200 personnalités lancent un appel contre « un cataclysme planétaire »

Posté par vincy, le 3 septembre 2018

200 personnalités ont signé l'appel publié dans Le Monde aujourd'hui lancé par Juliette Binoche et de l’astrophysicien Aurélien Barrau pour une action politique ferme et immédiate face au changement climatique. Parmi les signataires du monde entier, on retrouve Adjani, Almodovar, Baye, Boorman, Campion, Cotillard, Cronenberg, Cuaron, Dafoe, Delon, Deneuve, Faithfull, Fiennes, Frémaux, Hawke, Huppert, Jaoui, Kapoor, Marceau, Rampling, Robbins, Rossellini, Santoro, Satrapi, Scott Thomas, Sissako, Stewart, Tarr, Trintignant, Turturro, Viard, Wenders ou encore Jia Zhang-ke.

Tribune. Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot, nous lançons cet appel : face au plus grand défi de l’histoire de l’humanité, le pouvoir politique doit agir fermement et immédiatement. Il est temps d’être sérieux.
Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique.
Il est trop tard pour que rien ne se soit passé : l’effondrement est en cours. La sixième extinction massive se déroule à une vitesse sans précédent. Mais il n’est pas trop tard pour éviter le pire.
Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible.
Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux.
Nous proposons le choix du politique – loin des lobbys – et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront.
C’est une question de survie. Elle ne peut, par essence, pas être considérée comme secondaire.
De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené.

Isabelle Adjani, actrice ; Laure Adler, journaliste ; Pedro Almodovar, cinéaste ; Laurie Anderson, artiste ; Charles Aznavour, chanteur ; Santiago Amigorena, écrivain ; Pierre Arditi, acteur ; Niels Arestrup, acteur ; Ariane Ascaride, actrice ; Olivier Assayas, cinéaste ; Yvan Attal, acteur, cinéaste ; Josiane Balasko, actrice ; Aurélien Barrau, astrophysicien (Institut universitaire de France) ; Nathalie Baye, actrice ; Emmanuelle Béart, actrice ; Xavier Beauvois, cinéaste ; Alain Benoit, physicien (Académie des sciences) ; Jane Birkin, chanteuse, actrice ; Juliette Binoche, actrice ; Benjamin Biolay, chanteur ; Dominique Blanc, actrice ; Gilles Boeuf, biologiste ; Mathieu Boogaerts, chanteur ; John Boorman, cinéaste ; Romane Bohringer, actrice ; Carole Bouquet, actrice ; Stéphane Braunschweig, metteur en scène ; Zabou Breitman, actrice, metteuse en scène ; Nicolas Briançon, acteur, metteur en scène ; Irina Brook, metteuse en scène ; Valeria Bruni Tedeschi, actrice, cinéaste ; Florence Burgat, philosophe ; Gabriel Byrne, acteur ; Cali, chanteur ; Sophie Calle, artiste ; Jane Campion, cinéaste ; Isabelle Carré, actrice ; Emmanuel Carrère, écrivain ; Anne Carson, auteure et professeure ; Michel Cassé, astrophysicien ; Laetitia Casta, actrice ; Bernard Castaing, physicien (Académie des sciences) ; Antoine de Caunes, journaliste, cinéaste ; Alain Chamfort, chanteur ; Boris Charmatz, chorégraphe ; Christiane Chauviré, philosophe ; Jeanne Cherhal, chanteuse ; François Civil, acteur ; Hélène Cixous, écrivaine ; Isabel Coixet, cinéaste ; Françoise Combes, astrophysicienne (Collège de France) ; François Cluzet, acteur ; Gregory Colbert, photographe, cinéaste ; Bradley Cooper, acteur ; Brady Corbet, acteur ; Béatrice Copper-Royer, psychologue ; Marion Cotillard, actrice ; Denis Couvet, écologue ; Camille Cottin, actrice ; Clotilde Courau, actrice ; Franck Courchamp, écologue (Académie européenne des sciences) ; Nicole Croisille, chanteuse ; David Cronenberg, cinéaste ; Alfonso Cuaro, cinéaste ; Willem Dafoe, acteur ; Philippe Decouflé, chorégraphe ; Sébastien Delage, musicien ; Vincent Delerm, chanteur ; Alain Delon, acteur ; Catherine Deneuve, actrice ; Lire le reste de cet article »

Cannes 2017 – Télex du marché: Omar Sy, les frères Safdie, Alex Lutz, Naomi Kawase, Sophie Marceau et Pierre Richard

Posté par vincy, le 26 mai 2017

- Omar Sy va être la star du premier film d’Antonin Baudry, coauteur de la bande dessinée Quai d'Orsay et éphémère président de l'Institut français, Champ du loup. A ses côtés, on retrouvera Reda Kateb et Mathieu Kassovitz. Le film se déroule dans le milieu des sous-marins nucléaires français. Le projet est annoncé comme spectaculaire et ambitieux. Il sera soutenu par le Ministère des Armées, qui y voit là un moyen de se promouvoir. Le film, gros budget de 15M€, se tournera à partir de fin juillet à Brest, Toulon et Paris.

- Les frères Safdie viennent à peine de présenter leur dernier film, Good Time, en compétition, qu'ils sont déjà sur leur nouveau projet, un thriller intitulé Uncut Gems. Jonah Hill sera la star de ce film produit par Scott Rudin et Martin Scorsese, entre autres. Le film se déroulera dans le quartier des diamantaires de New York.

- Le procès d’Oscar Wilde se tournera à partir de la fin août en Belgique. Le film sera réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe, connu pour plusieurs films de télévision, qui a coécrit le scénario avec l'écrivain Philippe Besson. Alex Lutz quittera ses habits de Catherine et Liliane pour être le célèbre auteur. Charles Berling interprétera l’avocat de l’accusation, Grégory Gadebois, son avocat, Raphaël Personnaz son meilleur ami, et Mathieu Spinosi (Les Souvenirs) jouera son amant, Bosie. L'histoire reprend le procès d'Oscar Wilde, d'abord accusant le père de son amant, Lord Queensberry, de diffamation, pour finalement devenir l'accusé, pour son homosexualité.

- Naomi Kawase, en compétition avec Vers la lumière, travaille déjà sur son nouveau projet. Sans titre, le film évoquera le problème démographique qui touche le Japon, entre les femmes qui n'arrivent pas à tomber enceintes et la forte croissance des cliniques où l'on propose des cures de fertilité. La cinéaste veut ainsi explorer les racines de l'existence himaine, avec des femmes qui ont des enfants non voulus et celles qui ne peuvent pas en avoir.

- Sophie Marceau est de retour derrière la caméra, pour la troisième fois, dix ans après son dernier film en tant que réalisatrice, La disparue de Deauville. Cette fois-ci, elle veut faire une comédie, avec Mrs Mills. Le titre porte le nom d'une vieille Américaine excentrique qui s'installe en face de chez Hélène, éditrice de romans d'amour, solitaire et trop bosseuse, dont elle va bousculer l'existence. Hélène sera incarnée par Sophie Marceau. Mrs Mills sera interprété par... Pierre Richard! Le tournage débute cette semaine et s'achèvera fin juillet à Shanghai.

