Triplé gagnant pour Les Misérables aux prix Lumières 2020

Posté par vincy, le 28 janvier 2020

La 25e Cérémonie des prix Lumières de la presse internationale, diffusée pour la première fois sur Canal+, était présidée par Isabelle Huppert. C'était surtout un festival cannois avec trois prix pour Les Misérables, deux autres pour Portrait de la jeune fille en feu, un prix chacun pour Roubaix, une lumière, J'ai perdu mon corps et It Must be Heaven. Les Misérables, nommé aux Oscars, prix du jury à Cannes et Grand prix de la critique, part favori pour les César.

Les journalistes étrangers basés à Paris ont osé sacrer Roman Polanski, malgré les polémiques dans la catégorie réalisateur.

L’Académie des Lumières, composée de 130 correspondants représentant plus de quarante pays, a tenu à rendre un hommage spécial au réalisateur Costa-Gavras pour sa contribution au rayonnement mondial du cinéma français et à Roberto Benigni, lauréat d’un Lumière du meilleur film étranger lors de la 4e cérémonie pour La vie est belle.

Meilleur Film
LES MISÉRABLES de Ladj Ly

Meilleure Mise en scène
ROMAN POLANSKI - J’accuse

Meilleure Actrice
NOÉMIE MERLANT Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma

Meilleur Acteur
ROSCHDY ZEMRoubaix, une lumière de Arnaud Depleschin

Meilleur Scénario
LADJ LY, GIORDANO GEDERLINI et ALEXIS MANENTILes Misérables

Meilleure Image
CLAIRE MATHONPortrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma

Révélation féminine
NINA MEURISSE - Camille de Boris Lojkine

Révélation masculine
ALEXIS MANENTILes Misérables de Ladj Ly

Meilleur Premier film
NEVADA de Laure de Clermont-Tonnerre

Meilleure Coproduction internationale
IT MUST BE HEAVEN de Elia Suleiman

Meilleur Film d'animation
J’AI PERDU MON CORPS de Jérémy Clapin

Meilleur Documentaire
M de Yolande Zauberman

Meilleure Musique
ALEXANDRE DESPLATAdults in the Room de Costa-Gavras

Les premières images du Pinocchio de Matteo Garrone

Posté par vincy, le 11 décembre 2019

Une nouvelle version de Pinocchio sera dans les salles françaises le 18 mars 2020. Cette fois-ci, c'est Matteo Garrone qui en est le réalisateur. Le film pourrait être l'un des événements de la Berlinale, mais avant cela il testera son succès auprès des spectateurs italiens dès le 19 décembre.

Selon la note d'intention, il s'agira de l'adaptation fidèle du conte de Carlo Collodi, paru en 1883, en utilisant l'art des maquillages et des trucages plutôt que les technologies numériques. "Quiconque s'est approché de Pinocchio a toujours pris la liberté de réinventer, d'actualiser. Chaque époque a cherché à se l'approprier. De sorte qu'en relisant l'original, presque tout y paraît inédit" explique le réalisateur.

Matteo Garrone, Grand prix du jury à Cannes pour Gomorra en 2008 et Reality en 2012, renoue avec son amour des fables, quatre ans après Tale of Tales, présenté lui aussi à Cannes, tout comme son dernier film, Dogman (2018).

Le rôle de Gepetto sera interprété par Roberto Benigni. C'est son premier film depuis 2012 (To Rome with love de Woody Allen). Benigni, Grand prix du jury à Cannes pour La vie est belle en 1997, avait lui-même réalisé une version de Pinocchio en 2002, où il incarnait le pantin au nez qui s'allonge quand il ment.

Federico Ielapi (Pinocchio), Rocco Papaleo (Gatto), Marine Vacth (Fata Turchina) et Massimo Ceccherini (Volpe) complètent le casting.

Outre la version de Walt Disney en 1940, Pinocchio a été le héros de nombreux films et variations cinématographiques comme A.I. Intelligence artificielle de Steven Spielberg. Guillermo del Toro prépare lui-même une adaptation pour 2021 pour Netflix.

Cannes 2018: Nos retrouvailles avec Nicoletta Braschi

Posté par vincy, le 13 mai 2018

Une si longue absence. Cette rubrique semble être faite juste pour elle. Nicoletta Braschi revient sur le grand écran, treize ans après son dernier film. Pourtant durant ces treize ans, sa vie a été mouvementée.

A Cannes, on se souvient d'elle comme membre du jury Cinéfondation et courts métrages lors du Festival de Cannes 2013. A peine trois semaines plus tard, elle est victime d'un accident de voiture, la laissant avec des blessures au visage. Ce n'était pas la seule blessure qui l'a éloignée du cinéma. Cinq ans plus tôt, son frère, le producteur Gianluigi Braschi décède à l'âge de 45 ans des suites d'une maladie grave.

Durant ces treize années sans cinéma, Nicoletta Braschi a préféré les planches dont Giorni felici (Oh les beaux jours), de Samuel Beckett, mis en scène par Andrea Renzi en 2013 et reprise en 2016.

