20th Century Fox va ouvrir son premier parc en Malaisie

Posté par vincy, le 25 décembre 2013

Après Walt Disney et Universal, c'est la 20th Century Fox qui se lance dans le Parc à thèmes. Pour 300 millions de dollars, le studio va ouvrir en 2016 en Malaisie, avec des attractions liées à son catalogue de films : L'âge de glace, Rio, La Planète des Singes, Alien vs. Predator, Une nuit au musée...

Twentieth Century Fox World comprendra un total de 25 attractions pour tous les âges. Dans ce lieu à 50 kms de la capitale Kuala Lampur, nommé Resorts World Genting, on peut déjà aller au Casino (l'unique du pays), loger dans des hôtels (qui vont être agrandis et rénovés), jouer au golf et même s'offrir le premier parc d'attraction en intérieur au monde, ou profiter de la neige à SnowWorld, dans un pays tropical. Le site, localisé dans une région montagneuse, attire déjà 20 millions de visiteurs par an.

La Malaisie a fait du tourisme l'un de ses axes stratégiques pour le futur, en visant plus de 36 millions de touristes étrangers chaque année d'ici 2020. Le parc espère contribuer à cet objectif et estime qu'il créera 560 000 emplois directs et indirects dans la région.

Du cinéma de Singapour et de Malaisie au Centre Pompidou

Posté par Claire Fayau, le 10 janvier 2010

singapourmalaisie.jpgLe Centre Pompidou , entre un beau programme sur Yoshida et une future rencontre avec Kitano, délaisse un temps le Pays du Soleil Levant pour s'intéresser à deux cinémas asiatiques moins connus, mais qui gagnent à l'être par leur inventivité : ceux de Singapour et de Malaisie. En effet ces deux petits pays producteurs de cinéma, peu habitués aux grands festivals, mélangent leurs influences chinoises thaïlandaises, bollywoodiennes et locales.

Depuis le 16 décembre 2009, le cycle "Singapour, Malaisie : le cinéma !" propose un éventail de films, pour la plupart inédits en France. Ce week-end, c'est le cinéaste singapourien Eric Khoo qui a présenté  le long métrage Mee Pok Man qui l'a "lancé" mercredi dernier, qui est en vedette. Au programme, Be With Me, une œuvre chorale sélectionnée à la Quinzaine des réalisateurs en 2005, My Magic, présenté en compétition à Cannes en 2009, et enfin 12 Storeys, une comédie douce-amère sur les habitants d'un immeuble à Singapour.

Le prochain rendez- vous est fixé le jeudi 21 janvier à 20 heures pour une séance exceptionnelle "Du côté de la Malaisie et de Singapour", présentée par Chris Chong Chan Fui (cinéaste et artiste visuel malaisien), Ming Wong (artiste de Singapour) et le curateur Tang Fu Kuen. Puis, le vendredi 22 janvier à 20h30, vous pourrez retrouver le dernier film du malaisien Chris Chong Chan Fui, Karaoke, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2009. Le samedi 23 janvier, Amir Muhammad, cinéaste et écrivain, présentera son dernier film, Malaysian Gods, un documentaire inédit sur des manifestations populaires en Malaisie en 1998. Retour sur un malaise politique en Malaisie. Le lendemain, Muhammad continue sur sa lancée avec The Big Durian, une enquête mêlant documentaire et fiction sur la propagation d'une rumeur qui manqua de provoquer des émeutes raciales en Malaisie.

Le samedi 6 février,  Liew Seng Tat nous montrera son premier long métrage, Flower in the pocket, qui a reçu un Tiger Award au Festival International du Film de Rotterdam 2008, spécialisé dans les films expérimentaux, les productions indépendantes et les nouveaux talents. Puis , James Lee , sera présent pour son Call if you need et Woo Ming Jin leur succédera pour Woman on fire looks for water. Le jour d'après, dimanche 7 février, Ho Yuhang, cinéaste malaisien, vient présenter son coup de maitre Rain Dogs (2006) avec en caméo la cinéaste Yasmin Ahmad, décédée prématurément cet été.

Pete Teo, Tan Chui Mui, Liew Seng Tat, le producteur et deux des réalisateurs du film collectif  "15 Malaysia" viendront présenter ce projet unique et 100% malais. Et le lundi 8 février, place aux femmes avec Tan Chui Mui, une des rares cinéastes femmes de Malaisie, pays musulman, qui défendra son premier long métrage, Love Conquers All, sélectionné dans de nombreux festivals et primé au Festival International du Film de Rotterdam 2007.

