Le prequel de Mad Max en préparation ?

Posté par vincy, le 19 septembre 2016

Furiosa will be back. Mad Max: The Wasteland (titre provisoire) est entré en pré-production, un an et demi après le carton en salles de Mad Max: Fury Road, où elle voulait la vedette au héros. A la fois prequel et spin-of, Mad Max: The Wasteland se centrerait sur le personnage de Furiosa plutôt que celui de Mad Max. Selon le journal australien Herald Sun, George Miller devrait réaliser ce cinquième épisode de la franchise qu'il a initié il y a 37 ans.

Il faudra patienter. Le cinéaste australien a un autre projet en cours qu'il voudrait filmer avant. Charlize Theron serait d'accord pour reprendre son rôle (elle avait avoué en avril qu'elle adorerait retrouver son personnage d'impératrice déchue et combattante). On la comprend: Fury Road a reçu six Oscars techniques (sur 10 nominations), récolté 378 millions de $ de recettes dans le monde et a été flatté par une critique dithyrambique.

Le film est quand même calé pour 2018/2019. Le scénario n'est pas encore finalisé. Et on ignore si Tom Hardy / Mad Max sera de l'aventure.

Oscars 2016: Spotlight, DiCaprio et Mad Max sacrés par Hollywood

Posté par vincy, le 29 février 2016

Toutes les nominations et le live en direct sur notre compte twitter.

Palmarès très équilibré cette année aux Oscars, avec trois gagnants très différents. Spotlight a remporté le titre de meilleur film, amplement mérité, dans une course très ouverte. Avec deux Oscars, le film a su déjouer les pronostics et démontre une fois de plus qu'on peut faire un cinéma populaire et intelligent, même si le box office n'est pas phénoménal.  Et finalement quoi de mieux pour cette 88e cérémonie très très engagée politiquement, et menée brillament par Chris Rock que de couronner un film lui-même très politique?!

Mad Max Fury Road a triomphé par le nombre et fait une importante razzia dans les catégories techniques avec six Oscars. Le festival de Cannes, qui l'avait présenté en avant-première mondiale, a aussi pu compter sur trois autres prix prestigieux: Le fils de Saul (film en langue étrangère), Vice-Versa (animation) qui fait gagner un 8e Oscar à Pixar et un 10e au groupe Disney dans cette catégorie et Amy comme meilleur documentaire. Pour Le Fils de Saul, c'était la 9e fois que la Hongrie était nommée dans cette catégorie. Le cinéma hongrois n'avait remporté l'Oscar qu'une seule fois, en 1981, avec Mephisto de István Szabó.

Les Oscars ont pour l'instant récompensé de nombreux professionnels non américains, de la danoise Alicia Vikander aux britannique Mark Rylance et Sam Smith (qui fait une fois de plus gagner l'Oscar de la meilleure chanson à James Bond). Sans oublier la pakistanaise Sharmeen Obaid-Chinoy, le chilien Gabriel Osorio Vargas (c'est seulement le 2e Oscar pour ce pays) et bien sur le mexicain Emmanuel Lubezki qui rentre dans l'histoire avec un troisième Oscar consécutif dans sa catégorie (directeur de la photographie) après ceux de Gravity et Birdman. Pour l'italien et la légende de la musique de film Ennio Morricone, la sixième nomination aura été la bonne (même s'il avait déjà reçu un Oscar d'honneur en 2007).

Evidemment on retient surtout le deuxième Oscar consécutif du réalisateur mexicain Alejandro G. Innaritu, un an après Birdman. C'est le troisième cinéaste à réussir cet exploit après Joseph L. Mankiewicz (1948-1949) et John Ford (1940-1941). Il offre surtout l'Oscar tant attendu pour l'un des plus acteurs de ces 20 dernières années: Leonardo DiCaprio. Il l'a enfin eu. C'était le couronnement attendu autant pour la cérémonie que pour la star. Avec trois Oscars "historiques", The Revenant n'aura pas tout perdu.

Film: Spotlight de Tom McCarthy
Réalisateur: Alejandro G. Inarritu (The Revenant)
Acteur: Leonardo DiCaprio ( The Revenant)
Actrice: Brie Larson (Room)
Second-rôle masculin: Mark Rylance (Le Pont des Espions)
Second-rôle féminin: Alicia Vikander (The Danish Girl)
Film d'animation (long métrage): Vice-Versa (Inside Out)
Film documentaire (long métrage): Amy d'Asif Kapadia & James Gay-Rees
Film en langue étrangère: Le fils de Saul de Laszlo Nemes
Court métrage: Stutterer de Benjamin Cleary
Film d'animation (court): Bear Story de Gabriel Osorio Vargas (Chili)
Film documentaire (court): A Girl in the River: The Price of Forgiveness de Sharmeen Obaid-Chinoy
Scénario original: Tom McCarthy & Josh Singer (Spotlight)
Scénario (adaptation): Adam McKay & Charles Randolph, d'après sur le livre The Big Short: Inside the Doomsday Machine de Michael Lewis (The Big Short)
Musique: Ennio Morricone (Les 8 Salopards)
Chanson: Writing's On The Wall (007 Spectre) de Sam Smith et James Napier
Image: Emmanuel Lubezki (The Revenant)
Montage: Margaret Sixel (Mad Max: Fury Road)
Décors: Colin Gibson & Lisa Thompson (Mad Max: Fury Road)
Costumes: Jenny Beavan (Mad Max: Fury Road)
Maquillages et coiffures: Lesley Vanderwalt, Elka Wardega & Damian Martin (Mad Max: Fury Road)
Montage son: Mark Mangini & David White (Mad Max: Fury Road)
Mixage son: Chris Jenkins, Gregg Rudloff & Ben Osmo (Mad Max: Fury Road)
Effets visuels: Andrew Whitehurst, Paul Norris, Mark Ardington & Sara Bennett (Ex Machina)

