Après Le nom des gens, Michel Leclerc lance Télé-gaucho avec Sara Forestier et Eric Elmosnino

Posté par vincy, le 3 avril 2011

Un succès à la Semaine de la critique l'an dernier à Cannes, 800 000 spectateurs dans les salles, deux César (meilleure actrice et meilleur scénario original) : Le nom des gens aura marqué les esprits, et pas seulement à cause de la présence de l'ancien premier ministre Lionel Jospin au générique. Autant dire que dorénavant le scénariste et réalisateur Michel Leclerc a le vent en poupe.

Il n'a eu aucun mal à réunir les deux césarisés de l'année : son actrice fétiche, Sara Forestier, et le Gainsbourg de Joann Sfar, Eric Elmosnino pour Télé-gaucho, co-écrit avec Thomas Lilti (réalisateur de Les yeux bandés). Le casting se compose aussi d'Emmanuelle Béart, qui revient à la comédie, Maïwenn et l'une des révélations de LOL, Félix Moati.

Le film a été écrit avant le scénario du Nom des gens. Le tournage débutera fin juillet.

Cesar 2011 : audience historique, cérémonie académique

Posté par MpM, le 27 février 2011

Après une édition 2010 assez catastrophique, les Cesar 2011 ont réalisé vendredi soir leur deuxième meilleure audience historique sur Canal+ en rassemblant 2,944 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 14,5% sur la France contre 1,7 million de téléspectateurs et 9,1% de part d'audience l'an dernier. Le record date de 2005 avec 3,3 millions de téléspectateurs.

Et pourtant, cette soirée n'a pas brillé par son inventivité ou son rythme, s'essoufflant au bout de deux heures et souffrant de nombreux temps morts. Comme d'habitude, est-on tenté d'écrire, même si la cérémonie a semblé cette année tenter d'aller droit à l'essentiel. Antoine de Caunes a alterné vrais bons mots et piques faciles, Jodie Foster a été impeccable en maîtresse de cérémonie classe, Quentin Tarantino s'est un peu facilement réfugié derrière une émotion qui le laissait "sans mots"... Chez les remettants comme chez les lauréats, pas vraiment de coups d'éclat. On retiendra la pirouette inattendue de Sara Forestier qui a prétendu avoir interprété une "pute politique" dans Le nom des gens alors qu'à l'époque elle était vierge et n'y connaissait rien en politique (!), l'arrivée sur scène d'une Leïla Bekhti bouleversée (et empêtrée dans une incroyable robe, trop longue et trop décolletée), la bonhommie de Michael Lonsdale recevant son premier Cesar... C'est un peu comme si vrais jolis moments avaient alterné avec flottements et ennui.

Côté palmarès, on assiste pour une fois à une belle répartition des prix entre favoris et outsiders, chacun étant récompensé pour ses points forts, et non de manière systématique. Ainsi ne peut-on que se réjouir du César du meilleur espoir pour Edgar Ramirez qui crève l'écran dans Carlos, du meilleur acteur pour Eric Elmosnino qui campe un Gainsbourg plus vrai que nature, du meilleur scénario original pour Le nom des gens qui a fait l'effet d'une petite bouffée d'air frais dans le paysage cinématographique... Par ailleurs, Des hommes et des Dieux était en effet le film de l'année, et Roman Polanski a prouvé une nouvelle fois qu'il est un incroyable réalisateur, même "en taule".

Après on a le droit d'avoir des regrets : où est Tournée, qui était l'autre film-surprise de 2010 ? Tout le monde a salué la métamorphose de Laetitia Casta en Bardot mais elle est absente du palmarès. Catherine Deneuve était formidable en Potiche, et on peut trouver injuste de lui avoir préféré Sara Forestier... et ainsi de suite. Dans tout cela, il y a des éléments objectifs et une grosse part de subjectivité. Subjectivité partagée avec les votants,  qui ont dû faire des choix.

Bien sûr le palmarès 2011 ne reflète-t-il pas toute la diversité du cinéma français, puisque de nombreux bons films en étaient exclus dès le départ, mais au moins tente-t-il de représenter, parmi les nommés, des courants variés et tous passionnants. Et en cela, il est déjà meilleur que certains autres.

Julie Delpy tourne avec Eric Elmosnino et Aure Atika

Posté par vincy, le 16 juin 2010

Forte des critiques très positives autour de son travail de réalisatrice (Two days in Paris, La comtesse), Julie Delpy s'attaque à son troisième film. Depuis quelques jours, elle tourne Le Skylab en Bretagne. L'histoire se déroule en 1979, où, pour l'anniversaire d'une grand mère, toute une smala familiale se réunit dans une maison bretonne. Cette chronique est vue à travers les yeux d'une gamine de dix ans.

