler leur participation.

Les studios comme les assureurs ne veulent pas prendre de risques. On comprend que les tournées promotionnelles se réduisent dans ce contexte là. Mais le décalage de certaines sorties obéit aussi à un autre problème: la fréquentation dans les salles. Si Mulan (Disney) est toujours programmé pour le 25 mars en France, sa sortie en Chine est reportée sans nouvelle date. Le plus gros blockbuster du printemps, Mourir peut attendre (Universal), le nouveau James Bond, aura en effet attendu sa sortie.  A l'origine prévu pour 2017, le film avait finalement calé une date à l'automne 2019 avant de changer ses plans pour février puis avril 2020. Ce sera finalement à la mi-novembre 2020 qu'on purra voir une dernière fois Daniel Craig en 007.

De son côté, la Warner a reporté la comédie de Ruben Alves, Miss, prévue le 11 mars, pour le 23 septembre. D'autres films sortent des programmes du printemps pour viser l'été, comme Rocks, (Haut et court) qui sortira finalement le 17 juin et non plus le 15 avril. (Actualisation: Le Pacte a annoncé le report à une date ultérieure de La Daronne, comédie policière de Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert, prévu le 25 mars).

Le virus a aussi touché le festival de Locarno qui annule L'immagine et la parola, son festival artistique du printemps qui devait avoir lieu fin mars.

Aux Etats-Unis, en attendant des nouvelles de Tribeca, c'est le festival SXSW à Austin au Texas, qui souffre le plus des défections de participants. Le festival doit se tenir du 13 au 22 mars.  Warner Media, Netflix, Apple, Amazon ont tous annulé leur participation. Nul ne doute que le festival sera le premier événement majeur à être retiré du calendrier.

Un palmarès éclaté pour le 11e festival des Arcs

Posté par vincy, le 22 décembre 2019

Vendredi soir Les Arcs Film festival a décerné son palmarès. C'est le cinéaste ukrainien Valentyn Vasyanovych qui a remporté la Flèche de Cristal avec Atlantis, récit dystopique où l'eau est devenue rare dans une Ukraine désertique. Un vétéran pas très en forme psychologiquement rencontre une jeune femme et vont tenter de reconstruire une vie normale. Le film n'a aucun distributeur en France pour l'instant.

C'est le seul prix remporté par le film dans un palmarès éclaté.

Le seul vainqueur qui se détache est Instinct de la néerlandaise Halina Reijn, reparti avec trois récompenses: un des prix d’interprétation pour Carice Van Houten, le prix Cineuropa et le prix du jury jeune. Le film, présenté à Locarno, et qui était le candidat néerlandais pour les Oscars,suit une psy oeuvrant en prison et qui devient obsédé par l'un de ses patients, un violeur en série qui doit bientôt être mis en liberté conditionnelle.

Il y a eu deux autres prix d'interprétation, pour Nichola Burley et Roxanne Scrimshaw dans Lynn + Lucy du britannique Fyzal Boulifa.

Le Grand prix du jury a été décerné à Rocks de la britannique Sarah Gavron, qui sortira en France le 29 avril. Rocks est le nom d'une jeune fille de 15 ans, qui vit à Londres avec sa mère et son petit frère. Quand du jour au lendemain leur mère disparait, une nouvelle vie s’organise avec l’aide de ses meilleures amies tout en essayant d échapper aux services sociaux.

Autre film qui sortira sur les écrans français, Echo de l'islandais Runar Runarsson, récompensé pour la musique de Kjartan Sveinsson. En salles le 1er janvier. Le prix de la photo a été remis au réalisateur et chef opérateur suisse Basil Da Cunha pour O fim do mundo, court-métrage présenté en mai à la Quinzaine des réalisateurs. Puisqu'on parle court métrage, le Grand prix a distingué Beast d’Aasne Vaa Greibrokk. Le jury a aussi donné deux mentions spéciales à All Inclusive de Corina Schwingruber Ilic à Héloïse Valle pour son interprétation dans Matriochkas de Bérangère McNeese.

Et quand on dit qu'il n'y a pas eu consensus cette année, il suffit de voir les deux autres derniers prix majeurs de ce palmarès.

Le public a choisi Benni (Systemsprenger) de l'allemande Nora Fingscheidt, qui sortira le 4 mars. Prix Alfred-Bauer1 à Berlin en février dernier, plusieurs fois nommé aux European Film Awards, le film suit Benni, neuf ans, égligée par sa mère, enfermée depuis sa petite enfance dans une violence qu'elle n'arrive plus à contenir. Prise en charge par les services sociaux, elle n'aspire pourtant qu'à être protégée et retrouver l'amour maternel qui lui manque tant. De foyer en foyer, son assistante sociale et Micha, un éducateur, tenteront tout pour calmer ses blessures et l'aider à trouver une place dans le monde.

Quant à la presse, le jury a choisi Lara Jenkins de l'allemand Jan-Ole Gerster (en salles le 26 février), déjà doublement primé au festival de Karlovy Vary. Comme tous les matins, Lara débute sa journée par une cigarette et une tasse de thé. Aujourd'hui est un jour important : elle a 60 ans et c'est le premier concert de piano donné par son fils Viktor. Elle le soutient depuis ses débuts et se considère comme déterminante dans son succès. Mais Viktor est injoignable depuis des semaines et Lara semble ne pas être conviée à l'événement, contrairement à son ex-mari et sa nouvelle compagne. La journée va alors prendre un tour inattendu.