Edito: la panne américaine

Posté par redaction, le 18 février 2016

Qu'on ne se méprenne pas: le cinéma américain n'est pas mort. Mais on ne peut que constater son sur place depuis quelques années. A force de formatage, il a du mal à se renouveler. S'il n'y avait pas des cinéastes australien, mexicain, sud-coréen ou européen, on observerait un cruel sentiment de déjà vu aussi bien parmi les blockbusters qui répète les recettes de leurs prédécesseurs que parmi le cinéma dit indépendant qui a un aspect de plus en plus convenu. Cette impression de déjà vu permanente est inquiétante. A Berlin, les Coen et Jeff Nichols n'ont pas convaincu, sans doute parce que les deux ressassaient un cinéma "disparu", celui des années 1950 mélangé à du Mel Brooks pour les premiers, celui des années 1970-1980 teinté de Spielberg pour le second. A voir les deux leaders du box office de l'an dernier, Star Wars épisode VII et Jurassic World, on est davantage dans la réhabilitation du film culte (avec une touche de goût du jour), entre nostalgie et volonté de cibler plusieurs générations. Mais ce n'est en rien un gage d'innovation. Sur les 10 films en tête du box office 2015, seulement deux sont des films qui ne sont ni des suites, ni des reboots, ni des remakes, ni des spin-off. Il faut descendre à la 18e place pour trouver un film qui n'est ni d'action, ni une comédie, ni un dessin animé. Le premier film indépendant est 44e!

Certes, les recettes explosent, mais Hollywood paresse. La prise de risque est minimale. Les scénarios sont écrits avec des canevas pré-établis. L'image s'uniformise selon le standard de l'époque, ce qui singularise un The Revenant ou un Mad Max Fury Road. Et à chaque carton, on se dit que les studios vont exploiter le filon. Ainsi l'humour décalé et grivois des Gardiens de la Galaxie et l'humour noir de Deadpool vont sans doute entraîner de nombreux producteurs à mixer l'autodérision à l'action dans les prochaines adaptations de comics, comme la noirceur psychologique du Dark Knight avait poussé les décideurs à tourmenter un peu plus les superhéros qu'ils avaient dans leur catalogue.

Et ce n'est pas les succès moyens de bons films comme Spotlight, Sicario, Black Mass ou Le Pont des espions qui peut changer la donne, bien au contraire. Le divertissement pour adulte semble ne pas résister aux "tentpoles" pour adolescents. Le problème n'est pas une question de recettes ou de palmarès ou même de qualité (après tout Vice-Versa, 356M$, est excellent). Le souci provient surtout d'une lassitude. Difficile de faire le buzz, de faire monter le désir quand tout se ressemble, quand on sait ce que l'on va voir. Il faut déployer des trésors d'imagination marketing et signer de gros chèques pour la publicité afin d'être sûr que la visibilité du film sera optimale à défaut de créer une attente. De Gravity à Deadpool, c'est bien l'originalité du projet qui a conquis différentes strates de cinéphilie. Dès l'origine, c'est le traitement particulier à une banale histoire SF ou une énième adaptation de comics qui a fait la différence. Idem pour le cinéma "dit indépendant" qui ne parvient plus à se démarquer de son image "Sundance/Weinstein", autrement dit "drame social hérité de la nouvelle vague/films en costumes avec stars".

Il y a trente ans, le box office américain avait Platoon, La folle journée de Ferris Bueller, Stand by Me, La couleur de l'argent et Peggy Sue s'est mariée dans son top 20. Il n'y avait que 5 suites et aucun remake dans ce même Top 20. En trente ans, Hollywood a industrialisé son processus de création au point de lui faire perdre un peu de son âme, mais surtout de son génie. Coppola et Lucas l'ont souligné. Mais comme à chaque fois, le cycle va mécaniquement décliner et contraindre les "boss" californiens à se réinventer. Mais on n'en est loin: il est à craindre que, qualitativement, le cinéma américain, toujours le plus puissant du monde, se contente de son savoir-faire. Après tout, il reste le cinéma le plus fédérateur dans le monde. Et il n'a aucun rival à l'horizon. Pas étonnant alors que les Coen ou Jeff Nichols, Eastwood ou Damien Chazelle, Scorsese ou Charlie Kaufman fassent figure de résistants.

Les BAFTAs 2016 couronnent The Revenant, Les nouveaux sauvages et Brooklyn

Posté par cynthia, le 15 février 2016

Dimanche 14 février, la 69ème cérémonie des BAFTAs (l'équivalent des Oscars britanniques) a récompensé les films et personnalités du cinéma pour l'année 2015. Entre surprises et résultats courus d'avance, petit retour sur cette soirée.

Cette année les BAFTAs était sous le signe de l'amouuuuuuur. Saint-Valentin oblige, la cérémonie avait proposé une "Kiss cam" aux invités. Qu'est-ce qu'une Kiss Cam? C'est simple: si la caméra du bisou (traduction quand tu nous tiens) tombe sur vous et votre voisin, vous êtes obligé de lui échanger un baiser. C'est ainsi que nous avons tous fondu devant le bisou entre Leonardo Dicaprio et Dame Maggie Smith.

