Prix Ecrans Canadiens 2019: Une colonie conquiert le palmarès

Posté par vincy, le 1 avril 2019

Le cinéma québécois a fait une razzia sur les "Oscars" canadiens, faute de concurrence anglophone. La remise des prix des Ecrans Canadiens a surtout vu triompher un premier film, Une colonie, réalisé par une femme (un tiers des films nommés était l'œuvre d'une réalisatrice). Le film récolte les trophées du meilleur film, du meilleur premier film et de la meilleur actrice. L'autre grand vainqueur est La grande noirceur qui repart avec cinq prix. Le reste est assez éclaté même si Firecrackers, Anthropocène et Dans la brume récoltent chacun deux prix.

Film: Une colonie de Geneviève Dulude-de Celles
Ecran d'or (champion du box office): 1991
Réalisation; Jasmin Mozaffari (Firecrackers)
Premier film: Une colonie
Documentaire: Anthropocène: une époque humaine
Actrice principale: Emilie Bierre (Une colonie)
Acteur principal: Théodore Pellerin (Chien de garde)
Second-rôle féminin: Sarah Gordon (La grande noirceur)
Second-rôle masculin: Richard Clarkin (The Drawer Boy)
Scénario original: Charlotte a du fun
Adaptation: Stockholm
Musique: Alaska B (Through Black Spruce)
Chanson: "Trials" (The Grizzlies)
Image: La grande noirceur
Image documentaire: Anthropocène: une époque humaine
Montage: Firecrackers
Montage documentaire : La part du diable
Direction artistique: La grande noirceur
Costumes: La grande noirceur
Maquillages: Dans la brume
Effets Visuels: Dans la brume
Son: The Hummingbird project
Montage sonore: La grande noirceur
Court métrage: Fauve
Court métrage documentaire: My Dead Dad's Porno Tapes
Court métrage d'animation: Animal Behaviour

9 trophées pour Room aux Prix Ecrans Canadiens 2016

Posté par vincy, le 14 mars 2016

Room a largement dominé la compétition des Prix Ecrans Canadiens de cette année avec 9 trophées, devant Hyena Road (3 prix) et Brooklyn (2 prix). Le film de Lenny Abrahamson, sorti en France la semaine dernier, a tout raflé ou presque lors de la cérémonie du dimanche 13 mars: film, réalisation, scénario (adaptation), montage, direction artistique, maquillages, second rôle féminin (Joan Allen), acteur principal (le jeune Jacob Tremblay) et actrice principale (Brie Larson, oscarisée pour ce rôle).

Il restait donc peu de choses à se partager pour le reste de la compétition. Brooklyn et Hyena Road sont deux seuls films a avoir reçu plus d'un prix hier soir. Le premier a été primé pour sa musique et sa photographie. Le second a été distingué pour les effets visuels, le montage sonore et le son

Le prix du second rôle masculin a récompensé le jeune Nick Serino pour Sleeping Giant. Remember a reçu le prix du meilleur scénario original.

Le prix du meilleur documentaire a été attribué à Hurt d'Alan Zweig.

Le Québec débaptise ses « César » et ses lieux publics portant le nom du cinéaste Claude Jutra

Posté par vincy, le 18 février 2016

Claude Jutra

Les prix Jutra du cinéma québécois vont changer de nom, malgré eux. Nommés ainsi lors de leur création en 1999, en hommage au cinéaste Claude Jutra, en remplacement des prix Guy L'Écuyer, la cérémonie annuelle organisée par Québec Cinéma est contrainte de trouver un nouveau nom soit d'ici la prochaine édition le 20 mars soit d'ici l'année prochaine.

