L’instant Court : Les Attractions Désastre, avec Audrey Dana

Posté par kristofy, le 6 juin 2014

Audrey DanaComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, voici l’instant Court n° 135.

Le film Sous les jupes des filles est sur les écrans avec à l’affiche un véritable bal des actrices : Isabelle Adjani, Vanessa Paradis, Marina Hands, Alice Taglioni, Laetitia Casta, Julie Ferrier, Géraldine Nakache, Alice Belaïdi, Sylvie Testud, Audrey Fleurot…

Pour diriger cette chorale de femmes et leurs désirs amoureux, il y a derrière la caméra et le scénario une autre actrice qui réalise ici son premier film : Audrey Dana. Son parcours est des plus atypiques : elle est encore méconnue du grand public mais pourtant reconnue depuis quelques années, surtout depuis le film Un roman de gare de Claude Lelouch qui lui vaudra une nomination au César de meilleur espoir féminin, puis en catégorie meilleure actrice dans un second rôle pour Welcome de Philippe Lioret.

Elle a été séduite par Jean-Paul Rouve et Fabrice Eboué dans Denis, elle a été sur la route de François Damiens dans Torpedo... mais ces films n'ont pas été beaucoup vus. En parallèle du cinéma, elle est aussi sur scène au théâtre, et sur les planches c’est elle qui fait l’évènement : avec Johnny Hallyday dans Le Paradis sur terre et avec Sami Bouajila dans Ring.

Audrey Dana est par ailleurs au générique de quelques courts métrages, dont Les Attractions Désastre réalisé par Christophe Charrier. Celui-ci a été derrière la caméra de plusieurs making-of dont 17 fois Cécile Cassard de Christophe Honoré, Le code a changé de Danièle Thompson, J’ai toujours rêvé d’être un gangster de Samuel Benchetrit ; autant de tournages où il apprend par procuration la mise-en-scène et où il rencontre certains techniciens. C’est le compositeur Alex Beaupin qui a d’ailleurs fait la musique de ce court.

Voici donc Les Attractions Desastre, avec Audrey Dana : 4 heures du matin. Julien, 17 ans, court de toutes ses forces. Derrière lui, un garçon étendu sur le sol, un autre à ses trousses. La nuit de Julien va bientôt prendre fin. Celle de Yann et de Claire commence...

L’instant Court : How they get there réalisé par Spike Jonze

Posté par kristofy, le 23 mars 2014

Spike JonzeComme à Ecran Noir, on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Rien de grave avec Jean Dujardin et Artus de Penguern, voici l’instant Court n° 134.

L'amour virtuel est-il réel ? Le point de vue de Spike Jonze sur le sujet est à découvrir au cinéma avec son nouveau film Her où Joaquin Phoenix encore sous le coup d'une rupture amoureuse commence à être séduit par la voix d'un programme informatique (Scarlett Johansson).

Tout comme dans ses précédents films Dans la peau de John Malkovich, Adaptation ou encore Max et les Maximonstres, le sujet se révèle un défi à être filmé pour ce faiseur d'images. Pour le film Her Spike Jonze n'a pas été récompensé pour son talent visuel mais avec un Oscar du meilleur scénario (cela avait été le cas aussi de son ami Michel Gondry pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind).

Spike Jonze est aussi le réalisateur de clips vidéo sollicité par les plus grands artistes, comme Bjork ou Daft Punk : il avait notamment dirigé Sofia Coppola comme actrice dans Electrobank. Il s'est illustré récemment avec un clip fait en direct à la télévision pour le groupe Arcade Fire entouré de dizaines de danseurs dont l'actrice Greta Gerwing à voir ici. Et bien entendu il réalise aussi régulièrement des courts-métrages comme par exemple une histoire d'amour entre deux robots (I'm Here).

Voici donc How they get there réalisé par Spike Jonze en 1997 : des chaussures sont au bord du trottoir, mais comment sont-elles arrivées à cet endroit ?

L’instant Court : Castello Cavalcanti, réalisé par Wes Anderson

Posté par kristofy, le 1 mars 2014

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage vietnamien On duty with Shu Qi, voici l’instant Court n° 131.

Après avoir fait l’ouverture du Festival de Berlin, où il a reçu le Grand prix du jury, et une avant-première à Lyon, The Grand Budapest Hotel est maintenant dans les salles. Il s’agit du huitième long-métrage de Wes Anderson, qui de films en films continue de jouer avec ses mouvements de caméra géométrique tout en glissant de-ci de-là une référence à la France avec un dialogue ou une chanson…

Cette fois on voit au générique Mathieu Amalric (qui avant avait déjà prêté sa voix au doublage français de Fantastic Mr Fox) et Léa Seydoux qu’il avait déjà dirigée dans un court-métrage publicitaire, à retrouver ici. Le prologue du film A bord du Darjeeling Limited était un court-métrage déjà tourné dans un hôtel, à Paris avec Natalie Portman et Jason Schartzman, à revoir .

