Jeu concours : un DVD de Il était une fois en Yougoslavie de Mila Turajlic à gagner

Posté par MpM, le 3 décembre 2014

Le week-end des 6 et 7 décembre, c'est le 3e Salon de l'édition DVD indépendante au cinéma La Clef. A cette occasion, nous vous proposons de gagner un DVD par jour pendant toute la semaine.

Troisième titre en jeu, Il était une fois en Yougoslavie, Cinema Komunisto, de Mila Turajlic, édité chez Les Mutins de Pangée

Pour participer, il suffit de répondre à la question suivante :

Quel film édité et produit par Les mutins de Pangée revient sur la lutte des raffineurs de Total contre la réforme des retraites en 2010 ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 6 décembre 2014. Aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Le jour le plus court 2012 : la vie est dure ! Non, c’est le travail qui est dur ! d’Aurélie Martin et Jean-François Gallotte

Posté par MpM, le 21 décembre 2012

Le 21 décembre, c'est le Jour le plus court ! Ecran Noir s'associe à cet événement national et vous propose un court métrage chaque heure.

La vie est dure ! Non, c'est le travail qui est dur ! est un court métrage engagé réalisé par Aurélie Martin et Jean-François Gallotte. Ce film inédit diffusé par l'excellente coopérative audiovisuelle "Les mutins de Pangée" suit deux journalistes people dans leur traque d'images glamour. Jusqu'au jour où le père de l'une d'elle perd son travail.

Un regard fort et drôle à la fois sur l'opposition entre info futile qui passionne les foules et triste réalité passée sous silence. Avec, en guest star, l'acteur français qui a le plus fait parler de lui ces dernières semaines : Gérard Depardieu, dans son propre rôle.

Projections et idées cadeaux au premier petit salon de l’édition DVD engagée – du monde

Posté par MpM, le 5 décembre 2012

Cela n'aura échappé à personne : les fêtes de fin d'année approchent, et avec elles leur cortège de tentations/injonctions consuméristes pour aligner les cadeaux sous le sapin. Dans cette course en avant matérialiste, une initiative sort du lot pour sacrifier intelligemment aux traditions : le premier petit salon de l'édition DVD engagée du monde.

Les 8 et 9 décembre prochains, le cinéma La Clef accueillera en effet 10 éditeurs indépendants qui partagent un goût commun pour les œuvres fortes, engagées et de qualité, qu'ils font connaître de leur mieux au grand public.

Les 10 participants (Blaq out, Canal Marches, C-P productions, Doc Net Films, Doriane Films, ICTV-Solférino, K Films, Momento, Les Mutins de Pangée, Voir&Agir) ont ainsi choisi parmi leur catalogue un titre qui sera diffusé sur grand écran au cours du weekend puis suivi d'un débat avec un invité.

On pourra par exemple (re)découvrir Le soldat Dieu de Koji Wakamatsu en présence de Shoko Takahashi, amie, interprète, accompagnatrice et représentante du cinéaste décédé en octobre dernier, Cathy come home de Ken Loach présenté par le spécialiste du cinéma britannique Philippe Pilard ou encore Hollande, DSK, Etc. de Julien Brygo, Pierre Carles, Nina Faure et Aurore Van Opstal, en présence de Nina Faure.

De quoi passer un excellent moment cinéphile tout en dégottant le cadeau de Noël idéal ! En effet, les films projetés (et bien d'autres) seront ensuite disponibles sur les stands des différents éditeurs présents. Au rendez-vous : documentaires engagés (Grand puits et petites victoires d'Olivier Azam, L'affaire Clearstream de Denis Robert et Pascal Lorent, La sociologie est un sport de combat de Pierre Carles...), œuvres confidentielles d'auteurs méconnus (Claudio Pazienza, Otar Iosseliani, Eyal Sivan...), cinématographies peu diffusées (cinéma africain, Etats généraux du film documentaire...)...

En bref, un cinéma différent et indispensable qu'il est primordial de défendre et d'accompagner, mais aussi de partager. Heureusement, rien de plus facile avec ce "petit salon" qui, on en est sûr, est appelé à devenir très grand.