Enregistrer

Cannes 70: Et Cannes créa l’actrice française…

Posté par vincy, le 23 avril 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-25. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

Au fil des décennies, entre flâneries sur la Croisette, poses sur le tapis rouge, robes traînant sur les marches ou sourires radieux éclairés par les flashs des photographes, l'actrice française a su être la Marianne, l'emblème du chic gaulois, l'ambassadrice de la beauté et le symbole d'un jeu mêlant glamour et drame. Souvent jurées, voire présidentes de jury, les comédiennes ont aussi été les égéries de grandes marques, les figurantes classes d'une montée des marches ou d'une remise de prix.

Inutile d'en faire la liste exhaustive. Elles sont toutes passées par Cannes. De Danielle Darrieux à Emmanuelle Béart, de Marie-France Pisier à Laetitia Casta en passant par Simone Signoret, Sandrine Bonnaire ou Nathalie Baye. Mais on ne va en retenir que quelques-unes, celles qui ont cette particularité d'avoir marqué le Festival, par leur nombreux films sélectionnés ou par leur présence sensationnelle, et qui ont un retentissement mondial, dont Cannes n'est pas étranger. Un Top 10, qui couvre toutes les décennies cannoises. Et en cadeau bonus, une comédienne à part dont on fête les 50 ans de la disparition.

Françoise Dorléac. Il y a 50 ans, le 26 juin 1967, Françoise Dorléac disparaissait tragiquement pas très loin de Cannes. Elle avait 25 ans. La sœur de Catherine Deneuve était alors une des rares stars françaises de la nouvelle génération. 16 films à son actif en 8 ans de carrière. Magnétique, charmeuse, à l'aise dans la comédie et le drame, gracieuse, la comédienne avait tout pour plaire. Elle avait tourné avec Michel Deville, René Clair, Édouard Molinaro, Philippe de Broca, Roger Vadim, Roman Polanski, Ken Russell.

Tout la destinait à une carrière internationale. Juste avant son accident de voiture, elle avait conquis le public, en compagnie de Deneuve, avec les éternelles Demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy. Pourtant c'est bien un film de Demy et avec Deneuve qui avait assombrit son passage sur la Croisette.

En 1964, Françoise Dorléac accompagnait le film de François Truffaut, La peau douce. Dorléac et Truffaut sont alors en couple. La première est au top du box office avec L'Homme de Rio. Le second a des difficultés financières. Le film est là pour consacrer la star en devenir et remettre le réalisateur sur les rails de la prospérité. Hélas, la critique éreintera le beau drame adultérin. Et le jury ignorera complètement le film au palmarès. Le film ne sera finalement vu que par 600000 spectateurs. La blessure est immense pour Truffaut, qui ne reviendra plus à Cannes avant 1973.

Mais l'ironie de l'histoire est ailleurs, dans un match que personne n'attendait. De ce Festival, personne ne retiendra la sublime Françoise Dorléac. Tous les yeux étaient rivées sur sa cadette, Catherine Deneuve, qui explose à Cannes avec son premier grand rôle dans le film qui, en bonus, reçoit la Palme d'or : Les Parapluies de Cherbourg.

Michèle Morgan. Le cas particulier de l'actrice récemment disparue est qu'elle était déjà une star internationale lorsqu'elle est venue au premier festival de Cannes, en 1946. Elle y a présenté La symphonie pastorale en compétition. Elle est revenue en compétition en 1956 avec Marie Antoinette, reine de France, en 1990 avec Ils vont tous bien et hors-compétition en 1962 avec Le crime ne paie pas. Ce fut surtout la première actrice de l'histoire du Festival à recevoir le prix d'interprétation féminine. La quintessence du jeu à la Française où elle incarne une aveugle dans le film de Jean Delannoy. C'était son grand retour en France, pays qu'elle avait quitté au début de la guerre pour Hollywood. Elle avait le mal du pays et son passage sur la Côte d'Azur lui faisait un bien fou. Elle était ravie de son prix. Et à jamais, l'image la plus représentative de ce premier festival c'est cette jeune femme de 25 ans, en bikini, libre et radieuse, s'amusant devant les photographes sur le sable de la plage du Carlton.

Brigitte Bardot. Avec elle l'après-guerre prend fin, l'émancipation sexuelle éclot, la libération de la femme naît. La star des starlettes, c'est elle. Elle débarque sur la Croisette et va affoler paparazzis et photographes. La première "people" de l'histoire du Festival. Brigitte Bardot n'a jamais été en compétition à Cannes.

Mais sa seule présence, en "touriste", en 1953, convaincue que son sex-appeal ferait tourner la tête des festivaliers, a suffit à en faire une vedette dans l'air du temps. Elle n'a tourné que quelques films, avec des petits-rôles. Son sex-appeal n'est pas encore mondial. Elle vit avec Roger Vadim, qui a des difficultés à monter son film, Et Dieu créa la femme... En débarquant à Cannes, elle veut à la fois voler la vedette aux grandes actrices, améliorer sa notoriété et ainsi rassurer les éventuels producteurs d'investir dans le projet de son époux.

Le film sort trois ans plus tard, grâce à la participation financière de l'acteur principal, Curd Jürgens. Il en fait une actrice de premier rang. Déchaînant les passions, défiant la censure, entre érotisme libéré et modèle féministe, Et Dieu créa la femme... entraînera aussi la fin du couple Bardot/Vadim.

Jeanne Moreau. Deux fois présidente du jury (1975 et 1995), Jeanne Moreau est l'une des plus fortes incarnations du festival. A la fois actrice incontournable, autorité cinéphile, muse de la Nouvelle vague, citoyenne engagée. Lady Moreau a débarqué en 1960 avec Moderato Cantabile. Elle fait face à Jean-Paul Belmondo dans un film mis en scène par Peter Brook d'après le roman de Marguerite Duras. Excusez du peu. Jeanne Moreau obtient le prix d'interprétation à Cannes.

Elle a déjà dix ans de carrière derrière elle, avec Vadim, Malle, Becker, Allégret, Decoin dans sa filmographie. Certains de ses films ont été de jolis succès (La Reine Margot a séduit 2,4 millions de Français). Moderate Cantabile sera aussi un succès avec un million de spectateurs. Mais ce prix d'interprétation à Cannes est son premier grand prix international.

De ce jour-là, elle ne quittera plus la Croisette avec parfois deux films en compétition la même année (en 1966 tout comme en 1991). Les dernières fois où Jeanne a présenté un film à Cannes, c'était en 2005, à Un certain regard avec Le temps qui reste de François Ozon, et en 2009 avec Visage de Tsai Ming-liang, en compétition. Elle n'était pas là pour monter les marches. Le temps est passé.

