Prix Ecrans canadiens: la grande razzia de Mommy et le sacre de Xavier Dolan

Posté par vincy, le 2 mars 2015

xavier dolan

Mommy, Prix du jury à Cannes en 2014, a tout raflé à la 3e cérémonie des Prix Ecrans Canadiens/Canadian Screen Awards. Parti favori avec 13 nominations, le film de Xavier Dolan, César du meilleur film étranger il y a 10 jours, est reparti avec 9 prix. Xavier Dolan, sur son seul nom, en a remporté quatre: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleur montage. Le film a également trusté les catégories d'interprétation puisque le trio Anne Dorval (première nomination), Antoine Olivier Pilon et Suzanne Clément (troisième nomination) ont été récompensés respectivement en meilleure actrice, meilleur acteur et meilleur second-rôle féminin. Mommy a aussi été distingué pour son image et ses maquillages.

Si l'on fusionne les anciens Prix Genie et les nouveaux Prix Ecrans Canadiens, c'est une première pour Xavier Dolan dont seuls Tom à la Ferme et Les amours imaginaires avaient été nommés dans la catégorie du meilleur film et celle du meilleur réalisateur. Il avait gagné le Prix Claude-Jutra (meilleur premier film) en 2010 pour J'ai tué ma mère et le prix des meilleurs costumes pour Les amours imaginaires.

Autant dire qu'il ne restait rien aux autres. Seul Pompéi, par ailleurs champion du box office de l'année, a pu gagner plus d'un prix dans les catégories techniques. Maps to the Stars et Captives, deux autres films canadiens en compétition au dernier festival de Cannes, ont reçu un lot de consolation.

Dans la catégorie du meilleur film, Mommy affrontait Cast No Shadow, Fall, In Her Place, Maps to the Stars et Tu dors Nicole.

Le palmarès
Meilleur film: Mommy
Meilleur réalisation: Xavier Dolan (Mommy)
Interprétation féminine dans un premier rôle: Anne Dorval (Mommy)
Interprétation masculine dans un premier rôle: Antoine Olivier Pilon (Mommy)
Interprétation masculine dans un rôle de soutien: John Cusack, (Maps To The Stars)
Interprétation féminine dans un rôle de soutien: Suzanne Clément (Mommy)
Meilleur scénario original: Xavier Dolan (Mommy)
Meilleure adaptation : Charles Binamé (Elephant Song)
Meilleure musique originale: Howard Shore (Maps to the Stars)
Meilleure chanson: Manjeet Ral ("Dal Makhani" dans Dr. Cabbie)
Meilleure image: Mommy
Meilleur montage: Mommy
Meilleurs décors: Captives
Meilleurs costumes: Pompéi
Meilleurs maquillages: Mommy
Meilleurs effets visuels: Pompéi
Meilleur son: Pompéi
Meilleur montage son: Pompéi
Meilleur documentaire: Super Duper Alice Cooper
Meilleur court métrage documentaire : Jutra
Meilleur court métrage: Hole
Meilleur court métrage d'animation : Ma Moulton et moi
Prix Claude-Jutra (premier film): Bang Bang Baby
Bobine d'or (champion du box office): Pompéi

Sundance 2014 : Ryan Reynolds, un Boss chez les « indies »

Posté par vincy, le 23 janvier 2014

ryan reynolds sundance 2014 the voice

On ne présente plus Ryan Reynolds. Egérie du parfum Boss d'Hugo Boss, le beau mâle est déjà bien installé à Hollywood. Même s'il s'égare dans des fiascos au box office, il reste l'une des têtes d'affiche de sa génération.

Cela fait 20 ans qu'il tourne. Après quelques années à faire ses armes sur le petit écran, des petits rôles dans des films oubliés qui ne passent même pas sur les chaînes de la TNT, il a commencé à jouer les jeunes premiers, dans le registre comédie et action. Mais pas de quoi le distinguer de ses confrères.

Il faut attendre 2007 pour que Reynolds commence à se faire un nom. The Nines est alors sélectionné à Sundance. Vedette de ce film de John August, il fait sensation en séances spéciales. Il commence à devenir crédible et alterne alors des films "formatés" par les studios et d'autres un peu plus aventureux, qui sont programmés dans des festivals comme Berlin ou Locarno.

En 2009, il revient à Sundance avec Adventureland - Job d'été à éviter, aux côtés de Jesse Eisenberg et Kristen Stewart. Le film est remarqué pour son scénario et son casting. Il enchaîne avec un hit romantiques (avec Sandra Bullock) et surtout Buried.

Grâce à Buried, c'est encore une fois à Sundance, en 2010, que le comédien fait ses preuves. Avec ce huis-clos sous terre imaginé par Rodrigo Cortés, il emballe les critiques et récolte ses premiers lauriers dans les festivals, et même une nomination de meilleur acteur aux Goyas espagnols. Lui qui n'a pas de chance avec ses blockbusters, voit sa bonne étoile briller régulièrement dans le temple du cinéma indépendant qu'est Sundance.

Cette année, il est de nouveau là avec The Voices, le premier film américain de Marjane Satrapi, entre comédie et thriller :ù Ryan Reynolds y découvres que son chien et son chat parlent.

Et on pourrait le retrouver à Cannes cette année avec The Captive, le nouveau film d'Atom Egoyan. Pas de doute : Reynolds est bien meilleur hors des sentiers battus...