Posté par vincy, le 19 mai 2017
Shirley Henderson n'a jamais fait son âge. Cela fait 25 ans que nous la croisons au cinéma et elle semble ne pas changer. Et elle a beau être un visage familier, qui connaît vraiment son nom? Au mieux, si vous montrez sa photo, tout le monde vous répondra Mimi Geignarde. Et là encore, on revient à son âge. Née en 1965, Shirley Henderson -celle dont on ne connaît jamais le nom- avait 37 ans quand elle a commencé à jouer le personnage de Mimi Geignarde (Moaning Myrtle) dans la série Harry Potter (pour le deuxième épisode et 40 ans pour le quatrième épisode). Personnage censé avoir 14 ans. Elle est ainsi la comédienne la plus âgée de tous ceux qui ont incarné un élève de Poudlard.
Combien de comédienne peuvent sans trop forcer jouer une gamine adolescente alors qu'on approche de la quarantaine? Shirley Henderson le peut pour deux raisons: sa petite taille et sa voix enfantine. Ce qui ne l'empêche pas de jouer des rôles adultes. Et pas des moindres. On peut ainsi la voir chez Danny Boyle dans le culte Trainspotting, chez Mike Leigh dans le burlesque Topsy-Turvy, chez Michael Winterbottom dans le rock 24 Hour Party People (elle a tourné trois films avec lui). Mais surtout et avant tout, elle est Jude, l'une des amies de Bridget Jones. Second-rôle aux petits oignons comme savent les cuisiner les britanniques.
Et d'ailleurs, en bonne comédienne britannique, des classiques sur les planches aux téléfilms policiers, elle a tout joué. "Il est évident que je n'aurai pas d'Oscars à 30 ans. J'ai passé la date." D'origine écossaise, toujours avec cette pointe d'humour un peu sarcastique, elle a souvent balayé ses défauts avec dérision. "Je ne sais pas ce que j'aurai fait si j'avais été jolie tout le temps". Ajoutant aussi : "Je n'aurai jamais les rôles d'une femme grande, blonde et glamour parce que je ne suis pas grande, blonde ni glamour. Je suis plus la "petite", la "dérangeante" parce que je ressemble à ça."
Ça ne l'a pas empêché d'être respectée dans le milieu et même d'être récompensée ou nommée pour des prix grâce à son talent et son éclectisme. Car elle peut être fantaisiste, infantile, inquiétante, intrigante, sorcière maléfique ou marraine bienveillante, séduisante ou repoussante, asociale ou amicale. A partir de 2002, alors qu'elle est Mimi ou Jude pour le grand public, elle enchaîne des films aussi différents et appréciés que le sensible Wilbur Wants to Kill Himself de Lone Scherfig, le drame historique Villa des Roses de Frank Van Passel, la comédie romantique American Cousins de Don Coutts ou la comédie policière Intermission de John Crowley...
En 2005, elle reçoit plusieurs prix pour son rôle dans Frozen de Juliet McKoen. Dans ce thriller psychologique, où son personnage est hanté par la disparition de sa sœur aînée, elle impose en force sa fragilité apparente, flirtant avec la folie.
Mais comme il faut bien vivre, Shirley Henderson est aussi présente dans de nombreuses comédies ou en second rôle dans des films "de festivals" anglo-saxons (La dernière piste de Kelly Reichardt, Miss Pettigrew de Bharat Nalluri, Anna Karenine de Joe Wright...), et reprend ses rôles dans les suites de Bridget Jones et Trainspotting. Mais sa qualité de jeu et son physique si singulier en font aussi un choix évident pour des cinéastes plus affirmés. Ainsi, on la voit "jubiler" d'être dans des films aussi peu incorrects et peu convenus que ceux de Sofia Coppola (Marie-Antoinette, en compétition à Cannes), Todd Solondz (Life During Wartime) ou Matteo Garrone (Tale of Tales, en compétition à Cannes).
Cette fois-ci, elle revient à Cannes avec un film sud-coréen et hollywoodien. Elle est du casting très étoilé d'Okja, de Bong Joon-ho. Comme quoi on peut être Mimi Geignarde chialant dans les toilettes du collège et se métamorphoser en papillon s'envolant vers les marches cannoises.
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Posté par MpM, le 14 avril 2009
"Il y a une différence entre changer d’appart' et changer de pays."
L'histoire : Suite à la mort accidentelle de sa femme, Joe (Colin Firth) décide de partir à Gênes avec ses deux filles pour y commencer une nouvelle vie. L’aînée se fait vite de nouveaux amis, mais la petite voit partout le fantôme de sa mère…
Ce que l'on en pense : Michael Winterbottom a le chic pour alterner adaptations littéraires prestigieuses (Jude l’obscur, Redemption), faux documentaires hyper-réalistes (In this world) et biopics décalés (24 hour party people, Un cœur invaincu), aussi ne l’attendait-on pas forcément dans le registre du drame familial intimiste. Et le fait est que cet Eté italien (Genova en version originale) ne fera pas forcément date dans sa filmographie.