Les British Academy of Film and Television Arts a la particularité de nommer des films de toutes nationalités (voir la liste des nominations), puisqu’il suffit que les films aient été projetés au Royaume-Uni durant l'année précédente. Sans surprise (ou presque), le grand vainqueur est The Revenant qui emporte cinq récompenses dont celle du meilleur film, du meilleur acteur pour Leonardo Dicaprio (on y croit pour les Oscars) et du meilleur réalisateur. C'était la 4e nomination pour DiCaprio, et, enfin, la bonne. Pour Inarritu, c'est un goût de revanche, puisque le cinéaste n'avait gagné que le prix de la meilleure photo l'an dernier avec Birdman.

Archi-favoris pour l'Oscar dans leur catégorie, Brie Larson remporte le BAFTA de la meilleure actrice pour sa prestation dans Room et Kate Winslet celui du meilleur second rôle féminin pour Steve Jobs (et accessoirement le troisième trophée de sa carrière).

Parmi les autres films récompensés, on retrouve Vice Versa pour le Meilleur film d’animation et Les nouveaux sauvages (Wild Tales) pour le Meilleur film en langue étrangère. C'est la première fois qu'un film argentin gagne cette récompense, alors que les deux pays se disputent toujours l'archipel des Malouines/Falklands.

Côté révélation de l'année, on l'avait dit il y a deux mois, John Boyega est sacré du Prix de l'étoile montante (Rising Star) face à Taron Egerton (Kingsman, Legend) et Brie Larson.

Enfin, les BAFTAs sacrent malgré tout un film national au milieu de cette invasion "d'étrangers" avec le prix du meilleur film britanique. On pensait qu'Ex-Machina allait l'emporter et finalement c'est Brooklyn qui l'a récolté.

Finalement la plus grande surprise provient du grand perdant de la cérémonie: Carol. Le film de Todd Haynes repart bredouille (on marche sur la tête!). Il faut croire que certaines histoires d'amour ne plaisent pas, même un 14 février. D'ailleurs si on regarde bien le palmarès est tout sauf romantique...

Le palmarès de la 69ème cérémonie des BAFTA:

Meilleur film: The Revenant de Alejandro Innaritu
Meilleure actrice: Brie Larson pour Room
Meilleur acteur: Leonardo DiCaprio pour The Revenant
Meilleur réalisateur: Alejandro Innaritu pour The Revenant
Meilleur second rôle masculin: Mark Rylance pour Le pont des espions
Meilleur second rôle féminin: Kate Winslet pour Steve Jobs
Meilleur scénario original: Spotlight
Meilleur scénario adapté: The Big Short

Meilleur film britannique: Brooklyn
Meilleur premier film: Theeb de Naji Abu Nowar
Meilleur film non-anglophone: Wild Tales de Damian Szifron
Meilleur film d'animation: Vice-versa de Pete Docter
Meilleur documentaire: Amy

Meilleure photo: The Revenant
Meilleure musique originale: Les huit salopards
Meilleurs décors: Mad Max Fury Road
Meilleur son: The Revenant
Meilleurs coiffures/maquillage: Mad Max Fury Road
Meilleur montage: Mad Max Fury Road

Trophée de l'étoile montante: John Boyega
Fellowship pour la contribution au cinéma britannique: Sir Sidney Potier

George Miller, Président du jury du 69e Festival de Cannes

Posté par vincy, le 2 février 2016

Ni Palme, ni Ours, ni Lion. Et pour cause, le président du jury du 69 e Festival de Cannes (11-22 mai) n'a jamais été en compétition dans l'un des trois grands festivals de la planète. Il est d'un autre monde. George Miller, réalisateur, scénariste et producteur australien, down under ,présidera donc les destinées des films en compétition du Festival. Un maître du genre, prince des blockbusters, qui a su insuffler sa touche personnelle au fil des décennies.

A Cannes l'an dernier, son Mad Max: Fury Road avait suscité, avec bruits et fureur, l'enthousiasme des cinéphiles, hors compétition. Depuis l'oeuvre pétaradante a pioché pas mal de prix auprès des syndicats et cercles de critiques et Miller a décroché une nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur. L'Oscar, il en a déjà un grâce à un film d'animation, Happy Feet, comédie musicale environnementaliste déjantée et empathique.

Recevant son invitation cannoise, George Miller a déclaré : "Quel immense plaisir ! Être au cœur de ce Festival chargé d'histoire qui dévoile les joyaux du cinéma mondial, débattre des heures passionnément avec mes compagnons de Jury, c'est un grand honneur. Je ne manquerais ça pour rien au monde !"

Visionnaire, créateur d'univers, vacillant entre le cinéma d'action et les films familiaux, entre l'apocalypse rock n'roll et la fable irrévérencieuse, Miller est l'un des grands cinéastes venus d'Australie dès la fin des années 70, aux côtés de Peter Weir, Bruce Beresford et Phillip Noyce. Il a réalisé son premier film, Violence in the Cinema, part 1, en 1971. Le court métrage remporte deux alors prix de l'Australian Film Institute.

En 1979, naît Mad Max et révèle un certain Mel Gibson: road-movie, western, science-fiction se mélangent dans un cirque ultra-violent qui donnera trois autres films, trois gros succès populaires: Mad Max 2 : le Défi en 1981, Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre en 1985 et donc le désormais culte Mad Max: Fury Road en 2015.

