Posté par vincy, le 16 février 2019
Alors que le Festival se termine avec des températures printanières et un grand ciel bleu, la soirée de la remise des prix de la 69e Berlinale a commencé avec une ombre, la mort de l'acteur suisse Bruno Ganz. Une ovation debout a salué celui qui fut l'un des plus grands comédiens de théâtre et de cinéma germanophones. Et puisqu'on était dans les adieux, ça a aussi été l'occasion de voir un film hommage et un prix honorifique pour le directeur Dieter Kosslick, qui cède les rênes de la Berlinale après 18 ans de service.
Les prix des autres palmarès de la 69e Berlinale
Le bilan de la compétition
Il y a eu un consensus entre le jury et le public puisque la coproduction franco-soudanaise Talking about trees, prix du public Panorama plus tôt dans la journée, a été couronné par le jury, toutes sélections confondues du Prix du meilleur documentaire.
Mais on note surtout que le cinéma allemand s'en sort bien cette année avec l'Ours d'or du court métrage et le Prix du meilleur premier film (toutes sélections confondues). Mais aussi l'Ours d'argent de la réalisation pour Angela Schenalec et le prestigieux Prix Alfred Bauer (pour des films qui ouvrent des perspectives) décerné à une autre réalisatrice: Nora Fingscheidt.
Le jury de Juliette Binoche avait à remettre 6 autres prix pour les 14 films restants. Tout résidait plus dans la hiérarchie des prix que dans le choix des films primés. Le film de Wang Xiaoshuai a récolté les deux prix d'interprétation, s'offrant ainsi une belle victoire sans être dans le haut du tableau. Mais on soulignera avant tout que c'est le cinéma français le grand vainqueur de cette Berlinale, avec l'Ours d'or et le Grand prix du jury distinguant le film le plus parisien de Nadav Lapid et le film de François Ozon, deux films engagés. Déjà primé à Berlin pour 8 femmes (un prix d'ensemble pour ses actrices), il reçoit là le plus important prix de sa carrière alors que l'on saura lundi si son film sortira en salles mercredi.
Que Synonymes soit sacré par un Ours d'or, alors qu'il s'agit d'un film audacieux, aussi burlesque que tragique, drôle que dramatique. C'est aussi la première fois qu'un cinéaste israélien remporte la récompense. Et par le même coup, on souligne que le jury a oublié Dieu existe, son nom est Petrunya, l'un des favoris. Il faut croire que le jury a été sensible au discours de Nadav Lapid: ouvrez les frontières!
Tout le palmarès
Ours d'or: Synonymes de Nadav Lapid
Grand prix du jury: Grâce à Dieu de François Ozon
Prix Alfred Bauer: Systemsprenger (System Crasher) de Nora Fingscheidt
Interprétation féminine: Yong Mei dans Di jui tian chang (So Long, My Son) de Wang Xiaoshuai
Interprétation masculine: Wang Jingchun dans Di jui tian chang (So Long, My Son) de Wang Xiaoshuai
Mise en scène: Angela Schanelec pour Ich war zuhause, aber (I Was at Home, But)
Scénario: Maurizio Barucci, Claudio Giovannesi & Roberto Saviano pour La paranza dei bambini (Piranhas)
Contribution artistique: Rasmus Videbæk pour l'image de Out Stealing Horses réalisé par Hans Petter Moland.
Ours d'or du court métrage: Umbra de Florian Fischer et Johannes Krell, Allemagne
Prix du jury du court métrage: Blue Boy de Manuel Abramovich, Argentine
Prix du court métrage Audi: Rise de Barbara Wagner et Benjamin De Burca, Brésil
Meilleur premier film: Oray de Mehmet Akif Büyükatalay, Allemagne (Perspektive Deutsches Kino)
Meilleur documentaire: Talking About Tree de Suhaib Gasmelbari, Soudan (Panorama)
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Posté par vincy, le 24 novembre 2010
Roberto Saviano, l'auteur de Gomorra, Grand prix au Festival de Cannes en 2008, devient omniprésent sur le petit écran italien. Le film de Matteo Garonne va être décliné en une série de douze épisodes pour la télévision italienne. Saviano est directement impliqué dans l'écriture de cette adaptation, qui devrait voir le jour en 2012 sur la petite lucarne.
