Allez Raconte?!?: c’est l’histoire d’un mec…

Posté par Morgane, le 19 octobre 2010

L’Histoire?: Laurent déborde d’imagination et raconte si bien les histoires que ses enfants décident de l’inscrire à un concours télévisé... de papa conteur. Mais sera-t-il le meilleur? Car il faudra compter avec la présence d’Éric, son diabolique collègue de bureau, menteur, tricheur... sans scrupules!

Notre avis?: Maquilleur sur plusieurs tournages français, Jean-Christophe Roger est également le réalisateur des deux saisons de la série télévisée (format de 6 minutes) Allez Raconte?!. Gardant le même titre et les même personnages, c’est-à-dire Laurent le conteur et ses deux enfants Pierre et Jeanne, Jean-Christophe Roger passe aujourd’hui au long métrage.

Adaptation de la bande dessinée créée par Lewis Trondheim et José Parrondo, le film en garde l’univers graphique ainsi que l’humour. En effet, le graphisme d’Allez Raconte?! ne joue pas la carte de la poésie mais plutôt la touche comique (grimaces, personnages caricaturés et très stylisés). Adoptant également un ton décalé et se jouant des clichés, le héros du film ressemble plus à un zéro, à première vue bien sûr. Peureux, peu sûr de lui, Laurent n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler le plus fort des papas. Mais son imagination très fertile, son grand coeur et son authenticité font de lui un véritable héros aux yeux de ses deux enfants.

On appréciera également les intermèdes musicaux dans lesquels sont parodiés de grandes figures telles que Michel Polnareff, Michael Jackson, Les Beatles, Ray Charles, Mick Jagger etc. En revanche, un léger regret pour une petite tendance au politiquement correct qui censure les histoires sur le caca ou les mots quelque peu grossiers...

La réussite du film repose également sur les voix des personnages. Destiné aux 6-10 ans, les enfants ne les remarqueront sûrement pas mais leurs parents seront ravis de reconnaître en Éric la voix d’Élie Semoun ou bien encore celles du célèbre duo Omar et Fred qui interprètent respectivement Momo et l’animateur du jeu télévisé.

Véritable ode à une imagination débordante mêlant les extra-terrestres aux princesses et les chevaliers à la préhistoire, Allez Raconte?! est un film pour les enfants sur des adultes qui n’ont pas tout perdu de leur fantaisie de bambins...pour le bonheur de tous.

Moi, moche et méchant : quand Goliath collabore avec David

Posté par geoffroy, le 18 octobre 2010

Moi Moche et méchant, publicité

Moi, Moche et Méchant

L’animation américaine vient de réinventer le partenariat créatif gagnant avec Moi, moche et méchant des studios Universal.

Le succès est incontestable. Un millions d'entrées en dix jours en France. Et pourtant, il faut le reconnaître, Moi, moche et méchant ressemble à s’y méprendre à la livrée habituelle des films estampillés made in america. Texture, savoir-faire, humour décalé, morale …tout y est, sans faute de goût ni réelle prise de risque. Cette constance esthétique n’a, en réalité, rien de bien choquant surtout lorsqu’il s’agit d’assurer ses arrières suite à la décision des pontes du studio de se lancer à corps perdu dans le marché juteux mais néanmoins balisé du film d’animation. Mais alors, comment s’y prendre pour inoculer un soupçon d’originalité voire de caractère à son « bébé » numérique ? Si la recette clef en main n’existe évidemment pas, Universal Pictures, en contournant la problématique initiale, semble avoir trouvé la bonne approche en misant sur l’idée d’un « partenariat créatif » capable de concevoir l’ensemble de l’animation du film.