Oeuvre spectaculaire et jubilatoire

En 1983, aux côtés de John Landis, Steven Spielberg et Joe Dante, le cinéaste réalise le dernier segment de La Quatrième Dimension (Twilight Zone: The Movie). Et en 1987, il s'aventure dans la comédie fantastique et faustienne avec Les Sorcières d'Eastwick, là encore un succès en salles, avec Nicholson, Sarandon, Cher et Pfeiffer. Il change de registre en 1992 avec un drame intimiste et familial, Lorenzo, porté par Susan Sarandon et Nick Nolte. Il s'agit de son seul échec public mais c'est aussi sa première nomination aux Oscars (pour le scénario). Il adapte et produit en 1995 Babe - Le cochon devenu berger (réalisé par Chris Noonan,) qui récolte sept nominations aux Oscars (dont Meilleur film et Meilleure adaptation pour Miller).

Puis, Miller s'offre un immense break. On ne le revoit qu'en 2006, avec son premier film d’animation Happy Feet (Oscar du Meilleur film d’animation), où des pingouins font des claquettes sur la banquise sur des airs de pop/rock endiablée). Happy Feet 2 suivra en 2011.

L'an dernier, avec le quatrième Mad Max, il fait la synthèse entre ses préoccupations écologiques dans ce monde post-apocalyptique et ses opinions féministes et anti-totalitaristes dans un barnum visuel épatant. Le film est dix fois nominé aux Oscars 2016, notamment pour le Meilleur film et pour le Meilleur réalisateur. Au total ses films ont rapporté plus de 600 millions de $ au box office nord américain.

"A 70 ans, George Miller est internationalement plébiscité pour son œuvre spectaculaire et jubilatoire autant que pour son éclectisme, son inventivité et son audace. Avec lui, c’est la grande tradition du cinéma de genre qui sera mise à l’honneur. Et c’est aussi un cinéphile généreux et un homme d’une grande qualité que le Festival de Cannes 2016 accueillera" explique le communiqué du Festival.

C'est la première fois qu'un Australien préside le jury cannois.

Oscars 2016: The Revenant et Mad Max: Fury Road font la course en tête

Posté par vincy, le 14 janvier 2016

Avec 12 nominations aux Oscars, The Revenant est le grand favori de la course aux statuettes de cette année. Un an après son sacre pour Birdman, Alejandro G. Inarritu repart comme grand favori pour un doublé exceptionnel dans l'histoire des Oscars. Face à lui, le concurrent inattendu: un blockbuster de genre, Mad Max:Fury Road qui cumule 10 nominations (en soi un exploit pour ce genre de films). Seul gros regret, l'absence de Charlize Theron parmi les meilleures actrices... Cela permet à la 20th Century Fox de dominer la liste des nominations (26 dont 6 partagées avec Disney - Le pont des espions - et 4 supplémentaires avec Fox Searchlight), devant Disney (14, dont les 6 partagées avec la Fox), la Warner Bros (11, ce qui compense son année un peu faible au box office) et les indépendants Weinstein (9, mais aucune en meilleur film, une première depuis 2007) et A24 (7). Universal, champion du box office n'a que 4 nominations (et 4 de plus avec Focus) ; Sony n'en cumule que deux (avec sa filiale Classics), soit autant que Netflix.

On notera quand même que Tom Hardy (nommé pour son second-rôle de salopard dans The Revenant, sa première fois aux Oscars donc) est à l'affiche des deux films plébiscités cette année. Un exploit.

Les snobés

Il y en a des surprises dans ce tableau d'honneur. Déjà l'absence de Carol et de Todd Haynes dans les catégories film et réalisateur, alors que le film était l'un des grands chouchous des critiques américaines et le film le plus nommé aux Golden Globes. Ensuite le flop de Tarantino dans la catégorie scénario, qui lui réussit généralement bien. Steven Spielberg et Ridley Scott n'ont pas été retenus comme meilleur réalisateur (où surgit de nulle part Lenny Abrahamson), alors que leurs films sont nommés pour le meilleur film. Seul sur Mars se paye même le luxe de 7 nominations (médaille de bronze) et le Pont des espions suit avec 6 nominations (comme Carol). Autre gros oubli, Aaron Sorkin pour le script de Steve Jobs. La presse se désole aussi de voir ignorer Michael Keaton dans Spotlight,  Johnny Depp dans Strictly Criminal et Will Smith dans Concussion, et surtout le jeune Jacob Tremblay dans Room. Ou encore Helen Mirren, Jane Fonda, Kristen Stewart (qu'on pensait favorite en second-rôle) et Lily Tomlin dans la catégorie meilleur second rôle féminin. Certains râleront de l'absence de Star Wars dans les catégories principales (mais 5 nominations au total), tout comme celles du Fils de Saul et d'Ex Machina dans la catégorie meilleur film ou/et meilleur réalisateur... Nul ne doute que les médias pointeront également l'absence d'afro-américains dans les catégories artistiques (réalisation, comédiens). Michael B. Jordan et Idris Elba sont parmi les oubliés de l'année.

Les heureuses surprises

Spotlight reste quand même l'un des prétendants les plus sérieux avec 6 nominations, y compris dans les catégories principales. Parmi les autres bonnes surprises, il y a évidemment Mustang dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère (seule réalisatrice nommée dans les catégories meilleurs long métrages tous genres confondus), aux côtés du Fils de Saul et L'Etreinte du serpent. La catégorie animation est l'une des plus relevée de ces dernières années avec un Grand prix d'Annecy brésilien, un film Aardman, un film du studio Ghibli, le Grand prix du jury de Venise et film indépendant de Charlie Kaufman face à Vice-Versa, le meilleur Pixar depuis des lustres, par ailleurs nommé pour son scénario (hélas pas en meilleur film, affreuse faute de goût). Autrement dit, aucun autre grand studio américain n'a été choisi, les votants préférant des films étrangers aux styles plus singuliers. Notons un français dans la catégorie court-métrage la présence d'un français, Ave Maria, de Basil Khalil et Eric Dupont.