Catherine Deneuve. On ne va pas s'éterniser sur le cas Deneuve. Une Palme d'or d'honneur. Un prix d'interprétation spécial. Deux films ayant reçu la Palme d'or. Une vice-présidence de jury. Plusieurs fois remettante de la Palme. La Deneuve est plus qu'une abonnée de la Croisette, elle est Cannes. Même si elle apprécie peu le chaos du Festival comme toutes ces mondanités du 7e art. Le plus impressionnant est sans doute le nombre de films qu'elle a accompagné, depuis son lancement au firmament des étoiles en 1964, avec Les Parapluies de Cherbourg, jusqu'à aujourd'hui. Six décennies de présence ininterrompues.

D'abord Hors compétition avec Luis Bunuel, Claude Lelouch, Tony Scott et Alain Corneau. Puis régulièrement en compétition grâce à André Téchiné (trois fois), Manoel de Oliveira, Raoul Ruiz, Leos Carax, Lars von Trier, Marjane Satrapi, Arnaud Desplechin... Ces dernières années, elle a soutenu un film d'ouverture, une petite production de Paul Vecchiali, un film de Christophe Honoré. Mais elle est surtout revenue pour présenter ses grands films à Cannes Classics, du Dernier métro à Indochine, du Sauvage à La vie de château.

Cannes a toujours illustré sa carrière en soulignant son éclectisme et son ouverture sur le monde. Star mondiale, elle assume son rôle : avec des tenues extravagantes et glamours de grands stylistes, en épaulant la novice Björk qu'elle défend en conférence de presse, en rendant hommage aux cinéastes à qui elle doit beaucoup ou en embrassant à pleine bouche le Maître de cérémonie, juste pour le fun.

Isabelle Huppert. On a déjà évoqué le cas spécifique de Isabelle Huppert dans cette série (lire notre article). L'actrice est celle qui a reçu deux prix d'interprétation, avec ses deux cinéastes emblématiques (Chabrol et Haneke). Une exception en soi. Depuis Aloise en 1975, Huppert est une régulière. Dès l'année suivante elle est couronnée avec Violette Nozière. Quatre films en compétition dans les années 70, 6 dans les années 80 (dont trois en 1980), 2 dans les années 90, 2 dans les années 2000 et 6 depuis 2010.

Avec les autres sélections, le compteur explose. Huppert est une sorte de quintessence cannoise. L'actrice française par excellence, qui, comme Moreau, Deneuve, Binoche ou Cotillard, est sur le tapis rouge pour un film français, européen, américain ou asiatique. Elle n'a aucune frontière. Toutes ces comédiennes révèlent ainsi l'universalité du cinéma, en bonnes héritières des frères Lumière et de l'esprit des Lumières.

Isabelle Adjani. En 1976, Adjani arrive sur la Croisette, auréolée du génie qu'on lui colle à la peau, avec Roman Polanski, pour Le Locataire. Elle est déjà populaire (La gifle), admirée (L'histoire d'Adèle H), curieuse (Barocco). Cannes s'offre alors les deux Isabelle. La Huppert qui repartira avec un prix d'interprétation pour Violette Nozière. L'Adjani déjà insaisissable.

Isabelle A. et Isabelle H. reviennent d'ailleurs ensemble en 1979 avec un Téchiné, Les sœurs Brontë. Mais en 1981, c'est bien Adjani qui domine Huppert. La star de l'époque,c'est elle. Elle obtient un prix d'interprétation pour deux films radicalement différents: Quartet de James Ivory et Possession d'Andrzej Zulawski. Ce dernier film a été un cauchemar. Le début du déraillement qui la conduira dans le mur dix ans plus tard.

Entre temps, elle revient à Cannes, avec L'été meurtrier. Puis se fait rare. Le désastreux Toxic Affair est présenté hors-compétition en 1993. Un échec. Son grand retour s'annonce en 1994 avec La Reine Margot. Le rôle de Jeanne Moreau. Catherine Deneuve au jury. Adjani au sommet. Mais c'est Virna Lisi qui emporte le prix d'interprétation. Une dispute au sein du jury prive la Reine Isabelle de la gloire promise. Et l'étoile file vers les confins obscurs d'une galaxie de films plus ou moins oubliés. Parfois, elle revient briller. Pour présider le 50e Festival de Cannes, remettre un prix, ou s'attirer la colère des photographes. Elle sait encore créer l'événement.

Sophie Marceau. On ne peut pas passer à côté de l'actrice chérie des Français. A Cannes, elle n'a jamais été en compétition. Tout juste au début de sa carrière, elle a quand même accompagné Noiret, Depardieu et Deneuve sur le tapis rouge pour le film d'ouverture de 1984, Fort Saganne. 25 ans plus tard, elle est revenue en séance de minuit avec un film de genre, Ne te retourne pas. Elle a bien présenté deux films à Un certain regard (dont son premier film en tant que réalisatrice, le court métrage L'aube à l'envers).

Bref on ne peut pas dire que Sophie Marceau ait une histoire particulière en tant qu'actrice avec Cannes. Elle fut quand même membre du jury en 2015. Mais, connue de la Chine à la Russie, du Japon à l'Allemagne, elle a souvent été réclamée par Cannes pour faire sensation sur le tapis rouge ou remettre un prix. Parfois tout se mélangeait. Un décolleté qui dénude un sein, une robe qui s'emmêle les pinceaux, une autre qui dévoile sa culotte, un discours brouillon où tout se mélange. Son franc-parler, sa sincérité, sa personnalité difficile affrontent alors les quolibets, moqueries, critiques. C'est la copine sympa qu'on regrette parfois d'inviter. Mais elle fait partie du folklore. Les malheurs de Sophie ont toujours fait le bonheur des magazines people et féminins qui ne viennent pas à Cannes pour le cinéma mais bien pour chopper une Cendrillon perdant sa chaussure sur les marches.

Juliette Binoche. Comme Deneuve, elle est née sur la Croisette. En 1985, l'actrice vient de présenter le dernier film de Godard, Je vous salue Marie à Berlin. Trois mois plus tard, elle monte les marches grâce à André Téchiné pour Rendez-vous, le film qui la révèle définitivement. Elle obtient quelques mois plus tard sa première nomination aux César comme meilleure actrice et reçoit le Prix Romy Schneider. Rendez-vous sera primé pour sa mise en scène et Binoche, nue sur l'affiche, va alors rapidement devenir l'une des comédiennes les plus sollicitées.

Pourtant, il faut attendre quinze ans avant qu'elle ne revienne à Cannes. Entre temps, elle a eu un Oscar, un César, un prix à Venise et un autre à Berlin. La jeune comédienne est devenue une actrice internationale. Et c'est d'ailleurs avec des cinéastes étrangers qu'elle vient sur la Croisette : Michael Haneke, Hou Hsiao-hsien, Abbas Kiarostami, qui lui permet, grâce à Copie Conforme, de réaliser le grand chelem, et David Cronenberg. Olivier Assayas (co-scénariste de Rendez-vous) et Bruno Dumont ont été les deux derniers cinéastes en date à la faire briller sur les marches. Mais surtout, Juliette Binoche a été la seule actrice française a être le visage de Cannes, égérie le temps d'une édition, sur une affiche bleue électrique.