Première étape : le département

En 2007, Universal Pictures franchit le pas et crée un département dévoué entièrement à la famille et à l’animation : Illumination Entertainment. Dans un secteur de plus en plus concurrentiel, ils estiment, à raison, qu’il est plus judicieux de concentrer l’ensemble des compétences au sein d’une structure consacrée à la production de longs-métrages ciblant un public familial assez conservateur. Comme un bon coup marketing peut toujours servir, le studio débauche de la Fox Chris Meledandri pour que celui-ci supervise la toute nouvelle structure. L’objectif est simple et consiste à reproduire le succès foudroyant du studio Blue Sky. Cette exigence n’est pas anodine puisque Meledandri en occupa le fauteuil de directeur avec pour résultats la série des Age de Glace et les succès de Robots, Horton ou encore des deux Alvin et les Chipmunks. Son passage à Universal, motivé par «l’excitation de créer une nouvelle structure, l’ampleur de l’agenda de production, sa diversité, le souci qualitatif du studio et son approche du marketing dans un marché toujours plus compétitif », l’a donc convaincu de relever le challenge d’une major jusque là très peu présente dans l’animation.

Deuxième étape : le partenaire

Cette dimension, peu commune pour un grand studio hollywoodien, résume assez bien la démarche d’exclusive autour d’un processus de production original associant dans une même logique, liberté, prise de risque et efficacité. Dans les faits, il s’agit d’externaliser tout ou partie de l’animation du film vers une équipe non américaine, c'est-à-dire résidant à plusieurs milliers de kilomètres de Los Angeles. Meledandri décide donc d’ « internationaliser » la production de Moi, moche et méchant en partant à la recherche de partenaires étrangers. Son choix s’arrête sur Mac Guff, petit studio français ayant déjà collaboré sur Azur et Asmar (Michel Ocelot, 2006) et Chasseurs de Dragons (Guillaume Isernel et Arthur Qwak, 2008). Pour le producteur américain il s’agissait d’une évidence qui, au vu du résultat, s’est avérée payante.

Troisième étape : la marque de fabrique

Mais au-delà du studio Mac Guff, que dire de cette externalisation ? Tout d’abord qu’elle aura permis au studio Universal de maîtriser ses coûts de production en sous-traitant une bonne partie de la conception du film. Ensuite qu’elle aura favorisé l’association de compétences artistiques en vue d’obtenir des résultats qualitatifs substantiels. Enfin qu’elle résulte d’une volonté capitalisto-artistique compatible capable d’accoucher d’un long-métrage le plus universel possible. Ainsi, le processus de production aura influencé celui de fabrication. Bien sûr, rien ne remplacera une bonne histoire ni la conception de sa mise en images. Pourtant c’est cette collaboration au quotidien de deux équipes, définie par les intéressés comme ouverte, cohésive et très professionnelle qui aura, quoi qu’on en dise, créé la touche d’originalité tant recherchée par les créateurs. Si Moi, moche et méchant n’en manque pas, Meledandri résume assez bien la situation en précisant que sa « philosophie est de s’appuyer sur la nécessité d’avoir une équipe internationale pour créer un film qui s’adresse à un public international ».

Si de tels modes de production donneront du travail aux petits studios ayant la compétence et l’ingéniosité d’un Mac Guff, il ne faudrait pas qu’ils imposent une logique de fabrication ou tout serait égal par ailleurs. L’internationalisation des compétences oui, la standardisation des représentations esthétiques et narratives, non.

L’animation a (enfin) son César !

Posté par vincy, le 2 juillet 2010

15 ans que nous plaidions pour que cette récompense voit le jour. Depuis l'envol de l'animation française (avec Ocelot, Girerd, Chomet, Schiel, Leclerc) et l'arrivée de Volkman, Satrapi, Sfar, cela devenait honteux, irrespectueux, incompréhensible. L'Académie des César a communiqué qu'un "nouveau César sera désormais décerné au meilleur film d'animation de l'année".

"Les conditions d'éligibilité et de nomination définitives seront fixées lors du prochain conseil d'administration de l'académie, qui aura lieu au mois de novembre", précise-t-elle.
La 36e édition de la cérémonie des César aura lieu le 25 février 2011.

Une vie de chat pour Noël

Posté par Morgane, le 26 juin 2010

affiche une vie de chatLe studio d’animation valentinois Folimage prépare la sortie de son troisième long-métrage, Une vie de chat (voir la bande annonce). Après La prophétie des grenouilles et Mia et le Migou, c’est au tour de Jean-Loup Felicioli et d’Alain Gaguol (qui ont déjà réalisé ensemble une dizaine de courts métrages) de prendre les rênes de ce nouveau film d’animation, avec un scénario d'Alain Gaguol et des dialogues de Jacques-Rémy Girerd.