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Petit salon de l'édition DVD engagée - du monde
Samedi 8 décembre de 11h45 à 20h et dimanche 9 décembre de 10h45 à 19h30
Cinéma La Clef (34 rue Daubenton 75005 Paris)
Entrée libre
Programme et horaires des projections sur le site du cinéma

Grandpuits et petites victoires : le triomphe de l’humain

Posté par MpM, le 24 novembre 2011

L’histoire : En octobre 2010, en plein conflit social sur la réforme des retraites, le feu des projecteurs s’est tourné vers la raffinerie de Grandpuits, située en Seine et Marne, où une formidable mobilisation s’est organisée sur plusieurs semaines. Olivier Azam s’est rendu sur place pour rencontrer les grévistes et observer de l’intérieur une situation aussi exemplaire en termes de lutte sociale que de riposte du pouvoir.

Notre avis : Documentaire engagé et militant qui s’assume comme tel (de toute manière, Total a refusé de rencontrer le réalisateur), Grandpuits et petites victoires propose une immersion captivante et bouleversante au cœur d’un conflit social représentatif de notre époque. Pour Olivier Azam, c’est ainsi l’occasion de resituer la mobilisation contre la réforme des retraites dans un contexte historique global, mais également de décortiquer les mécanismes utilisés par le pouvoir pour museler une contestation qui dérange (notamment l’intervention de l’état pour venir en aide à une société et des intérêts purement privés). Au passage, il tacle les journalistes qui ont choisi leur camp (incroyable Claire Chazal pour qui les ouvriers ont "heureusement" repris le travail), et n’hésitent pas à s’arranger avec les faits (en annonçant par exemple la fin de la grève avant qu’elle n’ait réellement été votée).

Mais surtout, le film donne la parole aux acteurs de la mobilisation, prenant le temps de comprendre leurs motivations et  leurs aspirations. Il s’attache à l’ambiance qui règne sur le piquet de grève, de la minute de silence organisée en mémoire de la démocratie à la charge des CRS contre les "mutins", en passant par les assemblées de grévistes et les réactions à chaud de chacun. Et ce qui ressort de ces rencontres, c’est avant tout un immense sentiment de solidarité et d’entraide. Entre les ouvriers d’abord qui, malgré leurs dissensions inévitables, se serrent les coudes, mais aussi avec la France entière qui envoie messages de soutien, dons alimentaires et même financiers pour soutenir le mouvement. En tout, la caisse de grève de Grandpuits a reçu plus de 200 000 euros ! Dans la séquence où les grévistes dépouillent le courrier du matin, se lisant les uns aux autres les lettres d’encouragement reçues, leur émotion est si perceptible qu’elle est communicative.

Alors, d’accord, le documentaire n’est pas formellement parfait. La voix-off, notamment, peut finir par déranger, de même que l’aspect extrêmement pédagogique du propos. Mais ce qu’il raconte est si édifiant, l’instantané qu’il livre de la France d’octobre 2010 si saisissant, que l’on reste suspendu à ce foisonnement d’informations, de visages et de faits d’où, paradoxalement, ressort un immense espoir. On comprend alors mieux la tonalité optimiste du titre, mettant en évidence la victoire plutôt que la défaite. Certes, les revendications des ouvriers n’ont pas été entendues. Mais ce qui a triomphé en ce mois d’octobre 2011 est peut-être plus important qu’une avancée sociale spécifique. Car ce qu’on retiendra de cette formidable aventure humaine, ce sont l’engagement et la solidarité, la foi en une action collective, et la persistance de l’espoir qu’il est possible de changer les choses.

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Grandpuits et petites victoires d'Olivier Azam
Au cinéma depuis le 23 novembre

Produit par les mutins de Pangée
Distribué par Les films des deux rives
Découvrir l'histoire du film

Découvrez Grandpuits et petites victoires avant tout le monde

Posté par MpM, le 1 juillet 2011

Au départ, c'est une belle histoire d'entraide. En octobre 2010, en pleine mobilisation contre la réforme des retraites, la raffinerie Total de Grandpuits en Seine et Marne est en grève. Face aux tentatives de réquisitions, les grévistes tiennent bon, et voient se lever autour d'eux une vague de solidarité. Les soutiens sont si nombreux que les syndicalistes peuvent redistribuer une partie des dons à d’autres caisses de grève et au-delà des raffineries.