A 58 ans, l'actrice italienne (et productrice) revient au cinéma, avec Heureux comme Lazzaro (Lazzaro felice) d'Alice Rohrwacher (Grand prix du jury à Cannes en 2014). Aux côtés de Adriano Tardialo, Sergi López et Alba Rohrwacher, elle incarne la marquise Alfonsina de Luna, qui règne sur un hameau resté à l’écart du monde où réside Lazzaro, un jeune paysan abusé à cause de sa bonté exceptionnelle.

Vous la reconnaitrez immédiatement. Son visage de muse de Raphaël, blonde aux airs vénitiens, a fait le tour du monde avec le film de son époux, Roberto Benigni, La vita è bella (La vie est belle), où elle incarnait sa femme déportée dans les camps. Elle a tourné dans tous les films de Benigni, et a même produit les deux derniers, Pinocchio et Le tigre et la neige (2005).

Nicoletta a aussi tourné pour Jim Jarmusch (Down by Law, Mystery Train), Marco Ferreri (Y'a bon les Blancs), Bernardo Bertolucci (Un thé au Sahara, où elle était une femme française), Blake Edwards (Le Fils de la panthère rose), Marco Tullio Giordana (Pasolini, mort d'un poète), Roberto Faenza (Pereira prétend), Paolo Virzi (Ovosodo, film aux accents néo-réaliste pour lequel elle reçoit un David di Donatello de la meilleure actrice dans un second rôle) et Francesca Comencini (J'aime travailler, primé à Berlin et pour lequel elle est récompensée comme meilleure actrice à Mar del Plata).

Il y a deux ans, elle disait que le mot carrière était plus adapté à sa prochaine vie. "Je n'ai aucun regret et je suis satisfaite du fait que j'ai fait des films qui ont la capacité de donner quelques heures de divertissement honnête à ceux qui les regardent" évoquait-elle. Et de mettre les points sur les "i": "Mon indépendance vient précisément par le fait que l'on travaille ensemble, collabore et se confronte. Je suis plus qu'heureuse et honorée de travailler avec Roberto Benigni, j'ai été très chanceuse de l'avoir rencontrée et d'avoir construit nos films avec lui".

La muse de Benigni, telle Giulietta Masina pour Federico Fellini, s'émancipe depuis plusieurs années, sur les planches. La voici qui entre dans l'univers onirique de Rohrwacher, voulant sans doute montrer sa part fantasque et une autre facette que celle d'une femme adulée par un génie de la comedia dell'arte. La grande popularité du couple mythique du cinéma italien n'a pas atteint son humilité et sa suavité, qui ne l'empêche pas d'incarner des femmes de caractères ou des rêveuses...

Tout le casting du prochain Woody Allen, The Bop Decameron

Posté par vincy, le 21 juin 2011

Le prochain Woody Allen voyagera à Rome, après Londres, Barcelone et Paris. Le cinéaste a déjà tourné en Italie, à Venise. The Bop Decameron sera tourné dans la ville éternelle à partir du 11 juillet et sera vraisemblablement présenté à l'un des deux festivals italiens à l'automne 2012.

Le casting est officiellement bouclé. Et c'est un feu d'artifice. Alec Baldwin (Alice), Roberto Benigni, Penelope Cruz (Vicky Cristina Barcelona), Judy Davis (Maris et femmes), Jesse Eisenberg, Greta Gerwig, Ellen Page et aussi Antonio Albanese, Fabio Armiliata, Alessandra Mastronardi, Ornella Muti, Flavio Parenti, Alison Pill (Minuit à Paris), Riccardo Scamarcio et Alessandro Tiberi. Des acteurs déjà "Alleniens", des stars italiennes, des nouvelles têtes issues de blockbusters hollywoodiens, tout cela promet un bel ensemble.

Le film, composé en quatre histoires indépendantes (deux avec des Américains, deux avec des Italiens), est inspiré du Decameron de Giovanni Boccaccio (XIVe siècle) - voir article sur wikipédia.

Le budget est conséquent : 17 millions d'euros. mais Minuit à Paris, son dernier film, vient de prouver que le cinéaste était de nouveau "bankable". Le film a déjà rapporté 40  millions dans le monde alors qu'il n'est sorti que dans quatre pays.

Roberto Saviano envahit le petit écran italien

Posté par vincy, le 24 novembre 2010

Roberto Saviano, l'auteur de Gomorra, Grand prix au Festival de Cannes en 2008, devient omniprésent sur le petit écran italien. Le film de Matteo Garonne va être décliné en une série de douze épisodes pour la télévision italienne. Saviano est directement impliqué dans l'écriture de cette adaptation, qui devrait voir le jour en 2012 sur la petite lucarne.

Par ailleurs, Saviano a investit les plateaux télés avec une nouvelle émission, "Viena via con me" (Pars avec moi). Deux heures trente de talk show sans paillettes mais avec beaucoup de paroles. Dopée par des polémiques lancées par des proches de Berlusconi, l'émission cartonne (dix millions de téléspectateurs au deuxième numéro, le 15 novembre dernier). Pour l'instant la RAI 3 n'a prévu que quatre numéros. Chaque invité est appelé à lire une liste : les raisons de quitter l'Italie, les raisons d'y rester,  ce qu'on aimerait ne plus voir, les valeurs de la droite, et celles de la gauche. Ou encore 27 mots qui désignent en italien un homosexuel. L'idée est empruntée à Umberto Eco et à son livre Vertige de la liste.

Roberto Benigni a même accepté de participer gratuitement.