Mommy, Prix du jury à Cannes en 2014, a tout raflé à la 3e cérémonie des Prix Ecrans Canadiens/Canadian Screen Awards. Parti favori avec 13 nominations, le film de Xavier Dolan, César du meilleur film étranger il y a 10 jours, est reparti avec 9 prix. Xavier Dolan, sur son seul nom, en a remporté quatre: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleur montage. Le film a également trusté les catégories d'interprétation puisque le trio Anne Dorval (première nomination), Antoine Olivier Pilon et Suzanne Clément (troisième nomination) ont été récompensés respectivement en meilleure actrice, meilleur acteur et meilleur second-rôle féminin. Mommy a aussi été distingué pour son image et ses maquillages.
Si l'on fusionne les anciens Prix Genie et les nouveaux Prix Ecrans Canadiens, c'est une première pour Xavier Dolan dont seuls Tom à la Ferme et Les amours imaginaires avaient été nommés dans la catégorie du meilleur film et celle du meilleur réalisateur. Il avait gagné le Prix Claude-Jutra (meilleur premier film) en 2010 pour J'ai tué ma mère et le prix des meilleurs costumes pour Les amours imaginaires.
Autant dire qu'il ne restait rien aux autres. Seul Pompéi, par ailleurs champion du box office de l'année, a pu gagner plus d'un prix dans les catégories techniques. Maps to the Stars et Captives, deux autres films canadiens en compétition au dernier festival de Cannes, ont reçu un lot de consolation.
Dans la catégorie du meilleur film, Mommy affrontait Cast No Shadow, Fall, In Her Place, Maps to the Stars et Tu dors Nicole.
Le palmarès
Meilleur film: Mommy
Meilleur réalisation: Xavier Dolan (Mommy)
Interprétation féminine dans un premier rôle: Anne Dorval (Mommy)
Interprétation masculine dans un premier rôle: Antoine Olivier Pilon (Mommy)
Interprétation masculine dans un rôle de soutien: John Cusack, (Maps To The Stars)
Interprétation féminine dans un rôle de soutien: Suzanne Clément (Mommy)
Meilleur scénario original: Xavier Dolan (Mommy)
Meilleure adaptation : Charles Binamé (Elephant Song)
Meilleure musique originale: Howard Shore (Maps to the Stars)
Meilleure chanson: Manjeet Ral ("Dal Makhani" dans Dr. Cabbie)
Meilleure image: Mommy
Meilleur montage: Mommy
Meilleurs décors: Captives
Meilleurs costumes: Pompéi
Meilleurs maquillages: Mommy
Meilleurs effets visuels: Pompéi
Meilleur son: Pompéi
Meilleur montage son: Pompéi
Meilleur documentaire: Super Duper Alice Cooper
Meilleur court métrage documentaire : Jutra
Meilleur court métrage: Hole
Meilleur court métrage d'animation : Ma Moulton et moi
Prix Claude-Jutra (premier film): Bang Bang Baby
Bobine d'or (champion du box office): Pompéi
Vendredi, le 29ème Festival International du Film Francophone de Namur a distribué ses Bayards d'or. Le jury, présidé par Safy Nebbou, devait choisir entre des films déjà présentés dans d'autres festivals comme Bande de filles, Le beau monde, Felix et Meira, Géronimo, Que ta joie demeure, L'Oranais...
Deux films de la compétition cannoise ont squatté le palmarès. Timbuktu d'Abderrahmane Sissako a reçu le Bayard d'or du meilleur film et le prix du meilleur scénario.Mommy de Xavier Dolan a été consacré pour son comédien (Antoine-Oliver Pilon), ses comédiennes (Anne Dorval et Suzanne Clément) et sa photo (André Turpin). Une mention a été attribuée pour le scénario de Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur. Un prix spécial du jury a été décerné à Examen d'Etat de Dieudo Hamadi. Le cinéma africain est donc reparti avec trois prix et le cinéma québécois avec quatre.
