Pedro Almodovar réunit Banderas, Paredes et Elena Anaya

Posté par vincy, le 18 juin 2010

elena anayaPedro Almodovar a complété son casting pour son thriller, La piel que habito (voir actualité du 5 mai 2010), qui se tournera à partir d'août pour une dizaine de semaines. Ce projet, mûri depuis huit ans, devait être interpété, à l'origine, par Banderas et Penelope Cruz. Mais Almodovar a très vite considéré, au fil des réécritures, que son actrice fétiche n'était pas adéquate pour le personnage.

Il a préféré donner sa chance à ce qui sera sans doute la véritable révélation du polar, l'actrice espagnole Elena Anaya. Avec une trentaine de films à son actif depuis 15 ans, elle n'est pas ce qu'on peut considérer comme une débutante. En 2001, elle a tenu l'un des seconds rôles marquants de Lucie et le sexe, de Julio Medem. Le film avait aussi permit de découvrir Paz Vega.

Puis, on l'a vue dans des films espagnols comme Sans nouvelles de Dieux, avec Victoria Abril et Penelope Cruz, et en second rôle dans Parle avec elle, d'Almodovar. Anaya a aussi joué à Hollywood avec des films comme Van Helsing, Savage Grace et In the Land of Women, dans des productions internationales comme Alatriste ou Mesrine (première partie). On la verra bientôt dans A bout portant, avec Gérard Lanvin et Roshdy Zem. Récemment le thriller Hierro lui a permit d'emporter deux prix d'interprétation dans les festivals très respectés de Fantasporto et Sitgès.

Outre ses retrouvailles avec Antonio Banderas, La piel que habito célèbrera le retour de Marisa Paredes. L'actrice a joué dans plusieurs films du maître : Dans les ténèbres, Tout sur ma mère, mais surtout Talons aiguilles et La fleur de mon secret, auxquels il faut ajouter un petit rôle dans Parle avec elle.

Retour sur Cabourg : les films de l’été s’invitent avec un peu d’avance

Posté par kristofy, le 18 juin 2010

Sara ForestierAprès la frénésie de Cannes, les quelques jours de Cabourg représentent pour certains professionnels l’occasion idéale de se retrouver une dernière fois avant les vacances d’été. La convivialité de ce festival romantique est propice aux rencontres et à la détente. Ainsi, Frédérique Bel en plus d’être une jurée vraiment cinéphile (elle a défendue le film Air Doll de Kore-Eda Hirokazu) n’hésite pas à danser la samba ou à pousser la chansonnette, tandis qu'au piano-bar de l’hôtel Julie Ferrier se souvient qu’elle a été danseuse pour improviser une chorégraphie autour de Virginie Elfira qui chante mieux qu’une nouvelle star.

Les acteurs débattent également en toute décontraction avec le public ravi de les rencontrer à l'occasion de ces avant-premières prestigieuses pour certaines tout droit venues de Cannes :  Lio était là pour soutenir Un poison violent (4 août), Sara Forestier Le nom des gens (notre photo), Ludivine Sagnier Pieds nus sur les limaces. Mais aussi Vahina Giocante avec le réalisateur Manuel Pradal pour la première projection publique de La blonde aux seins nus (21 juillet) ou encore le film italien Encore un baiser de Gabriele Muccino (la suite du succès Juste un baiser avec Stefano Accorsi), d'ailleurs l'un des préférés des festivaliers.

Le public de Cabourg représente alors une sorte de baromètre de l’accueil que recevra un film au moment de sa sortie. Par exemple le réalisateur Gabriel Le Bomin est venu équipeavec l’acteur Marc-André Grondin pour Insoupçonnable (4 août), un film de suspense ambitieux avec au générique également Laura Smet, Charles Berling et Grégori Derangère. Or la salle n’est pas vraiment conquise : "ça fait comme un mauvais Chabrol", entend-on. Au contraire, la comédie pour ado Je vous aime très beaucoup avec Firmine Richard (notre photo) a été vraiment appréciée pour sa bonne humeur communicative. Peut-être un succès potentiel à partir du 7 juillet ?

Mais le vrai coup de cœur a été pour D’amour et d’eau fraîche de la réalisatrice Isabelle Czajka venue avec Anaïs Demoustier (qu’elle retrouve après L’année suivante) et Pio Marmaï. Après la projection, le trio est resté un long moment pour les réactions du public, qu’il s’agisse de détails ou des questions soulevées par l’histoire.

Isabelle Czajka : "la jeune fille prend le temps de tomber amoureuse et de faire un écart de jeunesse. Ces moments en dehors de la loi c’est peut-être ça la vraie jeunesse, quel que soit l’âge qu’on a d’ailleurs".

