Cannes 2014 : une sélection prestigieuse pour la Quinzaine des réalisateurs

Posté par vincy, le 22 avril 2014

quinzaine des réalisateurs 201419 longs métrages, seulement. "Nous avons décidé de resserrer la sélection pour accompagner aux mieux les films et au delà de 20 c'est compliqué" expliquait en fin de conférence de presse Edouard Waintrop, délégué général de la Quinzaine des réalisateurs. Mais reconnaissons qu'il frappe fort. Boorman, Dumont, Sciamma, Takahata, Hopper... les grands noms sont là, aussi. Ce qui risque de poser encore et toujours des problèmes de longues queues, de spectateurs et professionnels refoulés, ... Mais avouons que, sur le papier, la sélection est réjouissante : quatre comédies, de nombreux films de genre - noirs, thrillers - trois premiers films...

On notera la présence du chouchou de Sundance, Whiplash, Grand prix du jury au festival américain, la suite d'Hope and Glory de John Boorman, le polar léger de Bruno Dumont réalisé pour Arte, le nouveau Sciamma, forcément un événement qu'on attendait plutôt dans la sélection officielle, la version restaurée d'un film d'horreur culte, Massacre à la tronçonneuse, présentée en 4K et en présence de son réalisateur, le dernier film d'animation de l'acolyte de Hayao Miyazaki, la fable d'Isao Takahata qui sera aussi à Annecy, le retour du belge Fabrice Du Welz, ou encore un film de clôture qu'on nous promet très drôle, qui mélange engagement politique et humour en retraçant l’éphémère alliance des mineurs et homosexuelle au pays de Galles en 1984-1985.

Les Reprises de la Quinzaine auront lieu à Paris, Marseille, Geneve, Rome et Florence. En attendant, on se bousculera du 15 au 25 mai, pour plonger dans les sous-sols de l’Hôtel JW Marriott pour découvrir cette sélection aussi prestigieuse qu'alléchante.

Film d'ouverture
Bande de filles de Céline Sciamma

Sélection

Queen and Country de John Boorman
Les combattants de Thomas Cailley
Whiplash de Damien Chazelle
P'tit Quinquin de Bruno Dumont (séance spéciale)
Alleluia de Fabrice Du Welz
Gett, le procès de Viviane Amsalem de Ronit & Shlomi Elkabetz
These Final Hours de Zach Hilditch
Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (séance spéciale)
Mange tes morts de Jean-Charles Hue
At Li Layla (Next to Her) de Asaf Korman
Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur
Refugiado de Diego Lerman
Cold in July de Jim Mickle
A Hard Day de Seong-Hun Kim
Le conte de la princesse Kaguya d'Isao Takahata
National Gallery de Frederick Wiseman
Catch me Daddy de Daniel Wolfe

Film de clôture
Pride de de Matthew Warchus

Courts métrages

8 balles de Frank Ternier
A caça revoluções (The Revolution Hunter) de Margarida Rego
Cambodia 2099 de Davy Chou
En août de Jenna Hasse
Fragmenty (Fragments) d'Aga Woszczynska
Guy Môquet de Demis Herenger
Jutra de Marie-Josée Saint-Pierre
Man on the Chair de Dahee Jeong
Sem Coração (Heartless) de Nara Normande et Tião Tião
Torn d'Elmar Imanov et Engin Kundag
Trece si prin perete (It Can Pass Through the Wall) de Radu Jude

« Au nom du fils » privé de salles à Paris

Posté par vincy, le 22 avril 2014

affiche au nom du filsLe Film Français révèle une situation surprenante : un film belge distribué partout en France, sauf à Paris. C'est ce qui arrivera au film Au nom du fils, de Vincent Lannoo, distribué par Eurozoom.

Primé au festival du film fantastique de Neuchâtel en Suisse, sélectionné dans les festivals de Montréal, Namur, Karlovy Vary, Turin, à l'Absurde séance, 7 fois nommé aux Magritte du cinéma (les Césars de la Belgique francophone), Au nom du fils sera diffusé dans une quinzaine de grandes villes de province au minimum. Le film est co-écrit par le québécois Philippe Falardeau, nommé à l'Oscar du meilleur film étranger pour Monsieur Lazhar.

