Les Prix Lumières sacrent La Vie d’Adèle

Posté par vincy, le 21 janvier 2014

lea seydoux adele exarchopoulosSans surprise, la presse étrangère installait à Paris, qui remettait ses prix Lumières lundi 20 janvier, a distingué  La Vie d'Adèle, Palme d'or au Festival de Cannes. Le film a gagné tous les prix pour lesquels il concourrait (voir la liste des nominations) : meilleur film, réalisateur, actrice et révélation féminine.

Le Festival de Cannes était d'ailleurs à l'honneur lors de cette soirée puisque Grand Central, La Vénus à la fourrure, Les Garçons et Guillaume à table et Les Chevaux de Dieu ont squatté ce qu'il restait de catégories. Deux petites exceptions : Raphaël Personnaz pour Quai d'Orsay a été primé comme révélation masculine (cela ne fait jamais que 13 ans que le jeune homme est dans le métier) et le chef opérateur Thomas Hardmeier a reçu le prix de la meilleure photo.

Le passé et 9 mois ferme repartent bredouilles.

MEILLEUR FILM : La vie d’Adèle de Abdellatif KECHICHE
MEILLEUR REALISATEUR : Abdellatif KECHICHE
PRIX SPECIAL DU JURY : Grand Central de Rebecca ZLOTOWSKI
MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL ou ADAPTATION : David IVES et Roman POLANSKI pour La Vénus à la fourrure de Roman POLANSKI
MEILLEURE ACTRICE : Léa SEYDOUX dans Grand Central de Rebecca ZLOTOWSKI et La vie d’Adèle de Abdellatif KECHICHE
MEILLEUR ACTEUR : Guillaume GALIENNE dans Les Garçons et Guillaume, à table de Guillaume GALIENNE
REVELATION FEMININE DE L’ANNEE : Adèle EXARCHOPOULOS dans La vie d’Adèle – Chapitres 1 et 2 de Abdellatif KECHICHE
REVELATION MASCULINE DE L’ANNEE : Raphaël  PERSONNAZ dans Quai d’Orsay de Bertrand TAVERNIER et dans Marius de Daniel AUTEUIL
PRIX HEIKE HURST du MEILLEUR PREMIER FILM : Les Garçons et Guillaume, à table de Guillaume GALIENNE
MEILLEUR FILM FRANCOPHONE HORS DE France : Les Chevaux de Dieu de Nabil AYOUCH (France, Maroc, Belgique)
PRIX TECHNIQUE CST DE LA MEILLEURE PHOTO : Thomas HARDMEIER (AFC) pour T.S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet

Prix Lumières 2014 : Quai d’Orsay en tête des nominations

Posté par vincy, le 18 décembre 2013

Quai d'Orsay est en tête des nominations avec 5 citations mais 4 des 5 autres films cités dans la catégorie du meilleur film pour les Prix Lumières de l'an prochain se partagent 4 citations chacun. Autant dire que le jeu est ouvert entre La vie d'Adèle, 9 mois ferme, Grand Central et Renoir.

Les prix seront décernés le 20 janvier prochain.

MEILLEUR FILM

9 mois ferme de Albert DUPONTEL
Grand Central de Rebecca ZLOTOWSKI
La vie d’Adèle – Chapitres 1 et 2 de Abdellatif KECHICHE
L’Ecume des jours de Michel GONDRY
Quai d’Orsay de Bertrand TAVERNIER
Renoir de Gilles BOURDOS

MEILLEUR REALISATEUR

Gilles BOURDOS
Albert DUPONTEL
Michel GONDRY
Abdellatif KECHICHE
Bertrand TAVERNIER
Rebecca ZLOTOWSKI

MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL ou ADAPTATION

Le passé de Asghar FARHADI
Quai d’Orsay de Bertrand TAVERNIER
9 mois ferme Albert DUPONTEL
La Marche de Nabil BEN YADIR
La Vénus à la fourrure de Roman POLANSKI
Arrêtez-moi de Jean-Paul LILIENFELD

MEILLEURE ACTRICE

Juliette BINOCHE dans Camille Claudel, 1915 de Bruno DUMONT
Catherine DENEUVE dans Elle s’en va d’Emmanuelle BERCOT
Sandrine KIBERLAIN dans 9 mois ferme de Albert DUPONTEL
Emmanuelle SEIGNER dans La Vénus à la fourrure de Roman POLANSKI
Christa THERET dans Renoir de Gilles BOURDOS
Léa SEYDOUX dans Grand Central de Rebecca ZLOTOWSKI et La vie d’Adèle – Chapitres 1 et 2 de Abdellatif KECHICHE