Marion Cotillard. Après un long moment où les vedettes francophones se sont enchaînées dans l'histoire de Cannes - Emmanuelle Devos, Elodie Bouchez, Audrey Tautou, Valéria Bruni Tedeschi, Emilie Dequenne, Ludivine Sagnier, Mélanie Laurent, etc... - une seule actrice a émergé dans les années 2000 : Charlotte Gainsbourg, qui fut d'ailleurs récompensée par un prix d'interprétation en plus d'être membre du jury. Mais on ne peut pas dire que sa filmographie comme son itinéraire soit liés à Cannes. Ce fut plutôt une forme de consécration d'une déjà longue carrière.

En revanche, Marion Cotillard, après plus de quinze ans de carrière, un Oscar, deux César et quelques films hollywoodiens, va devenir la plus fidèle des actrices à partir de 2010. C'est déjà une star et elle va devenir durant cette décennie l'actrice cannoise par excellence. Pas une année depuis Minuit à Paris en 2011 où elle n'aura pas un ou deux films en sélection officielle: De rouille et d'os en 2012, The Immigrant et Blood Ties en 2013, Deux jours, une nuit en 2014, Le petit prince et Macbeth en 2015, Juste la fin du monde et Mal de pierres en 2016, Les fantômes d'Ismaël en 2017.

Miss Dior qu'on adore ou qu'on abhorre est devenue une tête d'affiche pour Hollywood et une valeur sûre pour les films de festivals. A chaque fois le prix d'interprétation lui échappe. Mais après tout, Deneuve, Binoche ou Gainsbourg justement ont du longtemps attendre avant de l'obtenir. C'est l'actrice qui tourne avec un québécois, un américain, un australien, deux belges, son mari, les grands auteurs du cinéma français. Elle a troqué le taxi marseillais pour la limousine de Renault cannoise. Cotillard c'est la french touch du XXIe siècle.

Léa Seydoux. Dernière venue du casting. Il y a eu La vie d'Adèle, avant et après. Avant pourtant, elle était déjà un peu connue avec des auteurs comme Bonello, Breillat, Honoré, Ruiz. Mais Cannes, elle était surtout hors-compétition, en second rôle. Dans Robin des Bois et Minuit à Paris (comme Cotillard). Ou avec un personnage éphémère dans le premier chapitre de Inglorious Basterds en compétition.

Il faut attendre 2013 pour qu'elle s'impose. Dans Grand central à Un certain regard et dans La vie d'Adèle en compétition. Le film obtient la Palme d'or. On n'a d'yeux que pour sa partenaire, la novice et fraîche Adèle Exarchopoulos. Mais les deux comédiennes reçoivent une Palme chacune en distinction honorifique. Une première. Pour Léa Seydoux, c'est le grand virage. Les grosses productions s'ouvrent à elle, de James Bond à Wes Anderson. Elle devient la It-Girl frenchy du cinéma mondial.

Depuis sa Palme, elle est toujours en compétition: chez Bonello avec Saint Laurent, chez Lanthimos avec The Lobster, chez Dolan avec Juste la fin du monde. A l'instar de Cotillard, elle navigue entre blockbusters et films d'auteur, entre Tom Cruise et Benoit Jacquot. Elle assure la promo et assume son statut de "cover girl", avec belles robes, bijoux et ce petit accent français quand elle parle anglais. Elle aussi se joue des frontières, des genres, des étiquettes. Elle vise la catégorie "world actress". Avant la femme française faisait rayonner le cinéma du pays dans le monde ; aujourd'hui le cinéma mondial fait rayonner l'actrice française.

Le coup de gueule de Sophie Marceau

Posté par vincy, le 14 août 2016

D'habitude, Sophie Marceau tweete sur les paparazzis. Elle les filme, s'en moque, et nous amuse par la même occasion.

Mais le 13 août, l'actrice préférée des Français a décidé de pousser un coup de gueule sur l'affaire Jacqueline Sauvage.

Le 3 décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée en appel à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent qui la battait et abusait sexuellement d'elle et de ses enfants. Elle a déjà effectué trois ans de sa peine et avait obtenu une grâce partielle du Président de la République.

Or, malgré cette grâce, le tribunal d’application des peines (TAP) de Melun a refusé il y a deux jours sa libération conditionnelle. Depuis les voix s'élèvent et le parquet comme les avocates de Jacqueline Sauvage ont décidé de faire appel de cette décision.

Parmi celles qui ont eu un coup de sang, il y a donc Sophie Marceau, révoltée face à tant d'injustice. Cela donne forcément un écho particulier : 1200 "j'aime", près de 1000 retweet et sur Facebook 10000 réactions et 1800 partages.

"Depuis quand la prison est elle devenue un lieu propice à la "réflexion"" écrit-elle. "Encore une fois, le sort des femmes victimes de violence, est non reconnu par la justice ! 10 ans de "réflexion "en cellule pour arriver à quelle conclusion ? Qu'elle méritait ce que son mari lui infligeait ? Finalement c'est ce que la sentence de la justice laisse entendre. Le jour où notre société respectera le droit des femmes autant que celui des hommes est encore bien loin..." ajoute-t-elle.

Evidemment, la star est maligne. A l'affiche de La taularde, qui sort le 14 décembre, elle en profite pour balancer sur les réseaux la bande annonce avec ce commentaire "Un petit aperçu de la prison comme modèle de réflexion..."

Le film d'Audrey Estougo suit Mathilde, qui, pour sauver l’homme qu’elle aime de la prison,prend sa place en lui permettant de s’évader. Alors que sa survie en milieu carcéral ne dépend que de lui, Mathilde n’en reçoit plus aucune nouvelle. Isolée, soutenue uniquement par son fils, elle répond désormais au numéro d’écrou 383205-B.

Andrzej Zulawski (1940-2016): l’important fut de filmer

Posté par vincy, le 17 février 2016

Andrezj Zulawski a succombé à son cancer à l’âge de 75 ans. Né le 22 novembre 1940 à Lviv, à l’époque ville soviétique, aujourd’hui cité ukrainienne, le cinéaste a fait ses études en France avant de rejoindre la Pologne où il a fait ses premiers pas de réalisateurs. Ce fils de diplomate, auteur de drames passionnels, poussant ses actrices jusqu’à l’hystérie émotionnelle, est revenu en France pour fuir la censure. Il donne quelques uns des plus beaux rôles à Romy Schneider, Isabelle Adjani et Sophie Marceau, jeune star qui a 26 ans de moins et qui devient son épouse et le père de son fils Vincent. Ils vivent ensemble durant 17 ans et tournent quatre fois ensemble.

Après deux courts métrages dans les années 1960, Zulawski réalise son premier long, La troisième partie de la nuit en 1971, tragédie psychologique qui se déroule durant la seconde guerre mondiale. Il enchaîne avec Le Diable, drame où le chaos d’une guerre pousse un jeune noble à la démence et au crime. En 1975, il arrive en France et signe L’important c’est d’aimer, sans aucun doute son film le plus intense. Il transcende Romy Schneider en lui offrant son rôle le plus marquant. La star semble habitée par ce personnage, mise en abime du double je / double jeu. Elle récolte le César de la meilleure comédienne. Et le cinéphile retient à jamais ses yeux en larmes, suppliant qu'on arrête de la voir...

