50 éditeurs vidéo lancent un appel pour sauver leur filière

Posté par vincy, le 5 juin 2020

Un collectif réunissant un très large panel d’éditeurs vidéo exprime "l’inquiétude d’une filière importante, créative et dynamique, garante de la diversité culturelle des œuvres et de la qualité de leur restitution, et qui participe à renforcer les liens entre tous les publics et le cinéma."

Rappelant que "la vidéo physique fait vivre le patrimoine cinématographique et audiovisuel assurant sa préservation, sa diffusion et sa transmission", l'appel souligne que cette filière "contribue aussi à l’économie de toute une filière cinéma : des ayant-droits aux laboratoires techniques et artistiques, des agences de création aux attachés de presse."

Or la vidéo physique est menacée. Selon le bilan 2019 du CNC, publié aujourd'hui, le marché de la vidéo physique a encaissé en baisse de 9,3 % en 2019, atteignant 406,9 millions d'euros de C.A (contre plus de 700 millions d'euros en 2015). Le DVD capte 70,0 % du marché en valeur. En 2019, les films ont réalisé 65,9 % du chiffre d’affaires de la vidéo physique et les films français ont généré 20,1 % des recettes des films. Au total, 5,5 millions de DVD et de Blu-ray de films français ont été vendus en 2019.

La part de la vidéo à la demande représente désormais 72,1 % du marché de la vidéo, en hausse de 9,1 points par rapport à 2018, dépassant le milliard d'euros de recette (dont 37,5% pour les films français).

"En cette période de confinement que nous venons de vivre où la TV et la VOD/SVOD ont fidélisé ou conquis de nouveaux publics, il est important de rappeler que l’ensemble des moyens de diffusion fonctionne les uns avec les autres, et pas les uns contre les autres. La salle de cinéma annonce la vidéo, qui participe à son tour au rayonnement des films en TV/VOD/SVOD" explique le collectif.

Cependant la vidéo physique est menacée au profit du streaming ou de l'achat à l'acte. La crise économique met cependant en péril ce travail de cinéphilie et de diversité et visibilité du cinéma.

Le marché "pourrait perdre entre 30 et 40% de sa valeur commerciale, du fait de la grave crise que nous traversons" indique le texte. Le marché a perdu près de 75% de ventes potentielles sur les ventes habituelles depuis le confinement, ce qui a un impact sur la chaîne de conception et fabrication, des laboratoires aux agences, des chargés de projets aux presseurs, sur la chaîne logistique, les prestataires ayant logiquement réduit leurs activités, de nombreux postes ont été fermés et les sociétés d’expédition n’ont fonctionné que de façon très réduite, sur les circuits de distribution, les magasins traditionnels rouvrant au fur et à mesure, la vente à distance ne compensant pas la perte des ventes en magasins et sur les réseaux dits institutionnels, les commandes sont quasiment au point mort, les clients de ces réseaux (médiathèques, bibliothèques) ayant été fermés, et la reprise s’annonçant très lente (pas avant la rentrée pour un retour à la normale).

Face à cette situation préoccupante, les éditeurs vidéo demandent aux pouvoirs publics un plan de sauvegarde avec la création d’un budget spécifique de sauvegarde pour la culture, incluant notamment l’univers de la vidéo physique, en plus des exploitants, des distributeurs ou des producteurs, à l'image de que le Centre national du livre a fait pour la filière du livre, des librairies aux auteurs, en plus des aides sélectives gouvernementales.

"En plus d’un plan de sauvegarde, un plan de relance doit parallèlement être mis en route, avec des actions nationales à mener sur la vidéo par tous ses acteurs (éditeurs, prestataires, points de vente, festivals), pour faire exister encore plus pleinement le support physique" exigent les éditeurs indépendants.

"La vidéo physique conserve de très forts atouts" selon les éditeurs, qui en répertorient quatre principaux.

"- Elle propose de beaux objets, durables, transmissibles et qui répondent à une envie unique, à l’opposé de la culture au débit : elle est la seule assurance de posséder, durablement dans le temps, sans dépendre d’inventaires à l’accès variable.
- L’édition vidéo initie au cinéma avec ses fameux suppléments qui offrent une place unique à des documents rares permettant d’approfondir la découverte d’une oeuvre, que l’on soit néophyte ou initié.
- L’édition vidéo participe de la démocratisation de la culture avec l’accès aux objets en CDI/médiathèques à des conditions très avantageuses.
- L’édition vidéo innove au service des créateurs. L’Ultra HD 4K est aujourd’hui le meilleur support – et de loin – de restitution des films cinéma. L’Ultra HD 4K propose sur certaines éditions un « préréglage réalisateur » qui permet de voir le film en respectant l’étalonnage exact voulu par son créateur. Christopher Nolan et Martin Scorsese ont notamment parrainé cette innovation exclusive au support qui permet de respecter l’étalonnage (le rendu des couleurs) voulu par le réalisateur
."

