Saint-Jean-de-Luz 2012 : Le Goncourt Atiq Rahimi reçoit le prix du meilleur film

Posté par vincy, le 14 octobre 2012

C'est un prix Goncourt qui a remporté la Chistera du meilleur film au Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, samedi 13 octobre.

Syngué Sabour, Pierre de Patience, a ainsi été plébiscité par le jury, présidé par Audrey Fleurot, entourée de Pauline Etienne, Elodie Navarre, Michaël Cohen, Julien Courbey, Cyril Mennegun et Thierry Neuvic. Le film sortira le 20 février 2013 dans les salles. Atiq Rahimi, 50 ans, qui avait reçu le prix Goncourt pour son livre Syngué Sabour en 2008 a transposé lui même son roman. Le film, qui était aussi sélectionné cette semaine au Festival du film de Londres, représente l'Afghanistan dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

L'écrivain-cinéaste avait déjà réalisé plusieurs films documentaires (A chacun son journal, Zaher Shah, le royaume de l’exil, ou (A)fghanistan). Il avait adapté en 2004 son roman Terre et cendres, alors récompensé à Cannes (prix Regard vers l'avenir à Un certain regard).

Le jury a également récompensé Meni Yaesh, avec le prix du meilleur réalisateur pour Les Voisins de Dieu. Le film israélien qui devrait sortir lui aussi au premier trimestre 2013 a reçu le prix du jury jeunes.

Laïne Magi a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans le film Une estonienne à Paris, d'Ilmar Raag (en salles le 26 décembre). Le prix de la meilleure interprétation masculine a été décerné à William Hurt pour son rôle dans le film de son ex-compagne, Sandrine Bonnaire, J'enrage de son absence, présenté à la Semaine de la critique à Cannes en mai et qui sortira le 31 octobre.

De son côté, le public a préféré le film belge Dead Man Talking de Patrick Ridgemont, en salles le 27 mars 2013.

Par ailleurs, des courts métrages ont aussi été honorés : le prix du jury a été remis à Ce n'est pas un film de Cow-boys de Benjamin Parent, le prix du public à Renée de Jézabel Marques-Nakache et le prix Ciné + à Edwige de Mounia Meddour.

La 17e édition du Festival (9-13 octobre) a comptabilisé 4 500 entrées, soit un record dans l'histoire de la manifestation dont le réalisateur et journaliste Patrick Fabre est le délégué général.

Ouvert avec Rue Mandar, d'Idit Cébula (avec Sandrine Kiberlain, Richard Berry, Emmanuelle Devos, Emmanuelle Bercot, Lionel Abelanski, Mehdi Nebbou, Micheline Presle, Michel Jonasz et Jackie Berroyer) et clôturé par Mais qui a re-tué Pamela Rose ? deKad Merad & Olivier Baroux, le festival présentait 10 films en compétition.

Cannes 2012 : La Semaine de la Critique couronne le film espagnol Aqui y Alla

Posté par vincy, le 24 mai 2012

Premiers prix du 65e Festival de Cannes, ceux de la Semaine de la Critique, ce jeudi soir. Quatre des sept films présentés en compétition repartent avec un titre, mais c'est bien le favori de la sélection qui emporte le Grand prix et prend un sérieux avantage dans la course à la Caméra d'or, qui sera décernée dimanche au meilleur premier long métrage toutes sélections confondues.

- Grand Prix Nespresso de la Semaine de la Critique: Aqui y Alla (Ici et Ailleurs) d'Antonio Méndez Esparza (Espagne/Etats-Unis/Mexique)
Le cinéaste et président du jury Bertrand Bonello a salué une oeuvre "qui par sa narration, passe du documentaire à la fiction, qui impressionne sans chercher à nous impressionner et nous laisse avec l'humanité de ses personnages".
C'est l'histoire de Pedro de retour dans son petit village de montagne à Guerrero, au Mexique. Il y retrouve ses filles, devenues plus âgées mais aussi plus distantes, et sa femme, toujours aussi souriante. Cette année, les villageois s’attendent à une récolte abondante et il y a du travail en ville. Toutefois, étant habitués à la précarité, leur intérêt se tourne principalement vers leurs familles ou les opportunités de travail plus au Nord, de l’autre côté de la frontière.

- Prix Révélation France 4 : Sofia's Last Ambulance d'Ilian Metev (Allemagne/Bulgarie/Croatie)
Le jury a souligné "la retenue et l'engagement" de ce film qui "reflète la vie d'une nation en transition".
Le film montre le quotidien, sur le fil, d'une équipe de secouristes en butte à la décrépitude du système de santé bulgare. Dans une ville qui ne possède que 13 ambulances pour deux millions d'habitants, Krassi, Mila et Plamen sont nos héros improbables : gros fumeurs, bourrés d’humour et sans cesse en train de sauver la vie d’autrui, malgré le grand nombre d’obstacles. Cependant, le système brisé les met à rude épreuve. Combien de temps vont-ils encore tenir à sauver les écorchés de la société jusqu'à ce qu'ils perdent leur empathie?

- Prix SACD : Les voisins de Dieu de Meni Yaesh (Israël/France)
Il s'agit d'une plongée énergique dans l'intégrisme religieux en Israël. Avi, le chef, Kobi et Yaniv, trois bons copains, se sont auto-désignés surveillants d’un quartier de Bat Yam en Israël. Ils sont jeunes, savent se battre, Ils surveillent les tenues des femmes, font respecter le shabbat, et s'assurent que les Arabes de la ville de Jaffa n’entrent pas dans le quartier avec leurs voitures diffusant de la musique tonitruante. L'équilibre de la bande vacille le jour où Avi tombe amoureux d’une jeune fille.

- Soutien ACID/CCAS à la distribution : Los Salvajes d'Alejandro Fadel (Argentine).
Ce film retrace l'évasion violente, façon western, de cinq adolescents d'un centre de redressement, à travers des paysages sauvages. Ce pèlerinage d’une centaine de kilomètres vers la promesse d’un foyer est semé d'embûches : ils chassent pour se nourrir, pillent, se droguent, se lavent dans des rivières, se battent entre eux et font l’amour.