14e Cérémonie des Lumières : le cinéma francophone sous les projecteurs

Posté par MpM, le 20 janvier 2009

Jeanne Balibar et Laurent CantetHollywood a ses Golden Globes, Paris a ses Lumières. Pour entamer la saison des récompenses cinématographiques 2009, les journalistes étrangers en poste dans la capitale remettaient lundi 19 janvier les 14e Prix Lumières du cinéma francophone. Sous la présidence de l’actrice Jeanne Balibar (ci-contre avec Laurent Cantet), ravissante et pleine d’humour, la cérémonie s’est déroulée dans une ambiance particulièrement décontractée en présence d’un parterre de stars. Emmanuelle Devos, Bruno Todeschini,  Sophie Guillemin, Elodie Bouchez ou encore Jonathan Zaccaï ont ainsi défilé sur scène pour remettre les fameuses "panthères d’or" qui, d’après Vincent Cassel, ressembleraient plutôt à des jaguars...  De son côté, la journaliste Estelle Martin (TV5 Monde) a fait face avec amusement et naturel aux inévitables contretemps, des  élèves d’Entre les murs qui ne voulaient plus quitter le buffet du cocktail aux photographes qui n’en finissaient plus de shooter Anna Mouglalis ou Nora Arnezeder.  Qui a dit que ce genre de cérémonie est forcément ennuyeuse et guindée ?!

SéraphinePour ce qui est des récompenses en elles-mêmes, peu de surprises. Laurent Cantet a logiquement reçu le Prix du meilleur film (ainsi que celui du Public mondial TV5Monde) pour Entre les murs, Yolande Moreau (ici avec Bruno Todeschini) a été sacrée meilleure actrice pour Séraphine de Martin Provost et Vincent Cassel (ci-dessous avec Emmanuelle Devos) meilleur acteur pour le diptyque Mesrine par Jean-François Richet. On retrouvera probablement les mêmes noms aux Etoiles d’or (les prix de la presse française) le 9 février prochain (ils sont tous les trois dans la liste des finalistes) et dans les nominations aux César qui seront annoncées à la fin du mois.

Vincent Cassel et Emmanuelle DevosPeut-être plus inattendu, c’est François Dupeyron (ci-dessous avec Elodie Bouchez) qui obtient le titre de meilleur réalisateur pour Aide-toi, le ciel t’aidera,(devant Laurent Cantet, Arnaud Desplechin, Martin Provost et Jean-François Richet) et Samuel Benchetrit (J’ai toujours rêvé d’être un gangster) celui de meilleur scénariste. Les Lumières des meilleurs espoirs sont quant à eux allés à Nora Arnezeder (Faubourg 36 de Christophe Barratier), qui bat la grande favorite Léa Seydoux (La Belle Personne de Christophe Honoré), et à Mohamed Bouchaïb (Mascarades de Lyes Salem). Enfin, les frères Dardenne remportent le prix du Meilleur film francophone (hors de France) pour Le silence de Lorna (face à Faro, la reine des eaux de Salif Traoré, Rumba de Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, Home d’Ursula Meïer et Johnny Mad Dog de Jean-Stéphane Sauvaire ), la "classe la plus célèbre de France" bénéficie d’une François Dupeyronnomination spéciale pour Entre les murs et Agnès Godard (directrice de la photographie de Claire Denis, Catherine Corsini, Noémie Lvovsky….) est distinguée par le Prix spécial de la Commission supérieure technique de l’image et du son pour l’ensemble de son œuvre.

La soirée a également été l’occasion de regarder vers le passé, avec des hommages à deux grands disparus du cinéma français, Claude Berri et Guillaume Depardieu, et vers l’avenir, avec la projection de deux courts métrages : On the train de Barnabas Toth et Toi que j’eusse aimée d’Emmanuel Broussouloux.

 Crédit photo : Régis d'Audeville.

Namur résiste à Angoulême

Posté par vincy, le 4 octobre 2008

Il a la légitimité pour lui. Le 23e festival international du film francophone de Namur ne se laisse pas abattre par l'arrivée tonitruante et médiatique de son rival d'Angoulême.

Le festival belge, qui s'est tenu du 26 septembre au 3 octobre, a présenté 140 films. Des invités comme Karin Viard, Sergi Lopez, Fabrice Luchini, François Bégaudeau, Roschdy Zem, Claire Simon, Nicole Garcia, Karim Dridi ont fait un (dé)tour par la Sambre & Meuse. Le jury était présidé par l'un des plus grands cinéastes africains, Abderrahmane Sissako.

Le palmarès a d'abord honoré Isabelle Huppert, avec un Bayard d'honneur. L'actrice était venue présenter Home, où elle partage l'affiche avec Olivier Gourmet.

Le Bayard d'or du meilleur film a été remis au documentaire franco-brésilien Puisque nous sommes nés, de Jean-Pierre Duret et Andréa Santana. Le Québécois Guillaume Vigneault (meilleur scénario, Tout est parfait), les Françaises Agnès Godard (meilleure photographie, Home) et Léa Seydoux (meilleure actrice, La belle personne), le Marocain Mohamed Majd (meilleur acteur, En attendant Pasolini) complètent le palmarès.

Notons que le film français L'apprenti, réalisé par Samuel Collardey, a reçu un Prix spécial du jury et le Prix de la meilleure première oeuvre. Tout est parfait, du Québécois Yves-Christian Fournier, a aussi été récompensé d'un prix Nouvelles Technologies.

Le public et les jeunes ont préféré le film algérien de Lyes Salem, Mascarades.