Le parlement Bulgare a décidé de réduire de plus de moitié son apport au cinéma. Les fonds publics destinés au financement des films ne seront ainsi dotés en 2010 que de 4 millions d'euros (au lieu de 9,5 millions l'an dernier). Le cinéma subit ainsi la rigueur budgétaire que s'impose ce pays européen (qui veut diminuer son déficit de 1 milliard d'euros à 250 millions d'euros). La Bulgarie connaît une forte croissance mais souffre d'un déficit public très important.
Après cette révision du budget en plein milieu d'année, les professionnels s'inquiètent de voir les fonds diminuer encore lors du prochain examen du budget. Pour eux, ces coupes sont disproportionnées et vont tuer le secteur. De quoi déprimer en effet puisque le Centre national du film a d'abord annoncé un report de certains financements à 2011 ou la réduction de moitié des financements publics. Puis le même Centre a décidé qu'aucun projet ne serait sélectionné d'ici la fin de l'année en vue d'une demande de financement.
De quoi anéantir une industrie qui peine à renaître, mais y parvient. Outre quelques succès épisodiques au Box office - The World Is Big and Salvation Lurks around the Corner vient de passer le cap des 100 000 $ de recettes - dominé par less films américains, le cinéma bulgare a remporté de nombreuses récompenses dans des festivals (Stolen Eyes et Crayfish à Moscou, Eastern Plays à Tokyo et Varsovie, In Black and White à Annecy). Par ailleurs, l'atelier de la Cinéfondation présente cette année Zincograph de Javor Gardev.
La fréquentation cinématographique est en forte hausse. Avec près de 13 millions d'euros en 2009, ce petit marché a connu une croissance de 31% par rapport à 2008. La fréquentation s'élève à 3,2 millions d'entrées en 2009.