Ma famille sera composée de comédiens venus d'univers différents : Eric Elmosnino (Gainsbourg, vie héroïque), Aure Atika, Noémie Lvovsky, Bernadette Laffont, Albert Delpy (le père de la cinéaste) Sophie Quinton, Vincent Lacoste ou encore Emmanuelle Riva.

Le Festival de Cabourg couronne Air Doll et Ce que je veux de plus

Posté par kristofy, le 14 juin 2010

Swan d’Or des longs-métrages en compétition :Christophe Lambert & Sophie Marceau

- Grand Prix : ex æcquo Air Doll de Hirokazu Kore-eda et Ce que je veux de plus de Silvio Soldini

- Prix du Public : Le nom des gens de Michel Leclerc

- Prix de la Jeunesse 2010 : Yo, También de Álvaro Pastor et Antonio Naharro

- Coup de coeur 2010 : Christophe Lambert (notre photo avec Sophie Marceau) dans La Disparue de Deauville de Sophie Marceau, L'Homme de chevet d'Alain Monne et White Material de Claire Denis.

- Coup de foudre 2010 : Benoît Delépine et Gustave Kervern pour Mammuth

Swan d’Or 2010 :

- Meilleure comédie romantique : L'arnacoeur de Pascal Chaumeil.

- Meilleure réalisatrice : Julie Delpy pour La comtesse.

- Meilleur acteur : Eric Elmosnino (notre photo, avec Dinara Droukarova) pour Gainsbourg (vie héroïque).

- Meilleure actrice : Marina Hands (notre photo, avec Guillaume Galienne) pour Ensemble, nous allons vivre une très très grande histoire d'amour.

- Révélation masculine : Vincent Rottiers pour Qu'un seul tienne et les autres suivront.

- Révélation féminine : Leila Bekhti pour Tout ce qui brille.

Eric Elmosnino, Dinara Droukarova, Marina Hands, Guillaume Galienne

Section Courts Métrages 2010

- Meilleur Réalisateur : Amal Kateb pour On ne mourra pas

- Meilleure Actrice  : Yelle pour Une pute et un poussin de Clément Michel

- Meilleur Acteur  :  Joseph Malerba pour Le Cygne de Emma Perret

Crédit photos : Christophe Maulavé

Serge Gainsbourg, une vie héroïque : Serge Gainsbourg

Posté par vincy, le 13 avril 2009

gainsbourg elmosninoJoann Sfar réalise actuellement un film biographique, qu'on promet très inventif, sur Serge Gainsbourg. D'ailleurs Sfar refuse le terme de "biopic", puisqu'il préfère qualifier son film Serge Gainsbourg, une vie héroïque de "conte de fées". Sfar avait déjà écrit une BD, détruite, à partir du roman de Gainsbourg, Evguénie Sokolov. Ce qui intéressait l'artiste c'était le lien que Gaisnbourg représentait entre le surréalisme, les chansonniers populaires (Dali, Vian, Gréco, les Frères Jacques), et la société contemporaine, jusqu'à mixer La Marseillaise en reggae. Il est l'un des premiers à avoir métissé la musique de variété. Lui même immigré, il a un regard respectueux de la France, tout en détournant tous les codes. Sfar a affirmé que ces deux références pour le film étaient Le ciel peut attendre (Ernst Lubitsch) et Le Portrait de Dorian Gray (de Lewin, d'après Oscar Wilde). Il "essaie de traver le destin singulier d'un poète moderne."

Mais évidemment, que ce soit pur Piaf ou Coluche, le véritable enjeu est toujours le même : trouver le bon acteur, aussi ressemblant que crédible. Pour incarner Gainsbarre, il faut reconnaître qu'Eric Elmosnino avait des prédispositions physiques. C'est aussi un grand comédien méconnu. Issu du théâtre (les Amandiers à Nanterre, mais aussi au Festival d'Avignon et au Théâtre de la Colline), il vole la vedette à Isabelle Huppert dans la pièce de Yasmina Reza, "Le dieu du carnage".

Au cinéma, il a souvent été un second rôle, notamment chez Albert Dupontel (Désiré, Bernie). Acteur régulier chez Noémie Lvovsky, Olivier Assayas (L'heure d'été), Emmanuel Bourdieu (Intrusions), il va enfin être une tête (de chou) d'affiche au cinéma.

Mais il ne sera pas le seul à recevoir les honneurs si ce Gainsbourg est réussi. Car pour les mains, Sfar a enrôlé Gonzales, musicien canadien. Celui-ci va même devoir se raser les mains, tant elles sont trop poilues. Il sera ainsi le pianiste Gainsbourg, les mains du compositeur. Pour Sfar, "c'est un comédien à part entière". Il l'a choisi parce qu'il a joué dans des lieux publics comme les hôtels, à l'instar de Gainsbourg qui jouait dans les pianos-bars. Gonzales est aussi producteur (Feist, Katerine, Birkin, Christophe Willem et maintenant Dombasle).