Autre nomination qui réjouit, celle de Charlotte Rampling, splendide dans 45 Years, et qui se voit pour la première nominée à l'âge de 69 ans, après 50 ans de carrière. Elle a, face à elle, deux jeunes favorites, Saoirse Ronan et Brie Larson, et Jennifer Lawrence, une fois de plus citée.  C'est sa quatrième nomination alors qu'elle n'a que 25 ans.

Equilibrant films de studios et films indépendants, nouvelles têtes et habitués, les Oscars ont pris peu de risques cette année mais sont sûrs de décevoir si le suspens est tué avec le triomphe d'un film sur un autre. Une chose est sûre: les 88e Oscars seront révélés le 28 février. Chris Rock présentera la cérémonie. Nul ne doute que ce sera surtout le sacre de Leonardo DiCaprio, enfin. Ça suffira à faire le buzz.

Film: The Big Short ; Le Pont des espions ; Brooklyn ; Mad Max: Fury Road ; Seul sur Mars ; The Revenant ; Room ; Spotlight

Réalisateur: Adam McKay (The Big Short) ; George Miller (Mad Max: Fury Road) ; Alejandro G. Inarritu (The Revenant) ; Lenny Abrahamson (Room) ; Tom McCarthy (Spotlight)

Actrice: Cate Blanchett (Carol) ; Brie Larson (Room) ; Jennifer Lawrence (Joy) ; Charlotte Rampling (45 ans) ; Saoirse Ronan (Brooklyn)

Acteur: Bryan Cranston (Trumbo) ; Matt Damon (Seul sur Mars); Leonardo DiCaprio (The Revenant) ; Michael Fassbender (Steve Jobs) ; Eddie Redmayne (The Danish Girl)

Second-rôle féminin: Jennifer Jason Leigh (Les 8 Salopards) ; Rooney Mara (Carol) ; Rachel McAdams (Spotlight) ; Alicia Vikander (The Danish Girl) ; Kate Winslet (Steve Jobs)

Second-rôle masculin: Christian Bale (The Big Short) ; Tom Hardy (The Revenant) ; Mark Ruffalo (Spotlight) ; Mark Rylance (Le Pont des espions) ; Sylvester Stallone (Creed)

Film en langue étrangère: L'étreinte du Serpent (Colombie) ; Mustang (France); Le Fils de Saul (Hongrie), Theeb (Jordanie); A War (Danemark)

Scénario: Le Pont des espions ; Ex Machina ; Vice-Versa ; Spotlight ; NWA Straight Outta Compton

Scénario (adaptation): The Big Short ; Brooklyn ; Carol; Seul sur Mars; Room

Image: Carol ; Les 8 Salopards ; Mad Max: Fury Road ; The Revenant ; Sicario;

Montage: The Big Short ; Mad Max: Fury Road ; The Revenant ; Spotlight ; Star Wars: la Force se réveille

Décors: Le Pont des espions ; The Danish Girl ; Mad Max: Fury Road ; Seul sur Mars ; The Revenant

Costumes: Carol ; Cendrillon; The Danish Girl ; Mad Max: Fury Road ; The Revenant

Musique: Le Pont des espions ; Carol ; Les 8 Salopards ; Sicario ; Star Wars: La Force se réveille

Chanson: Earned It (Cinquante nuances de Grey) ; Manta Ray (Racing Extinction) ; Simple Song #3 (Youth) ; Til It Jappend to You (The Hunting Ground) ; Writing's on the Wall (Spectre)

Animation: Anomalisa ; Le garçon et le monde ; Vice-Versa ; Shaun le mouton ; Souvenirs de Marnie

Animation (court métrage): Bear Story ; Prologue ; Sanjay's Super Team ; We Xan't Live without Cosmos ; World of Tomorrow

Documentaire (long métrage): Amy ; Cartel Land ; The Look of Silence ; What Happened, Simone? ; Winter on Fire: Ukraine's Fight for Freedom

Documentaire (court métrage): Body Team 12 ; Chau, beyond the Lines ; Claude Lanzmann; Spectres of the Shoah ; A Girl in the River: The Price of Forgiveness ; Last dat of Freedom

Court métrage: Ave Maria ; Day One ; Everything Will Be Ok (Alles Wird Gut) ; Shok ; Stutterer

Effets visuels: Ex Machina ; Mad Max: Fury Road ; Seul sur Mars ; The Revenant ; Star Wars: La Force se réveille

Montage son: Mad Max: Fury Road ; Seul sur Mars ; The Revenant ; Sicario ; Star Wars: La Force se réveille

Mixage son: Le Pont des espions ; Mad Max: Fury Road ; Seul sur Mars ; The Revenant ; Star Wars: La Force se réveille

Maquillage et coiffure: Mad Max: Fury Road ; Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ; The Revenant

Golden Globes 2016 : Entre petites certitudes et grands espoirs !

Posté par wyzman, le 10 janvier 2016

C'est ce soir qu'auront lieu les 73ème Golden Globes. Organisée par la Hollywood Foreign Press Association, la cérémonie récompensera comme toujours les professionnels de l'audiovisuel et sera présentée par l'acteur et humoriste Ricky Gervais qui a accepté de reprendre du service pour la quatrième fois. En attendant le 28 février et les Oscars, les Golden Globes servent d'indicateur supplémentaire à la presse et aux spectateurs. Malgré des catégories très nombreuses, les vainqueurs sont parfois tout trouvés !

