Décès de Paul Walker : le tournage de Fast and Furious 7 suspendu

Posté par vincy, le 2 décembre 2013

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Le décès de Paul Walker, survenu samedi après midi lors d'un accident de voiture, ne compromet pas immédiatement la franchise très lucrative Fast and Furious (2,1 milliard de $ au box office mondial, dont 800 millions rien que pour l'épisode 6). Mais l'équipe du film et les cadres du studio Universal se sont réunis en urgence dimanche, selon les informations de The Hollywood Reporter.

Le tournage du septième épisode était largement entamé depuis septembre. Des prises de vue étaient programmées ce week-end à Atlanta, après la pause de Thanksgiving. Le réalisateur James Wan et le studio ont déjà prévu un retard de quelques jours sur le planning. Au mieux. Cependant, le scénario va devoir être réécrit en profondeur : Paul Walker était l'une des deux stars principales de la franchise (il est apparu dans cinq des six films de la série). Son rôle central laisse le film orphelin, même si l'arrivée de Dwayne Johnson dans le sixième épisode avait enrichit le casting. Le scénario va devoir trouver des solutions, et notamment imaginer une sortie honorable pour le personnage de Walker. De plus, il restait de nombreuses scènes cruciales à tourner, notamment celles à Abu Dhabi, prévues en janvier.
S'ajoute un problème de fond : comment respecter la mémoire de l'acteur, proprement carbonisé dans une Porsche, et simultanément vendre un film qui promeut des courses de voitures "extrêmes"?

Fast 7, avec Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster, Dwayne Johnson et, pour la première fois, Jason Statham et Kurt Russell, est l'un des gros enjeux de l'été 2014 d'Universal. Le film était prévu pour sortir en salles le 11 juillet prochain. Pour l'instant, la date est toujours retenue. Universal a cependant quelques cartouches pour sauver son été : une comédie avec Seth Rogen et Zac Efron (Neighbors), un Western léger avec Seth MacFarlane et Charlize Theron (A Million Ways to Die in the West), la suite de The Purge, une comédie musicale (Get on Up) et un thriller (The Loft). Cependant, rien de bien solide pour remplir à coup sûr les caisses. Autrement dit, le studio va vouloir impérativement conserver cet atout dans son programme annuel.

Deux autres films avec Walker seront à l'affiche post-mortem : Hours, qui sort en décembre aux Etats-Unis, et Brick Mansions, le remake de Banlieue 13, en février 2014.

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Ultime crash pour Paul Walker (1973-2013)

Posté par vincy, le 1 décembre 2013

paul walkerLa star de la franchise Fast and Furious, Paul Walker, est décédée samedi 30 novembre lors d'un accident de voiture à Santa Clarita en Californie selon les informations de TMZ reprises par Variety. Il devait participer à un gala de charité de son association humanitaire Reach Out Worldwide. Selon les médias américains, la voiture dans laquelle se trouvait le comédien s'est écrasée contre un arbre et a pris feu. Une autre personne a été tuée lors de ce crash. Un excès de vitesse fatal et furieux.

Paul Walker tournait depuis septembre le septième épisode de Fast and Furious, qui va sans doute subir une révision de son scénario. Chouchou du public jeune depuis le premier opus au début des années 2000, le comédien n'avait jamais réussi à percer dans d'autres films hormis Takers en 2010 et Mémoires de nos pères, de Clint Eastwood en 2006. Walker est souvent apparu dans des séries B ou des productions pour ados, notamment des thrillers, n'imposant rien d'autre que son physique de beau gosse.

Révélé dans Pleasantville et Varsity Blues à la fin des années 90, ce grand blond californien, fan de Cousteau, a connu de gros succès au box office comme Elle est trop bien en 1999 et Antartica, prisonniers du froid en 2006. On l'a aussi remarqué dans Bleu d'enfer, The Skulls et Timeline. Mais c'est en pilotant des bolides dans Fast and Furious qu'il a su conserver son statut de vedette hollywoodienne. Le dernier opus sorti en mai dernier a rapporté 789 millions de $ dans le monde. Au total, la série cumule plus de 2,1 milliards de $ au box office mondial.

Le 13 décembre aux Etats-Unis, Paul Walker sera à l'affiche de Hours, thriller ayant pour cadre Katarina, l'ouragan qui dévasta La Nouvelle Orléans. Et en février, le remake de Banlieue 13, Brick Mansions, doit sortir dans les salles. Le film est réalisé par Camille Delamarre, sur un scénario de Luc Besson, avec, à l'affiche, RZA.

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Takers : il n’y a pas que le casse qui est foireux

Posté par geoffroy, le 23 novembre 2010

takersL'histoire : Amis de longue date, Gordon Jennings, John Rahway, A.J. et les frères Attica vivent dans le luxe. Leur secret ? Des braquages de banque ultra sophistiqués. Un seul par an, d’une extraordinaire audace et réglé dans les moindres détails. Mais leur dernier exploit a précipité l’inspecteur Jack Welles à leurs trousses. Flic de la vieille école, il a tout sacrifié à son job – femme, enfant et vie privée – et il s’est juré de les coincer avant leur prochain coup.
C’est alors que Ghost, un ancien complice de la petite bande, refait surface après un séjour en prison et leur propose le casse du siècle, celui qui leur permettra de raccrocher définitivement…  Ils n’ont que cinq jours pour se préparer. Ils ignorent alors qu’ils vont se retrouver sur le chemin de la mafia russe. Ils ne savent pas que Jack Welles les serre de plus en plus près. Entre vieilles rivalités, trahisons, ennemis dans l’ombre et coups du sort, l’opération se complique sérieusement, d’autant que personne ne peut imaginer ce qui se prépare…

Notre avis : Takers, du réalisateur John Luessenhop, n’est pas un mauvais film de gangsters : il est juste inutile. L’handicap est de taille. Pour être plus précis, il sonne faux, semble se construire en creux, un peu comme s’il n’arrivait jamais à créer sa propre musicalité sur fond de casse foireux. Takers ressemble à un produit manufacturé calibré pour plaire au plus grand nombre. Unique ambition d’un divertissement sans âme, le cinéaste use et abuse d’incohérences scénaristiques et de fautes de goût stylistiques pour exister. Paradoxal ? Non, puisque le film assume sans honte son lot de stéréotypes déjà vus mille fois. Pire, les gangsters ressemblent à des « Bisounours » sur pattes ce qui, pour ce genre de film, est un peu emmerdant.

Au lieu de se concentrer sur ce qui nous intéresse – à savoir le casse et la traque policière – le réalisateur essaye de nous la jouer façon Michael Mann. Sans succès. Les histoires parallèles deviennent le fardeau d’un script déjà pas très original et réduisant à zéro l’intensité d’une pseudo vengeance pour le coup vraiment mal exploitée. Le reste n’est que gesticulations, postures, caricatures, effets de mise en scène lourdauds. Rien ne fonctionne. Enfin presque. Car nous avons le droit à un Matt Dillon incroyable de réalisme. Mais c’est bien le seul. Takers est un film « Canada Dry ». Il voudrait avoir l’apparence, la texture et le ton des grands polars américains. Il se construit, hélas, par empilement, oubliant de lier ses éléments constitutifs. De fait, le spectacle est morcelé, ne prend jamais et devient monotone, scène après scène, jusqu’au dénouement, qui, il faut l’avouer, touche le fond.

Une dernière pensée pour Matt Dillon. Il devrait arrêter de perdre son temps dans ce genre de production insipide, inutile et indigne de son talent.