Six ans plus tard, c’est Isabelle Adjani qui élève son jeu, déjà brillant, dans Possession. Là encore, le réalisateur signe un film où l’amour n’est pas heureux. Drame de la jalousie pas ordinaire – une constante de toute sa filmographie – Possession vaut un prix d’interprétation à Cannes et un César de la meilleure actrice à Adjani. Comme souvent, le cinéaste a puisé dans sa vie pour écrire le scénario. Un divorce douloureux et l’interruption brutale du tournage du film Sur le globe d’argent (qui sortira finalement en 1988 , inaccompli) l’ont poussé vers une dépression. De ce film d’anticipation, il reste une étrange créature tentaculaire, créée par Carlo Rambaldi, le père des extra-terrestres de Spielberg. Traumatisée par le tournage, Adjani, qui ne voulait pas faire ce film aux limites du fantastiques, et qui a été convaincue par son compagnon d’alors le chef opérateur Bruno Nuytten, a toujours regretté ce film si important dans sa carrière.

Avec La Femme publique (Valérie Kaprisky), en 1984, le réalisateur continue de filmer des femmes volages, pas très loin de la prostitution, toujours apte au dédoublement de personnalité. Comme le personnage de Romy dans L’important c’est d’aimer, celui de Kaprisky est une comédienne médiocre. On reproche alors à Zulawski une certaine volonté d’humilier les femmes, une misogynie, et sur les plateaux, un comportement tyrannique.

L’année suivante, il fait tourner son épouse. Sophie Marceau est en pleine ascension, la petite française préférée de l’Hexagone, déjà. Mais après Pialat et Police, elle persévère à vouloir aller vers des cinémas plus périlleux que des comédies populaires. L’amour braque est encore une histoire de pute. Le film est interdit aux moins de 12 ans. Et le public rejette Marceau, qu’il ne veut pas voir en lolita manipulée par un « vieux pervers ». Leur couple tiendra bon malgré le quand-dira-t-on. Marceau et lui tournent ensuite Mes nuits sont plus belles que vos jours, autodestruction programmée de deux êtres à la dérive.

Toujours féru de littérature russe, il adapte Boris Godounov en 1989 puis réalise un biopic sur Frédéric Chopin et George Sand en 1991, La note bleue, avec Marie-France Pisier et Sophie Marceau. Films mineurs, tout comme Chamanka en 1996, qui marquent le déclin artistique d’un cinéaste qui tourne un peu en rond. Il essaie de rebondir avec La fidélité en 2000. Il y retrouve ses principaux thèmes : la photographie, la jalousie, la maladie, l’infidélité, les métiers immoraux. Ultime déclaration d’amour à sa femme, le film scellera aussi le divorce avec Sophie Marceau, qui, pourtant, n’a jamais été aussi désirable que sous l’œil averti de son mari. Le film se fait en symbiose : elle donne l’idée de transposer La Princesse de Clèves, trouve les producteurs et lui écrit, réalise… Ultime enfant né de leur alchimie incomprise.

Comme un baroud d’honneur, après avoir sombré dans l’ennui, se désespérant d’un cinéma européen sans intérêt ou de ces grands festivals meurtriers, il revient quinze ans plus tard avec le surréaliste Cosmos, sorti en décembre dernier. Locarno lui a décerné un prix (presque honorifique) du meilleur réalisateur). Le cinéaste a rarement été récompensé (La femme publique est son film qui a été le plus primé) et a souvent divisé la critique. Ses œuvres controversées, violentes, exigeantes artistiquement ont avant tout sublimé des comédiennes magnifiques. « Je fais des films sur des sujets qui me torturent et les femmes me servent de moyen pour les exprimer » disait-il.

Le plus bel éloge revient quand même à son ex : « Dans les films d'Andrzej par exemple, il y a à la fois un côté techniquement parfait, très moderne visuellement et très bien fabriqué, et en même temps un élan, quelque chose qui n'appartient qu'à lui, comme un coeur qui s'ouvre » expliquait Sophie Marceau en 2000.

Cannes 2015 – L’instant (pas) glam’: Le flop 10 du Tapis rouge

Posté par cynthia, le 26 mai 2015

Parce que Cannes ce n'est pas que du glamour et des paillettes, même si les Top Models et starlettes de télé ont de nouveau conquis le tapis rouge, écrasant souvent de leur notoriété éphémère les comédiens et comédiennes, faisons un retour sur dix moments gênants ou surprenants de cette 68e édition.

10. Rhabille-moi si tu peux

Les aléas du direct sont souvent des sacrés moments gênants, Julianne Moore et Charlize Theron en ont fait les frais. Magnifique autant l'une que l'autre, les deux actrices oscarisées (Monster pour Charlize, Still Alice pour Julianne) ont eu des problèmes de robe, aux pieds des marches cannoises. Elles ont dû se faire ajuster les tissus devant la caméra. Dommage: elles n'ont pas demandé notre aide!

9. Accrocs et faux pas

Durant ce festival nous en avons eu des fashion faux pas. Tiens tiens, on va jouer nos Cristina Cordula... hum hum (raclement la gorge):  Florence (Foresti), ma chérie mais non! plus jamais la robe volet badminton; non, non, tu as cru que tu étais Marion (Cotillard) ou quoi? Marion justement tu as été manifiak pour le Petit prince, sauf les cheveux: tu as mis trop de gel, ça faisait Fabien Barthez de loin, ça va pas! Laurent (Laffite) non mais la moustache à la façon bûcheron, tu oublies tout de suite, tu n'est pas Vincent Lindon! Xavier (Dolan), mais c'est quoi ce costume avec des croix? Ce n'est plus à la mode tout ça. C'est ton blondinet californien qui t'influence? Ou alors c'est en voyant Miss Koka au Vertigo? Vincent (Macdoom), ma chérie, mais qu'est-ce qui s'est passé avec ta robe? Tu a rencontré un broyeur ma parole! Et toi Sienna (Miller), dernier jour de compét' et tu arrives avec le rideau de cuisine de ta mère!

8. L'amour donne des ailes

Moment gênant certes mais surtout cute: Charlize Theron cherchant son Sean Penn sur le tapis rouge avant de remarquer qu'il était juste derrière elle. L'actrice avait monté toutes les marches sans son homme et a donc fait demi-tour à sa recherche avant de se rendre compte qu'il était en haut des marches à l'attendre (un ninja lorsqu'il se déplace le Sean). Toute gênée, la belle a trottiné à sa rencontre. Oh que c'est beau l'amour!

7. Pas aidée

Emma Stone (juste sublime) avait bien du mal à gravir les marches avec sa longue traîne de princesse. Morte de rire elle indique à son attachée de presse qu'elle n'arrivera jamais à monter les marches. Cette dernière lui répond d'un geste brusque qu'elle va les monter toutes seules ces foutues marches. Pauvre Emma, si mignonne et naturelle.