Car aujourd'hui, le nom de Claude Jutra baigne dans la boue la plus nauséabonde. Mardi, les éditions du Boréal ont publié une biographie du cinéaste signée Yves Lever. Dans ce livre, qui retrace le parcours, décrypte l'oeuvre et dessine le portrait du réalisateur, l'auteur révèle que Jutra a eu des relations sexuelles avec des garçons de moins de 16 ans. Ce scandale posthume a ébranlé le Québec et ses milieux politiques et culturels. D'autant que l'une des victimes a témoigné de sa relation illégale avec le cinéaste, durant dix ans, à compter de ses 6 ans.

" J'ai été profondément bouleversé en lisant le témoignage de la présumée victime. Il faut souligner son courage d'avoir témoigné. C'est ce qui nous a poussés à changer le nom du gala" a attesté Patrick Roy, président de Québec Cinéma.

On imagine que les Oscars du Canada, les Prix Ecrans Canadiens, qui seront remis le 13 mars prochain, feront de même avec le prix spécial Claude-Jutra (qui doit être décerné à River de Jamie M. Dagg), qui récompense chaque année depuis 1993 un premier film canadien.

Il suffisait de lire ses archives pour le savoir

Le plus surprenant dans cette répugnante affaire de pédophilie est que le biographe n'a pas eu à chercher très loin. Il a eu accès à toutes les archives personnelles de Claude Jutra, données à l'Université du Québec à Montréal et à la Cinémathèque. Las, le service juridique de l'UQàM a bloqué l'accès public à certains documents jusqu'en 2040, en accord avec la Loi sur les archives, la Loi sur le droit d'auteur et la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. Hors, dans ces documents, Claude Jutra ne cachait rien et consignait tout. C'est ainsi que le scandale a pu être révélé.

Avec un témoignage qui confirme les faits, la réaction n'a pas tardé. Celle des prix Jutra est évidemment la plus frappante, mais elle n'est pas unique. Les rues et lieux publics portant le nom de Claude Jutra sont en voie d'être débaptisés. Le square Claude Jutra à Montréal, avec une sculpture en son nom, disparaîtra de la carte et la statue sera déboulonnée.

La Cinémathèque québécoise à Montréal, dont l'une des salles se nomme Claude-Jutra, a dans un premier temps réagit par la prudence:

"La Cinémathèque québécoise a pris connaissance des révélations contenues dans la biographie de Claude Jutra signée par Yves Lever et qui concernent le comportement privé du cinéaste. Nous sommes évidemment sensibles à ces affirmations, mais nous tenons à rappeler qu’à ce jour aucune accusation n’a été portée et qu’aucune présumée victime ne s’est manifestée.
La notoriété artistique de Claude Jutra est incontestable, comme son destin tragique d’ailleurs. Ni l’un ni l’autre ne sont aujourd’hui remis en question. À travers la salle Claude-Jutra, c’est la portée de son oeuvre que nous reconnaissons, le rôle qu’il a joué dans le développement du cinéma québécois.
"

Mais sur son site, on peut constater qu'elle n'existe plus sous ce nom, et apparaît désormais comme "Salle de projection principale", actant ainsi définitivement que le comportement privé du cinéaste n'est plus une information sensible à mépriser mais bien une accusation d'ordre pénal. Et un nouveau communiqué a officialisé ce choix: "La renommée d'un agresseur faisant porter sur ses victimes un poids dont il est difficile de se dégager, ceux qui contribuent à sa renommée portent collectivement une responsabilité dont ils doivent s'acquitter. Les membres du Conseil d'administration se sont consultés ce matin et ont pris la décision de retirer la dénomination de notre principale salle de projection."

Distinguer l'homme de son oeuvre

En revanche, la ministre Hélène David n'empêchera pas la diffusion ou l'enseignement de l'oeuvre cinématographique de Claude Jutra. Ce serait une erreur fondamentale, en effet. Documentariste, Claude Jutra est devenu l'une des figures emblématiques de la révolution cinématographique au Québec à partir des années 1960-1970, lorsque le cinéma de la Belle Province parcourait les grands festivals internationaux. Primé par les BAFTAS, récompensé de multiples fois, nommé aux César, l'homme, atteint d'alzheimer, se suicidera en 1986 à l'âge de 56 ans.