Cet "incident" industriel révèle une fois de plus les problèmes dont souffrent les distributeurs indépendants d'une part, et la difficulté à promouvoir des films de genre ou singuliers d'autre part. Ici l'humour belge - l'histoire est celle d'une mère, catholique convaincue, qui décide de venger son fils, qui vient de se suicider après avoir avoué son amour pour un prêtre, en s'en prenant aux membres du clergé impliqués dans la pédophilie - passerait mal (elle est loin l'époque de C'est arrivé près de chez vous? ).

Pourtant, il y a un public pour ce comique décalé, teinté de noir et de jaune. Et si le film était mauvais, pourquoi le circuit Utopia ou des salles art & essai de références en province l'auraient choisi? Le sujet (religion, pédophilie)? Alors cette censure déguisée serait grave. Philippe Falardeau explique au Film français : "Le film n’est ni scabreux, ni scandaleux. Lars van Trier fait bien pire. Vincent Lannoo me disait qu’avec les manifestations de droite récentes, les exploitants de salle ne voulaient peut être pas passer pour des antireligieux. Sur un terrain plus marécageux, j’ai toujours pensé qu’une intelligentsia cinématographique, tant au niveau de la production que de la distribution est plus en plus réticente à montrer des films de la francophonie quand ils ne sont pas signés par quelques favoris comme Joachim Lafosse, les Dardenne ou Xavier Dolan. Même si je suis mal placé pour me plaindre". Il demande une explication claire pour justifier ce refus de la part des salles parisiennes.

Il est très rare qu'un film distribué en France ne soit pas diffusé en salles. Mais il est de plus en plus fréquent que des bons films d'auteur ne trouvent plus leur place ailleurs que dans une ou deux salles parisienne... Pour Eurozoom, il faudra peut-être suivre de très près l'expérience du film d'Abel Ferrara, Welcome in New York, qui sera lancé exclusivement en vidéo à la demande. Si les cinémas ne veulent plus de ces films, il n'y a pas de raison qu'on ne les montre pas au public, qui désormais a le choix des écrans.

Cannes 2014 : la sélection ambitieuse de l’ACID

Posté par vincy, le 22 avril 2014

affiche acid cannes 2014Adèle Exarchopoulos est de retour sur la Croisette avec le premier film de Marianne Tardieu : nul ne doute que la présence de l'actrice révélée l'an dernier dans La vie d'Adèle, Palme d'or, mettra un coup de projecteur sur la sélection de l'ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion). D'années en années, les 9 films choisis se font une place de plus en plus belle sous le soleil cannois. L'ACID s'est imposée ainsi comme une autre sélection parallèle, séduisant de plus en plus de critiques et de professionnels. En 2013, des films comme 2 automnes 3 hivers, Braddock America, C'est eux les chiens, La bataille de Solférino, Wajma étaient présentés dans cette sélection. Et avant 2013, Room 514, Noor, Robert Mitchum est mort, Mange ceci est mon corps... avaient donné de l'ampleur à l'événement.
Cette année, avec des premiers films qui étaient aussi pressentis à la Semaine de la critique et à la Quinzaine des réalisateurs, l'ACID frappe un peu plus fort. D'ailleurs, devant l’affluence de ces dernières années, l’ACID double ses séances de 20h : le même film sera projeté simultanément aux Arcades 1 et 2, en présence des équipes.

- Brooklyn, de Pascal Tessaud (France) - 1er film
- Cesta Ven, de Petr Vaclav (Rép. Tchèque)
- Le Challat de Tunis, de Kaouther Ben Hania (Tunisie)
- La fille et le fleuve, d’Aurélia Georges (France)
- Mercuriales, de Virgil Vernier (France) - 1er film
- New Territories, de Fabianny Deschamps (France) - 1er film
- Qui vive, de Marianne Tardieu (France) - 1er film
- Les règles du jeu, de Claudine Bories et Patrice Chagnard (France) - documentaire
- Spartacus & Cassandra, d’Ioanis Nuguet (France) - documentaire - 1er film