Après Locarno, et en attendant Venise et Toronto, c’est au tour de Deauville de dévoiler sa sélection. Le 34e festival de cinéma américain se tiendra du 5 au 14 septembre prochains. Il présentera onze films en compétition parmi lesquels Ballast de Lance Hammer, découvert à Berlin, Snow Angels de David Gordon Green (déjà en compétition en 2004 avec L'autre rive) ou encore Towel Head, le premier film d'Alan Ball, le créateur de la série culte Six feet under.
Mais comme toujours, ce sont surtout ses prestigieuses avant-premières qui risquent de faire tout le spectacle. On y découvrira en effet projetés le deuxième volet des aventures de Hellboy (Les légions de l'ombre, dirigé par Guillermo del Toro), l'adaptation de la série Max la menace (créée par Mel Brooks) avec Steve Carrell et Anne Hatthaway et surtout les derniers films de Clint Eastwood (L'échange, sélectionné à Cannes), Ed Harris (Appaloosa), Neil Labute (Harcelés), Bill Plympton (Des idiots et des anges), Spike Lee (Miracle à Santa Anna) et Jonathan Levine (The wackness). Enfin, c'est la comédie musicale Mamma Mia ! qui aura les honneurs d'ouvrir le "show".
Sont donc susceptibles de défiler sur les planches Angelina Jolie (en famille ?), Kate Beckinsale, Juliette Binoche, Viggo Mortensen, Meryl Streep, Pierce Brosnan, Colin Firth, Mary-Kate Olsen (très connue des lecteurs de presse people), Kevin Spacey, Samuel L. Jackson...
Le jury, très euro-méditerranéen, offrira lui aussi sa part de glamour, ne serait-ce qu'avec sa présidente Carole Bouquet et la magnifique actrice et réalisatrice israélienne Ronit Elkabetz (Les sept jours), fort bien accompagnées par Edouard Baer (J'ai toujours rêvé d'être un ganster), Pierre Jolivet (Je crois que je l'aime), Cédric Kahn (L'ennui), Bouli Lanners (Eldorado), Cristian Mungiu (4 mois, 3 semaines, 2 jours), Leonor Silvera (l'actrice fétiche de Manoel de Olivera) et Dean Tavoularis (décorateur et directeur artistique de Francis Ford Coppola).
Une profusion de stars et de paillettes qui ne devra pas faire oublier le meilleur, la sélection "Les docs de l'oncle Sam", qui propose 7 documentaires parmi lesquels le Tyson de James Toback, ainsi que les"nuits américaines" permettant de (re)découvrir une soixantaine de classiques de la science-fiction, de la comédie musicale, du mélodrame, de la comédie et du film noir américains. Mais, une fois encore, le cinéma américain a-t-il vraiment besoin qu'on lui offre une telle vitrine ???