55 films se succéderont jusqu'au 1er mars 2010. Pour plus détails sur les séances, voir le Le programme complet

Regard sur les cinémas d’Asie contemporains

Posté par MpM, le 5 février 2008

Quels sont cette année les visages des cinématographies venues du continent asiatique ? Si l'on se base sur la compétition fiction, d'un point de vue géographique, on constate la prédominance du cinéma chinois et iranien (qui représentent une proportion importante des films proposés aux organisateurs) ainsi que le renouveau de la Malaisie et des Philippines qui bénéficient de la révolution numérique. L'Asie centrale n'est pas oubliée, avec deux oeuvres venues du Kirghiztan et du Kazakhstan, non plus que l'Inde, incontournable, et Israël, à la production relativement dynamique.

Sur le plan thématique, il apparaît que pour nombre de réalisateurs présents, le cinéma reste avant tout un formidable outil de témoignage sur les réalités sociales et politiques de leurs pays respectifs. Les deux films chinois en compétition abordent ainsi tour à tour la désertification des campagnes au profit des villes, la perte des valeurs familiales, la situation des femmes prostituées ou vendues (Les moissons pourpres de Cai Shangjun) ainsi que l'obsession de modernisation du pays et les bouleversements de la société chinoise (Le vieux barbier de Hasi Chaolu). Dans un genre assez proche, mais cette fois en Asie centrale, Le martinet d'Abai Koulbai suit l'errance d'une jeune fille kazakhe livrée à elle-même dans la capitale Almaty. Trop occupés à survivre, ou à monter dans le train du progrès, les adultes s'avèrent incapables de l'aider, ou ne serait-ce que de remarquer la prévisible et choquante descente aux enfers dans laquelle elle s'engage. Là aussi, les valeurs traditionnelles en prennent un coup.

Autre tendance de cette sélection, la volonté d'apporter un témoignage culturel ou historique inédit. Palme du sujet sensible, Boyz Salkyn aborde la question du vol des fiancées. Dans les campagnes kirghizes, lorsqu'une famille souhaite marier son fils, elle enlève tout simplement la jeune fille choisie, et s'arrange ensuite avec ses parents. Ernest Abdyjaparov, le réalisateur du film, avoue avoir lui-même procédé ainsi pour se trouver une épouse... C'est sans doute pourquoi il traite le sujet avec un regard très bienveillant, réussissant l'exploit de réaliser un film léger et même par moments burlesque sur une coutume archaïque et machiste. Trois mères de l'israélienne Dina Zvi-Riklis relate quant à lui la vie de trois soeurs du début des années 40 à Alexandrie aux années 2000 en Israël. Sous forme de fresque romanesque et familiale, la réalisatrice évoque le don d'enfants, qui se pratiquait en Egypte, et le tiraillement des juifs d'Egypte exilés en Israël. Enfin, l'hommage du réalisateur philippin Auraeus Solito à la comédie de teenagers (Philippine science) parle aussi des années d'instabilité du pays, dans les années 80, avant le renversement du dictateur Marcos.

Et puis, bien sûr, il y a les oeuvres atypiques et personnelles dont le point commun est sans doute de porter un regard humaniste et presque sociologique sur une poignée d'individus particuliers : un père et sa fille adolescente au Ladakh (Frozen de Shivajee Chandrabhushan), une poignée de militaires à la recherche de leur liberté individuelle dans une région glacée d'Iran (Those three de Naghi Nemati), des couples confrontés au doute ou au désamour (Waiting for love de James Lee).

Enfin, en terme d'esthétique, on retient le noir et blanc sublime de Frozen et sa mise en scène suffisamment inventive pour lui avoir valu le qualificatif de film indien "le plus novateur de ces dix dernières années", les cadrages au plus près du Vieux barbier, le technicolor soyeux et élégant de Trois soeurs, les interminables plans quasi fixes de Waiting for love, et encore le cinéma vérité du Martinet, film urbain par excellence, ou les images trafiquées de Those three.

Délibération

Posté par MpM, le 4 février 2008

Le jury et le délégué généralLe jury et le délégué généralLes membres du jury et le délégué généralLes membres du jury et le délégué général

Photo souvenir des membres du jury international avec le délégué général du Festival, juste après la séance de délibération. De gauche à droite : Safarbek Soliev, Jocelyne Saab, Stanley Kwan, Niki Karimi et Jean-Marc Thérouanne. Le palmarès ne sera connu que mardi soir mais chacun commence déjà à avoir son point de vue sur la question. Si aucun film ne semble pour le moment ressortir du lot, l'un d'entre eux a tout de même fait l'unanimité contre lui. Waiting for love du Malaisien James Lee a découragé une majorité de festivaliers par sa mise en scène dépouillée (plans séquences fixes et larges) et ses dialogues vaguement creux sur le désamour et la complexité des sentiments.