Les Frères Sisters grand vainqueur des Prix Lumières 2019

Posté par vincy, le 5 février 2019

Les Frères Sisters de Jacques Audiard a remporté trois prix  lors de la 24e cérémonie des Lumières de la presse internationale, qui s’est déroulée lundi soir, 4 février 2019, à l’Institut du monde arabe à Paris. Le premier film en anglais du cinéaste, prix de la mise en scène à Venise et parmi les favoris aux César, est reparti avec les trophées du meilleur film, de la meilleure mise en scène, pour Jacques Audiard, et de la meilleure image, pour Benoît Debie.

Guy écrit, réalisé et interprété par Alex Lutz a été distingué par deux prix: meilleur acteur et meilleure musique pour Vincent Blanchard et Romain Greffe.

72 correspondants de la presse internationale ont aussi distingué Élodie Bouchez comme actrice pour Pupille, Ophélie Bau, comme révélation féminine dans Mektoub My Love, Félix Maritaud, comme révélation masculine pour Sauvage, et Pierre Salvadori, Benoît Graffin et Benjamin Charbit pour le scénario de En liberté !.

Les prix Lumières ont par ailleurs récompensé Samouni Road, de Stefano Savona (documentaire), Dilili à Paris de Michel Ocelot (animation), Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand (premier long métrage), et Girl, de Lukas Dhont (film des pays francophones).

Enfin, l’Académie des Lumières, a rendu hommage à l’actrice Jane Birkin et au film Un homme et une femme, en présence de Anouk Aimée et Claude Lelouch, pour leur contribution au rayonnement mondial du cinéma français.

Locarno rendra hommage à Jane Birkin

Posté par vincy, le 14 juillet 2016

Au lendemain de la révélation de ses sélections, le Festival du film Locarno a annoncé qu'il rendra hommage à l’actrice et chanteuse franco-britannique Jane Birkin.

"Jane Birkin fait ses débuts dans une comédie musicale, entamant une double carrière d’actrice et de chanteuse. Un an seulement après ses débuts au cinéma dans Le Knack… et comment l’avoir de Richard Lester (Palme d'or à Cannes en 1965), Blow Up (Palme d'or à Cannes en 1967) de Michelangelo Antonioni fait d’elle une icône de beauté et de transgression. Parallèlement à son parcours d’actrice, où elle met son talent au service de cinéastes comme Jacques Rivette, Jean-Luc Godard, Agnès Varda et Alain Resnais, Jane Birkin se lance dans la chanson, inaugurant une collaboration intense avec son compagnon Serge Gainsbourg, qui écrit pour elle et enregistre en duo l’inoubliable et sulfureux Je t’aime… moi non plus (1969), qui défraye la chronique. Le tube donnera d’ailleurs son nom à un film dirigé par Gainsbourg" rappelle le Festival.

La séduction originale

Carlo Chatrian, Directeur artistique du Festival, s'avoue "très content de récompenser la carrière extraordinaire d’une actrice comme Jane Birkin qui a traversé l’histoire du cinéma moderne avec une trajectoire à nulle autre semblable. Capable d’enflammer la pellicule de sa présence, de donner au mot “séduction” un sens original, d’être à la mode tout en étant hors des modes, l’actrice a donné vie à des personnages qui restent gravés dans nos mémoires, peut-être pour ce soupçon d’innocence perdue qui vibre en elle."

La 69e édition du Festival de Locarno rendra hommage à Jane Birkin en profitant de sa présence, dans le rôle d’Elise Lafontaine, dans La femme et le TGV de Timo von Gunten (Suisse, 2016), court métrage en compétition dans la section Pardi di domani (Léopards de demain). Pour compléter cet hommage, seront projetés Boxes de Jane Birkin (2007) et La fille prodigue de Jacques Doillon (1981).

Les 25 ans de la mort de Serge

Récemment, a chanteuse a du annuler un concert "Gainsbourg symphonique" prévu le 9 juillet à Shanghai faute d'avoir obtenu un visa pour se rendre en Chine. Elle vient de donner le spectacle aux Francofolies de Montréal, et sera ensuite à Montreux, Lyon, Rennes, Brest, Hong Kong, Paris, Bruxelles, Londres et Buenos Aires.

