Posté par vincy, le 19 novembre 2016
Après un premier film assez bluffant, '71, Yann Demange passe directement par la case Hollywood. Pour son prochain film le cinéaste courtise l'acteur oscarisé Matthew McConaughey. White Boy Rick doit se tourner dau début de l'année 2017.
Le film est l'histoire de Richard Wershe Jr., indicateur depuis l'âge de 14 ans pour des agences gouvernementales et devenu lui même un gros trafiquant de drogue à 17 ans. Il a été condamné à la prison à vie mais cette sentence reste critiquée et de nombreux militants plaident pour une révision de son procès: après tout, il a été mis en contact avec le milieu de la drogue, alors qu'il était mineur, pour les besoins et à la demande des agents fédéraux.
McConaughey jouerait le père de Wershe, qui a aujourd'hui 46 ans: un ouvrier qui essaie de garder une certaine cohésion de sa famille tout en sauvant son job dans l'industrie automobile, qui ne va plus très bien.
Le scénario, écrit par Logan et Noah Miller, auteurs et réalisateurs de Shérif Jackson, a été réécrit par Steve Kloves (Harry Potter). Le tournage est programmé pour mars dans le Michigan et l'Ohio.
Né à Paris en 1977, Yann Demange s'était fait remarqué avec '71, son premier long métrage en 2014, récompensé comme meilleur film à Athènes, meilleur réalisateur aux British Independent Film Awards et aux festivals de Munich et Philadelphie, en plus d'être sélectionné parmi les 10 meilleurs films indépendants de l'année par le National Board of Review.
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Posté par cynthia, le 19 novembre 2016
Alors que le Festival des Œillades d'Albi a démarré sur les chapeaux de roues cette semaine, il se poursuit avec un grand bol d'air de jeunesse. Les 20 ans du festival se fêtent avec les jeunes, la réflexion et le rire, mais pas seulement. En une journée on aura navigué entre les enfers, l'Arctique et une cité de banlieue. On sera passé du charme envoûtant au délire dégoûtant, d'une belle fable à une comédie stéréotypée, de l'émancipation des femmes au racisme ordinaire.
Après un petit petit-déjeuner devant Ma vie de Courgette (l'un de nos coups de cœur de l'année et déjà 500000 spectateurs dans les salles), c'est un autre film d'animation qui a ouvert la cinquième journée du Festival. La jeune fille sans mains, de Sébastien Laudenbach, est une libre adaptation du conte angoissant des Frères Grimm. Véritable découverte, ce choc visuel n'aurait jamais pu voir le jour sans le cran et la passion de son réalisateur/dessinateur. Une jeune fille se voit offrir au diable par son père contre de l'or. Le Diable la veut sale: son père l'oblige alors à ne plus se laver et en vient à lui couper les mains (trop propre aux yeux du mal). Plein de métaphores telles que l'émancipation sexuelle, parentale et mentale de la femme, La jeune fille sans mains est une plongée dans la modernité. Violent, touchant et parfois très érotique, ce film s'inspire du dessin et des estampes asiatiques. De la première minute et jusqu'à la dernière, il noie le spectateur avec violence et douceur dans un tableau animé de couleurs et de formes laissant planer le mystère en soulevant des tas de questions et d'interprétations possibles: une véritable fable philosophique animée. Sortie le 14 décembre.
Nous avons poursuivi notre voyage avec Le Voyage au Groënland, présenté à l'ACID en mai dernier, d'un de nos chouchous, Sébastien Betbeder. Il s'agit de l'épopée de deux loseurs parisiens dans le froid du Groenland. Thomas et Thomas sont les deux meilleurs amis du monde. Comme tous meilleurs amis ils décident de se faire des vacances ensemble mais pas n'importe où; au Groenland. La raison? Le papa du premier Thomas a logé domicile dans ce lieu enneigé. Si les quarante premières minutes nous captivent et nous font rire aux éclats, le reste du film plombe l'ambiance avec des scènes trop longues et cette volonté trop voyante du "je veux faire vibrer la corde sensible du spectateur". Les scènes finissent par s'enchaîner tel un documentaire de Nat Geo Wild au point de devoir supporter l'abattage d'un ours polaire et le dépeçage d'un phoque (Brigitte Bardot vient de se suicider avec une boîte de Doliprane. On aurait voulu l'aider mais comme on a fait la même chose...). Végétariens et cinéphiles vous êtes prévenus. Sortie le 30 novembre.
Après avoir eu l'estomac dans le crâne, notre cerveau s'est fait la malle très très loin devant le Il a déjà tes yeux de Lucien Jean-Baptiste. Un couple noir adopte un enfant blanc et c'est parti pour le film le plus stéréotypé de la sélection. Entre les blagues sur les noirs, les juifs, les gays, les musulmans, les clichés de cité, le personnage de Zabou Breitman raciste au look de Nanny Mcphee et le personnage gros lourd qui se veut drôle (Vincent Elbaz, tristement pas drôle dans le rôle du meilleur pote du héros), nous étions plus accablés que mort de rire. Un genre de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? inversé légèrement trop prévisible pour séduire. Dommage que la seule scène intelligente entre une fille et son père qui essaye de le rendre tolérant à travers un magnifique discours, ne dure que 2 minutes. Sortie le 18 janvier 2017.
Après une telle journée où le mal s'invite là où ne l'attend pas forcément, il nous tarde de revenir au grande cinéma, avec un certain Jean-Louis Trintignant.
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