L’aspect formel n’est pas en cause, qui réaffirme une nouvelle fois la fluidité de sa mise en scène : fausse caméra subjective portée à l’épaule et suivant les personnages dans le dédale des ruelles génoises labyrinthiques, refus du gros plan lacrymal, sens de l’ellipse. Chaque séquence va droit au but, captant tantôt l’ambiance de cette ville étrangère où le moindre passant semble inquiétant, tantôt les relations complexes qui lient les trois membres de la famille. Fidèle à lui-même, Winterbottom refuse les facilités scénaristiques comme les grosses ficelles émotionnelles, et il évite à peu près tous les écueils, des grandes scènes d’explications mélodramatiques à la révélation de quelque drame secret. Son propos est simplement d’observer la reconstruction d’une famille amputée de l’un de ses membres, les rapports qui peuvent exister entre un père et ses filles, la sensation de parenthèse quand on repart à zéro en un lieu inconnu, avant que la "vraie vie" ne reprenne son cours.
C’est subtil, mais peut-être trop. A force de tout effleurer, de s’arrêter systématiquement avant toute confrontation violente, il finit par donner l’impression de ne pas savoir quelle direction choisir entre la chronique réaliste et le récit fantastique métaphorique. Ainsi, chaque fois que l’intrigue semble atteindre un point déterminant, elle retombe immédiatement dans cette espèce de langueur italienne qui engloutit tout. Le spectateur, lui, a presque envie de secouer les personnages pour qu’ils affrontent enfin leurs problèmes et se décident à régler frontalement leurs conflits. D’accord pour une approche ténue de la question du deuil, de la culpabilité et du ressentiment, mais encore faudrait-il approcher quelque chose. Là, Winterbottom donne surtout l’impression de suggérer une situation insupportable puis d’y apporter artificiellement un dénouement facile, sans jamais prendre la peine de réellement faire parcourir à ses personnages le chemin entre les deux.
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Posté par MpM, le 6 décembre 2008
Vous venez de passer une année merveilleuse aux côtés d’Eva Mendès et ne savez comment vous allez survivre sans elle en 2009 ?
Rassurez-vous, la relève est assurée ! Pour son 10e anniversaire, le prestigieux calendrier Campari, qui avait préféré les actrices latinos aux top-models en 2007 avec Salma Hayek, a en effet choisi comme nouvelle égérie la plastique parfaite de Jessica Alba (Sin city, Les 4 fantastiques…). Brune, élégante et pulpeuse, l’actrice évolue dans le Club Campari, "un lieu élégant et dédié à l’hédonisme où tout n’est que passion et séduction, où enchantement et tentations se croisent dans une atmosphère sophistiquée et néanmoins mutine".
Photographiée par Mario Testino et mise en scène par Jean-Paul Goude, elle est tour à tour femme fatale, sirène et starlette… parfaitement dans son élément. La campagne multimédia internationale permettra à ses fans de l’admirer dans un film publicitaire, un site web et bien sûr dans l’édition à tirage limité du Calendrier Campari, imprimé à 9 999 exemplaires. En attendant de la retrouver sur grand écran dans Sin city 2, Les 4 fantastiques 3… et le nouveau film de Michael Winterbottom, The killer inside me.
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Posté par vincy, le 28 septembre 2008
La cinéaste Yesim Ustaoglu a reçu le Coquillage d'Or, le prix le plus important du festival de Saint Sébastien, pour son film La boîte de Pandore. Son film Aller vers le soleil, en 1999, avait déjà été primé dans de nombreux festivals, de Berlin à Sao Paulo. La française Tsilla Chelton, l'actrice principale, a partagé le prix d'interprétation féminine. Inoubliable Tatie Danielle, la comédienne, 90 ans, incarne une grand mère atteinte de la maladie d'alzheimer.
L'autre récipiendaire du prix de la meilleure actrice est l'Américaine Melissa Leo (Frozen River). Les Argentins Oscar Martinez, meilleur acteur, et Hugo Colace, meilleure photographie, ont été récompensés pour leur travail dans le flm de Daniel Burman (El nido vacio).
C'est l'anglais Michael Winterbottom (Genova) qui a eu les honneurs du prix du meilleur réalisateur. L'iranienne Samira Makhmalbaf (Two-legged Horse, prix spécial du jury) et les français Benoît Delépine et Gustave Kervern (Louise-Michel, prix du scénario) complètent le palmarès.
Saint Sébastien célèbrait sa 56e édition. Il s'agit du plus important festival de cinéma dans le monde hispanophone et de l'un des cinq festivals majeurs européens. Les prix Donostia ont rendu hommage aux carrières de Antonio Banderas et Meryl Streep.
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