Pio Marmaï : "je suis pour ce côté hors la loi, ce qui m’a intéressé dans le scénario c’est des jeunes qui prennent le contre-pied d’une sorte de chemin tracé obligé. Cette tentative d’un autre type de vie c’est peut-être un peu désespéré, mais on peut en parler dans le cinéma".

La discussion a été un vrai partage : l’équipe s’est rendu compte que le film a bien été compris et a fait forte impression auprès de ses premiers spectateurs. Cette fois, l’actrice Anaïs Demoustier devient plus qu’une révélation (et Pio Marmaï a été sollicité par toutes les dames pour une photo). Rendez-vous en salles pour vérifier la tendance le 18 août.

Crédit photo : Christophe Maulavé

Retour sur Cabourg : les talents de demain

Posté par kristofy, le 18 juin 2010

La 24ème édition du festival de Cabourg vient de récompenser films et comédiens les plus romantiques de l’année (Christophe Lambert, Marina Hands, Eric Elmosnino, L’arnacoeur…)  tout en présentant une large sélection de films en avant-première. Mais Cabourg est aussi un festival qui veut soutenir les jeunes talents cinématographiques.

Mehdi Dehbi & Alice de Lencquesaing Le Prix du Premier Rendez-vous récompense ainsi  la première apparition dans un film d’un acteur et d’une actrice, pour distinguer un(e) débutant(e) et l’encourager à continuer dans ce métier. Cette année, c’est Mehdi Dehbi qui a été choisi pour son rôle de jeune travesti musulman qui séduit Antoine De Caunes dans La folle histoire d’amour de Simon Eskenazy réalisé par Jean-Jacques Zilbermann. Pour l’actrice, il s’agit de Alice de Lencquesaing (notre photo, avec Mehdi Dehbi) qui a été remarquée dans le film de Mia Hansen-Love Le père de mes enfants (elle figurait déjà au générique de quelques autres films).

Regards sur le court métrage

Les courts-métrages étaient également à l'honneur de ces "journées romantiques" : ceux de l’ADAMI,  qui valorisent 22 comédiens (parmi lesquels Julien Sitbon, jeune premier dont on reparlera), ont été montrés à Cabourg après avoir été dévoilés à Cannes.Une douzaine d'autres étaient en compétition.

Parmi ceux-ci ont été très applaudis Quator de Jérôme Bonnell, où Marc Citti joue de tous les instruments possibles pour servir d’alibi à son ami qui trompe sa femme dans une autre pièce, Le naufragé de Guillaume Blanc où un cycliste au vélo crevé rencontre un inconnu particulièrement envahissant, Julie et ses jules de Fanny Jean-Noel où une jeune femme dresse la liste de ses amants dans des décors de carton-pâte… Ou encore Deux de Nicolas Anthomé, avec les retrouvailles houleuses d’un couple qui n’en est plus un, soutenu par la présence à Cabourg de son duo d’acteurs Caroline Ducey et de Xavier Beauvois (primé à Cannes en tant que réalisateur pour Des hommes et des dieux).

Le jury présidé par Maria de Medeiros (avec notamment Julie Ferrier et Serge Rezvani) ne s’est pas trompé en distinguant comme Maria de Medeiros et Amal Katebmeilleur acteur Joseph Malerba pour Le cygne de Emma Perret et comme meilleure actrice Yelle pour Une pute et un poussin de Clément Michel. Quant au Swan d’or du meilleur court-métrage,  attribué à On ne mourra pas de la réalisatrice Amal Kateb (notre photo, avec Maria de Medeiros), il montre qu’en Algérie boire une bouteille de vin et même s’aimer peut être dangereux. Une histoire de résistance qui a remporté l’ensemble des suffrages.

De la Russie... à Paris

Enfin, à l’Est il y a du nouveau aussi, avec la découverte de Court-circuit qui réunit 5 courts-métrages russes sur le thème "un homme et une femme", avec surtout Urgent repair du réalisateur Piotr Bouslov, où un cordonnier fantasme sur une inconnue en réparant ses chaussures.

Et pour continuer de se convaincre qu’un court peut être parfois bien meilleur qu’un long-métrage, les festivaliers ont pu assister à une séance spéciale (après celle de Cannes) du Petit tailleur de Louis Garrel qui réussit ici ce que son père avait raté avec La frontière de l’aube : pendant une quarantaine de minutes dans un Paris idéalisé en noir et blanc qui sublime Léa Seydoux, on est les témoins de tribulations sentimentales tour à tour tragiques et cocasses.

Cabourg se fait donc le porte-parole des réalisateurs et comédiens de demain, en leur donnant une chance d'être  découvert par le grand public et reconnu par leurs pairs. Car quoi de plus romantique que de regarder fleurir les jeunes talents ?

Crédit photo : Christophe Maulavé