Malgré le sacre de Larry Clark, le 7e Festival de Rome n’a pas convaincu

Posté par vincy, le 18 novembre 2012

La première édition romaine de Marco Müller, l'ancien patron de la Mostra de Venise, s'est soldée par un fiasco économique et une violente polémique sur le palmarès. Rome, qui en est à sa 7e édition, tente de dépasser Venise parmi les grands Festivals d'automne : il va falloir encore attendre.

D'une part le nombre de billets a baissé de 15% alors que le nombre de journalistes accrédités étaient en hausse (de 15%). Le marché du film a cependant encaissé une forte diminution du nombre d'acheteurs (passants de 270 à 190). Il n'y avait que 90 acheteurs présents. Pas de quoi inquiéter Toronto, Cannes ou Berlin.

Müller avait également promis une surprise de son "ami Quentin Tarantino" : rien n'est venu de Tarantino. Seule réelle surprise, le dernier Johnnie To... Sans personnalités présentes, ou quasiment, le Festival a manqué de glamour et de "coups".

A cela, il faut ajouter un palmarès plus que controversé. E la chiamano estate (Ils appellent ça l'été), "film dont les nombreuses scènes érotiques ont été accueillies par des sifflets et des huées" selon l'AFP, a remporté deux prix : meilleur réalisateur (Paolo Franchi) et  meilleure actrice (Isabella Ferrari). Ce film raconte les affres d'un couple, dont l'homme (l'acteur français érotomane Jean-Marc Barr) se refuse à faire l'amour avec sa compagne mais satisfait ses appétits sexuels avec des prostituées. Pas loin de Shame, le film a subit les quolibets des festivaliers, criant à la honte lors de la remise de prix.Le réalisateur s'est dit fier d'avoir fait ce film sans le financement des télévisions, média qui applatit le cinéma.

P.J. Hogan, membre du jury, a confié que "ce film a énervé beaucoup d'entre nous et beaucoup d'entre vous". "Beaucoup ont hurlé, d'autres se sont levés pour applaudir. Il a pris tout le monde aux tripes, c'est un film sans compromis. Il sera haï et adoré".

Retenons malgré tout que le prix Marc-Aurèle du meilleur film, est allé à Marfa girl de Larry Clark (lire notre actualité). Ali ha gli occhi azzuri (Ali a les yeux bleus) de Claudio Giovannesi, a été récompensé par le e prix spécial du jury, présidé par Jeff Nichols.

Le cinéma français a gagné deux prix : celui du meilleur acteur pour Jérémie Elkaïm (Main dans la main, de Valérie Donzelli) et  celui du meilleur espoir pour Marilyne Fontaine (Un enfant de toi, de Jacques Doillon).

Le prix de la contribution technique a été décerné à Arnau Valls Colomer pour l'image de Mai morire et celui du meilleur scénario à Noah Harpster et Micah Fitzerman-Blue pour The Motel Life, qui aussi reçu le prix du public.

Arras 2012 : retour en vidéo sur le jour 7 avec Laurent Cantet, l’équipe du film Ouf et Hafsteinn Gunnar Sigurðsson

Posté par MpM, le 18 novembre 2012

Invités : Laurent Cantet (invité d'honneur) pour Foxfire ; Yann Coridian, Laurence Briaud et Lucas Loubaresse pour Ouf ; Hafsteinn Gunnar Sigurðsson pour Either way...

L'équipe du quotidien vidéo du Arras Film Festival : Jessica Aveline, Nina Debail, Vincent Escriva, Pearl Hart, Olympe Le Touze et Alain Pétoux.
Propos recueillis par Marie-Pauline Mollaret et Jovani Vasseur.
Merci à David Lesage.