Posté par vincy, le 12 septembre 2018
Le magazine Screen a annoncé que Ken Loach a débuté le tournage de son 26e long métrage de fiction. Le cinéaste doublement palmé à Cannes (Le vent se lève en 2006 et Moi, Daniel Blake en 2016) a repris le chemin des plateaux le 11 septembre pour tourner Sorry We Missed you.
Coproduit par le réalisateur à travers sa société Sixteen Film, et par Why Not, Les Films du fleuve, le BFI et la BBC, le film se tourne dans la région de Newcastle. Le casting comprend Kris Hitchen, acteur rare et scénariste, et trois nouveaux visages, Debbie Honeywood, Rhys Stone et Katie Proctor.
L'histoire, écrite par son fidèle collaborateur Paul Laverty, renoue avec le drame social contemporain britannique: Une famille est confrontée une énorme dette suite à la crise financière de 2008, et va tenter de trouver un équilibre entre le quotidien sans argent et la vie de famille.
Avec une sortie prévue en 2019, on imagine que le film fera partie des prétendants du prochain Festival de Cannes.
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Posté par vincy, le 17 mai 2017
Les Fantômes d’Ismaël est le film d'ouverture du Festival de Cannes. Il sort simultanément en salles en France. Etrangement, le film d'Arnaud Desplechin sort dans deux versions. L'une, officielle, présentée à Cannes et dans les cinémas, qui dure 1h54. L'autre de 2h10 qui sera distribué dans une dizaine de salles françaises, dont le cinéma du Panthéon à Paris, qui appartient au producteur, Why Not, et à l'étranger (même si le distributeur américain n'a pas encore choisi quelle version il diffusera). Sans aucun doute, on découvrira cette version allongée en DVD/VàD/Blue Ray.
C'est étrange car Arnaud Desplechin n'a jamais mégoté sur la durée de ses films, qui peuvent s'étirer de 2h15 à 3h. Et quand on voit la durée des blockbusters hollywoodiens, souvent au dessus des 2h voire des 2h30, on ne peut pas dire que le nombre de minutes cause un échec populaire.
C'est aussi étrange parce que les deux versions sont assumées par le réalisateur. La "version longue" donnerait des clefs aux nombreuses intrigues du film, et notamment au film dans le film (avec Louis Garrel). Il y a déjà eu des précédents, y compris à Cannes avec Grace de Monaco.
Arnaud Desplechin a confié que c'était une proposition de son producteur. Pour lui il n'y a pas deux films, mais une version originale, la plus logue, et une version en salles, l'une plus intellectuelle, l'autre plus sentimentale.
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Posté par vincy, le 19 avril 2017
Pour The Sisters Brothers, le premier film en langue anglaise de Jacques Audiard, c'est un carré d'as que s'offre le cinéaste français. Joaquin Phoenix, que l'on verra à Cannes dans le film de Lynne Ramsey, Jake Gyllenhaal, à l'affiche aujourd'hui avec Life, John C. Reilly, par ailleurs producteur du film, et Riz Ahmed (la série "The Night Of", "The OA", Rogue One, Jason Bourne) seront les héros de cette coproduction franco-américaine (Why Not, Page 114).
Le scénario est adapté du roman de Patrick deWitt, dont Reilly avait acquis les droits. Annoncé il y a deux ans, avec Reilly comme seul acteur à l'époque et après qu'Audiard ait reçu sa Palme d'or pour Dheepan, le projet s'est étoffé ces dernières semaines en vue d'un tournage dans les prochains mois en vue d'une sortie calée pour 2018. On imagine le beau tapis rouge à Cannes avec les quatre comédiens.
Le récit se déroule principalement en Oregon, en 1851. Eli et Charlie Sisters, redoutable tandem de tueurs professionnels aux tempéraments radicalement opposés mais d’égale (et sinistre) réputation, chevauchent vers Sacramento, en Californie, dans le but de mettre fin, sur ordre du “Commodore”, leur employeur, aux jours d’un chercheur d’or du nom de Hermann Kermit Warm. Tandis que Charlie galope sans états d’âme – mais non sans eau-de-vie – vers le crime, Eli ne cesse de s’interroger sur les inconvénients de la fraternité et sur la pertinence de la funeste activité à laquelle lui et Charlie s’adonnent au fil de rencontres aussi insolites que belliqueuses avec toutes sortes d’individus patibulaires et de visionnaires qui hantent l’Amérique de la Ruée vers l’or. Deux frères moins liés par le sang et la violence que par l’indéfectible amour qu’en silence ils se portent.
