James Bond: scénario en réécriture, sortie encore décalée, tournage bientôt lancé

Posté par vincy, le 20 février 2019

daniel craig james bond 007 spectre

On a un peu de nouvelles de James Bond. A commencer par un nouveau report de sa sortie. Initialement prévu à l'automne 2019, le changement de réalisateur l'été dernier a conduit les producteurs à le décaler, dans un premier temps à février 2020 pour la Saint-Valentin. Finalement le film ne sortira que le 8 avril 2020 pour Pâques. Ce décalage a conduit Universal à modifier son calendrier (Universal remplacera Sony à la distribution pour les sorties hors USA) en déplaçant Fast and Furious 9, initialement programmé en avril 2019, au 22 mai 2020 (au lieu du 10 avril 2020). C'est la première fois qu'un Bond, depuis 1995 (et donc sa renaissance au box office) sortira en dehors de l'automne. Le tournage débutera le 4 mars.

Ce 25e épisode officiel de la plus vieille franchise du 7e art sera réalisé par Cary Joji Fukunaga, soit le premier réalisateur américain pour un film avec 007.  Ce qui ne change pas c'est James Bond lui-même, toujours interprété par Daniel Craig, pour la cinquième fois. Il sera, comme dans 007 Spectre, entouré de Léa Seydoux côté romance, Ralph Fiennes, Naomie Harris et Ben Whishaw côté boulot. Nulle confirmation pour Christoph Waltz, qui pourtant reste bien vivant à la fin du 24e opus.

Le scénario reste sous la responsabilité de Neal Purvis et Robert Wade, qui ont écrit les six derniers films de la série. Mais c'est justement le scénario qui pose problème. Selon The Guardian, Scott Z. Burns (La vengeance dans la peau, Contagion) aurait été appelé à la rescousse pour réécrire le script, que personne ne trouvait convaincant.

Car l'enjeu est lourd. L'objectif est de rapporter autant de recettes que les deux précédents épisodes: Skyfall avait cumulé 1,1 milliard de $ et 007 Spectre 880 millions de $ dans le monde. Ce James Bond 25 pourrait d'ailleurs coûter bien plus que les 250M$ de budget du précédent film.

Quelques rumeurs vont bon train. Remi Malek serait ainsi en négociations pour le rôle du vilain, même si son agenda semble conflictuel (il tourne la dernière saison de Mr. Robot au printemps). Deux autres actrices sont actuellement en cours de casting, une agente du MI6 et une femme fatale. On murmure aussi, parmi les lieux de tournage possibles que cet épisode se tournerait au studio Pinewood, à Matera en Italie, à Athènes et en Norvège. Le retour de Seydoux, en Dr Madeleine Swann serait assez bref puisque Mme Bond serait tuée (décidément Bond attire le veuvage) au cours de la première partie du film. Tout cela reste à prendre avec des pincettes, tant ce projet a été maintes fois modifié.

Mais la plus grosse rumeur qui semble passionner tout le monde c'est le futur James Bond. Alors que Daniel Craig voulait mourir dans ce 25e épisode, personne ne se résout à cette fin dramatique. Et les producteurs lui cherche déjà un successeur. Idris Elba, Riz Ahmed, Richard Madden, Tom Hardy, Henry Cavill, James Norton, Tom Hiddleston et Henry Golding sont parmi les noms fréquemment cités. En même temps, personne n'avait vu venir l'option blond aux yeux bleus de Daniel Craig il y a presque 15 ans. Mais il sera intéressant de voir si les producteurs osent donner le rôle à un non-caucasien. Une chose est certaine, s'ils veulent miser sur la durée, il leur faut un espion qui n'a pas dépassé les 45 ans. Mais surtout, il faut que l'épilogue du 25e épisode soit une fin définitive à l'ère Craig et une transition vers un autre héros de sa majesté.

