25 nouveaux classiques entrent à la Bibliothèque du Congrès Américain

Posté par vincy, le 29 décembre 2010

À peine disparus, de nombreux talents cinématographiques ont le droit au Panthéon. Irvin Kershner, Leslie Nielsen, Blake Edwards voient leur talent récompensé de manière posthume. La Bibliothèque du Congrès a intégré 25 nouveaux films du patrimoines, tous formats confondus, dans son Registre National, sorte d'Archives prestigieuses permettant de conserver les oeuvres les plus précieuses. Il faut dire que la 90% productions d'avant les années 20 ont disparu, et 50% des productions des années 20 à 50 sont perdues.

Cette année, les années 70 sont particulièrement bien représentées, tout comme les grands succès populaires.

- Le Lys de Brooklyn (1945), premier film d'Elia Kazan, conte de fée sentimental adapté d'un roman de Betty Smith. Un Oscar.

- Y-a-t-il un pilote dans l'avion? (1980), de Jim Abrahams, Jerry et David Zucker, avec Leslie Nielsen, Peter Graves et Lloyd Bridges. Et une histoire de gladiateur.

- Les Hommes du Président (1976), d'Alan J. Pakula, adapté des Mémoires des reporters qui ont découvert le scandale du Watergate, avec Dustin Hoffman et Robert Redford. Quatre Oscars.

- Le serment de Rio Jim (1914), de Reginald Baker. Premier film du cowboy William S. Hart.

- Cry of Jazz (1959), d'Edward Bland. Moyen métrage documentaire en noir et blanc sur les faubourgs afro-américains de Chicago.

- Electronic Labyrinth: THX 1138 4EB (1967), soit le court métrage universitaire de George Lucas, qui en fit un long produit par Coppola, THX 1138.

- Star Wars V : L'Empire contre-attaque, d'Irvin Kershner. Un triomphe mondial, deux Oscars et les vrais débuts d'une saga (et de son culte).

- L'Exorciste (1973), de William Friedkin. La quintessence du film d'horreur. Outre l'énorme succès, il a reçu 10 nominations aux Oscars (deux statuettes, dont le scénario!). Un record pour le genre.

- The Front Page (1931, de Lewis Milestone. Trois nominations aux Oscars pour cette comédie qui fut l'une de celles à installer les fondements du scénario à l'américaine. Pas moins de sept remakes ont été tournées (petits et grands écrans).

- Grey Gardens (1976), documentaire façon cinéma vérité d'Albert et David Maysles. Projeté à Cannes, il fut transposé en comédie musicale à Broadway, en pièce de théâtre, et en téléfilm pour HBO.

- I Am Joaquin (1969). Court métrage de Luis Valdez adapté d'un poème de Rodolfo "Corky" Gonzales, appartenant à al culture populaire des Chicanos d'Amérique.

- Une riche affaire (1934). Troisième comédie avec W.C. Fields à entrer dans la patrimoine américain. celui-ci fuit une source d'inspiration pour les Blues Brothers.

- Let There Be Light (1946), documentaire sur 75 soldats et leurs traumas, de John Huston produit pour le gouvernement américain.

- Solitude (1928). L'un des rares films américains du savant et cinéaste hongrois Paul Fejos. Ce film est considéré comme son chef d'oeuvre et est resté l'un de ses plus grands succès.

- Au crépuscule de la vie (1937). Drame de Leo McCarey sur un vieux couple ruiné par la dépression économique.

- Malcolm X (1992), biopic de Spike Lee sur l'activiste le plus controversé des années 50 et 60, avec Denzel Washington dans le rôle titre.

John McCabe (1971), soit un western de Robert Altman avec Warren Beatty et Julie Christie et trois chansons de Leonard Cohen.

- Newark Athlete (1891). Film expérimental qui fut l'un des premiers réalisés dans les laboratoires d'Edison.

- Our Lady of the Sphere (1969). Court métrage animé (et expérimental) de Lawrence Jordan, utilisant des fonds colorés et des collages en mouvements.

- La Panthère rose (1964). Premier film de la franchise. Énorme succès pour cette comédie de gags loufoques mise en scène par Blake Edwards. Première collaboration avec le génial Peter Sellers en Inspecteur Clouseau. Et première apparition de la fameuse panthère en dessin animé dans les génériques de début et de fin. Doit-on mentionner la musique de Mancini?

- Preservation of the Sign Language (1913) est un film étonnant de deux minutes, en langage des signes, et défendant les droits des malentendants.

- La Fièvre du samedi soir (1977), disco-movie de John Badham.  Le pantalon patte d'éph et moule burnes de John Travolta (nommé à l'Oscar quand même), la musique qui fait bouger le popotin, les chansons hurlées par des castrats. Le public s'est rué. Une suite a été tournée. Et une soixante de films lui ont fait référence depuis.

- Study of a River (1996). Court métrage sur le fleuve Hudson à travers les saisons.

- Tarantella (1940), de Mary Ellen Bute. Cinq minutes colorées et avant-gardistes qui mélangent une animation abstraite avec de la musique contemporaine. Pionnier dans le genre.

Il n’y a plus personne pour sauver Leslie Nielsen (1926-2010)

Posté par vincy, le 29 novembre 2010

Leslie Nielsen, acteur canadien né en 1926, est mort à l'âge de 84 ans dimanche 28 novembre. Le public le connaît essentiellement pour ses gaffes et sa maladresse "gaguesque"  des films parodiques (et pour les deux premiers hilarants) de la série des Y-a-t-il un...  Commencée avec le pastiche d'Airport, avec Y-a-t'il un pilote dans l'avion ? (Airplane) en 1980, énorme succès, la saga a continué avec Y a-t-il un flic pour sauver la Reine ? (1988), Y a-t-il un flic pour sauver le président ? (1991) et Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? (1994). Tous les trois étaient issus de la série télévisée "Police Squad"(1982) dans laquelle il avait créé son rôle de bon flic malgré lui.

C'est le petit écran qui l'avait fait vedette. On l'a vu dans les meilleures séries de son époque, ou les plus représentatives : "Rawhide", "Les incorruptibles", "Le fugitif, "Bonanza", "Les mytères de l'Ouest", "Hawaï Police d'Etat", "Columbo", "M.A.S.H.", "Les rues de San Francisco" ou encore "Kojak", "La croisière s'amuse", "L'île fantastique", "Vega$", Arabesque", et même "Madame est servie".

Au cinéma, le comédien s'était fait connaître dans le film de science-fiction Planète interdite en 1956. Souvent choisi comme le second rôle masculin principal, il joue à l'ombre de Glenn Ford (La vallée de la poudre, La rançon), Charlton Heston (La symphonie des héros), Gene Hackman (L'aventure du Poséidon), Richard Dreyffus (Cinglée) dans on dernier rôle dramatique.

Immense comique, il fera aussi des incursions dans d'autres genres (Creepshaw, le bal des horreurs). Mais à partir des années 90, Hollywood ne l'emploiera que pour ses talents de farceurs avec des films souvent médiocres (pour ne pas dire des navets comme Mister Magoo, Scary Movie 3 et sa suite, ou de nombreux pastiches pour divertir les soirées du samedi.