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Posté par vincy, le 18 octobre 2016
Elle est plus que centenaire. Bécassine, qui revient en bande dessinée demain avec un album hommage et une nouvelle versions des Vacances de Bécassine, sera déclinée au cinéma par Bruno Podalydès.
111 ans après sa création dans une revue par Émile-Joseph-Porphyre Pinchon, la plus célèbre des bretonnes, certes un peu désuète, fut la première héroïne de la BD.
Podalydès avoue qu'il n'était pas très familier avec le personnage mais qu'il a adoré le synopsis du long métrage proposé par la co-productrice Clémentine Dabadie (Why Not Productions).
Bruno Podalydès (Liberté-Oléron, Le Mystère de la chambre jaune) a décidé lui-même le scénario et prévoit de tourner le film à l'été 2017, avec une actrice inconnue, entourée d'acteurs connus.
Bécassine, de son vrai nom Annaïck Labornez, a déjà été adaptée sur grand écran. En 1939, dans un film de Pierre Caron, avec Paulette Dubost dans le rôle de la bonne à tout faire, Bécassine avait fait l'objet d'une polémique politique: les députés bretons estimaient que le film déshonorait la Bretagne. En 2001, une version animée de Philippe Vidal, Bécassine et le Trésor viking, avec les voix de Muriel Robin (pour Bécassine) et Zabou Breitman (pour Loulotte), avait attiré 330000 spectateurs dans les salles.
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Posté par redaction, le 26 mai 2016
Il n'y a pas que Ken Loach qui a eu une deuxième Palme d'or cette année. Le cinéaste britannique, le plus sélectionné en compétition de l'histoire cannoise, rejoint ainsi Bille August, Francis Ford Coppola, les frères Dardenne, Michael Haneke, Shohei Imamura, Emir Kusturica et Alf Sjöberg dans ce club très fermé. Le Royaume Uni s'offre ainsi sa 10e Palme. Mais derrière cette victoire, il y a aussi celle de Why Not productions, qui avait déjà été palmé l'an dernier pour Dheepan.
C'est peu de le dire : on n'attendait pas Ken Loach en champion du Festival. Le film est honnête, sagement engagé, assez attendu, parfois prévisible. Rien à voir avec le discours de Loach lors de la remise de son prix, qui a rappelé à juste titre le carnage provoqué par un système qui oublie l'être humain. L'être humain, justement, il était aussi incarné par Xavier Dolan, à fleur de peau lorsqu'il a reçu son Grand prix du jury. Le jeune cinéaste-producteur-scénariste-acteur prodige québécois avait ému et enthousiasmé festivaliers et réseaux sociaux quand Mommy avait obtenu le prix du jury il y a deux ans. Retour de bâton, cette année, son discours n'est pas passé. Le film a divisé et beaucoup trouvait ce prix immérité. Mais, tout le monde y a vu du "chiqué" lorsqu'il a rendu hommage, en larmes, à François Barbeau, chef costumier québécois. On a vu les gifs moqueurs fleurir sur la toile, les commentaires et piques méprisantes ou sarcastiques se multiplier. On lui a fait payer sa jeunesse, sa réussite, son apparente arrogance. Pourquoi tant de haine? Nous n'avons pas aimé le film mais on peut aussi croire à la sincérité du discours.
François Barbeau est mort fin janvier. C'était un immense homme du théâtre au Québec. Ses dessins de costumes sont archivés à la Bibliothèques et Archives nationales. Il fait partie de l'émergence du nouveau théâtre québécois dans les années 1960 et a travaillé avec Claude Jutra, Louis Malle, Gérard Depardieu, Jean-Claude Lozon, la Comédie-Française, le Cirque du Soleil, et même la Batsheva Dance Company, l'une des troupes de danse les plus créatives de ces dernières années. C'est à lui qu'on doit les costumes de Laurence Anyways de Xavier Dolan.