6. Sobre

Vincent Rottiers, venu présenté Dheepan (Palme d'or 2015), a répondu aux questions des journalistes d'une façon un peu spéciale. D'une manière simple, directe et très familière au point de déstabiliser la journaliste (c'est elle le flop). Mais, cette fois-ci, il n'était pas ivre (quelques jours avant Cannes, il avait fait un peu parler de lui suite à une soirée très arrosée).

5. Talons or not?

La polémique des talons a fait beaucoup de bruit sur la Croisette cette année. De nombreuses invitées se sont plaintes d'avoir été jetées comme des espadrilles après l'été parce qu'elles ne portaient pas de "hauts" talons. Thierry Frémaux a vite démenti la chose sur son compte Twitter. Il n'empêche que rares sont celles qui sont venues à plat au festival cette année. Coïncidence? Ou juste l'idée de savoir garder de la hauteur?

4. Tapis Jam

De nombreux embouteillages sont survenus sur le tapis rouge cette année, la faute aux selfies (interdits pourtant). Le plus gros a été crée par le clan Jackson. Le père se prenait en photo toutes les cinq minutes, ce qui a provoqué un bouchon digne d'un wagon du métro de la ligne 13. Il faut dire que le best-seller de l'année, c'était la perche à selfie. Faute de pluie, les vendeurs de rue n'avaient pas besoin de fournir des parapluie: la perche à selfie a compensé le manque.

3. Les malheurs de Sophie

Sophie Marceau a une nouvelle fois alimenté la polémique, liée à ses choix vestimentaires. En effet, une certaine robe fendue jusqu'au nombril a laissé entrevoir sa culotte, ce qui a créé un véritable buzz (à croire qu'il n'y a pas plus dingue sur la croisette). La belle a essayé de se rattraper tant bien que mal avec un pantalon ou en montant les marches une main au niveau de l'entre jambes. En tout cas, grâce à elle, les rédactions parisiennes étaient aux anges. C'est vrai ça: rien à faire d'un film hongrois ou d'un casting chinois: pour le clic rien ne vaut les gaffes de Sophie.

2. Media crash

Les journalistes présents sur les marches cette année n'ont pas franchement été au summum de la perfection (un peu comme les tenues des stars). Confondre Zoé Saldana avec le mannequin Liya Kebede, ne pas savoir le titre du dernier film d'Angelina Jolie dont Jack O'Connell est la vedette ou encore se couper la parole entre eux, les journalistes Canal était plutôt moins que plus. Côté humour, on leur conseille un stage au Jamel Comedy Club. Et côté culture, un peu plus de temps dans les salles de cinéma que dans les fêtes de plage.

1. Le gros rateau

Il y a pas mal de nuages ce jour-là sur la Croisette, le vent était faible mais le soleil n'était pas présent. Didier Allouch, journaliste talentueux et si sympathique, a goûté au vent made in USA. Il a profité du fait que Charlize Theron se fasse rhabiller (lire point 10) pour lui poser une question, mais cette dernière ne lui a même pas décroché un regard. Pire encore lorsqu'il s'est tourné vers son compagnon Sean Penn, le journaliste n'a récolté qu'un regard emplit d'indifférence et de noirceur (dont seul Penn a le secret). Gros moment de solitude donc sur le tapis rouge. On a eu froid pour lui et on lui aurait bien offert notre veste. Enfin, ce n'est pas pire qu'aux Oscars où les stars américaines ne veulent jamais répondre aux micros tendus par Canal +.

L’instant glam’: être en talons haut ou ne pas être, être classe ou ridicule

Posté par cynthia, le 22 mai 2015

Neuvième jour sur la Croisette (le temps passe si vite) et les stars se bousculent toujours sur le tapis rouge (la faute aux selfies et au talons trop hauts).

Sur le tapis aujourd'hui un seul sujet de discussion: le film Love de Gaspard Noé, projeté à la séance de minuit. "Oui il y a du sexe, oui il y a des choses extrêmes et en 3D mais c'est un film d'amour avant tout" confie la journaliste de TV Festival. Un film d'amour.. .un film d'amour, un film de boules aussi, excusez-moi pour le langage. La société Kleenex n'est pas prête à déposer le bilan avec des films comme cela. Bien, après tout, le festival de Cannes c'est la diversité cinématographique: peu importe les genres ou les origines, tout y est et c'est ce qu'on aime.

Aimer. On ne peut pas en dire autant de la tenue de Sophie Marceau: une robe rayée, en tissu épais, qui aurait pu convenir dans un film comme Bettlejuice. Même chose pour la tenue d'Agnès Varda, vêtue des fringues du dimanche. Vous savez la tenue que vous portez pour aller dîner chez la belle-mère afin qu'elle vous voit comme une jeune fille-modèle. Pantalon noir et veste à fleurs qui ne va pas du tout avec le collier (très beau et pour une fois sans brillants). Et tout ceci sans talons... sans talons... OMG! Par tous les saints tapis rouges, elle ne portait pas de talons!

La polémique des talons

Vous avez sûrement entendu parler de la polémique sur les talons "obligatoires" pour la montée des marches (sinon vous vivez dans une grotte avec une famille de chauve-souris). Selon les rumeurs, de nombreuses femmes auraient été refusées sur le tapis rouge car elles ne portaient pas de talons. Une productrice britannique s'est faite recaler car elle ne portait pas de talons, à savoir tout de même que cette dernière était amputée d'une partie du pied gauche. Elle s'en est plainte sur Twitter et avec les autres témoignages (car elle n'a pas été la seule à se faire "jarter" sans sympathie du tapis). Cela a créé une véritable polémique. Thierry Fremaux a démenti les faits sur son propre compte Twitter "Pour les Marches, le règlement n'a pas changé: smoking, tenue de soirée. Aucune mention sur les talons". Par ailleurs, ce dernier a constaté un certain zèle depuis mardi sur le tapis rouge... Quelques anonymes ont joué la provocation en venant en tongs sous leurs traines. Pourtant les stars se prennent toujours la tête afin de faire sensation devant le pool de photographes. Certaines réussissent et d'autres se vautrent, tel un soufflé au chocolat raté.

C'est quoi ce b****L?

Se vautrer visuellement, c'est le cas d'une jeune fille qui est arrivé sur le tapis portant une espèce d'écharpe qui entourait sa poitrine nue. Cette écharpe se prolongeait dans une robe noire... Vous n'arrivez pas à la visualiser? Ne vous inquiétez pas nous non plus on n'arrivait pas à avoir un visuel convenable.

Mais il n'y a pas que nos yeux qui ont souffert aujourd'hui, il y a aussi nos oreilles qui ont morflé grâce à la journaliste de TV Festival. Stress, bafouille, répétitions et manque de respect envers sa collègue au point de lui couper la parole sans cesse, on regrette que Didier Allouche ait des RTT. Sans oublier des questions inoubliables "Jacques (Audiard) on peut dire que Deepan est votre premier film d'amour?" ; Jacques Audiard: "Non j'en ai fait d'autres...!"
Bon ça c'est fait...