CINEMA

Meilleur film dramatique

Bien que Carol domine la cérémonie avec 5 nominations, les votants (qui sont des journalistes) pourraient lui préférer Spotlight puisque le film met en avant leurs confrères du Boston Globe. Ceci dit, The Revenant demeure dans les starting-blocks.

Meilleur film musical ou comédie

Si sa présence dans cette catégorie est source de critiques, Seul sur Mars fait clairement office de favori. A moins que le casting quatre étoiles de The Big Short ne crée la surprise !

Meilleur réalisateur

Tom McCarthy (Spotlight) est très apprécié, Mad Max : Fury Road de George Miller a mis tout le monde d'accord, mais ce Golden Globe reviendra très certainement à Ridley Scott dont le Seul sur Mars est sans faille.

Meilleur acteur dans un film dramatique

L'interprétation d'Eddie Redmayne dans The Danish Girl devait créer la surprise mais ce ne fût pas le cas. Et si Michael Fassbender est sensationnel dans Steve Jobs, ce prix ira à Leonardo DiCaprio. Pourquoi ? Parce que son jeu d'acteur dans The Revenant n'a jamais été aussi bon. Et aussi parce que les Oscars approchent à grands pas.

Meilleure actrice dans un film dramatique

Parce qu'elle porte complètement The Danish Girl, Alicia Vikander mériterait une récompense. Mais une double victoire de Cate Blanchett et Rooney Mara (Carol) est plus probable.

Meilleur acteur dans un film musical ou une comédie

Ce sera pour Matt Damon (Seul Sur Mars). D'autres questions ?

Meilleure actrice dans un film musical ou une comédie

Jennifer Lawrence ou Amy Schumer ? Joy ou Crazy Amy ? Telle est la question à laquelle on ne saurait répondre.

Meilleur acteur dans un second rôle

En endossant le rôle de mentor dans Creed, Sylvester Stallone pourrait créer la surprise. Seulement voilà, Paul Dano crevait vraiment l'écran dans Love & Mercy.

Meilleure actrice dans un second rôle

Alicia Vikander (Ex Machina), ce Golden Globe est pour toi.

Meilleur scénario

Aaron Sorkin a fait un excellent boulot sur Steve Jobs, Quentin Tarantino a déjà gagné dans cette catégorie il y a trois ans avec Django Unchained, alors soyons sympas et encourageons Tom McCarthy et Josh Singer pour Spotlight.

Meilleure chanson originale

Le choix se fera entre Brian Wilson ("One Kind of Love" - Love & Mercy) et Wiz Khalifa et Chartlie Puth ("See You Again" - Fast & Furious 7).

Meilleure musique de film

C'est Ennio Morricone qui a composé la musique des Huit salopards. Fin de la discussion.

Meilleur film en langue étrangère

Le Fils de Saul part avec beaucoup d'avance mais Mustang n'est pas loin pour autant. Suspense, suspense…

Meilleur film d'animation

Vice-Versa. Point.

TÉLÉVISION

Meilleure série dramatique

A cause de toutes les polémiques et les rebondissements, Game of Thrones a déjà été sacrée aux Emmy Awards. Du coup, Mr. Robot peut espérer s'en sortir haut la main.

Meilleure série musicale ou comique

Transparent va gagner.

Meilleure mini-série ou téléfilm

A cause de ses retombées politiques, American Crime plaît énormément. Ceci dit, Fargo a tout de la série dont la qualité n'est jamais trop vantée.

Meilleur acteur dans une série dramatique

Histoire de le récompenser une toute dernière fois pour Mad Men, Jon Hamm est en pôle position. Mais Rami Malek de Mr. Robot n'a pas dit son dernier mot.

Meilleure actrice dans une série dramatique

A force de tout faire tourner autour de Viola Davis (How to Get Away with Murder) et Taraji P. Henson (Empire), les votants pourraient bien saluer la performance de Caitriona Balfe dans Outlander. Rien n'est sûr.

Meilleur acteur dans une série musicale ou comique

Certes, nous adorons le jeu d'Aziz Ansari dans Master of None mais la performance de Jeffrey Tambor dans Transparent vaut tout l'or du monde.

Meilleure actrice dans une série musicale ou comique

Gina Rodriguez (Jane The Virgin), ce Golden Globe est (encore) pour toi.

Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm

Idris Elba, we want you and Luther.

Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm

Après tout le buzz suscité par son arrivée dans American Horror Story, il va sans dire que Lady Gaga devrait être récompensée.

Meilleur acteur dans un second dans une série, mini-série ou téléfilm

Le personnage incarné par Ben Mendelsohn dans Bloodline était excellent mais Tobias Menzies nous a vraiment filé des frissons dans Outlander. Voilà qui est dit.

Meilleure actrice dans un second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm

Les votants aiment tellement The Affair qu'il ne serait pas étonnant que Maura Tierney soit récompensée.

Résultats ce soir dès 00h50 sur Ciné+ Premier.