Cet hiver, la Film Society of Lincoln Center de New York avait initié une rétrospective consacrée à Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg, mère et fille étant réunies pour la première fois dans un hommage commun. La rétrospective, intitulée "Jane and Charlotte Forever", comportait 19 films différents.

Populaire et singulière

Jane Birkin a reçu une Victoire de la musique de la meilleure artiste interprète féminine de l'année en 1992 et a été trois fois nommée aux César (meilleur second rôle féminin pour La Belle Noiseuse, meilleure actrice pour La Femme de ma vie, meilleure actrice pour La Pirate) et une fois au Molière de la comédienne pour Quelque part dans cette vie.

Devenue rare au cinéma (son dernier film est un petit rôle dans Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier en 2013), elle a été extrêmement populaire dans des comédies des années 1970 (La moutarde me monte au nez, 3,7M d'entrées, L'animal, 3,2M d'entrées), avant de s'orienter vers un cinéma d'auteur (Wargnier, Tavernier et Resnais, en plus de Rivette, Doillon, Varda, Godard, Mocky, Ivory et Corsini, entre autres). Cette singularité en fait l'une des artistes les plus attachantes et aimées en France.

Israël Horovitz va tourner Très Chère Mathilde à Paris

Posté par vincy, le 22 août 2013

L'un des plus grands dramaturges américains revient à la réalisation. Le très francophile Israël Hotovitz tournera à partir d'octobre, à Paris, l'adaptation de sa propre pièce à succès Très chère Mathilde. Lady Maggie Smith incarnera Mathilde. Jane Birkin, Kevin Kline et Dominique Pinon seront aussi au générique.

Horovitz avait écrit une grande partie de son scénario dans le cadre du programme Autumn Stories, une initiative du Fonds Culturel Franco-Américain et de la Commission du Film d'Ile-de-France, qui offre aux scénaristes une résidence à l'Abbaye de Royaumont. Dans un entretien réalisé à cette occasion en 2008, Horovitz imaginait même le tourner avec un réalisateur français, citant Claude Miller, Philippe Le Guay et Agnès Jaoui.

Très chère Mathilde raconte l'histoire d'une octogénaire qui coule des jours paisibles avec sa fille unique, Chloé (Birkin), dans un grand appartement vendu en viager à un riche américain. A la mort de ce dernier, son fils Mathias (Kline), ignorant que le viager court toujours, s'installe chez les deux femmes pour une cohabitation inattendue.

La pièce de théâtre fut récemment interprétée par Line Renaud au Théâtre Marigny. Horovitz a écrit plus de 70 pièces, traduites dans une trentaine de langues. Il avait réalisé son premier film en 2002, 3 Weeks After Paradise, documentaire autobiographique. Il a aussi été scénariste de films comme Des fraises et du sang, prix du jury au Festival de Cannes en 1970, ou Sunshine, prix du meilleur scénario aux European Academy Awards.

Notons par ailleurs que Smith et Birkin se retrouvent pour la troisième fois dans le même film, après Mort sur le Nil (1978) et Meurtre au soleil (1982), deux adaptations d'Agatha Christie.

Silence infini pour John Barry (1933-2011)

Posté par vincy, le 31 janvier 2011

Il était sans aucun doute l'un des plus grands compositeurs de musiques de films de la deuxième moitié du XXe siècle. John Barry est décédé d'une attaque cardiaque à l'âge de 77 ans. On lui doit la réécriture du mythique thème de James Bond, sans doute l'un des airs les plus connus de la culture populaire.

Cinq fois oscarisé (Vivre libre - musique de film et chanson de film, Le lion en hiver, Out of Africa - sans doute sa plus belle partition, Danse avec les Loups), gagnant d'un Grammy Award (Danse avec les loups), cet insatisfait perpétuel a rythmé des films en tous genres : King Kong, Les grands fonds, Chaplin, Peggy Sue s'est mariée, Macadam Cowboy, Proposition indécente, La fièvre au corps... et même la série Amicalement vôtre) était réputé pour son goût de l'orchestration symphonique et des mélodies romantiques.

Cela ne l'empêchait pas de flirter avec le jazz et des sons plus "pop". Pianiste et trompettiste, Barry était né dans une famille tournée vers le spectacle et avait grandi au contact du grand écran: sa mère jouait du piano et son père dirigeait plusieurs cinémas, où il avait su très rapidement jouer les projectionnistes. Ce compositeur à l'ancienne aimait les trames sonores "classe" et fluides. Même si son oeuvre, plus variée qu'on ne l'imagine, était au croisement de celles de Maurice Jarre et de Lalo Schifrin.

