Le film que j’attends le plus en 2018: The House that Jack Built, de Lars Von Trier

Posté par kristofy, le 31 décembre 2017

Etats-Unis, durant les années 70, Jack commet un crime puis un autre puis encore un autre, il devient un serial-killer qui prend de plus en plus de risques dans son art : il raconte son histoire… Cette histoire promet d’être à la fois passionnante et provocante parce qu’elle sera racontée avec de multiples digressions par Lars Von Trier : cette trame criminelle va aussi dévoiler différents aspects de la psycho humaine. On se doute que ce nouveau film, The House that Jack built, sera fascinant à plus d’un titre.

The House that Jack built sera un évènement car justement c’est un film de Lars Von Trier, "en même temps" pertinent et impertinent. Le cinéaste qui se dit fatigué laisse entendre que ça pourrait être son dernier film. On en doute mais s'il l'a imaginé ainsi, il faudra forcément s’attendre à quelque chose de très spécial. On suppose tout de même que sa structure serait à priori une variation de celle de Nymphomaniac, soit un dialogue imagé en plusieurs chapitres entre le tueur Matt Dillon et un confesseur Bruno Ganz. avec au casting Uma Thurman et Siobhan Fallon Hogan (toutes deux déjà des habituées du cinéastes), Riley Keough et le coréen Yu Ji-tae.

Alors que ses précédents films tournaient surtout autour de l’intime (la dépression, la famille, le sexe…), celui-ci sera centré sur le parcours initiatique d’un tueur américain : pour Lars Von Trier c’est aussi l’occasion de raconter certaines choses à propos des Etats-Unis, ce qu’il n’avait pas fait depuis une dizaine d’années. Après Dogville et Manderlay (jusqu'à leurs génériques de fin) et dans une certaine mesure Dancer in the dark, tous trois très critiques et politiques, tous trois tournés sous le "règne" de George W. Bush, on est curieux de voir quel sera son propos en pleine période Donald Trump, même si cette histoire couvre les années 70-80.

Le retour en grâce?

On espère que la découverte de The House that Jack built se fera durant le Festival de Cannes : depuis 1984 presque tous ses films y ont été en compétition jusqu'en 2011, où il a été banni à cause d'une provocation gênante lors de la conférence de presse de Melancholia. Depuis il s’est excusé, et avait été soutenu par plusieurs artistes (dont Catherine Deneuve). Entre-temps il a présenté Nymphomaniac vol. 1 à Berlin et Nymphomaniac vol. 2 à Venise… Cet automne, Björk l'a accusé de harcèlement lors du tournage de Dancer in the Dark. Il a démenti. Mais une chose est certaine, que le film soit à Cannes, Venise ou Berlin, que LVT se déplace ou non, The House that Jack built sera un des événements de l'année.

Matt Dillon et Bruno Ganz dans un Jack l’éventreur signé Lars von Trier

Posté par vincy, le 2 novembre 2016

Le prochain film de Lars von Trier s'annonce hot. The House That Jack Built réunira Matt Dillon (Outsiders, Mary à tout prix, Drugstore Cowboy) et le vétéran du cinéma suisse Bruno Ganz (Les ailes du désir). C'est le premier film du cinéaste danois depuis les deux volets de Nymphomaniac (2013).

Lars von Trier semble enchanté par son choix: "au-delà du match épique qui s'annonce, ce sont deux excellents acteurs qui s'inscrivent organiquement dans ma famille cinématographique" explique-t(il. Le film suivra Jack, homme hyper intelligent, durant les douze années où il a commis ses meurtres, devenant ainsi , au fil des ans, le premier serial-killer de l'histoire. Le scénario prend le point de vue de Jack, alors qu'il veut faire de chaque meurtre une œuvre d'art en soi. L'enquête policière se rapprochant, il prend des risques de plus en plus important afin de créer le chef d'œuvre ultime.

Le tournage aura lieu entre la Suède et le Danemark. Quatre actrices devraient compléter le casting. Budgété à hauteur de 8,7 millions d'euros, la coproduction européenne devrait sortir sur les écrans en 2018. A l'origine le projet devait une mini-série télévisée de huit épisodes.