3 raisons d’aller voir « La grande aventure Lego 2″

Posté par vincy, le 20 février 2019

Le pitch: Alors que les habitants de Bricksburg coulent des jours heureux depuis cinq ans, une nouvelle et terrible menace se profile à l'horizon : des envahisseurs Lego Duplo venus des confins de l'espace détruisent tout sur leur passage !
Pour vaincre ces redoutables ennemis et rétablir la paix dans l'univers Lego, Emmet, Lucy, Batman et leurs amis devront explorer des mondes lointains et inconnus. Car, ils comprennent vite que ce qui est en jeu c'est leur survi.! L'Armamangeddon menace de les faire disparaître!

Retour vers le sur-moi. Un succès surprise (et un film jubilatoire) en 2014 a conduit la Warner à multiplier les aventures des Legos.: Lego Batman, le film il y a deux ans, puis, six mois plus tard, Lego Ninjago, le film. De quoi surexploiter le filon et assécher la franchise avant même qu'elle ne commence. Cette suite de la première aventure décide de s'amuser, sans profiter de l'effet de surprise du premier épisode, sur de nouveaux terrains de jeu. Cinq ans plus tard, les héros ont grandi, à l'exception d'Emmett, ce gilet orange naïf et sensible. Aussi, quand il est confronté à son propre moi dans le futur, viril et sarcastique, La grande aventure Lego 2, n'est plus seulement un film sur la construction de sa relation avec Lucy, ou le sauvetage de ses amis en territoire hostile, mais bien le questionnement sur le modèle d'adulte que l'on suit, les reniements que nous sommes prêts à faire, la capacité à conserver son vrai moi tout en développant comme il faut son ego. La grande aventure Lego 2 a ce mérite: déconstruire le héros hollywoodien de blockbuster, en préférant le gentil au grand cœur Emmett au beau mâle sans cœur Rex.

"J'étais enfin apprécié" (Green Lantern)

Etude de genres. On ne change pas une formule qui gagne. Les influences et références sont dans quasiment chacun des plans de cette épopée dans la galaxie des Duplo. De Mad Max : Fury Road à Retour vers le futur, des dinos de Jurassic Park à Star Wars,dDe Terminator à Alien, de la SF aux vampires, tout y passe, même la comédie musicale (en dose un peu trop importante, avouons-le, mais cette "pop" participe au cauchemar) et le Magicien d'Oz. On croise même Bruce Willis (époque Die Hard), Marie Curie et Ruth Bader Ginsburg. Il faut vendre ces briques qui peuvent tout faire: des machines à la Transformers comme des mashups de culture populaire, entre un monde post-apocalyptique et celui plus girlie. DC Comics (d'Aquaman à Green Lantern) a quand même la belle part du gâteau (notamment parce que Batman conserve un rôle central et aussi parce que "Marvel ne répond pas à nos appels"). Dans ce film, les Lego (et les Duplo) veulent prouver qu'ils sont unisexes, un jeu fédérateur idéal pour les garçons et les filles, pour les pré-ados comme pour les plus jeunes.

"On vient de la planète Duplo et on vient pour vous détruire!"

Une affaire de famille. Car, à l'instar d'Emmett, les deux joueurs de Lego doivent grandir et chercher ce qu'ils veulent être. Un grand frère ne veut pas jouer avec sa petit sœur. Lui réalise des imbrications évaluées, des mondes fantastiques. Rejetée par son aîné, la gamine invente un univers parallèle très (trop) coloré, peuplé de Lego volés et domptés. Ce qui est en jeu se situe non plus au sous-sol de la maison mais dans la chambre de la gamine. A se disputer tout le temps, les deux enfants sont menacés par les représailles maternelles: en cas de mésentente et de guéguerres, tous les jouets iront dans des boîtes, à jamais. Cela rappelle Toy Story; la péremption des jeux d'enfance. Les Lego et Duplo ont peur qu'on les oublie, victimes d'un conflit qui les dépasse. Cette trame (en prises de vues réelles), qui se concentre en quelques scènes, n'est pas inutile. D'une part il flatte la capacité d'imaginer à partir de jouets physiques (une brique dans le pieds est une souffrance réelle). D'autre part, il rend rationnel ce délire de briques en plastique. Le scénario est classique, le pitch simple. C'est l'aspect sérieux d'un film qui se moque de tout, sauf de la famille, qu'elle soit humaine ou en plastique.