James Horner (1953-2015) : silence pour le compositeur de Titanic et d’Avatar

Posté par vincy, le 23 juin 2015

james horner

James Horner est décédé tragiquement cette nuit dans un accident d'avion à l'âge de 61 ans. Le compositeur de la musique des films de James Cameron et Ron Howard est né le 14 août 1953. Il pilotait lui-même l'avion qui s'est crashé au nord de Santa Barbara en Californie.

James Horner a été nommé 8 fois aux Oscars: Aliens, Fievel et le nouveau monde, Jusqu'au bout du rêve, Braveheart, Apollo 13, Un homme d'exception, House of Sand and Fog, Avatar et surtout Titanic qui lui fait gagner deux Oscars pour la meilleure musique et pour la meilleure chanson ("My Heart will go on"). Avec Titanic, il bat aussi le record de la BOF la plus vendue dans le monde (environ 30 millions de disques).

Ses compositions symphoniques, mélodieuses ont fait de lui l'un des musiciens les plus demandés de ses 20 dernières années. Cette année, on avait entendu sa musique grâce à Jean-Jacques Annaud qui avait fait appel à lui pour Le dernier loup. Horner et Annaud avaient également collaboré sur Or noir, Stalingrad et Le nom de la rose.

Sa musicographie est impressionnante et comprend une centaine de films: The Amazing Spider-Man, le remake de The Karate Kid, Troie, Le Grinch, En pleine tempête, Deep Impact, Jumanji, L'affaire Pélican, Légendes d'automne, Glory, Chéri j'ai rétréci les gosses, Willow, Cocoon, Le petit dinosaure et la vallée des merveilles, 48 heures... Ces dernières années, il alternait blockbusters et films d'auteurs et même documentaires. Il a écrit la musique du prochain Antoine Fuqua, La rage au ventre, en salles le 22 juillet, mais aussi des deux docus - One Day in Auschwitz et Living in the Age of Airplanes - et d'un film mexicain de Patricia Riggen, The 33.

Avec 6 Grammy Awards et 2 Golden Globes, James Horner touchait à tous les écrans, y compris la fameuse attraction de Michael Jackson à Disneyland, Captain EO et le journal du soir de la chaîne CBS. Récemment, il préférait composait des concertos pour violons, violoncelles, pianos et autres instruments à vent.

Un B.O. Concert pour rendre hommage à la musique de film

Posté par vincy, le 27 décembre 2013

Pour le 10e anniversaire, l’Union des Compositeurs de Musiques de Films organise un événement unique, le B.O CONCERT. Ce concert n'aura lieu qu'une seule fois, le 10 janvier, à 20h.

Pour l'occasion, les compositeurs césarisés, oscarisés et légendaires seront derrière le pupitre : Alexandre Desplat (5 nominations aux Oscars, un Golden Globe, 3 Césars), Eric Serra (un César), Gabriel Yared (un Oscar, un Golden Globe, 2 Césars), Claude Bolling (2 nominations aux Césars), Ludovic Bource (un Oscar, un Golden Globe, un César), Vladimir Cosma (2 Césars), Francis Lai (un Oscar, un Golden Globe, un César), Jean-Claude Petit (un César), Michel Portal (trois Césars), mais aussi Jean-Michel Bernard, Antoine Duhamel (5 nominations aux Césars), Cyril Morin et Philippe Rombi (2 nominations aux Césars). Avec en guest-star, le britannique Patrick Doyle (2 nominations aux Césars, Oscars et Golden Globes). Desplat, Yared et Doyle ont également été primés plusieurs fois aux World Soundtrack Awards.

Un orchestre philarmonique, composé de 65 musiciens, 3 solistes et 20 choristes, qui rejouera 25 partitions de bandes originales de films. Au programme les musiques de La jeune fille et la perle, Full Frontal, La Science des Rêves, Borsalino, The Artist, Ridicule, Love Story, Le Hussard sur le toit, Cyrano de Bergerac, Samsara, Arthur et les Minimoys, Camille Claudel et Indochine, entre autres.

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Réservations des tickets en ligne sur le site de la Fnac

Ciné party Vengeance : ça se mange chaud ce samedi

Posté par Claire Fayau, le 10 juillet 2009

cineparty_vengeance.jpgAprès  un Week- end Russ Meyer épicé au Festival Megaphone, à "la Vapeur" de  Dijon  et  une  soirée "Motorpsycho "garage soul rock et ciné à Glazart ... Sinny & Ooko vous propose ce samedi  une ciné party "Vengeance" entre western et  Kung Fu ...

Voici le programme :

 - Mamass: Dj set spécial !
The SUPERFREAK & MAMASS Kung Fu Experience ! - Création sonore & visuelle à partir d’extraits de films cultes du cinéma asiatique d'arts martiaux !
- Happening Kung Fu par Transformative Martial Arts

- Concert exceptionnel de Jonas Hellborg & Laurent Levesque
accompagné d’extraits du film La vengeance aux deux visages de Marlon Brando, avec le récemment disparu Karl Malden.
 

- Sélection de scènes cultes avec Bach Films : La vallée de la vengeance (Richard Thorpe), A la poursuite de Jesse James (Joseph Kane), Le retour de Billy the Kid (Joseph Kane) et Règlement de compte à Abilene Town (Edwin L. Marin).