Côté montée des marches, nous avons adoré le franc-parler de Vincent Rottiers qui s'exprime comme il pourrait le faire en pleine rue, à la limite du "wesh bien ou bien" tout en étant légèrement timide. Vincent était classe malgré sa petite gène dans un costume noir (ça doit lui changer des jogging baskets habituels). Ayant eu la chance de le croiser au détour d'une sortie à l'avant-première de Bodybuilder, nous vous confirmons qu'il est plutôt timide et qu'il s'exprime avec une familiarité particulièrement touchante.

Les asiatiques, modèles à suivre

Avouons aussi que les actrices asiatiques devraient donner des conseils aux européennes. A commencer par le beau sari de Kalieaswari Srinivasan pour Dheepan. L'équipe du film The Assassin était radieuse, sublime, digne du choc esthétique du film. Les deux actrices Shu Qi et Zho Yun sont arrivées comme deux superhéroïnes dans une bataille. La première portait une robe presque couleur chair, couverte de motifs pailletés, lacée sur le devant, tandis que la seconde avait opté pour une robe noire simple mais définitivement époustouflante, avec un collier de Reine couvrant son décolleté. Espérons que la mode asiatique ait tapé dans l’œil de nos stars afin qu'elles éblouissent le prochain tapis rouge.

L’instant Glam’: des mâles et (encore) des traînes

Posté par cynthia, le 16 mai 2015

Parmi les mannequins qui lancent des regards de feu et abhorre des bouches en cul-de-poule, il y a des stars quatre étoiles qui se bousculent sur le tapis rouge du 68e festival de Cannes. Un petit retour s'impose sur cette quatrième journée.

Des mâles, des vrais

Il y en a eu des hommes sur la Croisette aujourd'hui. Et ce n'est pas pour nous déplaire. Nous commençons avec Matthias Schoenaerts, venu présenté Maryland d'Alice Winocour. Une grosse voix bien rauque, un costume qui laisse entrevoir ses muscles saillants, une barbe de quelques jours, Matthias a fait pleurer nos organes génitaux. Très disponible pour les journalistes, le Belge de 37 ans a révélé qu'il quitte la Croisette lundi. Bien, il nous reste à peu près 24h pour le choper... c'est faisable si nous révélons le Jack Bauer qui est en nous.

Autre mâle qui ne nous a pas laissé indifférent (pour d'autres raisons), Matthew McConaughey venu en compagnie de Naomi Watts et Gus Van Sant pour présenter The Sea of Trees. L'acteur, oscarisé pour The Dallas Buyers Club, se la joue total look façon Leonardo Dicaprio avec une bonne grosse barbe de Robinson Crusoë et des cheveux mi-longs pas très shampouinés. Nous espérons que ce soit pour un film car ressembler à Chabal n'a jamais été sexy. Si tu ne connais pas la marque Wilkinson nous pouvons peut-être faire quelque chose pour toi: contacter les fournisseurs, demander des échantillons gratuits... Pour Gus Van Sant, pas de poils mais une bonne paire de lunettes de soleil pendant le shooting photo. C'est que ça fait mal à la rétine les flashs. Et puis une paire de lunettes ça peut toujours servir quand on est réalisateur... après s'être fait hué par la presse, cela permet de pleurer sans que personne ne s'en aperçoive (pauvre Gus, l'incompris). Ou peut-être que tu as préféré garder les lunettes de soleil car tu as été trop ébloui par la couleur de cheveux du chanteur Robbie Williams (blond platine effet glossy) venu assister à la projection du film Amy.

Des gestes pleins de charme...

Jane Fonda est arrivée sur les marches avec une robe bleue électrique fendue un peu partout laissant les photographes sans voix. C'est qu'elle a de la classe la Dame! Même chose pour Andie MacDowell, venue promouvoir une marque de cosmétique (vu son visage cela doit être pour une crème anti-âge), qui portait une magnifique robe blanche. Révérence pour la belle Diane Kruger et sa robe couverte de petites pierres précieuses (en toc?). Même si Matthias Schoenaerts a marché sur sa traîne, la belle blonde a su garder sa classe et son sourire.

D'ailleurs l'histoire de ces traînes commence à être effrayante: tout le monde en porte sans se soucier des conséquences d'un tel mètre de tissu. Chute possible dans les escaliers, difficulté de déplacement (cf Emma Stone) donc réel danger en cas d'incendie, microbes prépondérants chez le porteur de la robe. Et ne parlons pas de leurs passages aux toilettes. Choisir sa tenue c'est comme choisir son mec: il faut y réfléchir longuement! Sienna Miller en est la preuve. La jolie blonde, venue en tant que jury, portait une robe assez étrange: tissu bleu orné d'un losange de quatre couleurs et d'une traîne transparente. Nous nous serions cru devant un tableau de Mondrian, et pas le meilleur. Et oui Sienna, c'est ça de s'habiller dans le noir. Se vêtir dans le noir, c'est tout le contraire pour Sophie Marceau, qui est venue cette fois en pantalon (avec une traîne tout de même). Après la mésaventure de la culotte (agrémentée par le net), l'actrice a opté pour la sécurité. Bien réfléchi Sophie, tu vas pouvoir être tranquille tout en restant classe. Ce qui n'est pas le cas de Naomi Watts! Sublime à souhait, l'actrice est venue avec une robe froufrou grise qui faisait penser à une pièce montée! On l'aurait bien mangée toute crue la Naomi tant elle est jolie...mais tout de même le festival de Cannes ce n'est pas la réunion des meilleurs pâtissiers du monde, mais celui du septième art.

Cannes 2015 : le Jury de la compétition officielle

Posté par MpM, le 21 avril 2015

Casting 5 étoiles et aux accents hollywoodiens pour le jury présidé par les réalisateurs Joel et Ethan Coen : parmi les quatre femmes et trois hommes qui rejoignent les deux frères chargés de décerner la Palme d'or de ce 68e Festival de Cannes, pas moins de cinq ont tourné ou tournent régulièrement aux Etats-Unis. On notera l'absence de l'Asie dans ce jury quasiment paritaire. Mais Sophie Marceau ravira les médias chinois (elle est très populaire dans l'Empire du milieu).

"Ce sont ainsi neuf voix singulières qui s’exprimeront, chaque membre du Jury disposant du même droit de vote" souligne le communiqué du Festival, répondant ainsi à la question de savoir si les deux présidents partageraient une seule et même voix, ou s'ils en auraient une chacun.

Le jury 2015

Joel et Ethan Coen (réalisateurs américains) - présidents du jury

Les frères Coen et Cannes, c'est une longue histoire d'amour. Arizona Junior, leur deuxième film (1987), est en sélection officielle. Suivront Barton Fink (Palme d'or, 1991), Le grand saut (1994), Fargo (Prix de la mise en scène, 1996), O’Brother, Where Art Thou (2000), The Barber : l’homme qui n’était pas là (2001), The Ladykillers (2004), No Country for Old Men (2007, Oscar du meilleur film l'année suivante) et Inside Llewyn Davis (Grand prix du jury, 2013). Par ailleurs, ils avaient également signé un segment du film Paris je t'aime.