L'affaire se finit comme on sait, avec l'adoption de la loi, et la fin de la grève à Grandpuits comme ailleurs. Mais les caméras des Mutins de Pangée, qui avaient fait le déplacement, ont capté l'essentiel, et le diffusent sur leur site sous forme de reportages quotidiens. Début 2011, suite à de nombreuses demandes, la coopérative audiovisuelle (totalement indépendante) de production, d'édition et de diffusion décide de donner une deuxième vie à ces images en en faisant un film, Grandpuits et petites victoires, qui sera sur les (bons) écrans le 12 octobre prochain.

Et dans le salon des plus malins au cours du mois de juillet. Il est en effet possible de découvrir une version longue du film en DVD, tout en apportant son soutien à toute l'opération, en répondant très vite à la souscription qui s'achève le 3 juillet. Le principe est simple : remplir le formulaire en ligne, envoyer son paiement (12€ seulement le DVD), et attendre de recevoir le DVD collector contenant le long métrage documentaire signé Olivier Azam, une préface de Daniel Mermet, ainsi que 45 minutes de compléments vidéos.

Non seulement cette souscription permet de participer aux actions toujours salutaires des Mutins de Pangée (Bernard ni Dieu ni chaussettes, Fin de concession...), mais elle aide également la coopérative audiovisuelle à offrir un DVD aux 200 grévistes de Grandpuits. Cinéma, militantisme et solidarité, comment résister à ce véritable tiercé gagnant ?!

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Grandpuits et petites victoires d'Olivier Azam
Voir la bande annonce
Souscrire un DVD (avant le 3 juillet)
Découvrir les mutins de Pangée

Chomsky et Cie : salutaire cours d’autodéfense intellectuelle

Posté par MpM, le 24 novembre 2008

Chomsky et cieL’histoire : En mai 2007, Daniel Mermet réalise une série d’entretiens avec Noam Chomsky pour son émission de radio engagée et militante, Là-bas si j’y suis, diffusée sur France Inter. Olivier Azam est derrière la caméra et Giv Anquetil à la traduction simultanée. Suite à une souscription lancée auprès des auditeurs et fidèles de l’émission, un film voit le jour. C’est la coopérative audiovisuelle et cinématographique Les mutins de Pangée qui l’a entièrement autoproduit. On y retrouve à la fois des extraits de la rencontre avec Noam Chomsky, des témoignages de chercheurs ou de journalistes en adéquation avec sa ligne de pensée, et également des images d’archives.

Ce que l’on en pense : "Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes qui, l’une comme l’autre, nous dispensent de réfléchir." Voilà une citation (signée Henri Poincaré, philosophe français) qui devrait guider le spectateur de Chomsky et cie tout au long du film. En effet, cette plongée dans la pensée du théoricien du langage et analyste politique ne se présente pas tant comme un point de vue objectif sur ses théories que comme une explication de texte destinée à les exposer. Aussi vaut-il mieux ne jamais se départir de tout esprit critique… après tout, n’est-ce pas le premier enseignement du philosophe lui-même ?!

Chomsky en appelle en effet au bon sens et à l’intelligence pour contrer les dérives de ce qu’il nomme "la fabrique de l’opinion" et "la fabrique du consentement". Sa thèse, qui n’est ni celle d’un complot international, ni celle d’un groupuscule surpuissant tirant les ficelles en coulisse, incrimine les comportements d’auto-censure de la presse (qui passe sous silence certaines informations par peur de déplaire ou d’être privée d’informations) ainsi que la façon dont l’utilisation d’un langage connoté ("frappes chirurgicales", "armes de destruction massive", "dommages collatéraux"…) peut amener l’opinion publique à pencher dans un sens plutôt que dans l’autre.

C’est d’autant plus passionnant que Chomsky comme Mermet donnent un tour éminemment pédagogique au film : chaque assertion est accompagnée d’un exemple édifiant et facilement vérifiable, et d’autres témoignages viennent compléter la pensée du chercheur américain. Sur la forme, c’est moins réussi, car on sent la scénarisation a posteriori, et les limites de cette transcription cinématographique d’un contenu radiophonique. Qu’importe, il se détache de l’ensemble une immense énergie (génératrice d’une volonté de comprendre, d’expliquer, de dénoncer et d’agir) et une certaine candeur, le film disant à la fois des choses que l’on sent confusément sans être capable de mettre un nom dessus et des évidences auxquelles on est fréquemment confronté. En complément, on ne peut que recommander la lecture de l’excellent manuel de Normand Baillargeon, Petit cours d’autodéfense intellectuelle, qui prend au mot l’idée de Chomsky : "si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle".

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