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Forum des Halles, 2, rue du Cinéma / porte Saint Eustache (Paris 1er)  

Samedi 11 juillet - 20h ;  Tarif: 9 euros

Monsieur Bashung rêve au ciel

Posté par vincy, le 14 mars 2009

alain bashungIl fut l'un des plus brillants compositeurs de ces trente dernières années dans la chanson française. Ses textes poétiques, allégoriques, entre jeux de mots à tiroir et métaphores en miroir, lui ont donné des chansons anthologiques, comme "Vertige de l'amour", "Gaby", "SOS Amor", "Osez Joséphine", "Madame rêve". Alain Bashung, voisin montmartrois d'Ecran Noir,  est l'artiste français qui a reçu le plus grand nombre de Victoires de la musique, dont trois à titre de meilleur interprète masculin de l'année, celle de l'album des 20 dernières années ("Fantaisie Militaire"). Le cinéma n'est pas absent puisqu'il a obtenu la Victoire de l'album de musique originale de cinéma ("Ma petite entreprise") et deux du Vidéo-clip de l'année, dont l'un a été réalisé par le cinéaste Jacques Audiard ("La nuit je mens").

Paradoxalement, après Ma petite entreprise (de Jolivet), il n'a plus jamais composé pour le cinéma. Il avait écrit les B.O.F. de plusieurs films : Le quatrième pouvoir, Le beauf, Le jeune Werther (de Doillon) et surtout Pigalle (de Didri).

Mais Alain Bashung fut aussi comédien. "Le cinéma, ça défatigue un peu, on peut sortir de ses propres rêveries. Faire l'acteur me permet de ne pas faire du cinéma sur scène. Mes chansons ne supportent pas l'exhibitionnisme."
Il a débuté en 1981, alors que son succès n'était pas encore affirmé du côté de la musique, dans Nestor Burma, détective de choc, aux côtés de Michel Serrault et Jane Birkin. On le voit un an après dans Le cimetière des voitures, de Fernando Arrabal, en Jésus rock n' roll crucifié sur une moto. Il devient alors une vedette de la chanson française, alignant les tubes, et disparaît du grand écran. Il revient en 1991 avec Rien que des mensonges, partageant l'affiche avec Fanny Ardant, puis enchaîne des seconds rôles de films un peu décalés et très auteuristes tels que L'ombre du doute, de Aline Isserman, Ma soeur chinoise ou encore Retour à la vie, avec Emmanuelle Laborit. On l'aperçoit aussi dans des comédies comme celles de Charlotte de Turkheim (Mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs, ..., avec Victoria Abril) et Patrick Braoudé (Je veux tout, avec Elsa Zylberstein).

En 2000, ses performances en marginal lui donnent ses plus beaux rôles : prisonnier libéré dans La confusion des genres, de Ilan Duran Cohen, avec Julie Gayet, Vincent Martinez et Pascal Greggory ; gérant de manège dans Félix et Lola, de Patrice Leconte, avec Charlotte Gainsbourg et Philippe Torreton.

On le voit après dans L'origine du monde, La bande du drugstore, Le p'tit curieux ... en inspecteur de police. Puis il sera la voix de M le maudit, dans Arthur et les Minimoys de Luc Besson. Logique pour celui qui chanta "La malédiction". Il fit une dernière, et mythique, apparition dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster, de Samuel Benchetrit, où il faisait un face à face avec Arno.

Désormais, passé le Rio Styx, la mort qui le flingue, la fusée qui l'épingle, l'envoie au ciel et Bashung rêve dans les grands espaces.

Isaac Hayes fait silence (1942 – 2008)

Posté par MpM, le 14 août 2008

Isaac HayesEt dire qu’il faillit être médecin ! Isaac Hayes, considéré par beaucoup comme l’incarnation de la musique soul, ne décida en effet de devenir chanteur qu’à l’adolescence, après avoir gagné un concours en interprétant "Looking Back" de Nat King Cole. S’en suivirent plusieurs années de galères et de petits boulots avant qu’il ne soit embouché en 1964 par Stax records, le label soul qu’il allait contribuer à rendre célèbre. Tout en accompagnant au piano des musiciens comme Otis Redding, il écrivit à cette époque ses premières chansons avec David Porter. Plusieurs tubes ("Hold On, I'm Coming", "Soul Man", "When something is wong with my baby"… interprétés par Sam & Dave) et un contrat d’enregistrement plus tard, il sortait en 1969 son premier album, "Hot Buttered Soul", qui le révéla au grand public.

Mais la véritable consécration devait arriver deux ans plus tard avec la bande originale de Shaft, les nuits rouges de Harlem, film phare de la Blaxploitation, qui lui valut un Oscar (pour la chanson "Theme from Shaft") et deux Grammy Awards (chanson et BO). Il travailla par la suite sur d’autres films du genre (Tough Guys, Truck Turner) dans lesquels il lui arrivait aussi de jouer, et coréalisa même en 1972 Les nouveaux exploits de Shaft avec Gordon Parks.

Dans les années 80 et 90, on l'a beaucoup vu à l’écran (petit et grand), et il s'est notamment distingué en interprétant Chef dans la série South Park, qu’il quitta en 2006 suite à un épisode se moquant de la scientologie. Dernièrement, on l’avait entendu sur les BO de Kill Bill de Quentin Tarantino ou encore Zodiac de David Fincher, et il venait d’achever le tournage de Soul Men de Malcom Lee, où il partage l’affiche avec Samuel L. Jackson et Bernie Mac, décédé samedi. Un film prémonitoire où deux anciens membres d’un groupe de soul pleurent la mort de leur leader.