Ce polar jazzy, pour petits et grands, raconte la double vie d’un chat qui passe ses journées en compagnie de Zoé, la fille d’une commissaire de police, et ses nuits avec un voleur sur les toits de Paris. Mais tandis que la mère de Zoé enquête sur les cambriolages nocturnes, des truands kidnappent la fillette... Dominique Blanc, Jean Benguigui, Bruno Salomone et Bernadette Laffont en seront les voix principales.

Pour connaître le fin mot de l’histoire, il faudra attendre jusqu’au 15 décembre 2010, jour de sa sortie en salles. D'ici là, vous pouvez découvrir ou redécouvrir l’univers des deux réalisateurs avec le DVD Pris de Court, sorti en mai 2009 et édité par Folimage (disponible sur leur site internet). Cette compilation de 14 courts-métrages du duo rassemble leur quinze ans de travail en commun. Folimage sortira Ma petite planète chérie, 9 histoires originales issues de la série réalisée par Jacques-Rémy Girerd, le 20 octobre 2010. Le studio vient d'annoncer la mise en production du prochain Girerd, Tante Hilda, dont la sortie est prévue pour 2013. L'histoire d'une tante excentrique, généreuse et écolo...

Retour sur le Festival d’Annecy : l’animation au sommet

Posté par anne-laure, le 19 juin 2010

fantastic mr foxSamedi 12 juin, le Festival international du film d’animation d'Annecy tirait le rideau de sa 34ème édition. Le Festival – longtemps biennal – fêtait cette année ses 50 ans. Pour l’occasion,  213 films étaient présentés dont 39 courts-métrages, 38 séries télévisées et sept longs venus de Suède, de Chine, du Japon, des Etats-Unis ou de France.

Ce festival est aussi l’occasion de parler d'animation, un type de cinéma qui ravit de plus en plus les Français. Une étude du Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) indique d’ailleurs que le genre a enregistré sa plus forte fréquentation en 2009 en France depuis dix ans, avec 28,53 millions d'entrées. Les recettes générées ont augmenté de 79%, grâce à la 3D et aux billets plus onéreux. 2009, année prolifique : les neuf films d'animation français sortis l'an dernier ont totalisé 5,12 millions d'entrées, soit une part de marché de 17, 9%.  La production de programmes audiovisuels d'animation, quant à elle, a augmenté de 35, 5 %, s'établissant à 351 heures, pour un total de 211, 1 millions d'euros. A l'export, l'animation représente près du tiers des ventes de programmes audiovisuels français à l'étranger. Enfin, en 2009, 35 films inédits d'animation sont sortis en salles, soit le niveau le plus élevé de la décennie.

Annecy, c'est aussi l'occasion de sacrer un film d'animation sorti en salles durant l'année écoulée. Le Cristal du long métrage a été décerné à Fantastic Mister Fox du grand cinéaste américain Wes Anderson. (A bord du Darjeeling Limited, La vie aquatique, La famille Tenenbaum...) Ce long-métrage se distingue par sa technique du « stop –motion » (l’animation image par image) ainsi que par l’expressivité des marionnettes, le soin apporté aux décors et aux costumes et une bande-son pop particulièrement soignée. Le film est l’adaptation du livre Fantastique Maître Renard, best-seller de la littérature enfantine, écrit par le britannique Roald Dahl, célèbre auteur de Charlie et la Chocolaterie. Fantastic Mister Fox ou l’histoire de Mister Fox justement, un malicieux voleur de poules reconverti en bon père de famille par amour pour sa femme Felicity et leur fils Ash. Un jour, la nostalgie de son ancienne vie est la plus forte et Mr Fox renoue avec ses anciens démons. Il doit alors affronter trois fermiers qui font main basse sur toutes les terres de la région : le gros Boggis, Bunce le petit et Bean le maigre. Le film a également remporté le Prix du public.Le Cristal du court métrage a quant à lui été décerné à The lost thing d'Andrew Ruhemann et Shaun Tan (Australie, Grande-Bretagne) tandis que Angry man (Sinna man) de la Norvégienne Anita Killy se payait le Prix Spécial du Jury, le Prix du public et le Prix Unicef, non-officiel mais tout aussi prestigieux. Le Prix Jean Luc Xiberras de la première oeuvre a distingué Jean-François du tandem français Tom Haugomat et Bruno Mangyoku.