MEILLEUR ACTEUR

Michel BOUQUET dans Renoir de Gilles BOURDOS
Guillaume CANET dans Jappeloup de Christian DUGUAY
Romain DURIS dans L’Ecume des jours de Michel GONDRY
Guillaume GALIENNE dans Garçons et Guillaume à table de Guillaume GALIENNE
Thierry LHERMITTE dans Quai d’Orsay de Bertrand TAVERNIER
Tahar RAHIM dans Grand Central de Rebecca ZLOTOWSKI

REVELATION FEMININE DE L’ANNEE

Pauline ETIENNE dans La Religieuse de Guillaume NICLOUX (France, Allemagne, Belgique)
Adèle EXARCHOPOULOS dans La vie d’Adèle – Chapitres 1 et 2 de Abdellatif KECHICHE
Alice de LENCQUESAING dans La tête la première d’Amélie van ELMBT
Candy MING dans Henri de Yolande MOREAU
Vimala PONS dans La fille du 14 juillet de Antonin PERETJATKO
Marine VACTH dans Jeune & Jolie de François OZON

REVELATION MASCULINE DE L’ANNEE

Pierre DELADONCHAMPS dans L’Inconnu du lac de Alain GUIRAUDIE
Paul HAMY dans Suzanne de Katell QUILLEVERE
Tewfik JALLAB dans La Marche de Nabil BEN YADIR
Vincent MACAIGNE dans La fille du 14 juillet de Antonin PERETJATKO
Raphaël PERSONNAZ dans Quai d’Orsay de Bertrand TAVERNIER et Marius de Daniel AUTEUIL
Niels SCHNEIDER dans Désordres d’Etienne FAURE

PRIX HEIKE HURST du MEILLEUR PREMIER FILM

Au-delà du sang de Guillaume TAUVERON (France, Japon)
Comme un lion de Samuel COLLARDAY
En solitaire de Christophe OFFENSTEIN
Guillaume et les garçons à table de Guillaume GALIENNE
La tête la première d’Amélie van ELMBT (France, Belgique)
Nous irons vivre ailleurs de Nicolas KAROLSZYK

MEILLEUR FILM FRANCOPHONE HORS DE France

Aujourd’hui de Alain GOMIS (France, Sénégal)
Les Chevaux de Dieu de Nabil AYOUCH (France, Maroc, Belgique)
Le Démantèlement de Sébastien PILOTE (Québec)
Dead Man Talking de Patrick RIDREMONT (Belgique, France, Luxembourg)
Gabrielle de Louise ARCHAMBAULT (Québec)
Le Repenti de Merzak ALLOUACHE (Algérie, France)

Cannes 2013 : Où sont les femmes ? – Grand central

Posté par MpM, le 18 mai 2013

grand centralElle est blonde, vêtue d'un short en jean riquiqui et d'un body blanc décolleté jusqu'au nombril. La moue boudeuse et la posture à la frontière de la vulgarité. Elle s'appelle Karole (qui rime bien avec cagole), mais on ne l'apprendra par hasard qu'à la moitié du film. Quel besoin de connaître son prénom puisqu'elle représente le fantasme masculin absolu : une poupée sexy, sans personnalité et toujours consentante. "Chaude", même, comme le souligne un ami de son fiancé. Dans sa bouche, cela sonne comme un compliment.

Mais qu'allait faire Léa Seydoux dans Grand central (sélectionné à Une Certain regard au festival de Cannes), où elle n'a rien d'autre à jouer que ce cliché ambulant d'hyper féminité presque agressive mais dénuée de tout caractère ou de toute psychologie. Qui est Karole ? Que veut -elle ? Que pense-t-elle ? On n'en saura rien, puisque c'est à peine si l'actrice a dix lignes de dialogue. Au lieu de séduire son amant par deux ou trois traits spirituels, ou au moins par une conversation gentiment séductrice, elle se déshabille et s'offre en pleine nature.

Difficile après cela d'expliquer aux adolescents que, dans la réalité, les femmes ne se comportent pas exactement de cette manière, en tout cas pas systématiquement. Qu'elles se définissent autrement que par leur corps et leur attraction sexuelle. Qu'elles sont les égales des hommes, tout simplement.

Le pire, c'est que le film est signé par une jeune réalisatrice, Rebecca Zlotowski, et coécrit avec une autre femme, Gaëlle Macé. Si les femmes cinéastes véhiculent les mêmes images stéréotypées que les hommes, le débat sur l'absence de femmes dans la compétition cannoise perd tout à coup encore un peu plus de sens.