Il fut aussi le premier mari de Jane Birkin, avec qui il a eut une fille, la photographe Kate Barry.

John Barry dirigeant lui-même Goldfinger
Out of Africa
James Bond : Au service secret de sa majesté
The Icpress File
Danse avec les loups

Serge Gainsbourg, une vie héroïque : Serge Gainsbourg

Posté par vincy, le 13 avril 2009

gainsbourg elmosninoJoann Sfar réalise actuellement un film biographique, qu'on promet très inventif, sur Serge Gainsbourg. D'ailleurs Sfar refuse le terme de "biopic", puisqu'il préfère qualifier son film Serge Gainsbourg, une vie héroïque de "conte de fées". Sfar avait déjà écrit une BD, détruite, à partir du roman de Gainsbourg, Evguénie Sokolov. Ce qui intéressait l'artiste c'était le lien que Gaisnbourg représentait entre le surréalisme, les chansonniers populaires (Dali, Vian, Gréco, les Frères Jacques), et la société contemporaine, jusqu'à mixer La Marseillaise en reggae. Il est l'un des premiers à avoir métissé la musique de variété. Lui même immigré, il a un regard respectueux de la France, tout en détournant tous les codes. Sfar a affirmé que ces deux références pour le film étaient Le ciel peut attendre (Ernst Lubitsch) et Le Portrait de Dorian Gray (de Lewin, d'après Oscar Wilde). Il "essaie de traver le destin singulier d'un poète moderne."

Mais évidemment, que ce soit pur Piaf ou Coluche, le véritable enjeu est toujours le même : trouver le bon acteur, aussi ressemblant que crédible. Pour incarner Gainsbarre, il faut reconnaître qu'Eric Elmosnino avait des prédispositions physiques. C'est aussi un grand comédien méconnu. Issu du théâtre (les Amandiers à Nanterre, mais aussi au Festival d'Avignon et au Théâtre de la Colline), il vole la vedette à Isabelle Huppert dans la pièce de Yasmina Reza, "Le dieu du carnage".

Au cinéma, il a souvent été un second rôle, notamment chez Albert Dupontel (Désiré, Bernie). Acteur régulier chez Noémie Lvovsky, Olivier Assayas (L'heure d'été), Emmanuel Bourdieu (Intrusions), il va enfin être une tête (de chou) d'affiche au cinéma.

Mais il ne sera pas le seul à recevoir les honneurs si ce Gainsbourg est réussi. Car pour les mains, Sfar a enrôlé Gonzales, musicien canadien. Celui-ci va même devoir se raser les mains, tant elles sont trop poilues. Il sera ainsi le pianiste Gainsbourg, les mains du compositeur. Pour Sfar, "c'est un comédien à part entière". Il l'a choisi parce qu'il a joué dans des lieux publics comme les hôtels, à l'instar de Gainsbourg qui jouait dans les pianos-bars. Gonzales est aussi producteur (Feist, Katerine, Birkin, Christophe Willem et maintenant Dombasle).

Serge Gainsbourg, une vie héroïque : Jane Birkin

Posté par vincy, le 2 avril 2009

birkin_sfar.jpg grdon_sfar.jpg

Juste avant d'évoquer les deux hommes qui feront revivre Serge Gainsbourg dans le film de Joann Sfar, Serge Gainsbourg, une vie héroïque, il ne restait qu'une seule femme à présenter. Jane Birkin. Muse, égérie, concubine, compagne, de l'artiste, chanteuse et comédienne, vedette, ... Gainsbourg fut son pygmalion, dès leur premier duo Je t'aime... moi non plus. Puis il y eut Ex-fan des sixties, Do Doo Dah, Baby Alone in Babylone, La décadanse,  69 année érotique, Fuir le bonheur de peur qu'il se sauve, Les dessous chics,... quelques films et une fille.  

Grâce à Birkin, Lucy Gordon, elle aussi anglaise, va connaître sa plus belle année. Après des petits rôles dans Les poupées russes et Spider-Man 3, la voici dans Cinéman de Yann Moix et surtout dans ce film de Sfar.