Voici les autres principaux prix du palmarès :

- Films de télévision:

Cristal pour une production télévisée : Der Kleine und das Biest (Le petit garçon et le monstre) de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter (Alemagne)

Prix spécial pour une série télévisée : Dragons et Princesses, Le garçon qui ne mentait jamais de Michel Ocelot (France)

Prix pour un spécial télévisée :  The gruffalo de Jakob Schuh et Max Lang (Grande-Bretagne)

- Films de commande:

Prix du film éducatif, scientifique ou d'entreprise : Giallo a Milano de Sergio Basso (Italie)

Prix du film publicitaire ou promotionnel : Harmonix, The Beatles : rock band de Pete Candeland (Grande-Bretagne, Etats-Unis)

- Films de fin d'études :

Prix du meilleur film de fin d'études: The lighthouse keeper de David François, Rony Hotin, Jérémie Moreau, Baptiste Rogron, Gaëlle Thierry, Maïlys Vallade (France)

Prix spécial du jury : Sauvage de Paul Cabon (France)

Mention spéciale : Lebensader d'Angela Steffen (Allemagne)

 


Le festival d’Annecy a 50 ans. Demandez le programme !

Posté par christophe, le 4 juin 2010

festival film animation annecy 2010Le Festival international du film d'animation d’Annecy (FIFA), qui se tiendra du 07 au 12 juin prochain, fêtera son cinquantième anniversaire. Devenue le rendez-vous international des professionnels du secteur, la ville de la Haute-Savoie a su s’imposer pour être une référence dans ce domaine. Et l’édition 2010 s’annonce plus vivante que jamais…

Surprises, surprises…50 ans, ça se fête, et le FIFA compte bien marquer le coup. Des invités prestigieux et des moments qui s’annoncent délirants sont attendus au programme. Regardons plutôt : par exemple, la séance Simpsons Extravaganza, animée par Matt Groening et David Silverman, deux des principaux réalisateurs des Simpson, accompagnés de David Sproxton et Peter Lord, producteurs de Wallace et Gromit ! Autre événement important : les avant-premières mondiales dont celle du film Despicable Me (titre français : Moi, moche et méchant), produit par des Américains et entièrement réalisé en France, qui s’impose parmi les grands pays de cinéma d’animation.

De nombreuses personnalités du monde de l’animation sont donc attendus pour célébrer comme il se doit les 50 bougies du Fifa : Jeffrey Katzenberg, Michel Ocelot, Nick Park, Peter Lord, Florence Miailhe, Regina Pessoa, Matt Groening… Martin Solveig, l’un des DJ français les plus plébiscités par le public, sera quant à lui aux commandes de la désormais rituelle @nnecybernight, jeudi 10 juin sur le Pâquier, au bord du lac d’Annecy.

Un cinquantenaire animé !

Cinq programmes de courts métrages primés depuis 1960 permettront de (re)découvrir les meilleurs films présentés par décennie (60, 70, 80, 90 et 2000). Une programmation de films réalisés par des grands noms de l’animation retracera l’histoire du cinéma d’animation en 50 films très courts. « Nobody’s Perfect, Le Salon des refusés » présentera au cours de trois programmes des films primés dans d’autres manifestations mais oubliés à Annecy.

Toujours dans le cadre de ce cinquantième anniversaire, de nombreuses surprises (encore !) sont à découvrir : un ouvrage publié chez Glénat, une exposition au Musée-Château, un coffret collector de 5 DVD (un par décennie retraçant les grands moments du festival), mais aussi un concours du meilleur court métrage sur le thème du 50e anniversaire, un concours national de voix, un atelier sur les coulisses de la bande-son, des projections au centre hospitalier de la région d’Annecy pour les enfants malades.