Rossy de Palma (actrice et mannequin espagnole)

L'égérie de Pedro Almodovar (la Loi du désir, Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi!, Kika, La Fleur de mon secret, Étreintes brisées) est la plus internationale des actrices espagnoles, passant des comédies populaires françaises (Le boulet. On l'a vue dernièrement en France dans Une heure de tranquillité et 30e Couleur. A coup sûr, elle montera les marches en Jean-Paul Gaulthier.

Sophie Marceau (actrice et réalisatrice française)

Antonioni, Corneau (avec qui elle a fait 'ouverture de Cannes en 1984 avec Fort Saganne), Zulawski, Pialat... on a vu Sophie Marceau chez les plus grands, ainsi que dans les plus grosses surper-productions hollywoodiennes (Braveheart, Le monde ne suffit pas). Et pourtant, elle n'a jamais perdu son aura d'actrice populaire qui lui permet d'être l'actrice préférée des Français.

Sienna Miller (actrice et mannequin britannique)

L'an dernier, Sienna Miller (Stardust, G.I. Joe, American snipper) montait les marches pour Foxcatcher de Bennett Miller. Et là voilà désormais de l'autre côté du tapis rouge.

Rokia Traoré (auteur-compositeur-interprète malienne)

Depuis son premier album en 1998, la musicienne Rokia Traoré trace une route singulière, entre tradition et modernité, en proposant des associations inédites d’instruments comme le balafon, le n’goni, la guitare électrique ou la batterie.

Guillermo del Toro (réalisateur et producteur mexicain)

Guillermo del Toro n'est pas seulement le réalisateur de Hellboy et de Pacific Rim. En 1993, il présentait son premier long métrage, Cronos, dans une section parallèle du Festival de Cannes, avant de revenir en compétition en 2006 avec l'immense Labyrinthe de Pan.

Xavier Dolan (réalisateur, scénariste, acteur, costumier et producteur canadien)

Xavier Dolan est né symboliquement à Cannes en 2009, lorsque son premier long métrage J'ai tué ma mère est sélectionné à La quinzaine des réalisateurs. Il reviendra avec les Amours imaginaires (Un certain regard en 2010) et Laurence anyways (Un certain regard en 2012). L'an passé, il bouleversait la Croisette avec Mommy, prix du jury et palme de cœur d'Ecran Noir.

Jake Gyllenhaal (acteur américain)

A la fois super séduisant et un peu inquiétant, Jake Gyllenhaal alterne les superproductions et les films d'auteur. On a ainsi vu celui qui fut révélé par le film Donnie Darko de Richard Kelly dans Jarhead de Sam Mendes,  Le Secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee, Zodiac de David Fincher, Prince of Persia : Les Sables du temps de Mike Newell, Prisoners puis Enemy de Denis Villeneuve ou encore Night Call de Dan Gilroy.

Les Français et le cinéma : plébiscite de Louis De Funès, Sophie Marceau et Romy Schneider, Luc Besson…

Posté par vincy, le 30 mars 2015

Selon le sondage BVA-Doméo-Presse régionale, Louis de Funès reste l’acteur préféré (24,8%), Sophie Marceau est l’actrice préférée (33.9%), Luc Besson est de très loin le réalisateur préféré (42.5%) des Français.

Les monstres sacrés ont la vie dure

De Funès reste donc l'acteur favori en 2015, plus de 30 ans après sa mort. Mais attention, les femmes préfèrent Fabrice Luchini et ne le citent même pas parmi leurs cinq acteurs favoris. Et paradoxalement, les plus de 65 ans ne le choisissent pas non plus dans le Top 5, préférant surtout Philippe Noiret.

Lino Ventura (22.7%), Jean Reno (20.4%), Philippe Noiret, Fabrice Luchini, Bourvil, Jean Gabin, Jean Dujardin, Omar Sy et Guillaume Canet sont dans l'ordre les 9 autres acteurs préférés. La moitié des comédiens a disparu. Parmi les dix suivants, dans l'ordre, on note Belmondo, Auteuil, Depardieu, Lindon, Rochefort, Boon, Cornillac, Duris, Mérad et Delon. Etonnant? Dujardin plait davantage aux hommes quand Canet et Sy sont plébiscités par les femmes. Chez les jeunes, Dujardin est derrière De Funès et devant Sy. Mais leurs préférences ne résistent pas aux goûts des plus âgés qui préfèrent Luchini et Ventura.

La moitié des comédiennes ont débuté après Giscard

Sophie Marceau continue son histoire d'amour avec les Français. Avec 33.9% des citations, elle devance de justesse Romy Schneider (33.6%) et largement Catherine Frot (19.9%). Marceau et Schneider se retrouvent citées dans tous les Top 5, peu importe le sexe ou l'âge du répondant. Dans le Top 10, on retrouve sinon Marion Cotillard, Josiane Balasko, Annie Girardot, Simone Signoret, Catherine Deneuve, Karin Viard et Audrey Tautou. Deux actrices de ce classement sont disparues, ce qui distingue très clairement les actrices des acteurs. Suivent Adjani, Binoche, Kiberlain, Huppert, Bonnaire, Ardant, Gainsbourg, Laurent, Mimie Mathy, Bardot. Là encore la moyenne d'âge des comédiennes favorites est beaucoup plus jeune que celle des acteurs. Par segmentation, Marceau domine chez les hommes, les 18-34 ans et les 35-64 ans quand Schneider a la préférence des femmes et des plus de 65 ans. Les seniors se distinguent aussi en étant les seuls à ne pas citer Frot, Balasko et Cotillard dans leur Top 5 puisqu'ils choisissent Signoret, Girardot, et Deneuve.

Pas de place pour les jeunes cinéastes

Sans surprise, Luc Besson est de très loin le réalisateur préféré des Français (42.5%), devant Gérard Oury (19.6%) et François Truffaut (18.9%).
Derrière on trouve Claude Chabrol, Guillaume Canet, Bertrand Tavernier, Jacques Audiard, Jean-Jacques Annaud, Patrice Leconte et Dany Boon. Puis suivent Zidi, Blier, Veber, Klapisch, Lautner, Resnais, Sautet, Jeunet, Clouzot et Becker. Dans ce top 20 seuls deux cinéastes ont commencé leur carrière dans les années 2000 et seulement deux autres dans les années 90. C'est dire que le renouvellement n'est pas pour demain. Et si Besson domine chez les hommes, les femmes, les jeunes, les 35-64 ans, c'est Chabrol qui a les faveurs des seniors.

Si on compare avec la liste des 20 films préférés des Français, on n'est pas étonné de retrouver un tel classement. Tout juste sera-t-on surpris de ne pas voir mentionner François Cluzet (dans deux films favoris des Français), Christian Clavier (5 films), Thierry Lhermitte (3 films) et Jamel Debbouze (2 films).