BIFFF 2014 : les légendes Franco Nero et Giancarlo Giannini

Posté par kristofy, le 13 avril 2014, dans Avant-premières, Festivals, Films.

franco neroDeux célèbres acteurs du cinéma italien, qui ont également tourné dans de nombreuses productions internationales, sont venus défendre un nouveau film au BIFFF : Franco Nero et Giancarlo Giannini. Tout deux ont plus de 70 ans mais leurs visages évoquent immédiatement ceux qui hantent leur film.

Le légendaire acteur Franco Nero a été acclamé : c'est lui qui fut Django de Sergio Corbucci et Kéoma de Enzo G. Castellari. Il a également joué plusieurs fois dans les films de ces réalisateurs ainsi que dans ceux de Lucio Fulci.

Il est ainsi au générique de quantités de westerns : durant les années 60 et 70, il tourne chaque année dans 3 ou 4 films différents, dont Tristana avec Catherine Deneuve et Les Magiciens de Claude Chabrol. C'est lui aussi le méchant face à Bruce Willis dans 58 minutes pour vivre, il fait une courte apparition dans Django Unchained de Tarantino, il est l'un des rôles principaux avec Gérard Depardieu dans Cadences obstinées réalisé par Fanny Ardant (sorti en janvier)...

Franco Nero est en effet toujours un acteur énormément demandé, en Italie et ailleurs, à l'image du nouveau film qu'il est venu accompagner : The Nymph.

Il s'agit d'un film serbe réalisé par Milan Todorovic (tourné au Monténegro sur l'île de Mamoula) qui ressemble à un cocktail idéal pour une série B : il y a des morts sanglantes, quelques jolies filles en maillot de bain, une créature en forme de sirène, et donc en bonus un rôle joué par Franco Nero.

L'histoire suit un chemin balisé mais efficace : une introduction sexy et sanglante, la présentation des personnages principaux dans un décor paradisiaque, un danger, une exploration d'une île déserte où certains vont disparaître... Le dépaysement est garanti avec un décor naturel idéal et une créature monstrueuse très réussie.

giancarlo gianniniGiancarlo Giannini a connu un parcours semblable à celui de Franco Nero, avec lui aussi 3 ou 4 films différents par an durant les années 60 et 70, notamment pour les réalisateurs italiens les plus connus : Luchino Visconti, Sergio Corbucci, Dino Risi, Alberto Lattuada...

Le film Pasqualino de Lina Wertmüller lui vaudra une nomination à l'Oscar du meilleur acteur. Il sera souvent à Hollywood aussi, on le voit dans New-York Stories de Francis Ford Coppola, dans le Hannibal de Ridley Scott, dans Man on fire de Tony Scott, et aussi dans les derniers James Bond Casino Royale et Quantum of solace.

En 1987, il passait derrière la caméra pour Ternosecco, et cette année il est venu présenter au BIFFF son deuxième film en tant que réalisateur : The Gambler who wouldn't die, avec l'actrice Silvia De Santis.

Un homme qui perd une grosse somme au poker sans avoir cet argent devient la proie d'une partie de chasse : s'il reste vivant vingt minutes, alors sa dette sera réglée.

Ainsi il est en contact avec une mystérieuse organisation qui organise des chasses à l'homme pour des gens très fortunés, et qui lui propose contre une forte somme d'argent de refaire la proie une nouvelle fois. Cette expérience de pari sur la mort  lui redonne progressivement confiance en lui, d'autant plus qu'il rencontre une mystérieuse jeune femme...

Giancarlo Giannini est des deux côté de la caméra, et l'histoire (adaptée d'un roman) lui donne l'occasion de faire un film comme on en faisait dans les années 80 (notamment certains policiers avec Belmondo ou Delon) où le héros est instable psychologiquement et en même temps droit dans ses bottes avec son code de l'honneur.

Cet homme est fatigué de sa vie et il continue de faire la proie : plutôt que de mourir un peu plus chaque jour comme les autres, il préférerait mourir une seule fois...

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