Sélection officielle

La sélection officielle est issue de 53 longs métrages soumis et 1955 films inscrits (dont 818 courts métrages, 431 films de télévision et de commande et 646 films de fin d’études). Pour la compétition, 213 films ont été sélectionnés, dont 7 longs métrages et 39 courts métrages. 51 films hors compétition seront également projetés : 6 longs métrages et 45 courts métrages, sans parler des films en avant-première… Parmi tous ces films en compétition, les jurys décerneront 18 prix officiels dont le Cristal du court métrage et le Cristal du long métrage.

Et le Mifa

En parallèle du festival, le Marché international du film d’animation (Mifa) se tiendra du 09 au 11 juin. Le Mifa est l’unique salon professionnel de rayonnement mondial réunissant l’ensemble des acteurs du secteur de l’animation (télévision, cinéma, vidéo, internet et téléphonie mobile). Ces trois jours de rencontres, d’échanges et de négociations permettent aux professionnels de l’animation de développer leur réseau, de concrétiser leurs projets et de les distribuer. Cette année, pour ses 25 ans d’existence, le Mifa proposera plus d’une centaine de stands sur 3 500 m2 de surface.

Projections en plein air

Parmi les moments préférés du grand public, mais aussi des festivaliers, les projections en plein air sur écran géant, seront proposées, comme chaque année, tous les soirs dès 22h15, sur la pelouse du Pâquier, au bord du lac d’Annecy.

Au programme :

-       Lundi 07 juin : Brendan et le Secret de Kells (Prix du Public, Annecy 2009)

-       Mardi 08 juin : Tick Tock Tale (court métrage) suivi de La Princesse et la Grenouille (Etats-Unis, 2009)

-       Mercredi 09 juin : Tempête de boulettes géantes (Etats-Unis, 2008)

-       Jeudi 10 juin : @nnecybernight

-       Vendredi 11 juin : Lascars

-       Samedi 12 juin : Un long métrage primé au cours de l’édition 2010

D’autres projections sous les étoiles se dérouleront également dans la cour du château et au square de l’Evêché.

A n'en pas douter, cette édition restera dans les mémoires pendant très longtemps...

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Dates marquantes

Le festival en 10 dates:

1956 : De la rencontre entre Pierre Barbin, directeur de l’Association de distribution du film, et le ciné-club d’Annecy, l’un des plus importants de France fort de 5000 membres, naissent les Journées internationales du cinéma d’animation (Jica).

1960 : Première édition annécienne des Jica qui se déroule du 07 au 12 juin. Plus de vingt pays y sont représentés.

1982 : Installation des bureaux de l’organisation à Annecy. Mise à disposition de six salles de cinéma et multiplication par trois des projection de films.

1983 : 1300 professionnels sont reçus à Annecy et ouverture de la compétition aux films de télévision et de commande.

1985 : Première édition du Marché international du film d’animation (Mifa), avec des exposants sur 500 m2.

1998 : Le Festival devient annuel. Le nombre de films soumis à la sélection (1270 lors de la dernière biennale en 1997, ainsi que l’émergence d’une concurrence à la fois américaine et asiatique sont des arguments de poids en faveur de l’annualisation.

1999 : Décès du directeur général Jean-Luc Xiberras en décembre 1998 ; la direction opérationnelle est confiée à Tiziana Loschi et la direction artistique à Serge Bromberg.

2006 : 1er juillet, création de l’Etablissement public de coopération culturelle CITIA, Cité de l’image en mouvement. Cofondatrice du pôle de compétitivité Imaginove, spécialisée dans les loisirs numériques, cette structure développe des actions sur 3 axes : la culture, l’économie et la formation/recherche.

2007 : Renforcement des actions de soutien au long métrage d’animation avec notamment l’élargissement de la compétition à 10 films (au lieu de 5), et création de deux nouveaux prix dans cette catégorie.

2008 : Avec 6700 accrédités, l’événement connaît une hausse de sa fréquentation de 10%... Le Mifa, quant à lui, a vu sa surface d’exposition augmenter de 20% pour atteindre les 3000 m2 et enregistre 1131 sociétés inscrites !