Wes Anderson a réalisé récemment un court-métrage en Italie (égalementpour la publicité d’une marque de luxe), au célèbre studio Cinecitta de Rome, avec à ses côtés le directeur de la photographie Darius Khondji. On y retrouve le fidèle acteur Jason Schartzman qui est cette fois un pilote de course automobile dans un petit village…

Voici donc Castello Cavalcanti réalisé par Wes Anderson :

L’instant Court : On duty with Shu Qi

Posté par kristofy, le 14 février 2014

Comme à Ecran Noir, on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Matriarche réalisé par Guillaume Pierret, voici l’instant Court n° 130.

Le FICA de Vesoul consacre une nouvelle fois une sélection à un pays d'Asie francophone, cette année il s'agit du Vietnam. Au programme, plus d'une dizaine de films, dont des documentaires et des films d'animation, en présence notamment des réalisateurs Dang Nhât Minh pour Quand viendra le dixième mois (inédit), et Bui Thac Chuyen pour Vivre dans la peur et Vertiges.

Au Vietnam, le Yxine Film Festival est l'un des évènements consacrés aux courts métrages. En 2012, le prix du public a été décerné au court-métrage On duty with Shu Qi réalisé par Do Quoc Trung : La fille la plus jolie de l'école doit s'assoir à côté du jeune homme le plus timide et aucun d'entre eux ne semble heureux avec le nouvel arrangement...

L’instant Court : Matriarche réalisé par Guillaume Pierret

Posté par kristofy, le 8 février 2014

matriarcheComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage La veille du premier jour de tournage avec Laurent Capelluto, voici l’instant Court n° 129.

Le réalisateur Fred Cavayé a de la suite dans les idées : après Vincent Lindon dans Pour Elle et après Gilles Lellouche dans A bout portant, il a réuni Vincent Lindon et Gilles Lellouche dans son nouveau film Mea Culpa à l’affiche en ce moment. Comme s'il voulait continuer à creuser le sillon du film d’action "bagarres et cascades contre des méchants" fabriqué en France dont il semble l’unique représentant aujourd’hui.

C’est pourtant le genre de film pour lequel les spectateurs se déplacent par millions, surtout quand une star y imprime son rythme : Bruce Willis et Piège de Cristal, Harrison Ford et Le Fugitif, Matt Damon et la trilogie Jason Bourne… En France il ne se passe plus rien depuis que Jean-Paul Belmondo Le Guignolo est à la retraite, et seul Luc Besson produit ce genre de film comme par exemple Taken avec Liam Neeson.

Le film d’action français va-t-il renaître ? A signaler la réussite de La proie avec Albert Dupontel filmé par Eric Valette, et donc Fred Cavayé. Et pourquoi pas l’année prochaine un film de Guillaume Pierret ? Ses différents courts-métrages vont dans ce sens, comme par exemple Matriarche qui fait le tour des festivals autant en France qu'aux Etats-Unis, avec un prix de meilleur réalisateur au New York City International Film Festival.

Voici donc le court-métrage Matriarche réalisé par Guillaume Pierret : Un braquage tourne mal, une fusillade éclate... Dans un parloir de prison, le face à face entre une mère et son fils va permettre d'éclairer les événements passés…

Le génie de Charlie Chaplin en trois extraits

Posté par vincy, le 7 février 2014

Charlie Chaplin (1889-1977), alias Charlot. Aujourd'hui, nous fêterions le centième anniversaire de Charlot, ce vagabond que les spectateurs découvrirent le 7 février 1914 dans Charlot est content de lui (The Kid Auto Race) d'Henry Lehrman.

Depuis Charlot est devenu un mythe du 7e art. Chaplin est devenu une star. Voici trois extraits de films qui peuvent expliquer le génie d'un créateur de gags mais aussi de poésie. La ruée vers l'or (1925) et sa chaussure, Les temps modernes (1936) et son usine fordiste, Le dictateur (1940) et son globe flottant. Trois manières de voir le monde (et de le critiquer avec subversion).

L’instant Court : Happiness, avec Virginie Ledoyen

Posté par kristofy, le 25 janvier 2014

Virginie LedoyenComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Le problème c’est que… avec Laurence Arné et Clément Michel, voici l’instant Court n° 127.

