Oyé oyé cinéphiles! Les journées à Cannes se suivent mais ne se ressemblent guère . Toutes plus différentes les unes que les autres, les stars qui défilent sur les marches nous offrent chaque jour un sacré spectacle. Cette septième journée cannoise mériterait d'entrer dans les annales du merveilleux. La légende Sophia Loren qui se fait appeler Sofia Coppola par une journaliste, une rousse incendiaire, une beauté à la française, une japonaise luminescente et un homme qui a fait exploser le baromètre d'excitation, petit récapitulatif de ce qu'il ne fallait pas rater hier soir.
Attendez...votre respiration devient saccadée? Vous avez les jambes qui tremblent? Votre cœur s'accélère? Non rassurez-vous ce n'est pas le début d'une crise cardiaque, c'est juste l'effet Ryan Gosling. Et durant les 10 minutes qui ont suivi la montée des marches, votre compagnon n'existait plus. Je me trompe? Ryan est l'homme qui éclipserait tous les autres en soirée, celui qui en un battement de cils vous ferait quitter famille, boulot et amis, celui qui pourrait être l'égérie de la lotion anti-sécheresse vaginale de la marque Roger Cavaillès. Bref, il est un orgasme ambulant et en plus il est brillant !
La minute "fangirling" passée, il faut rappeler qu'il est tout de même venu présenter son tout premier film en tant que réalisateur : Lost River. Pour l'occasion, l'acteur au regard de braise a choisi un costume noir et une chemise blanche pour illustrer sa belle silhouette. On se souvient qu'il avait tenté la veste bordeaux en 2011. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il avait autant enflammé la Croisette que cette année. Est-ce qu'enveloppé dans un sac poubelle comme Mika, il serait aussi attractif ? On est tenté de dire oui ! Et avec un sac à patates ? Des arbustes ? Du papier toilette ? On pourrait continuer à fantasmer toute la nuit que cela ne changerait rien au fait qu'il a réduit les marches de Cannes à néant. Pourtant, même si vous n'avez que le nom Ryan Gosling à la bouche (il sait marquer les esprits), en ce septième jour du festival, les femmes étaient à l'honneur.
Naomi Kawase réalisatrice du film en compétition Still the water a subjugué les photographes cannois avec une robe traditionnelle japonaise et une coiffure ornée de feuilles. Si on a eu envie d'en rire à ses côtés autour d'un plateau de sushis, on ne peut que saluer son originalité et admettre que sa tenue lui allait à merveille. Concernant sa coiffure très "parc floral" cela semble être un clin d’œil à son film qui, selon les chanceux qui l'ont vu, est un hymne à l'amour de la nature. Donc Naomi, ton style sur le tapis rouge, on aime!
Ce qu'on aime moins c'est la robe... enfin les bribes de tissus qui recouvraient le corps de l'actrice Elsa Zylberstein. Je vous prie de m'excuser lectrices et lecteurs, je vais perdre mon professionnalisme pour hurler à travers mes touches d'ordinateur : WHAT THE FUCK ? Il semble que les stars se dénudent de plus en plus à mesure que le festival avance. Aura-t-on le droit à une tenue "Adam et Eve" pour le dernier jour ? Même si on a commencé à croiser les doigts pour que ce soit Ryan Gosling qui se colle la feuille de vigne, la robe de Marion Cotillard remet en question cette hypothèse de nudité absolue pour les jours à venir : courte devant, longue (et un tantinet étrange) à l'arrière. Et n'oublions pas les bottines noires. L'héroïne du prochain Dardenne était de toute beauté tout en respirant la simplicité. Une audacieuse étincelle de french touch.
Autre femme à avoir retourné la Croisette : la rousse flamboyante Christina Hendricks. La belle, vue dans Drive et dans la série Mad Men, a fait profiter l'assemblée de ses sublimes et vertigineuses formes. Tout comme Sophie Marceau, une heure après elle. La robe bordeaux de cette dernière pourrait presque nous faire oublier le navet Une rencontre dans lequel elle est à l'affiche depuis le mois dernier. Un flop, au passage.
Des femmes, un homme, du tissus et des feuilles... le festival se poursuit tranquillement mais sûrement, en nous faisant rêver (fantasmer) un peu plus chaque jour.