Posté par MpM, le 17 mai 2011
Jennifer Lawrence a encore peu tourné, et pourtant son nom est déjà bien gravé dans les esprits. Sûrement parce que ses choix, audacieux, se sont souvent avérés excellents. C'est en effet en 2008 que l'on a découvert cette jeune fille blonde au caractère bien trempé dans le premier film de Guillermo Arriaga, Loin de la terre brûlée. C'est son premier rôle au cinéma, et on ne voit qu'elle, adolescente révoltée qui prend son destin en mains pour ne pas finir comme les adultes résignés qui l'entourent. A Venise, où le film est présenté, elle reçoit le Prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune espoir. Amplement mérité.
Si avant ce film, elle était apparue dans divers séries (The Bill Engvall Show, Cold case, Medium…), après, elle prend son temps pour rebondir et se concentre presque exclusivement sur deux films : The beaver (Le complexe du castor) de Jodie Foster, aux côtés de Mel Gibson, et Winter's bone de Debra Granick. Le premier a mis presque deux ans à sortir, à cause des dérapages de Mel Gibson, et arrive à Cannes à la fois précédé par ce parfum de scandale extra-cinématographique, et auréolé d'une excellente réputation scénaristique.
Le second a fait sensation fin 2010 aux Etats-Unis et a offert à Jennifer Lawrence une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice. Oscar qui lui a échappé au profit de Natalie Portman, mais qu'elle méritait probablement autant, tant elle est envoûtante et magnétique dans le rôle de cette adolescente obstinée qui est prête à tout pour retrouver son père et sauver sa famille. Sous la caméra de Debra Granick, elle semble un ange miséricordieux qui prend des coups sans les rendre, mais sans jamais renoncer non plus. Une prestation comme on rencontre moins d'une douzaine par an.
Et dire que la jeune femme n'a jamais pris de cours de théâtre… Si elle en est là aujourd'hui, c'est uniquement grâce à son instinct (elle a décidé de devenir actrice à l'âge de 14 ans) et à sa force de persuasion (ses parents ont accepté de déménager à New York pour lui permettre de tenter sa chance). Aujourd'hui, tout semble donc possible pour elle. On la reverra dès le 1er juin dans le prequel d'X-men (Le commencement), où elle interprète la fameuse Mystique, capable de prendre toutes les apparences possibles, et prochainement dans la comédie romantique Like crazy de Drake Doremus où elle tient un rôle secondaire aux côtés de Felicity Jones.
Bien sûr, elle ne manque par ailleurs pas de projets, tels House at the End of the Street de Mark Tonderai ou The hunger games de Gary Ross, mais on lui souhaite surtout de ne se laisser enfermer dans aucun style, et de retrouver très vite un réalisateur capable de lui confier un rôle à la hauteur de son incontestable talent.
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Posté par vincy, le 19 juillet 2010
15 ans après sa deuxième réalisation, Home for the Holidays, Jodie Foster revenait (enfin) derrière la caméra, avec The Beaver. L'histoire d'un homme perturbé qui ne communique qu'avec une marionnette de castor. Le rôle est tenu par son ami Mel Gibson, avec qui elle entretient de bons rapports depuis Maverick (1994). Le film est prêt. La sortie est calée quelque part au deuxième semestre 2010. Aucun festival pour l'instant ne l'a confirmé dans sa programmation. Ni Toronto ni Venise n'ont voulu s'engager sur le film, considérant sans doute les dernières frasques de Gibson comme une provocation évitable.
Mel Gibson est au coeur d'une tempête médiatique à cause de propos racistes qu'il a tenu. Depuis leurs révélations, les médias américains le traitent de pervers sexuels, de paranoïaque, de bigot hypocrite, à quoi il faut ajouter les accusations passées : alcoolisme, violence conjugale, adultère... ça fait désordre pour un homme qui a souvent fait du prosélytisme avec son catholicisme version pure et dure. Désormais lynché publiquement, l'ex-star est victime de propos tout aussi condamnables et insultants. Son agence a décidé d'interrompre 30 ans de collaboration commune.
Cela ne va pas aider le film de Foster. Produit par Summit Entertainment (Twilight), ce film à budget moyen (20 millions de $) et sans réels enjeux financiers, pourrait être bloqué par les différentes procédures juridiques contre Gibson. Il y a peu de chance qu'il aille en prison (les écoutes qui ont enregistré ses diatribes racistes et obscènes sont illégales, il y a des doutes sur les intentions de son ex-petite amie, Oksana Grigorieva) et il est même probable qu'il soit blanchi au final.
Mais Summit réfléchit à la meilleure stratégie marketing à adopter : attendre que le souffle médiatique retombe ou risquer des dépenses inutiles pour présenter le film dès les festivals de l'automne? La possibilité que le film ne sorte même pas aux Etats-Unis est évoquée.
Pour Jodie Foster, la déveine continue. Depuis 2004, elle a laissé en plan son projet longuement mûri, Flora Plum. D'abord proposé à Russell Crowe et Claire Danes, le film sur le milieu du cirque est tombé à l'eau en 2000 à cause d'une blessure à l'épaule de la star masculine. USA Films se désengage alors du montage. Puis, la production a repris quand Ewan McGregor et Meryl Streep se sont engagés sur le projet. Nous sommes alors fin 2003. Le film de 24 millions de $ était parvenu à avoir le soutien d'Europacorp. Mais les délais ont été trop longs et aucun des acteurs n'est alors disponibles. Le film est mort une deuxième fois.
Elle enchaîne avec un autre projet, Sugarland, avec Robert de Niro, son partenaire de Taxi Driver. Il ne se fera jamais.
Jodie Foster continue de jouer de malchance. Pourtant, du côté d'Hollywood, on confirme que The Beaver est l'un des meilleurs scripts du moment. Il a d'ailleurs intéressé Jim Carrey et Steve Carrell.
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Posté par vincy, le 10 juillet 2009
Cela fait 14 ans que Jodie Foster n'a pas réalisé un film (Home for Holidays). Durant des années, la comédienne a cherché à produire et réalisé un film sur le cirque, Flora Plum, qui a cumulé les malchances et les déconvenues au point de la conduire à abandonner sa société de production.
C'est désormais une histoire oubliée puisque l'actrice, qui patine un peu dans ses récents choix cinématographiques, se lance dans la réalisation de The Beaver, d'après le scénario de Kyle Killen. C'est le premier script de ce jeune californien, qui a, par ailleurs, publié une nuovelle, Johnson's March, récompensée par un Prix Steinbeck.
Surtout Jodie Foster retravaillera avec son partenaire de Maverick, hit de l'été 1994. Il est notoire que les deux stars s'entendent bien. Foster incarnera l'épouse de Mel Gibson, homme dépressif qui ne se détache pas d'une marionnette.
Le film devrait se tourner dès septembre, pour un budget de 15 millions d'euros environ.
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