Tomi Ungerer n'est pas seulement une légende du dessin et de l'illustration. De la satire à la propagande, du conte pour enfant à la publicité, cet Alsacien citoyen du monde et nomade a toujours aimé l'animation, l'utilisant pour de poétiques paraboles.
Le chapeau volant, réalisé d'après l'un de ses livres par Gene Deitch, se moque des conventions sociales et rappelle que l'absurde n'est jamais loin. La nature humaine y est croquée avec humour. En bonus, une petite référence à Einsenstein qui n'est pas pour nous déplaire…
Two Minutes est un court-métrage anglais écrit et réalisé par Christopher Granier-Deferre en 2011, un producteur britannique qui a d'ailleurs travaillé sur plusieurs films français (Arsène Lupin, Les chevaliers du ciel, Désaccord parfait, Après mai…).
On y retrouve Larry Lamb, connu aussi bien pour ses rôles au cinéma que pour la série EastEnders, et la belle Jodie Whittaker révélée en France dans Attack the Block. Jodie Whittaker était venue au Festival du film britannique de Dinard pour accompagner le film Good Vibrations, une rencontreà retrouver ici.
Une jeune femme rend visite à son père souffrant de la maladie de Alzheimer, un moment durant lequel elle lui annonce une grande nouvelle bien qu'il risque de ne plus s'en souvenir...
Bad Toys II de Daniel Brunet et Nicolas Douste raconte une course poursuite musclée entre un duo de "gentils" policiers et un groupe de "méchants" braqueurs. Sa particularité ? Mélanger les genres (prise de vues réelles et animation) et agrémenter son intrigue hyper classique d'une bonne dose d'humour et d'action. Résultat : un film qui fourmille d'idées visuelles, de gags et de clins d'oeil.
Depuis le début de sa carrière en février 2012, Bad Toys II a reçu le prix du public et celui du jury 18/30 au Festival Courtivore de Rouen et le prix du public ainsi qu'une mention "meilleure scène d'action" au Short Movies Underground Festival de Saint Saulve. Il est par ailleurs l'un des lauréats de Banlieuz'art 2012, ce qui lui a valu d'être présenté au festival de Cannes.
Logorama est le court métrage français qui a reçu les récompenses les plus prestigieuses (après Omnibus de Sam Karmann). Découvert à la Semaine de la Critique 2009, il a ensuite gagné l’Oscar du meilleur court métrage d'animation en 2010 puis le César du meilleur court-métrage 2011.
Le film est constitué d’environ 3000 logos de marques célèbres qui ont été détournées en décors et personnages. Dans ce Los Angeles entièrement constitué de logos, deux Bibendum policiers engagent une course-poursuite avec Ronald McDonald, un trafiquant d'armes. Lorsque ce dernier a un accident, il prend en otage un enfant et se réfugie dans un restaurant, avant qu'un tremblement de terre n'anéantisse la ville… (voir le film ici en vf et ici en vo)
C’est l’œuvre collective de François Alaux, Hervé De Crécy et Ludovic Houplain (du studio H5) dont nous vous proposons aujourd'hui le making-of.
For sock's sake est un film de fin d'étude réalisé par Carlo Vogele en 2008. Il a notamment été sélectionné au Festival d'animation d'Annecy (où il a remporté le prix du meilleur film de fin d'études), aux 32e rencontres Henri Langlois (sélection Côté courts français) et au Festival ANIWOW de Pékin (couronné du prix de la meilleure réalisation).
Sur la corde à linge, deux paires de chaussettes, une robe d'été et un jean sèchent au soleil. Mais quand l'un d'entre deux se retrouve en danger, toute la troupe s'allie pour le sauver...
C'est bien connu, le cinéma est un mirage, qui fait rêver tous ceux qui se sentent une âme d'acteur, de réalisateur, ou tout simplement de groupie. Mais qu'arrive-t-il lorsque le fantasme se confronte à la dure réalité ?