Un petit film amateur dans un sac plastique révèle des images inédites de Marilyn Monroe

Posté par vincy, le 21 janvier 2017

Vous n'avez peut-être pas vu le film mais vous connaissez la séquence: elle est iconique. Dans Sept ans de Réflexion, Marilyn Monroe porte une robe de soirée blanche qui s'envole au-dessus d'une aération du métro new yorkais. Les cuisses se dévoilent et la candeur jouée par l'actrice en font un moment inoubliable et troublant.

Le tournage a eu lieu le 15 septembre 1954. Ce n'était pas une journée comme les autres: les journalistes, les curieux et même le mari de l'époque de la star, Joe DiMaggio étaient dans les parages. Il y avait en fait trop de monde sur ce trottoir new yorkais. Cette foule en surnombre a conduit le réalisateur Billy Wilder à retourner la scène dans le studio de la Fox.

Dans la foule, un homme, Jules Schulback, qui tourne avec sa caméra amateur. Il suit Monroe, la filme. Cela donne un film de 3 minutes et 17 secondes dont 12 secondes ont été extraites pour le public: un montage d'images en couleurs inédites de Marilyn Monroe, que le New York Times a mis en ligne.

Ce montage a été découvert par la petit fille de Jules Schulback dans un sac en plastique où trainaient des vidéos familiales. Jusqu'à la découverte, les enfants du cinéaste amateur ne croyaient jamais leur père quand il disait avoir approché Norma Jean Baker aka Marilyn Monroe. Or, à la vue du montage, il était même très près de la star. C'est ce qui est le plus frappant: cette succession de plans rapprochés, volés, avec le consentement l'actrice.

César 2016: Fatima dans 98 salles cette semaine

Posté par vincy, le 2 mars 2016

fatimaCésar du meilleur film, du meilleur scénario dans la catégorie adaptation et du meilleur espoir féminin, Fatima va bénéficier de 77 copies supplémentaires ce mercredi 2 mars. Au total le film de Philippe Faucon sera projeté dans 98 salles, soit presque autant que lors de sa sortie en octobre dernier. Le film a déjà attiré 310 000 spectateurs en France.

Pyramide, qui distribue le film, prend le risque de fragiliser sa grosse sortie de la semaine, Belgica. Mais un effet César n'est pas impossible, même si le film sort en DVD/Blu-Ray/VàD cette semaine.

Par ailleurs, le réalisateur a offert son César à Soria Zeroual, nommée dans la catégorie meilleure actrice. Cette femme de ménage franco-algérienne de 45 ans n'avait jamais été comédienne avant ce film.

Fatima a aussi obtenu le Prix Louis Delluc en décembre dernier. Il avait fait son avant-première mondiale à la Quinzaine des réalisateurs en mai dernier.

Arras 2015 : rencontre avec Laurent Larivière et Jean-Hugues Anglade pour Je suis un soldat

Posté par MpM, le 12 novembre 2015

Présenté en avant-première à Arras après un passage remarqué par la section Un certain Regard de Cannes 2015, Je suis un soldat de Laurent Larivière sort sur les écrans mercredi prochain. Ce film noir et réaliste qui réunit Jean-Hugues Anglade et Louise Bourgoin à contre-emploi explore le monde souterrain, mafieux et immoral des trafics d'animaux domestiques.

Une allégorie transparente d'une société devenue si violente que pour survivre, la seule solution est l'illégalité, l'exploitation d'autrui et l'horreur. Car au-delà du thriller anxiogène qui évoque souvent Bullhead, Je suis un soldat est avant tout un drame social et familial qui renvoie au spectateur l'image de sa propre époque.

Rencontre avec le réalisateur et l'acteur principal dans le cadre de la télé du Festival, réalisée en partenariat avec Ecran Noir.

La Fnac lance son service de vidéo à la demande

Posté par vincy, le 27 octobre 2015

Un nouveau venu dans la Vidéo à la demande. La Fnac annonce le lancement de FnacPLAY, en partenariat avec VOD Factory. Le service proposera des films et des séries, en location ou en achat définitif. Face à la baisse constante du marché de la vidéo "physique", dont la Fnac est le premier vendeur en France, le groupe a décidé, tardivement, de se lancer dans l'offre numérique, alors qu'elle est présente depuis quelques temps sur le marché du livre numérique (avec Kobo) et du streaming musical (où elle reste un nain face à Spotify et Deezer).