A Namur, un jury distinct récompense les premières oeuvres de fiction. On y croise des films comme Bébé tigre, grand prix à Saint-Jean-de-Luz, et Terre battue ... Le Bayard d'or du premier film a couronné Le Challat de Tunis de Kaouther Ben Hania, le prix découverte récompense Mercuriales de Virgil Vernier et Qu'Allah bénisse la France d'Abd Al Malick.
Au total, 77 longs métrages ont été projetés dans la ville belge. Selon les organisateurs, 363 journalustes et 300 incités se sont rendus cette année dans le Festival qui a, par ailleurs, honoré Denis Coté.
Le Grand Prix Cinéma ELLE récompense cette année le film de Damien Chazelle, Whiplash. Le film, Grand prix du jury à Sundance, et Grand prix et prix du public au dernier Festival de Deauville, a été plébiscité par un jury de 120 lectrices du magazine.
Whiplash sortira le 24 décembre en France.
Les jurées ont également distingué par deux coups de coeur l'acteur Gaspard Ulliel pour son incarnation d'Yves Saint Laurent dans le Saint Laurent de Bertrand Bonello et l'actrice Sandrine Kiberlain pour son rôle dans Elle l’adore. Les deux films sortent mercredi en France.
Côté révélations, le magazine a choisi Karidja Touré (Bandes de filles) et Antoine-Olivier Pilon ( dans Mommy).
Hormis Elle l'adore, tous les prix ont récompensé un film présenté au Festival de Cannes cette année.
« Jeune acteur qui tente de réussir son secondaire 5 ! ». Voici la biographie d'Antoine-Olivier Pilon sur son compte Twitter. A bientôt 17 ans, ce jeune prodige du cinéma québécois peut se vanter d'enchaîner des projets aussi divers qu'ambitieux. Né d'un père avocat et d'une mère graphiste, il déménage à Montréal à l'âge de 10 ans et passe une audition avec sa sœur, Ariane Elizabeth, pour entrer dans l'Agence Artistique Héléna. Après avoir tourné une publicité en 2009, il décroche, parmi 1500 candidats, le rôle-titre du film de Richard Roy, Frisson des collines, où il incarne un jeune garçon voulant que son père l'amène au festival de Woodstock. Sa prestation lui vaut la mention spéciale « Graine d'acteur » au 13e Festival International de Cinéma du Grain à Démoudre, et surtout le très prestigieux prix du meilleur acteur dans un film étranger aux Young Artist Awards. Hollywood lui tendrait presque les bras...
C'est néanmoins au Québec que l'ado profite de sa notoriété. En 2012 et 2013, ce petit homme (1m65) tient le premier rôle dans plusieurs séries dont Tactik, Les Argonautes, Mémoires Vives ou plus récemment Subito Texto. Sur grand écran, en 2012, il enfile ses patins pour le film d’Éric Tessier, Les Pee-Wee : l'hiver qui a changé ma vie, qui sera un succès au box-office québécois. Mais c'est en 2011 que sa carrière prend un nouveau tournant : il joue un second-rôle dans Laurence Anyways, qui marque sa première collaboration avec Xavier Dolan. Le jeune cinéaste doué de la Belle Province fait de nouveau appel à lui : sa gueule d'ange est passée à tabac dans College Boy, clip du groupe Indochine réalisé par Dolan, qui à sa sortie en mai 2013, a fait polémique à cause de son contenu violent.
Le jeune homme reste dans l'univers musical en tournant la même année dans le clip Blow my mind du chanteur et danseur canadien Jacob Guay. Sportif, apprenti magicien, danseur, circacien (trapèze, fil de fer, sol, diabolos), il semble pouvoir tout faire...
Après avoir été martyrisé dans College Boy, il joue les enfants turbulents dans le nouveau film de Xavier Dolan,Mommy, sélectionné en compétition officielle au 67ème Festival de Cannes. Cette fois-ci, il a pris de l'épaisseur (y compris musculaire) et son rôle est plus important. Il incarne un adolescent profondément turbulent. C'est l'opportunité pour Antoine-Olivier Pilon, blond faussement candide, de conquérir le public français. Mais avant de tutoyer les étoiles, il lui faudra d'abord décrocher son diplôme d'études secondaires (l'équivalent du bac au Québec).