Par ailleurs, Saviano a investit les plateaux télés avec une nouvelle émission, "Viena via con me" (Pars avec moi). Deux heures trente de talk show sans paillettes mais avec beaucoup de paroles. Dopée par des polémiques lancées par des proches de Berlusconi, l'émission cartonne (dix millions de téléspectateurs au deuxième numéro, le 15 novembre dernier). Pour l'instant la RAI 3 n'a prévu que quatre numéros. Chaque invité est appelé à lire une liste : les raisons de quitter l'Italie, les raisons d'y rester, ce qu'on aimerait ne plus voir, les valeurs de la droite, et celles de la gauche. Ou encore 27 mots qui désignent en italien un homosexuel. L'idée est empruntée à Umberto Eco et à son livre Vertige de la liste.
Roberto Benigni a même accepté de participer gratuitement.
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Posté par vincy, le 17 décembre 2009
Après le triomphe mondial de Gomorra - Grand prix du festival de Cannes, 7 prix Donatello, meilleur film européen - l'auteur du best-seller dont le film était l'adaptation, Roberto Saviano est devenu l'une des stars du secteur culturel italien, menacé par la mafia et contraint à l'exil. Son dernier livre, La beauté et l'enfer, sorti en Italie cet automne, est une compilation de portraits de résistants à la Mafia, déjà publiés dans les médias. Tantaka scatenato est celui qui retrace la vie du champion de boxe Clemente Russo qui a grandit au coeur de la mafia napolitaine et s'en est échappé grâce à son sport. Russo devrait jouer son propre rôle dans l'adaptation signée Giuseppe Gagliardi. Le film sera tourné entre l'Italie et Berlin cet hiver.
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Posté par vincy, le 24 janvier 2009
Après la mafia napolitaine qui a tout fait pour discréditer le film italien Gomorra, et qui continue de menacer l'auteur du livre, Roberto Saviano, voici les habitants d'un bidonville indien qui poursuit en diffamation le film Slumdog Millionaire.
L'ironie es qu'il s'agit d'une association indienne de résidents d'un bidonville qui se situe à des milliers de kilomères des lieux de tournage du film de Danny Boyle (le bidonville de Dharavi, 700 000 personnas, à Mumbay).
La plainte de la part d'une association (caritative) indienne de résidents de bidonville se porte contre la star Anil Kapoor, qui interprète l'animateur du jeu "Qui veut gagner des millions?", et le compositeur de la bande originale, A.R. Rahman, trois fois cité aux Oscars (deux fois dans la catégorie chanson, une fois dans la catégorie musique).
Ces deux personnalités représentent, selon la plainte, un film qui "violerait" les droits de l'Homme et la "dignité" des pauvres. Derrière cette plainte, il y a évidemment un ressentiment d'une autre époque. Le représentant de l'association "a dit clairement qu'il ne s'attendait à rien de positif venant d'un réalisateur britannique, puisque ses ancêtres nous qualifiaient de "chiens"", selon les propos rapportés par son avocat Shruti Singh à l'agence de presse Indo-Asian News Service (IANS).
Que dire dans ce cas de la représentation des bidonvilles dans La cité de Dieu? L'illustration d'une Inde factice dans les productions de Bollywood est-elle plus décente? On ne peut que s'insurger contre tout type de censure, mais srtout, on aimerait voir un Etat qui améliore les conditions de vie de toute personne. Quand la pauvreté est subie, peut-on parler de droits de l'homme???
Slumdog Millionaire emporte un vif succès dans le monde entier. Il a récolté dix nominations aux Oscars jeudi dernier. En France, le film, dans seulement 126 salles, a attiré plus de 200 000 spectateurs en première semaine.
Pour Gomorra, l'histoire s'est achevée avec cette nouvelle incroyable : des DVD contrefaits du film avaient finalement été distribués par la maffia elle-même. Soyons cyniques : entre la vente de DVD, de produits dérivés, et la curiosité des touristes, nul ne doute que le bindonvilles indiens pourraient devenir à la mode pour les occidentaux. Des voyages organisés existent bien dans ceux de Rio de Janeiro...
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