Les Aventures de Don Quichotte: périlleuses illusions

Posté par Morgane, le 10 mai 2010

les aventures de don quichotteL’Histoire?: Sancho, petit rongeur, est fasciné par les contes qu’écrit Cervantès. Toutes les nuits, en rentrant chez lui, il raconte à ses enfants l’histoire de Don Quichotte, un lynx savant qui part à l’aventure avec son inséparable Sancho Panza (lui-même). Don Quichotte et Sancho Panza vont traverser toutes les contrées pour défendre la vérité et prôner la tolérance.

Notre avis?: C'est d'abord le graphisme qui saute aux yeux dans ces Aventures de Don Quichotte. Très brut et anguleux, le dessin n’est ni séduisant ni innovant. Les expressions des personnages ne semblent pas très travaillées et il manque à ce dessin une touche poétique qui aurait pu donner un aspect magique à son animation.

Mais laissons de côté cet aspect «technique» pour nous concentrer sur l’histoire elle-même. Celle-ci débute en plein coeur de l’Espagne du XVIe siècle. Cependant, on a parfois du mal à se repérer dans le temps tant les anachronismes sont nombreux (problème des retraites, questions du réchauffement climatique...). Ceux-ci donnent lieu à quelques situations certes cocasses mais contribuent à la complexité du récit. Ce dernier, en effet, parait des plus compliqués et parfois sans queue ni tête. On passe allègrement, mais sans véritablement comprendre les transitions, de la réalité à «l’histoire» de Don Quichotte qui nous propulse, surtout dans la deuxième partie du film, dans un monde futuro-exotique où les univers des divers contes se croisent et où le chef des crados tente d’éliminer Don Quichotte à coup de bombe de morve.

Ce film, destiné aux enfants à partir de 4 ans, fera certainement parfois rire les plus jeunes. Néanmoins, l’histoire les perdra en route tout comme elle laissera leurs parents de côté très rapidement. Dommage car le message caché, un peu trop d’ailleurs, concernant l’importance des livres, le pouvoir des mots et de l’imagination était très intéressant et prometteur. Mais il est ici malheureusement très mal exploité...

Le dessin animé français se met à la 3D… Il était temps.

Posté par vincy, le 15 mars 2010

lemagasin des suicidesLa 3D devient tendance, même en France. StudioCanal a signé à Berlin un accord avec le spécialiste du format en Imax et réalisateur de Fly me To The Moon 3D, le belge Ben Stassen. Ils sortiront Les aventures de Samy (Around the World in 50 Years 3D) dès cet été. Avant cela, Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville) avait présenté à la Berlinale L'illusionniste, son hommage à Jacques Tati. A l'origine prévu pour avril, il pourrait être décalé à juin.

Mais désormais, tout le monde s'y met. Patrice Leconte réalise actuellement Le Magasin des suicides, adaptation du roman de Jean Teulé, en version animée ET musicale. Attendu pour la fin de l'année, il co-réalisera ce premier film d'animation avec Arthur Qwak (Chasseurs de Dragons). Il en a écrit le scénario, et ancien dessinateur, a imaginé les personnages.

A Angoulême, en janvier, Ari Folman (Valse avec Bashir) a annoncé qu'il réalisera son prochain film en France, avec les studios de la capitale de la BD, le pôle Magelis, et avec Les Armateurs (Kirikou). The Congress (Le congrès) est l'adaptation du best-seller de science-fiction (1971) de Stanislas Lem (Solaris). Le film, un mélange de documentaire et d'animation, devrait être prêt en 2012.

La plus importante production sera sans doute Le Petit Prince. La mise sur orbite est plus lointaine - 2013 - mais les héritiers de Saint-Exupéry ont enfin accepté de céder les droits d'un des romans pour la jeunesse les plus vendus dans le monde. Le relief va d'ailleurs donner une dimension internationale au projet, tout comme le casting vocal plus hollywoodien que français (sans doute révélé à Cannes en mai). 45 millions d'euros de budget pour Onyx (Les enfants de Timpelbach, Renaissance), en plus d'une série TV animée, et un jeu développé avec MKO (filiale de MK2).