Au moins cela la renforce dans sa stratégie d'occuper tous les canaux, physiques et numériques. 2e site de commerce en ligne en France, le groupe se diversifie : mode (avec Uniqlo), objets connectés, électroménager (la Fnac souhaite d'ailleurs racheter Darty).

FnacPLAY proposera des films 4 mois après leur sortie en salles sur télé, ordinateurs, tablettes et smartphones. Il faudra compter entre 2,99€ et 5,99€ pour une location. Le service promet également la diffusion des meilleures séries américaines 24 heures après leur diffusion aux Etats-Unis. Et ajoute, en "bonus", des avis, des coups de coeur et des sélections thématiques.

Son partenariat avec VOD Factory lui permet d'accéder à un catalogue de 17000 titres.

[Extrait] Le vent se lève : la terre tremble à Tokyo

Posté par vincy, le 22 janvier 2014

le seisme de tokyo le vent se lève hayao miyazaki

C'est notre premier coup de coeur de l'année. On pourra toujours préférer Le Voyage de Chihiro, ou rester nostalgique du choc de Princesse Mononoke, l'ultime film d'Hayao Miyazaki, Le vent se lève (notre critique) est un mélodrame historique d'une ambition folle. Un film à la fois autobiograhique et épique.

Miyazaki cite ainsi Fellini et Ozu et voyage à Tokyo (lire aussi : Une ville dans le cinéma : Tokyo). La ville a subit un violent séisme en 1923, que le cinéaste reproduit, à sa façon, comme si un monstre soulevait la ville par dessous la terre. La séquence rappelle le bombardement d'Hiroshima et de Nagazaki, le tremblement de terre de Kobe, ou encore, plus récemment, la catastrophe de Fukushima. Tout le film tire des liens entre le passé du pays et le Japon d'aujourd'hui.

Lors de ce séisme, on dénombre plus de 100 000 morts et près de 40 000 disparus. Tokyo est dévastée. Dans Le vent se lève, c'est aussi le moment où le héros du film Jiro, qui vient à Tokyo pour étudier, rencontre sa future épouse Naoko.

Le séisme de Kant? a déjà été l'objet de films et même de reportages (vidéo Pathé). La Submersion du Japon, le roman de Sakyo Komatsu, a été adapté deux fois sur grand écran : par Shir? Moritani en 1973 et par Shinji Higuchi en 2006. Le documentariste Choonkong Oh a également réalisé des films sur le sujet dans les années 80. Akira Kurosawa a souvent évoqué le traumatisme qu'il a vécu avec ce tremblement de terre, expliquant que certaines scènes de ses films, comme Ran et Kagemusha, puisaient leur influence artistique dans cet événement. De même, Yasujiro Ozu restera profondément marqué : la maison de sa famille a été détruite par le choc des plaques tectoniques.

Mais avant tout, le séisme a été dommageable au cinéma japonais. Avec lui, il a emporté la plupart des cinémas de la capitale mais aussi les archives cinématographiques du pays, soit une vingtaine années de films détruits.

Les friandises de Noël

Posté par kristofy, le 25 décembre 2013

A chacun sa sélection des films de Noël : Les Gremlins ou Maman j'ai raté l'avion pour les vilains garnements, La vie est belle ou Mary Poppins pour les plus sages...

Pour patienter entre l'ouverture des cadeaux de Noël et la bûche, voici quelques friandises cinéma à déguster sans modération.

-Le bêtisier de Noël : des canadiens ont imaginé cette scène du 25 décembre matin où un enfant va découvrir son cadeau au pied du sapin... à la façon de différents réalisateurs comme Martin Scorsese, Wes Anderson, Stanley Kubrick, Lars Von Trier, Woody Allen... :

-Le dessin-animé de Noël : l' actrice Zooey Deschanel est aussi la chanteuse du duo She & Him qui a d'ailleurs sorti un disque de reprise de standards de chansons américaines de Noël, comme par exemple la chanson 'Baby, It's Cold Outside' devenue un clip en animation :

-La danse de Noël : rien de tel qu'une chorégraphie à imiter entre ami(e)s avant de s'embrasser sous le gui, prendre exemple sur les actrices Lindsay Lohan avec Rachel McAdams et Amanda Seyfried qui devenaient populaires il y a quelques années avec le film Lolita malgré moi :

Arras 2013 : retour en vidéo sur le jour 5 du festival avec Jérôme Salle, réalisateur de Zulu

Posté par MpM, le 14 novembre 2013

Invités : Jérôme Salle, Stan Collet et Caryl Férey pour Zulu.