Les nominations surprenantes de la Guilde des producteurs américains

Posté par vincy, le 5 janvier 2016

8 des 10 films récompensés par la Guilde des producteurs américains (PGA Awards) ont reçu l'Oscar du meilleur film. Sauf surprise, le vainqueur des statuettes dorées hollywoodiennes se trouve dans cette liste. A priori, Spotlight est désormais le grand favori puisque Carol ne figure pas, ô scandale, dans ces nominations. L'autre leçon que l'on peut en tirer c'est la présence de films de genre, assez prépondérants cette année. La présence de Ex Machina, Mad Max, Seul sur Mars, The Revenant, Sicario et Straight Outta Compton est révélatrice d'une tendance intéressante où les films plus classiques, dits "oscarisables" sont moins nombreux. Ce n'est pas forcément qu'une bonne nouvelle. Dans un contexte où le cinéma d'auteur et les films indépendants a de plus en plus de difficultés à trouver son public en Amérique du nord, cela met en péril tout un pan de la production qui a besoin de ces prix hors festivals. Car l'autre leçon, c'est que - hormis trois films - cette liste est composée de films qui ne sont pas passés par les grands festivals. Le box office, le marketing ont eu raison des logiques des distributeurs indépendants (Sundance, Cannes, Venise, Toronto). Mad Max pourrait alors être un gagnant réjouissant: grand public, film de genre, film d'auteur, gros succès, présenté à Cannes, il cumule tous les atouts qu'on peut attendre d'un tel prix.

Les vainqueurs de chaque catégorie seront révélés le 23 janvier.

Darryl F. Zanuck Award (meilleur film)

The Big Short
Le Pont des espions
Brooklyn
Ex Machina
Mad Max: Fury Road
Seul sur Mars
The Revenant
Sicario
Spotlight
NWA: Straight Outta Compton

Meilleur film d'animation

Anomalisa
Le Voyage d'Arlo
Vice-Versa
Les Minions
Snoopy et les Peanuts, le film

Meilleur documentaire

Amy
The Hunting Ground
The Look of Silence
Meru
Something Better to Come

En 2016, Warner Bros. revoit sa copie?

Posté par wyzman, le 27 décembre 2015

Qu'on se le dise, l'année 2015 n'a pas été si extraordinaire que cela pour la Warner. Bon, certes le studio finit à la 4e place des distributeurs français, mais n'affiche que 7,2% de parts de marché avec 22 films sortis (loin des scores de Universal et Disney, à égalité avec Mars distribution). Aux Etats-Unis, le studio est 3e, avec 37 films en salles: le plus gros line up de l'année ne l'empêche pas d'être distancé par Universal et Buena Cista. En moyenne par film, la Fox fait même mieux. Et finalement, les dirigeants du studio se consoleront avec une année à peu près similaire à celle de l'an dernier.

Alors oui, il y a eu des succès évidents tels que San Andreas (473M$ de recettes mondiales), Mad Max : Fury Road (375M$, blockbuster de l'année), Creed (100M$ et pas encore sorti dans le monde entier) ou encore Strictly Criminal (94M$, mais de bonnes critiques), mais les déconvenues ont été nombreuses. Bien trop nombreuses ! A commencer par Jupiter Acending, le dernier film des Wachowski qui a coûté 176M$ à produire mais n'en a rapporté que 183M au total. La suite de Magic Mike, Magic Mike XXL, n'a pas brillé autant que prévu et cela ne compense pas les débâcles qu'ont connu Agents très spéciaux - Code U.N.CL.E., Au Cœur de l'Océan, Entourage ou encore We Are Your Friends. Bref, vous l'aurez compris, en 2015, les films produits par Warner Bros. n'ont rien fait péter niveau box office. Seulement trois films au dessus des 100M$ cette année (contre six l'an dernier dont 3 au dessus des 200M$). Et il est certain que, comparé aux succès que sont Jurassic World et Le Réveil de la Force, le constat est encore plus grave. Ses deux plus gros hits, San Andreas et Mad Max Fury Road sont tout juste classés dans le Top 20 annuel, à la 19e et 20e place, quand l'année dernière elle plaçait 3 films dans le top 10 (et le champion de l'année, American Sniper).

Que faire pour l'année 2016 ? Le studio va-t-il sortir les bons films au bon moment ? Eléments de réponse.

Alors que le secteur n'a jamais été autant polarisé entre deux types de films (les blockbusters bourrés d'effets spéciaux et les comédies), la Warner mise sur l'éclectisme et opte pour la prise de risque calculée. Du moins, nous supposons qu'elle l'est ! Dès le mois de février, le studio sort Comment être célibataire en même temps que Deadpool (Fox) et Zoolander 2 (Paramount). Est-ce une bonne idée ? La comédie potache portée par Rebel Wilson, Dakota Johnson et Leslie Mann va-t-elle tenir le choc face aux blagues graveleuses de Ryan Reynolds ? Possible

En mars, sortie de Me Before You. Adapté du roman de Jojo Moyes, ce drame romantique devra son succès à son casting. On y retrouve pour le coup : Emilia Clarke (Game of Thrones), Sam Claflin (The Riot Club), Jenna Coleman (Captain America), Matthew Lewis (Neville Londubat dans Harry Potter) et Ben Lloyd Hughes (Divergent). Mais si les ados américains ne sont pas réceptifs à ce casting, il va sans dire que ce sera à cause de la sortie de La Chute de Londres, soit la suite de La Chute de la Maison Blanche ! Cela dit, outre la sortie de Divergente 3 (Lionsgate), le box office mondial de ce mois-ci devrait être dynamisé et dynamité par le choc des titans promis dans Batman vs Superman : L'Aube de la Justice. Avec un budget de production record (410M$), il va sans dire que le nouveau bébé de Zack Snyder ne doit pas se rater. Et c'est tout le mal qu'on lui souhaite tant les différentes bandes annonces en mettent plein la vue. le milliard de $ dans le monde est presque obligatoire et devrait permettre au studio de lancer la course aux phénomènes de l'année. Pour le prestige, Warner peut compter sur le film de Jeff Nichols, Midnight Special, en compétition à Berlin.