Parmi ses films les plus connus, Claude Jutra a réalisé Anna la bonne, A tout prendre, Au coeur de la ville, Mon oncle Antoine, Kamouraska et La Dame en couleurs. Il était réalisateur, scénariste, producteur, monteur et directeur de la photographie. Parce qu'il a été un géant dans son art, Claude Jutra était une figure consensuelle dans le secteur. Malheureusement l'icône révèle trente ans après sa mort son autre visage, monstrueux.

Prix Ecrans canadiens: la grande razzia de Mommy et le sacre de Xavier Dolan

Posté par vincy, le 2 mars 2015

xavier dolan

Mommy, Prix du jury à Cannes en 2014, a tout raflé à la 3e cérémonie des Prix Ecrans Canadiens/Canadian Screen Awards. Parti favori avec 13 nominations, le film de Xavier Dolan, César du meilleur film étranger il y a 10 jours, est reparti avec 9 prix. Xavier Dolan, sur son seul nom, en a remporté quatre: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleur montage. Le film a également trusté les catégories d'interprétation puisque le trio Anne Dorval (première nomination), Antoine Olivier Pilon et Suzanne Clément (troisième nomination) ont été récompensés respectivement en meilleure actrice, meilleur acteur et meilleur second-rôle féminin. Mommy a aussi été distingué pour son image et ses maquillages.

Si l'on fusionne les anciens Prix Genie et les nouveaux Prix Ecrans Canadiens, c'est une première pour Xavier Dolan dont seuls Tom à la Ferme et Les amours imaginaires avaient été nommés dans la catégorie du meilleur film et celle du meilleur réalisateur. Il avait gagné le Prix Claude-Jutra (meilleur premier film) en 2010 pour J'ai tué ma mère et le prix des meilleurs costumes pour Les amours imaginaires.

Autant dire qu'il ne restait rien aux autres. Seul Pompéi, par ailleurs champion du box office de l'année, a pu gagner plus d'un prix dans les catégories techniques. Maps to the Stars et Captives, deux autres films canadiens en compétition au dernier festival de Cannes, ont reçu un lot de consolation.

Dans la catégorie du meilleur film, Mommy affrontait Cast No Shadow, Fall, In Her Place, Maps to the Stars et Tu dors Nicole.

Le palmarès
Meilleur film: Mommy
Meilleur réalisation: Xavier Dolan (Mommy)
Interprétation féminine dans un premier rôle: Anne Dorval (Mommy)
Interprétation masculine dans un premier rôle: Antoine Olivier Pilon (Mommy)
Interprétation masculine dans un rôle de soutien: John Cusack, (Maps To The Stars)
Interprétation féminine dans un rôle de soutien: Suzanne Clément (Mommy)
Meilleur scénario original: Xavier Dolan (Mommy)
Meilleure adaptation : Charles Binamé (Elephant Song)
Meilleure musique originale: Howard Shore (Maps to the Stars)
Meilleure chanson: Manjeet Ral ("Dal Makhani" dans Dr. Cabbie)
Meilleure image: Mommy
Meilleur montage: Mommy
Meilleurs décors: Captives
Meilleurs costumes: Pompéi
Meilleurs maquillages: Mommy
Meilleurs effets visuels: Pompéi
Meilleur son: Pompéi
Meilleur montage son: Pompéi
Meilleur documentaire: Super Duper Alice Cooper
Meilleur court métrage documentaire : Jutra
Meilleur court métrage: Hole
Meilleur court métrage d'animation : Ma Moulton et moi
Prix Claude-Jutra (premier film): Bang Bang Baby
Bobine d'or (champion du box office): Pompéi

Les Prix Écrans canadiens partagés entre un cinéma hollywoodien et des films d’auteurs québécois

Posté par vincy, le 10 mars 2014

rebelle, enemy denis villeneuve jake gyllenhaal5 prix pour Enemy de Denis Villeneuve, qui retrouve Jake Gyllenhaal quelques mois après Prisoners. 5 récompenses également pour Mortal Instruments. Mais c'est Gabrielle qui repart avec le prix du meilleur film canadien. Le grand perdant n'est autre que Xavier Dolan (8 nominations pour Tom à la ferme, zéro au compteur final).