Dolan a eu raison de le citer. De mettre en lumière cet homme de l'ombre, ce créateur de génie. Il n'y avait pas de quoi se moquer. Paradoxalement, si le palmarès n'a pas récompensé les films les plus fous, tous les discours possédaient la flamme. Quand Xavier Dolan cite Anatole France - "je préfère la folie des passions à la sagesse de l’indifférence" - il a touché juste: le palmarès n'a pas laissé indifférent (tant il a été incompris et rejeté par les médias, nous inclus) et la passion a été au rendez-vous cette année (avec ce qu'il faut d'enthousiasme, de bashing, de divisions).
Il aurait pu en citer une autre, du même auteur: "Les grandes oeuvres de ce monde ont toujours été accomplies par des fous.” Car cette année, les fous étaient Maren Ade, Alain Guiraudie, Bruno Dumont, Paul Verhoeven, Kleber Mendonça Filho, Jim Jarmusch, Olivier Assayas, Nicolas Winding Refn, Park Chan-wook. Ces cinéastes ont choisi l'audace quand le jury a préféré des auteurs qui ont opté pour des voies plus balisées, jamais transgressives. Un jury qui a préféré la pudeur à la passion justement, les films puritains aux oeuvres plus queer, les tartuffes aux tabous. Et comme le disait Anatole France, encore lui: "De toutes les aberrations sexuelles, la pire est la chasteté.”
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Posté par vincy, le 6 mai 2016
Selon nos informations, Marion Cotillard, Charlotte Gainsbourg, Louis Garrel et le fidèle Mathieu Amalric seront au générique du prochain film d'Arnaud Desplechin, dont le titre provisoire est Le fantôme d'Ismaël. La confirmation du casting et du titre devraient avoir lieu dans les prochains jours au Marché du film de Cannes. Wild Bunch distribuera le film.
Desplechin filmera son 11e long métrage en juillet et août, dans sa région natale de Roubaix, un an après Trois souvenirs de ma jeunesse, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs et César du meilleur réalisateur. Ce drame psychologique est l'histoire d'un réalisateur, Ismaël, tourmenté quand il retrouve son amour de jeunesse à la veille d'un tournage.
Si on n'en sait pas beaucoup plus sur cette production Why Not, le film devrait être un des titres les plus sollicités à Cannes (où Cotillard est deux fois en compétition, avec Mal de Pierres de Nicole Garcia et Juste la fin du monde de Xavier Dolan).
Assurément, le producteur misera sur une avant-première mondiale l'année prochaine sur la Croisette. Palme d'or l'an dernier avec Dheepan, Why Not présente quatre films à Cannes cette année: Baccalauréat de Cristian Mungiu et Moi, Daniel Blake de Ken Loach, tous deux en compétition, La tortue rouge de Michael Dudok de Wit à Un certain regard et Blood Father de Jean-François Richet hors compétition.
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Posté par vincy, le 23 février 2016
Cinq jours avant les César, le 9e prix Toscan-du-Plantier, décerné au meilleur producteur de l'année, a été décerné lundi 22 février dans la soirée. Pascal Caucheteux et Grégoire Sorlat, pour Why Not Productions!, ont reçu leur troisième trophée après l'avoir gagné en 2009 et 2010. Ils succèdent à Sylvie Pialat (Les Films du Worso) qui l'avait remporté en 2014 et 2015.
Why Not Productions! a produit en 2015 Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin, 11 fois nommé aux César cette année, Dheepan de Jacques Audiard, Palme d'or à Cannes et neuf nominations aux César, Comme un avion de Bruno Podalydès et La rançon de la gloire de Xavier Beauvois. La diversité et la stratégie axée sur des auteurs respectés a payé. En revanche, les quatre films n'ont pas rencontré leur public : 220000 spectateurs pour le Desplechin, 635000 pour le Audiard, 435000 pour le Podalydès, 50000 pour le Beauvois.
Dans les cartons, WNP! a The Red Turtle de Michael Dudok de Wit, Blood Father de Jean-François Richet, Photos de famille de Cristian Mungiu et I, Daniel Blake de Ken Loach. Ces deux derniers films pourraient être au Festival de Cannes en mai.
39 finalistes étaient en lice, soit les productrices et les producteurs des 42 longs métrages qui ont été au moins une fois nominé aux César cette année.
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