Takers : il n’y a pas que le casse qui est foireux

Posté par geoffroy, le 23 novembre 2010

takersL'histoire : Amis de longue date, Gordon Jennings, John Rahway, A.J. et les frères Attica vivent dans le luxe. Leur secret ? Des braquages de banque ultra sophistiqués. Un seul par an, d’une extraordinaire audace et réglé dans les moindres détails. Mais leur dernier exploit a précipité l’inspecteur Jack Welles à leurs trousses. Flic de la vieille école, il a tout sacrifié à son job – femme, enfant et vie privée – et il s’est juré de les coincer avant leur prochain coup.
C’est alors que Ghost, un ancien complice de la petite bande, refait surface après un séjour en prison et leur propose le casse du siècle, celui qui leur permettra de raccrocher définitivement…  Ils n’ont que cinq jours pour se préparer. Ils ignorent alors qu’ils vont se retrouver sur le chemin de la mafia russe. Ils ne savent pas que Jack Welles les serre de plus en plus près. Entre vieilles rivalités, trahisons, ennemis dans l’ombre et coups du sort, l’opération se complique sérieusement, d’autant que personne ne peut imaginer ce qui se prépare…

Notre avis : Takers, du réalisateur John Luessenhop, n’est pas un mauvais film de gangsters : il est juste inutile. L’handicap est de taille. Pour être plus précis, il sonne faux, semble se construire en creux, un peu comme s’il n’arrivait jamais à créer sa propre musicalité sur fond de casse foireux. Takers ressemble à un produit manufacturé calibré pour plaire au plus grand nombre. Unique ambition d’un divertissement sans âme, le cinéaste use et abuse d’incohérences scénaristiques et de fautes de goût stylistiques pour exister. Paradoxal ? Non, puisque le film assume sans honte son lot de stéréotypes déjà vus mille fois. Pire, les gangsters ressemblent à des « Bisounours » sur pattes ce qui, pour ce genre de film, est un peu emmerdant.

Au lieu de se concentrer sur ce qui nous intéresse – à savoir le casse et la traque policière – le réalisateur essaye de nous la jouer façon Michael Mann. Sans succès. Les histoires parallèles deviennent le fardeau d’un script déjà pas très original et réduisant à zéro l’intensité d’une pseudo vengeance pour le coup vraiment mal exploitée. Le reste n’est que gesticulations, postures, caricatures, effets de mise en scène lourdauds. Rien ne fonctionne. Enfin presque. Car nous avons le droit à un Matt Dillon incroyable de réalisme. Mais c’est bien le seul. Takers est un film « Canada Dry ». Il voudrait avoir l’apparence, la texture et le ton des grands polars américains. Il se construit, hélas, par empilement, oubliant de lier ses éléments constitutifs. De fait, le spectacle est morcelé, ne prend jamais et devient monotone, scène après scène, jusqu’au dénouement, qui, il faut l’avouer, touche le fond.

Une dernière pensée pour Matt Dillon. Il devrait arrêter de perdre son temps dans ce genre de production insipide, inutile et indigne de son talent.

Ciné Party Charles Bukowski, de facto

Posté par vincy, le 14 novembre 2008

blog_bukowski.jpgSamedi 15 novembre, l'Elysées Biarritz vibrera aux sons, aux images et aux mots du poète maudit Charles Bukowski. On pourra y jouer du piano ivre comme d'un instrument à percussions jusqu'à ce que les doigts siagnent un peu...

Puis que le Capitaine s'est barré en 1994, les marins vont s'emparer de son oeuvre. La soirée débute à 20 heures avec des lectures. Puis sera projeté Factotum, film du cinéaste norvégien culte Bent Hamer, avec Matt Dillon dans le rôle de l'auteur. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2005, nous écrivions à son sujet : "Compilation de petits moments désopilants, la rate est dilatée, le foie, le nôtre ne risque rien. Et ces tragiques petites histoires forment un petit bijou de cinéma, certes un peu artificiel, maniéré même, par rapport au sujet. Mais perpétuellement attachant. Humain. Désespérément humain." Bukowski a été adapté au cinéma par Marco Ferreri et Barbet Schroeder, entre autres.

Après la projection, la Ciné Party déchaînera les mélodies et les sons de Ledfoot, groupe de Boston qui mixe blues, gothique et rock. Ils seront suivis de Kristin Asbjornsen, compositeur de la musqiue de Factotum, qui oscille entre jazz et pop et même gospel avec son dernier album.
Tout cela nous emmènera à l'aube, avec les damnés et les souvenirs d'un pas grand cose, vieux dégueulasse et chien de l'enfer.

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Ciné Party : toutes les informations
Elysées Biarritz, 22-24 rue Quentin Bauchart, Paris 8e
M° George V, Franklin Roosevelt
Préventes : Digitick.com, Elyseetv.com
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