D'autres projets en 3D ont été présentés au récent Cartoon Movie de Lyon comme Approved for Adoption, Flying bazar, Hard Rock sur Harcouët. Les sujets sont de plus en plus variés et aborde des thèmes plus politiques ou sociologiques. de même les genres se diversifient avec d'avantage d'action et d'aventures. Cartoon Movie surfe d'ailleurs sur l'engouement pour l'animation avec, pour sa dernière édition qui s'est tenue du 3 au 5 mars, une fréquentation en hausse de 20%, 635 professionnels accrédités et 90 distributeurs présents.

Joyeux anniversaire au Festival Ciné Junior : 20 bougies et toutes ses salles!

Posté par Morgane, le 2 février 2010

cinejunior2010.jpgLa 20e édition du festival Ciné Junior se déroulera du 3 au 16 février dans dix-huit salles partenaires et s’adresse principalement aux enfants de 3 à 15 ans. L’ouverture aura lieu le samedi 6 février au cinéma le Luxy à Ivry-sur-Seine. Le programme des Petites histoires d’animaux sera projeté à 15h et suivi d’un goûter. À 18h, un film surprise sera présenté en avant-première.

La cérémonie de clôture se tiendra le dimanche 14 février avec la remise des prix des différents jurys ponctués de numéros d’artistes de l’école de cirque Verstrate de Fontenay-sous-bois qui laisseront ensuite la place à la projection de plusieurs courts métrages de Pierre-Luc Granjon, réalisateur de Petit à petit, 1,2,3…Léon?! et du très récent 4,5,6…Mélie pain d’épice.

Hors compétition, deux grandes thématiques seront mis en lumière?: le cirque et le cinéma russe et soviétique.

Concernant les films en compétition, le festival présentera vingt courts métrages ainsi que huit longs parmi lesquels un seul film d’animation, Mai Mai Miracle tout droit venu du Japon. Les sept autres entraîneront tout un chacun aux quatre coins du monde puisqu’ils nous viennent du Kazakhstan, du Sénégal, de Suède, d’Argentine, de Nouvelle-Zélande, du Québec et de Turquie.

Planète 51?: au pays des petits hommes verts

Posté par Morgane, le 1 février 2010

p51.jpg

L’histoire?: Pour les habitants de la Planète 51 l’humain est un horrible alien qui rêve d’envahir leur belle planète. Alors, lorsque Chuck, astronaute terrien, débarque sur la Planète 51, c’est la panique et toute l’armée se mobilise pour capturer le monstre. Mais heureusement, Chuck trouvera tout de même quelques alliés... (voir la bande annonce sur note compte YouTube)

Notre avis?: L'idée d'une planète lointaine envahie par un monstre intergalactique qui n'est autre que l'humain semble plutôt séduisante... mais sur le papier seulement car on regrette très vite le manque d'imagination. Les petits bonshommes verts de la Planète 51, mis à part leur couleur, ressemblent trait pour trait aux américains de notre bonne vieille planète la Terre. Nos premiers pas parmi les habitant de la Planète 51 nous entraînent dans une banlieue type Wisteria Lane dans Desperate Housewives. On y retrouve une caricature des États-Unis dans laquelle les pelouses se couvrent de barbecues une fois le week-end venu, les maisons ressemblent toutes à leurs voisines... Même l’armée semble être la même que celle qui a envahi l’Irak quelques années auparavant, vindicative et destructrice. Et tout cela sans auto dérision aucune, dommage.

Le réalisateur propose tout de même quelques scènes drôles et répliques cinglantes. Les nombreuses références au cinéma d’Hollywood (E.T, Star Wars, Mars Attacks Singin’ in the rain...) font sourire. Mais le scénario lui-même manque de surprise et d’originalité. Car au final, on a beau inverser les rôles et les planètes, la première réaction est toujours la peur de l’autre, de ce qui nous est inconnu et qui se révèle finalement totalement inoffensif. Rien de bien nouveau sous la Planète 51...