Les Prix Ecrans canadiens, qui fusionnent les prix Génie et Gemini, ont été créés l'an dernier. Pour leur deuxième édition, ils ont fait le partage entre films anglophones hollywoodiens et productions d'auteurs québécois. Parmi les nominés, on retrouvait le remake anglophone du hit québécois La grande séduction (2003). Quelques stars étaient également nominées comme Gabriel Yared (musique), Jake Gyllenhaal, Daniel Radcliffe et Brendan Gleeson (acteur) ou encore Marc Labrèche (second rôle masculin),

PRIX HONORIFIQUE : David Cronenberg
MEILLEUR FILM : Gabrielle - Louise Archambault - Production micro_scope
PRIX CLAUDE JUTRA DU MEILLEUR PREMIER FILM : Emmanuel Hoss-Desmarais - Whitewash
MEILLEURE RÉALISATION : Denis Villeneuve - Enemy
MEILLEUR SCÉNARIO : Shannon Masters - Empire of Dirt
MEILLEURE ADAPTATION : Elan Mastai - The F-Word
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE, PREMIER RÔLE : Gabriel Arcand - Le démantèlement
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE, PREMIER RÔLE : Gabrielle Marion-Rivard - Gabrielle
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE, RÔLE DE SOUTIEN : Gordon Pinsent - The Grand Seduction
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE, RÔLE DE SOUTIEN : Sarah Gadon - Enemy
MEILLEURE DIRECTION PHOTO : Nicolas Bolduc - Enemy
MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE : Michel Proulx - Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde
MEILLEURE MUSIQUE : Danny Vensi, Saunder Jurriaans - Enemy
MEILLEURE CHANSON : Jimmy Harry, Serena Ryder pour "It's no mistake"The Right Kind of Wrong
BOBINE D'OR CINEPLEX - MEILLEUR BOX OFFICE : Harald Zwart -The Mortal Instruments : City of Bones

Rebelle (War Witch) fait une OPA sur les prix Ecrans Canadiens

Posté par vincy, le 4 mars 2013

kim nguyen prix ecrans canadiensNouvellement créés par l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision, les prix Écrans canadiens, ancien prix Génie (lire notre actualité du 2 février), ont récompensé leurs lauréats hier soir à Toronto.

Le film de Kim Nguyen, Rebelle (War Witch), nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a fait une razzia avec 10 prix : meilleur film, réalisation, scénario original, actrice (Rachel Mwanza), second-rôle masculin (Serge Kanyinda), direction artistique, image, montage, son et montage sonore.

Autant dire qu'il ne reste que des miettes pour les autres. Laurence Anyways repart avec les prix des meilleurs costumes et des meilleurs maquillages ; Cosmopolis a été consolé avec les prix de la meilleure musique (Howard Shore) et de la meilleure chanson ; Still Mine est primé pour son acteur (James Cromwell) ; Midnight's Children est distingué pour son second-rôle féminin (Seema Biswas) et son scénario / adaptation (d'après le roman de Salman Rushdie) ; enfin Resident Evil : Retribution reçoit le prix des meilleurs effets visuels. Le film a également été gratifié d'un Cineplex Golden Reel Award, pour avoir été le plus gros succès canadien au box office national.

Notons que Sarah Polley a été distinguée pour son documentaire Stories We Tell.

