Adaptation : Les éditeurs français en opération séduction à Cannes

Posté par emeline, le 22 mars 2014

Ils en rêvaient. C'est maintenant une réalité. Pour la première fois, des éditeurs français pourront rencontrer formellement des producteurs de cinéma étrangers au Festival de Cannes. L'opération, intitulée « Shoot the book ! », aura lieu le mardi 20 mai, selon une information parue dans Livres Hebdo ce matin, dans le cadre professionnel du Marché du Film.

Car, l'adaptation est un marché porteur : un film sur cinq sortis dans les salles françaises est une adaptation selon une récente étude du Bief. Un film français sur trois est une adaptation de livre. En 8 ans, les spectateurs ont ainsi pu voir sur grand écran 956 adaptations! 38% des films ayant attiré plus de 500 000 spectateurs sont des adaptations. Pas négligeable. Le chiffre grimpe à 58% parmi les films ayant fait plus de 2 millions d'entrées.
Les producteurs aiment principalement les romans, les oeuvres jeunesse et les BD. A eux trois, ils regroupent 818 des 956 adaptations.

En France, depuis six ans, éditeurs et producteurs ont déjà l'occasion de se regrouper au Salon du Livre, grâce à la Société civile des éditeurs de langue française (Scelf). Hier, 75 éditeurs ont "pitché" leurs romans pour séduire les producteurs en quête de projet. Mais la grande nouveauté de cette année, c'est bien la portée internationale du projet avec l'arrivée sur la Croisette, en plein Palais des Festivals.

En 2013, Nathalie Piaskowski, directrice générale de la Scelf, évoquait Cannes comme lieu de rencontre. « C'est l'un des festivals où le plus de producteurs étrangers sont présents. Et c'est un festival qui travaille, avec des rencontres professionnelles. Ce n'est pas juste le glamour. »

Car malgré le succès de ces Rencontres Scelf de l'audiovisuel (250 producteurs par an depuis 2009), difficile d'adapter son livre à l'international quand la majorité des producteurs présents sont français – francophones au mieux. Et selon le Bureau International de l’Édition Française (Bief), rien ne vaut un ouvrage écrit en français pour décourager les producteurs étrangers.

C'est pourquoi, afin de séduire ces derniers, l'opération « Shoot the book ! » prévoit une session d'une heure où chaque maison d'édition devra vanter le livre retenu pendant cinq minutes et en anglais. Le Festival de Berlin expérimente ce concept depuis 2006 avec « Books at Berlinale » dans le cadre du marché de la coproduction.
Dix titres seront sélectionnés par un jury de professionnels. Ils seront révélés le 31 mars. Les heureux élus auront alors plus d'un mois pour préparer leur prestations, avec l'aide d'un coach, Bertrand Mouiller, professionnel anglophone du cinéma et de la télévision. Enfin, un catalogue audiovisuel en anglais, tiré à plus de 11 000 exemplaires, sera remis à tous les festivaliers dans leur sacoche de bienvenue.

Que peuvent espérer les éditeurs français de cette rencontre ? Probablement beaucoup, à en croire le Bief. Selon Isabelle Fauvel, de la société Initiative Films, qui animera la journée du 20 mai, le Festival de Cannes permet à celui qui est déjà bien intégré dans le réseau des professionnels de l'audiovisuel d'avoir des contacts avec des personnes difficiles d'accès. Et aussi – et surtout – la   « French touch » est toujours aussi populaire auprès des producteurs américains. Une coupe de champagne et le tour est joué ? Verdict le 20 mai sous le soleil de Cannes.

Le Salon du Livre de Paris : le cinéma en vedette

Posté par vincy, le 15 mars 2012

Cette année, le Salon du livre de Paris, qui ouvre ses portes demain vendredi, fait une place au cinéma. "Du livre au film" reflète une tendance de plus en plus structurelle : les films font vendre les livres dont ils sont l'adaptation. Surtout, depuis quelques années, les écrivains préfèrent les adapter eux-mêmes. Philippe Claudel, David Foenkinos, Frédéric Beigbeder ou encore Virginie Despentes sont à la fois en librairie et sur les affiches de leurs films.

Depuis 4 ans, le salon du livre organisait les Rencontres SCELF des droits audiovisuels où producteurs et éditeurs passaient une journée en séances de speed dating.

Mais cette année, le Salon du livre a décidé de parler de cinéma autrement qu'aux professionnels. Plusieurs rendez-vous destinés au grand public vont permettre de mieux comprendre comment on passe de l'écrit à l'écran. Cette année, suprême bonus, les Comics arrivent pour la première fois Porte de Versailles avec une exposition des super héros de DC Comics. A cela s'ajoute les Mangas en grands invités de l'année, avec l'anniversaire de Naruto.

Demandez le programme!

Vendredi 16 mars

14h : Littérature jeunesse au cinéma et cinéma dans la littérature jeunesse.

15h30 : Autour du manuscrit Le Quai des brumes de Prévert.  Retour sur la genèse d'une création à travers le manuscrit d'un film.

16h : Ecrire pour le cinéma en Outre-mer.

16h30 : Présentation du film d'animation Aya de Yopougon, d'après la bande dessinée de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie. Sortie du film cet été.

17h30 : remise des prix Animeland (meilleurs oeuvres japonaises)

19h : Ecrire des livres, écrire des films, avec Delphine de Vigan.

Samedi 17 mars

14h30 : Les interprètes du roman, avec Morgan Sportès et son adaptateur Richard Berry, mais aussi le scénariste Julien Rappeneau (Cloclo) et le cinéaste Jérôme Salle (Largo Winch).

16h : Master Class : L'adaptation, du livre au film

16h30 : Grand débat autour du Marsupilami, star de la BD européenne

17h30 : Grande rencontre avec David Foenkinos (La délicatesse)

18h30 : Grande rencontre avec Frédéric Beigbeder (L'amour dure 3 ans)

Dimanche 18 mars

12h : Présentation du film Le Petit Prince, la planète Libris.

12h30 : Grande rencontre avec Milena Agus et Nicole Garcia (Le mal de pierre)

14h30 : Présentation des Adieux de la Reine (en salles le 21 mars) avec Benoît Jacquot et Chantal Thomas.

15h : L'argent des autres, du roman à l'écran (nouvelles aides, écriture de scénario, ...)

16h30 : Le roman "idéal" pour le cinéaste, avec Jean Becker, Serge Joncourt et Jean-Christophe Grangé.

Lundi 19 mars

14h : Raconte-moi le cinéma : François Truffaut, pour les enfants de 8 ans et plus.