Merci à l'équipe du quotidien vidéo du Arras Film Festival.
Propos des invités recueillis par Marie-Pauline Mollaret et Jovani Vasseur.

Gatsby le magnifique, la première bande annonce

Posté par cynthia, le 2 juin 2012

Après la diffusion de quelques photos du tournage, c'est au tour de la bande annonce de Gatsby, le magnifique, le prochain film de Baz Luhrmann, d'avoir été révélée il y a quelques jours sur internet.

Aux côtés de Tobey Maguire et Carey Mulligan, Leonardo Dicaprio incarne Gatsby et, 15 ans après Romeo + Juliet, retrouve le réalisateur australien pour cette nouvelle adaptation du célèbre roman de Francis Scott Fitzgerald. Le livre a en effet déjà été adapté à plusieurs reprises par le passé : trois fois au cinéma dans les années 20, 40 et 70, en opéra en 1999, puis par la télévision en 2000.

Il s'agit de l'histoire de Gatsby, jeune millionnaire new-yorkais devenu légendaire par sa fortune, sa luxueuse maison et ses multiples soirées. On ne sait pas trop d’où il vient, ni ce qu'il fait. En effet, les rumeurs courent sur le protagoniste qui reste un mystère pour tous, même pour ses proches. C'est lors de l'une de ses soirées qu'il va faire la rencontre de Nick, agent de change à la demeure modeste ainsi que de sa femme, la douce et séduisante Daisy, ancrée dans la routine maritale.

En visionnant la bande annonce, on ne peut que se souvenir de la version loufoque de Romeo + Juliet qui avait révélé Leonardo Dicaprio au grand public, ou des couleurs chaudes presque sexuelles qu’arborait le film Moulin Rouge avec Ewan Mcgregor et Nicole Kidman. Sensuelles, émouvantes, ces premières images font l'effet d'une chanson que l'on vient de découvrir et dont on ne peut déjà plus se passer. Baz Luhrmann nous promet encore une fois de nous couper le souffle, mais, pour cela, il faudra attendre Noël 2012.

Bilan 2011 : un marché vidéo qui a le blues mais qui croit au miracle du Blu-ray

Posté par vincy, le 1 février 2012

Le marché de la vidéo en France, a reculé de -2,7% en 2011, soit 1,49 milliard d'euros contre 1,53 milliard en 2010. La Vidéo à la demande freine la lourde chute des supports physiques (DVD et Blu-Ray), en baisse de 9% (pour s'établir à 1,25 milliard d'euros). La baisse du prix moyen du DVD explique en partie cette diminution du chiffre d'affaires.

Selon les éditeurs vidéo membres du SEVN (Syndicat de l'Edition Vidéo Numérique) et l'institut GFK, le Blu-Ray s'en tire largement mieux avec 10 millions d'unités vendues et une progression de 20%. Il représente désormais 16% du chiffre d'affaires du marché des supports physiques (contre 12% en 2010). Cela ne suffit pas, pour l'instant, à compenser la dégringolade du DVD.

De quoi espérer un avenir plus radieux. D'autant que la Vidéo à la demande, elle même, est en forte croissance. Avec une hausse de 50% par rapport à 2010, dépassant les attentes les plus optimistes, la VàD a encaissé 230 millions d'euros de revenus.

Ces deux outils devraient devenir les axes de développement des éditeurs en 2012.

Pour cela, il faut que l'offre se diversifie davantage. Si les éditeurs blâment le piratage, le véritable problème est ailleurs : prix  toujours trop élevés des supports physiques et sites de VOD mal conçus pour les oeuvres plus anciennes, entre autres. Il faudra surtout que les consommateurs s'équipent en lecteurs blu-ray, TV haut définition... Or , selon une autre étude de GFK, les biens techniques devraient continuer de baisser en France. En 2011, le marché de l'électronique de loisirs s'est réduit. 2012 devrait accentuer la tendance, sauf pour les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.

Avec une fréquentation des salles de cinéma en hausse, les éditeurs espèrent aussi en profiter lors de la sortie des films à succès en DVD et Blu-Ray, notamment Intouchables, Tintin et Twilight 4, 1ere partie.