En mai, le studio espère faire la nique à Nos pires voisins 2 (Universal), avec la comédie policière The Nice Guys. Dans les rôles titres : Ryan Gosling, Russell Crowe et Kim Bassinger... Bref, les abdos de Zac Efron et les poignées d'amour de Seth Rogen ne vont en faire qu'une bouchée. Voilà qui est réglé, sauf si la critique s'emballe et que le public adulte revient dans les salles. Mais les choses pourraient s'améliorer en juin. J'insiste sur le "pourraient" car même si la sortie de Conjuring 2 est une bonne nouvelle pour la Warner (film peu coûteux et donc forcément rentable), son affrontement avec Insaisissables 2 (Lionsgate) et l'adaptation de Warcraft (Universal) n'en est pas une du tout ! Il ne serait ainsi pas étonnant que le combat vire au cauchemar pour les trois studios… En juillet, c'est Tarzan que voudra faire revivre le studio, après l'échec de Pan, le pari est risqué. D'autant qu'en face, Disney a prévu un Spielberg familial, Le Bon gros géant. Une guerre des familles est à prévoir à moins que les ados trippent pour le roi de la jungle. Il faudra quand même compter sur la suite de Independence Day (Fox), sortie une semaine avant. Central intelligence, avec DwayneJohnson et Kevin Hart a plus de chance de rencontrer son public dans le genre comédie de flics.

Mais outre Batman vs Superman : L'Aube de la Justice, Warner Bros. peut également compter en août sur un autre blockbuster ultra méga attendu les fans de comics. Il s'agit bien évidemment de Suicide Squad ! Réalisé par David Ayer (Fury), le film peut compter sur la présence de Will Smith (After Earth), Margot Robbie (Le Loup de Wall Street), Jared Leto (Dallas Buyers Club), Jai Courtney (Terminator Genisys), Common (Selma), Viola Davis (HTGAWM), Cara Delevingne (Pan) et les apparitions de Ben Affleck (Argo) et Scott Eastwood (Snowden). Bref, voilà une distribution qui pèse lourd mais devrait donner au film un goût d'Avengers en plus badass !

En septembre, on joue la sécurité avec le pilote héroïque Sully, incarné par Tom Hanks, dans un film de Clint Eastwood.

En octobre, le studio qui a produit la trilogie The Dark Knight dévoilera The Accoutant. Le film dirigé par Gavin O'Connor (Brothers) raconte comment un expert-comptable incarné par Ben Affleck (!) bosse en parallèle pour des organisations mafieuses. Face à Gambit, le huitième film estampillé X-Men porté Channing Tatum, Warner Bros. devra sérieusement jouer des coudes. Cela étant, connaissant l'ex-mari de Jennifer Garner, il se pourrait bien que sa performance soit 'Oscar-worthy' et donc peu destinée au grand public. Affaire à suivre.

En novembre, la comédie Bastards qui n'inspire pas plus que cela verra s'opposer Glenn Close (Damages) à Ed Helms (Les Millers) et Owen Wilson (No Escape)… Juste après, le préquel de Harry Potter prendra le relais. J'ai nommé Les Animaux fantastiques ! Réalisé par David Yates (Harry Potter 5, 6, 7 et 8) compte dans ses rangs Eddie Redmayne (The Danish Girl), Ezra Miller (We Need to Talk About Kevin) et Colin Farrell (True Detective). Le public aura-t-il déjà envie de replonger dans l'univers magique de Harry ? Le prequel vaudra-t-il vraiment le détour ? Il n'en fait aucun doute. Le marketing sera là pour ramener les fans d'Harry Potter dans les salles. Ce qui fera au moins trois blockbusters de première catégorie dans le programme 2016 du studio. Assurément 2016 sera meilleure que 2015.

Une chose est sûre, l'agenda de la Warner Bros. est donc plus que jamais optimisé autour de ces trois films majeurs : Batman vs Superman : L'Aube de la Justice, Suicide Squad et Les Animaux fantastiques. Chacun d'eux devant donner lieu à une suite déjà programmée, la marge d'erreur est faible voire carrément inexistante. Et si aujourd'hui le marché mondial permet de rentabiliser même les plus gros bides (merci la Chine), un succès public dans les salles américaines est toujours apprécié.

Mon film de l’année 2015: Mad Max: Fury Road de George Miller

Posté par geoffroy, le 25 décembre 2015

Mon coup de cœur est en fait un double coup de cœur. De deux cinémas diamétralement opposés qui, au détour d’une même thématique élevée au rang de profession de foi, se croisent comme pour mieux se contempler. Car et au-delà de leur forme, de leur agencement ou de leur proposition narrative bien distincts, mon choix se justifie avant tout par le geste qui les a enfantés.

La quête, alors identique, émane d’un besoin viscéral d’existence via un enracinement aussi bien géographique – topologique – qu’ontologique. L’un et l’autre se fondent pour ne plus former qu’un paysage-monde à l’étalement infini. À la fureur du premier répond la méditation du second dans une même communion avec l’espace arpenté. Ce faisant, les deux films créent les conditions d’un territoire cinématographique totale à la puissance d’invocation rare.

Alors oui, pour toutes ces raisons Mad Max : Fury road de George Miller et Jauja de Lisandro Alonso sont mes deux coups de cœur de cette année.