Manivelle de Daniel Cattan rappelle que lorsqu'ils tombent de leur piédestal, les acteurs sont des hommes comme les autres. Avec François Berland et, dans un petit rôle, Gad Elmaleh à contre-emploi.
La vie est dure ! Non, c'est le travail qui est dur ! est un court métrageengagé réalisé parAurélie Martin et Jean-François Gallotte. Ce film inédit diffusé par l'excellente coopérative audiovisuelle "Les mutins de Pangée" suit deux journalistes people dans leur traque d'images glamour. Jusqu'au jour où le père de l'une d'elle perd son travail.
Un regard fort et drôle à la fois sur l'opposition entre info futile qui passionne les foules et triste réalité passée sous silence. Avec, en guest star, l'acteur français qui a le plus fait parler de lui ces dernières semaines : Gérard Depardieu, dans son propre rôle.
A fox tale est un film d'animation réalisé en 2011 par Thomas Bozovic, Alexandre Cazals, Julien Legay et Chao Ma, des élèves de Superinfocom Arles. Il a remporté le premier prix du concours européen Driven Creativity 2012.
Dans la Chine antique, un renard rusé tend un piège aux chasseurs qui le guettent...
Pour ouvrir cette programmation spéciale, voici un film court devenu depuis longtemps un classique : La jetée de Chris Marker. Le réalisateur disparu cet été qualifiait lui-même le film de "photo-roman". C'est en effet une succession d'images fixes accompagnées par la voix d'un narrateur unique.
Prix Jean Vigo en 1963, La jetée a inspiré quantité de cinéastes, dont Terry Gilliam pour L'armée des douze singes et Mamoru Oshii qui y fait une référence explicite dans The red spectacles.
C'est Noël au box office, mais les traditionnelles avant-premières festives ont été annulées. Après la tuerie de l'école élémentaire de Newton, les studios ont préféré faire preuve d'humilité, de gravité, et la rigueur financière n'est pas pour leur déplaire.
Bref, pas question pour les stars de fouler le tapis rouge et de défiler au bar à cocktails. The Weinstein Company a a annulé la soirée prévue pour l'avant-première de Django Unchained. La Fox a rayé de l'agenda "people" l'avant-première et la soirée de Parental Guidance (titre ironique faisant référence aux niveaux de censure des films aux USA) et retardé l'avant-première de Pittsburgh de Jack Reacher.
Il faut dire que le débat est passionnel aux USA. Suite au massacre de Newton, la NRA (National Rifle Association) a logiquement accusé Hollywood d'être responsable de la violence ambiante du pays et rappelé que le droit de posséder une arme était constitutionnel en Amérique. Aucune étude ne prouve les propos de ce lobby surpuissant. C'est d'ailleurs Absurde quand on sait que la violence dans les films ou les jeux est encadrée par un système de "protection" des mineurs assez rigoureux, même si ce système de classification est très hypocrite, plaçant un sein dénudé au même rang qu'un meurtre de sang froid...
Mais, quelques mois après la folie meurtrière d'Aurora à une avant-première de The Dark Knight Rises, les Américains commencent à s'interroger sur ce droit constitutionnel d'accéder facilement à des armes lourdes. Tous les Américains ne s'en plaignent pas puisque les armes à feu ont été l'un des cadeaux vedette de Noël. Entre ceux qui sont partisans d'un contrôle plus strict et d'autres qui préfèreraient donner des armes aux enseignants, le président Obama, qui tend vers la première option, devra faire preuve de pédagogie.
On n'y croit moyennement. Déjà après le carnage de Columbine (qui a inspiré le roman puis le film We need to talk about Kevin, la Palme d'or Elephant et le documentaire Bowling for Columbine), on imaginait que les mentalités allaient changer. Michael Moore a d'ailleurs diffusé gratuitement son docu sur le Net juste après les événements de Newton. Et pourtant les mentalités ne changent pas et une étude récente montrait même que le nombre d'actes gravement violents avait doublé en 50 ans dans les James Bond.