Posté par vincy, le 6 avril 2011
Année des Outre-mer en France, 2011 sera l'occasion de faire honneur à la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy.
Aujourd'hui 6 avril, à l'occasion de l'hommage de la Nation rendu à Aimé Césaire, poète et politicien martiniquais, Euzhan Palcy présentera son film de sept minutes consacré à la vie du grand homme, sacré au Panthéon.
Il s'agit d'un extrait de la trilogie Aimé Césaire, une parole pour le XXIe siècle (1994), qui sortira en DVD le 16 mai, tout comme le coffret de la trilogie Parcours de dissidents (2005, avec la voix de Gérard Depardieu).
Le 14 mai, lors du 64e Festival de Cannes, dans le cadre de la sélection Cannes Classics, elle viendra sur la Croisette pour la projection de son plus grand succès, Rue Cases-Nègres (1983), en présence de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication. Ce film a reçu lors de sa sortie le César du meilleur premier film, le Prix Louis Delluc et plus de 17 prix internationaux, dont le Lion d’Argent et le Prix d’Interprétation Féminine à la Mostra de Venise.
Le 18 mai, à New York, le Musée d'Art moderne de la ville (le MOMA) lancera la première grande rétrospective dédiée à sa carrière. The Euzhan Palcy Retrospective comprendra évidemment Une saison blanche et sèche, avec Marlon Brando.
Un mois plus tard, le 18 juin, aux Invalides (à Paris) et dans les Préfectures du territoire français, l'exposition "Parcours de dissidents" sera lancée. Cette exposition nationale sur la dissidence est basée sur le film du même nom.
Le 20 juin, elle commencera le tournage à Los Angeles de son prochain film, Mahalia Jackson. Il s'agit du biopic autour de la chanteuse de Gospel et de la militante des droits civiques. On fête cette année le centenaire de sa naissance et en 2012 le 40e anniversaire de sa mort. Le rôle est interprété par Fantasia Barrino.
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Posté par Claire Fayau, le 16 février 2010
"L'instruction est la clé qui ouvre la deuxième porte de notre liberté."
Synopsis: Martinique, années 30. Le jeune José vit avec sa grand-mère dans un extrême dénuement. Pour eux, comme pour tous les autres Noirs de la "Rue Cases-Nègres", l'existence est très rude puisque les seules ressources proviennent de l'exploitation des champs de canne à sucre...qui appartiennent aux Blancs. Si l'esclavage a été aboli, la dépendance économique le remplace. C'est dans cet univers aride que grandit José, sous l'œil bourru mais ô combien lucide et tendre de sa grand-mère, dont les principes d'éducation plutôt rigides n'ont qu'un but : armer au mieux son petit-fils pour lui permettre d'affronter l'avenir, un avenir qu'il ne pourra conquérir qu'en comptant exclusivement sur lui-même. D'après le roman de Joseph Zobel.
Notre avis :Le cinéma est fait pour ce genre de film initiatique où la vie d'un pays est décrit à travers les yeux d'un enfant. Après la vision de ce film, la canne à sucre a un goût amer, mais le message s'avère positif : avec un peu d'intelligence et beaucoup de travail, on peut se sortir de la misère, sans pour autant renier ses origines, ses racines ou sa famille. Un premier long- métrage coup de maître pour Euzhan Palcy (qui n'a jamais fait mieux depuis), récompensé par plus de 17 prix à travers le monde entier (notamment le Lion d'or à Venise) avec les soutiens de François Truffaut et Robert Redford tombés sous son charme.
Mention spéciale pour la défunte Darling Legitimus, "Miss Darling", épatante et touchante en grand-mère courage dont ce sera le dernier rôle après 50 ans de cinéma. Sans oublier les jeunes interprètes de José (Garry Cadenat) et son copain mulâtre Léopold (Laurent Saint-Cyr). Aujourd'hui le film peut paraitre un brin classique et académique dans sa forme , mais le fond reste -hélas- d'actualité, notamment avec les troubles qui ont agité la Martinique l'an dernier et la polémique récente sur l'absence de diversité dans le cinéma français.
Essentiel pour comprendre que notre identité nationale française ne se résume pas aux gaulois et à la chrétienté. Universel, atemporel, il s'adresse à toutes les générations.
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