Enfin, la britannico-canadienne Kim Cattrall, 57 ans, a été honorée d'un prix spécial pour sa contribution artistique à l'industrie du cinéma et de la télévision. La star de Sex & the City, a notamment été remarquée dans des films comme Police Academy, Hold Up, Le bûcher des vanités, Star Trek VI, The Ghost Writer...

10 nominations aux Jutra pour Laurence Anyways

Posté par vincy, le 2 février 2013

Le troisième film de Xavier Dolan, Laurence Anyways, sélectionné à Un certain regard au dernier festival à Cannes, a récolté 10 nominations aux prix Jutra (César québécois). Dolan part donc favori, trois ans après avoir reçu quatre prix Jutra (meilleur film, meilleur scénario, meilleure actrice à Anne Dorval et film s'étant le plus illustré à l'étranger) pour J'ai tué ma mère. Etrangement Melvil Poupaud n'est pas nommé, alors qu'il est cité aux prix canadiens...

Rebelle pourrait cependant créé la surprise. Le film Kim Nguyen, nommé à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, est cité neuf fois.

Ses deux films sont aussi en lice pour le Jutra du Film s’étant le plus illustré hors Québec entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, aux côtés de Bestiaire, Camion, Monsieur Lazhar (prix Jutra du meilleur film en 2012), et Starbuck (Bobine d'or au Canada et Billet d'or au Québec en 2012).

Les nominations des Jutra rejoignent d'assez près celles des Prix Écrans canadiens, résultant de la fusion des prix Génie et Gemini qui récompensaient le cinéma, la télévision et les nouveaux médias nationaux. Ainsi quatre films québécois se disputent la catégorie du meilleur film canadien. Rebelle, avec 12 nominations, et Laurence Anyways, avec 10 nominations, sont là aussi favoris au niveau canadien et seront rivaux dans des catégories comme meilleur film, réalisateur et actrice.

Les 15e prix Jutra, dont la soirée aura lieu le 17 mars, rendront hommage à Michel Côté, Prix Génie du meilleur acteur et Prix Jutra du meilleur acteur de soutien pour le rôle du père dans C.R.A.Z.Y..

Principales nominations de la 15e Soirée des Jutra:

Meilleur film : Camion ; Inch'Allah ; Laurence Anyways ; Rebelle ; Roméo Onze
Meilleure réalisation : Xavier Dolan (Laurence Anyways) ; Ivan Grbovic (Roméo Onze) ; Kim Nguyen (Rebelle) ; Rafaël Ouellet (Camion) ; Podz (L'affaire Dumont)
Meilleur acteur : Ali Ammar (Roméo Onze) ; Gabriel Arcand (Karakara) ; Marc-André Grondin (L'affaire Dumont) ; Julien Poulin (Camion) ; Victor Andrès Trelles Turgeon (Le torrent)
Meilleure actrice : Micheline Bernard (La mise à l'aveugle) ; Marilyn Castonguay (L'affaire Dumont) ; Suzanne Clément (Laurence Anyways) ; Rachel Mwanza (Rebelle) ; Dominique Quesnel (Le torrent)
Meilleur acteur dans un second rôle : Serge Kanyinda (Rebelle) ; Joey Klein (The Girl in the White Coat) ; Guy Nadon (Les Pee-Wee 3D) ; Sébastien Ricard (Avant que mon cœur bascule) ; Gildor Roy (Ésimésac)
Meilleure actrice dans un second rôle : Nathalie Baye (Laurence Anyways) ; Monia Chokri (Laurence Anyways) ; Sophie Lorain (Avant que mon cœur bascule) ; Sabrina Ouazani (Inch'Allah) ; Ève Ringuette (Mesnak)
Meilleur scénario : Xavier Dolan (Laurence Anyways) ; Claude Gagnon (Karakara) ; Ivan Grbovic et Sara Mishara (Roméo Onze) ; Kim Nguyen (Rebelle) ; Rafaël Ouellet (Camion)