Mon film de l’année 2015: Mad Max: Fury Road de George Miller

Posté par geoffroy, le 25 décembre 2015

Mon coup de cœur est en fait un double coup de cœur. De deux cinémas diamétralement opposés qui, au détour d’une même thématique élevée au rang de profession de foi, se croisent comme pour mieux se contempler. Car et au-delà de leur forme, de leur agencement ou de leur proposition narrative bien distincts, mon choix se justifie avant tout par le geste qui les a enfantés.

La quête, alors identique, émane d’un besoin viscéral d’existence via un enracinement aussi bien géographique – topologique – qu’ontologique. L’un et l’autre se fondent pour ne plus former qu’un paysage-monde à l’étalement infini. À la fureur du premier répond la méditation du second dans une même communion avec l’espace arpenté. Ce faisant, les deux films créent les conditions d’un territoire cinématographique totale à la puissance d’invocation rare.

Alors oui, pour toutes ces raisons Mad Max : Fury road de George Miller et Jauja de Lisandro Alonso sont mes deux coups de cœur de cette année.

Cannes 2014 : les favoris de la Fipresci

Posté par vincy, le 28 mai 2014

Le jury des critiques internationaux (Fipresci) présents au 67e Festival de Cannes a rendu son verdict vendredi dernier.

En compétition, la Palme d'or Sommeil d'hiver de Nuri Bilge Ceylan a été plébiscitée. À Un certain regard, c'est Jauja de Lisandro Alonso qui a séduit. Pour les sélections parallèles - Quinzaine des réalisateurs et Semaine de la critique - Les combattants de Thomas Cailley a remporté leurs suffrages.

De leur côté, les autres membres de la Fipresci présents à Cannes avaient la possibilité de noter les films tout au long du Festival. Si l'on regarde le tableau précis des votes on constate que les goûts des critiques "lambda" sont relativement proches de ceux des jurés. Avec 4,00 de moyenne, le film de Nuri Bilge Ceylan domine de peu Mommy de Xavier Dolan (3,94), Leviathan d'Andrey Zvyagintsev (3,79) et Mr. Turner de Mike Leigh (3,61). Trois films ont été rejetés avec une note inférieure à la moyenne : Captives d'Atom Egoyan (1,65), The Search de Michel Hazanavicius (1,88) et Saint Laurent de Bertrand Bonello (2,06).

Côté Un Certain Regard, la meilleure moyenne (4,40) revient en revanche à White God de Kornél Mundruczó, qui d'ailleurs à reçu le Prix du meilleur film dans cette sélection. Jauja, qui a empoché le prix de la Fipresci, n’atteint que 3,38. Trois autres films - Force majeure (Turist), Amour fou et Le sel de la terre - tutoyaient les scores du gagnant. C'est là toute la différence entre une distinction purement chiffrée et de vraies délibérations.

A noter malgré tout que le vainqueur des sélections parallèles remporte à la fois la meilleure note dans le tableau des critiques et le prix décerné par le jury Fipresci. Là encore, la profession se retrouve.

Toutefois, au-delà de ces constatations, on remarque surtout que les journalistes accrédités sont loin de voir tous les films, y compris en compétition. Un comble.