C’est l’histoire d’un homme qui est tenté de continuer sa vie avec celle qui est devenue sa maîtresse, mais sa femme va vouloir désirer le garder auprès d’elle… Si cela vous semble familier, il ne s’agit pourtant pas d’une rumeur affichée en couverture des magazines, mais de ce que raconte l’affiche du nouveau film de Emmanuel Mouret qui vient de sortir en salles : Une autre vie.

Deux nouveaux venus font irruption dans l'univers du cinéaste : JoeyStarr et Jasmine Trinca, et il retrouve Virginie Ledoyen déjà dirigée dans Un baiser s'il vous plaît. Cette fois Emmanuel Mouret s’intéresse en filigrane au cheminement de la compagne trompée , Virginie Ledoyen qui érige le sourire au rang d’arme de destruction massive et la gentillesse à celui de poison mortel. Jamais la douceur sexy de l’actrice n’aura été employée dans un tel contre-emploi,

Virginie Ledoyen a le chic pour jouer les amoureuses troubles, mais aussi le charme pour chanter les troubles de l’amour. Le cinéma a d’ailleurs fait d’elle à plusieurs reprises une chanteuse : 8 femmes de François Ozon, Jeanne et le Garçon formidable d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau, Héroïnes de Gérard Krawczyk. Avec d'autres actrices, elle chante aussi sur la compilation Madame aime.

En 2005 le chanteur Adam Cohen avait invité Virginie Ledoyen a faire un duo avec lui, et le titre Happiness est devenu un clip en noir (lui) et blanc (elle) dans les rues de Paris…

Voici donc le clip Hapiness du chanteur Adam Cohen avec Virginie Ledoyen :

… et le making-of du tournage qui montre l’envers du décor :

[Extrait] Le vent se lève : la terre tremble à Tokyo

Posté par vincy, le 22 janvier 2014

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C'est notre premier coup de coeur de l'année. On pourra toujours préférer Le Voyage de Chihiro, ou rester nostalgique du choc de Princesse Mononoke, l'ultime film d'Hayao Miyazaki, Le vent se lève (notre critique) est un mélodrame historique d'une ambition folle. Un film à la fois autobiograhique et épique.

Miyazaki cite ainsi Fellini et Ozu et voyage à Tokyo (lire aussi : Une ville dans le cinéma : Tokyo). La ville a subit un violent séisme en 1923, que le cinéaste reproduit, à sa façon, comme si un monstre soulevait la ville par dessous la terre. La séquence rappelle le bombardement d'Hiroshima et de Nagazaki, le tremblement de terre de Kobe, ou encore, plus récemment, la catastrophe de Fukushima. Tout le film tire des liens entre le passé du pays et le Japon d'aujourd'hui.

Lors de ce séisme, on dénombre plus de 100 000 morts et près de 40 000 disparus. Tokyo est dévastée. Dans Le vent se lève, c'est aussi le moment où le héros du film Jiro, qui vient à Tokyo pour étudier, rencontre sa future épouse Naoko.

Le séisme de Kant? a déjà été l'objet de films et même de reportages (vidéo Pathé). La Submersion du Japon, le roman de Sakyo Komatsu, a été adapté deux fois sur grand écran : par Shir? Moritani en 1973 et par Shinji Higuchi en 2006. Le documentariste Choonkong Oh a également réalisé des films sur le sujet dans les années 80. Akira Kurosawa a souvent évoqué le traumatisme qu'il a vécu avec ce tremblement de terre, expliquant que certaines scènes de ses films, comme Ran et Kagemusha, puisaient leur influence artistique dans cet événement. De même, Yasujiro Ozu restera profondément marqué : la maison de sa famille a été détruite par le choc des plaques tectoniques.

Mais avant tout, le séisme a été dommageable au cinéma japonais. Avec lui, il a emporté la plupart des cinémas de la capitale mais aussi les archives cinématographiques du pays, soit une vingtaine années de films détruits.

L’instant Court : Le problème c’est que…, avec Laurence Arné et Clément Michel

Posté par kristofy, le 18 janvier 2014

Laurence ArnéComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après une carte blanche au réalisateur Sébastien Betbeder à l'occasion du Jour le plus Court, et l’année 2013 en images, voici l’instant Court n° 126.

"Verticalement parfaite, horizontalement peut mieux faire" peut-on lire sur l'affiche du film A coup sûr qui est en salles depuis mercredi, avec Laurence Arné pour la première fois dans un rôle principal. Si la jeune femme s’amuse avec le cliché de la blonde stupide, cela fait déjà quelques années qu’elle empoigne à pleines mains le métier d’actrice.

Entre 2006 et 2010, elle joue sur scène plusieurs spectacles où, n’ayant pas sa langue dans la poche, elle se révèle une humoriste à suivre, un talent qui est d’ailleurs repéré par Dominique Farrugia (son producteur) qui lui offre ensuite un rôle dans son film L'amour c'est mieux à deux. Dès lors les petits rôles s’enchaînent vite dans les comédies Moi Michel G. milliardaire maître du monde, Un jour mon père viendra, Dépression et des potes...

Et c’est encore dans le registre de l’humour qu’elle se fait le plus remarquer, avec la série WorkinGirls. Son rôle dans le film Bowling lui vaudra même de figurer dans la liste des révélations aux César l'année dernière.

Laurence Arné a aussi tourné dans quelques courts métrages, dont Le problème c’est que… en duo avec Clément Michel. Lui-même est d’ailleurs auteur de plusieurs spectacles à succès dont certains adaptés au cinéma (Le Carton, prochainement Une semaine, pas plus). Clément Michel est aussi réalisateur de courts métrages (Bébé avec Marie Denarnaud, Une pute et un poussin nommé aux César en 2011) et de la comédie La stratégie de la poussette avec Raphaël Personnaz et Charlotte Le Bon.

Voici donc le court-métrage Le problème c’est que…, réalisé par Wilfried Méance, avec Laurence Arné et Clément Michel : Eric rencontre Julie dans un parc. Alex, son meilleur ami, tente de le convaincre de l'aborder. Eric hésite car " le problème c'est que…"

Des Français dans la course aux Oscars

Posté par vincy, le 17 janvier 2014

Le cinéma français ne se porte pas si mal aux Oscars (voir les nominations). Même si La vie d'Adèle a été complètement ignoré, malgré ses multiples prix aux Etats-Unis et le beau buzz autour d'Adèle Exarchopoulos, même si Renoir avait été éliminé de la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère avant même la finale, on compte plusieurs représentations du cinéma hexagonal dans la course à la statuette suprême.

Avec Ernest & Célestine, César du meilleur film d'animation, présenté au Festival de Sundance cette semaine, Les Armateurs sera ainsi confronté à DreamWorks, Walt Disney, Universal et Ghibli dans la catégorie du meilleur long métrage d'animation. Film écrit par l'écrivain Daniel Pennac, c'est la cinquième fois qu'un film animé français st nominé depuis la création du prix en 2001.

Dans la même catégorie, on peut noter que Moi moche et méchant 2, co-réalisé par le français Pierre Coffin, a été majoritairement conçu par des animateurs français et à Paris, dans le studio d'animation Illumination Mac Guff.

Un cinéaste français s'est aussi invité dans la course au meilleur court métrage. Xavier Legrand est en lice avec Avant que de tout perdre. Le court, avec Léa Drucker avait reçu le Grand prix du Festival de Clermont-Ferrand 2013.

Julie Delpy est nominée pour la deuxième fois dans la catégorie du meilleur scénario / adaptation avec Before Midnight, 9 ans après celle pour Before Sunset.

Pour l'Oscar de la meilleure photo, Philippe Le Sourd affrontera Bruno Delbonnel. Le premier pour The Grandmaster de Wong Kar-wai, le second pour Inside Llewyn Davis des frères Coen. Delbonnel enregistre sa quatrième nomination après celles du Fabuleux destin d'Amélie Poulain, d'Un long dimanche de fiançailles et d'Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé.

Ajoutons l'abonné Alexandre Desplat pour la musique du film Philomena, dont c'est la sixième nomination depuis 2007!

Enfin, dans la catégorie meilleur film étranger, la France fait une jolie moisson, sans avoir un seul cinéaste français cité. L'image manquante de Rithy Panh, Grand prix Un Certain regard au dernier festival de Cannes, est un film produit par la France (Catherine Dussart Productions et Arte). La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino, est coproduit par la société française Babe films. Surtout quatre des cinq films nommés ont été découverts au Festival de Cannes : Omar (Prix spécial du jury Un certain regard en 2013) et L'image manquante à Un certain regard, La chasse (prix d'interprétation masculine à Cannes 2012) et La Grande Belezza en compétition.

Ernest& Célestine avait également été présenté sur la Croisette à la Quinzaine des réalisateurs en 2012. D'autres films cannois sont oscarisables : Nebraska d'Alexander Payne, Inside Llewyn Davis des frères Coen, Gatsby le magnifique de Baz Luhrman...